Evelina
Fanny Burney
José Corti Domaine romantique
Je cite la quatrième de couverture (on devient paresseux !)
Fanny Burney
José Corti Domaine romantique
Je cite la quatrième de couverture (on devient paresseux !)
Publié anonymement en 1778, le premier roman de Fanny
Burney Evelina suscita aussitôt l’engouement
du public anglais, puisqu’il connut en un an quatre éditions
successives. La critique unanime (Burke et S. Johnson en
particulier), salua en elle l’héritière de Richardson et de
Fielding, et souligna surtout ses dons pour la comédie, la verve de ses
dialogues et son aptitude à brosser une galerie de portraits
d’excentriques au langage savoureusement contrasté : une servante
d’auberge à la vulgarité flamboyante, dont l’extraordinaire jargon
s’oppose à la langue châtiée des aristocrates qu’elle
prétend imiter ; les petits boutiquiers de la Cité dont l’avarice et
les manières démentent les mêmes prétentions à l’élégance ; le duo d’un
fat entiché de mode et d’une coquette
alanguie ; la brutalité d’un capitaine de marine dont les farces
s’inscrivent dans la meilleure tradition d’un roman picaresque ; les
sarcasmes perpétuels d’une "bas-bleu" qui offensent
le code de réserve féminine en vigueur à l’époque.
Fanny Burney emprunte la forme épistolaire des grandes œuvres de Richardson pour nous raconter l’entrée d’une jeune provinciale de dix-sept ans dans la haute société londonienne. L’intrigue progresse d’incidents cocasses en menues catastrophes, jusqu’au terme de ce voyage initiatique où l’amour et l’estime triomphent du préjugé de classe. On reconnaît là le thème auquel Jane Austen donnera une éclatante illustration dans Orgueil et préjugés quelque trente ans plus tard. Outre l’intrigue, on retrouvera chez la géniale disciple de Fanny Burney (à laquelle elle rendra hommage dans Northanger Abbey), cet art du dialogue, cette ironie feutrée et brillante qui nous font comprendre aujourd’hui pourquoi Mme de Staël vit en l’auteur d’Evelina "la première femme d’Angleterre". Fin de citation.
Fanny Burney emprunte la forme épistolaire des grandes œuvres de Richardson pour nous raconter l’entrée d’une jeune provinciale de dix-sept ans dans la haute société londonienne. L’intrigue progresse d’incidents cocasses en menues catastrophes, jusqu’au terme de ce voyage initiatique où l’amour et l’estime triomphent du préjugé de classe. On reconnaît là le thème auquel Jane Austen donnera une éclatante illustration dans Orgueil et préjugés quelque trente ans plus tard. Outre l’intrigue, on retrouvera chez la géniale disciple de Fanny Burney (à laquelle elle rendra hommage dans Northanger Abbey), cet art du dialogue, cette ironie feutrée et brillante qui nous font comprendre aujourd’hui pourquoi Mme de Staël vit en l’auteur d’Evelina "la première femme d’Angleterre". Fin de citation.
En 1987 j'avais déjà lu cette oeuvre de Fanny Burney, et en VO ! Rétrospectivement je n'en reviens pas
car ce n'était pas une lecture facile, en particulier à cause de certains dialogues. En français, c'est très fluide.
Jane Austen admirait Fanny Burney, inutile donc de discuter la nécessité de relire Evelina ! Mais tout de même Jane est supérieure à Fanny (forcément).
Voici un extrait de Northanger Abbey
Oh! ce n'est qu'un roman! réplique la jeune personne, an laissant tomber son livre avec une indifférence affectée ou quelque honte. Ce n'est que Cécilia, ou Camilla, ...
Il manque seulement Evelina.
Evelina a été abandonnée par son père et élevée à la campagne par le Révérend Mr. Villars. Elle a l'occasion d'accompagner à Londres des amis, les Mirvan, d'y rencontrer lord Orville (dont elle s'éprend), sir Clement Willoughby, qui lui fait la cour, Mme Duval,sa grand'mère remariée en France, etc ... Bien sûr à la fin elle épouse lord Orville. Ce n'est pas un spoiler, mais dans la logique de ce type de roman. Une fin heureuse fait partie du contrat, et, osons le dire, du plaisir et du délassement recherchés ...
Roman épistolaire à première vue, mais en fait Evelina est presque la seule à s'exprimer.
Lecture agréable, sauf pendant les démêlés de Madame Duval et Monsieur Du Bois avec le capitaine Mirvan et sir Clement Willoughby. Peut être était-ce une habitude de l'époque d'intercaler des épisodes "burlesques", j'ai retrouvé cela dans Camilla, du même auteur. Des pages et des pages avec des disputes et des grossièretés qui n'apportent pas grand'chose à l'intrigue, c'est lassant. Et on se demande avec Evelina pourquoi Madame Duval s'obstine à demeurer avec des personnes qui l'injurient alors que rien ne l'y oblige !
Jane Austen admirait Fanny Burney, inutile donc de discuter la nécessité de relire Evelina ! Mais tout de même Jane est supérieure à Fanny (forcément).
Voici un extrait de Northanger Abbey
Oh! ce n'est qu'un roman! réplique la jeune personne, an laissant tomber son livre avec une indifférence affectée ou quelque honte. Ce n'est que Cécilia, ou Camilla, ...
Il manque seulement Evelina.
Evelina a été abandonnée par son père et élevée à la campagne par le Révérend Mr. Villars. Elle a l'occasion d'accompagner à Londres des amis, les Mirvan, d'y rencontrer lord Orville (dont elle s'éprend), sir Clement Willoughby, qui lui fait la cour, Mme Duval,sa grand'mère remariée en France, etc ... Bien sûr à la fin elle épouse lord Orville. Ce n'est pas un spoiler, mais dans la logique de ce type de roman. Une fin heureuse fait partie du contrat, et, osons le dire, du plaisir et du délassement recherchés ...
Roman épistolaire à première vue, mais en fait Evelina est presque la seule à s'exprimer.
Lecture agréable, sauf pendant les démêlés de Madame Duval et Monsieur Du Bois avec le capitaine Mirvan et sir Clement Willoughby. Peut être était-ce une habitude de l'époque d'intercaler des épisodes "burlesques", j'ai retrouvé cela dans Camilla, du même auteur. Des pages et des pages avec des disputes et des grossièretés qui n'apportent pas grand'chose à l'intrigue, c'est lassant. Et on se demande avec Evelina pourquoi Madame Duval s'obstine à demeurer avec des personnes qui l'injurient alors que rien ne l'y oblige !
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