La princesse et le
pêcheur
Minh Tranh Huy
Actes Sud, 2007
Minh Tranh Huy
Actes Sud, 2007
"Vivre, c'est se lancer dans un solo
tout en apprenant à chanter ; tenir le rôle principal d'une pièce un
soir de première sans avoir jamais répété ; rédiger une
histoire d'une traite, sans possibilité de retour en arrière."
D'emblée le ton est donné : doux et mélancolique.
Jeune lycéenne assez lisse et réservée, Lan se réfugie beaucoup dans la lecture ( quelques jolies pages sur Murakami, qu'elle interviewe à la fin) ; lors d'un voyage scolaire en Angleterre elle rencontre Nam, qui, lui, semble à l'aise avec les autres. Une amitié nait pourtant, Lan aimerait qu'elle évolue vers de l'amour, Nam l'appelle sa soeur ou Papillon.
Tous les deux sont d'origine vietnamienne mais alors que Nam est un "boat people", Lan est née en France de parents ayant quitté le Vietnam dans les années 60.
Petit à petit, au cours de conversations ou de voyages au Vietnam, Lan découvre une petite partie de l'histoire de sa famille et parallèlement elle tente de mieux saisir Nam, qui lui échappe ...
C'est le premier roman de Minh Tran Huy, par ailleurs rédactrice en chef adjointe au Magazine Littéraire. Elle est née en France à Clamart et a ensuite publié en 2008 un recueil de contes et légendes : Le lac né en une nuit et autres légendes du Vietnam (Actes Sud).
Déjà dans la pricesse et le pêcheur elle nous charme avec la découverte de quelques contes vietnamiens, l'un d'eux placé par épisodes en exergue au début de chaque chapitre. Elle nous fait découvrir aussi au travers de ses personnages l'histoire mouvementée du Vietnam au cours du dernier demi-siècle ; comparer les destins de ceux qui sont restés et ceux qui ont réussi à partir est souvent poignant.
"J'observe mes parents et je me rends compte qu'ils ne sont ni vietnamiens, ni français. Ils ont grandi ici mais à présent qu"ils sont revenus ici, rien n'est plus pareil. On parle de double culture, de racines transplantées dans un autre sol, d'héritage à conserver tout en s'intégrant, mais on oublie qu'en réalité, les êtres nés ici et vivant là ne sont de nulle part."
"Il était aussi inutile de renier que de se charger du poids du passé : connaître l'histoire de ma famille et l'assumer pouvait être considéré comme un devoir, en aucun cas comme une raison d'être."
Quelle est la part personnelle de l'auteur dans ces déclarations de la jeune Lan ? Difficile de ne pas évoquer d'autres exils, d'autres émigrations.
Finalement j'ai du mal à saisir mon opinion sur ce roman : allons, restons sur une impression de délicatesse et de sensibilité.
Jeune lycéenne assez lisse et réservée, Lan se réfugie beaucoup dans la lecture ( quelques jolies pages sur Murakami, qu'elle interviewe à la fin) ; lors d'un voyage scolaire en Angleterre elle rencontre Nam, qui, lui, semble à l'aise avec les autres. Une amitié nait pourtant, Lan aimerait qu'elle évolue vers de l'amour, Nam l'appelle sa soeur ou Papillon.
Tous les deux sont d'origine vietnamienne mais alors que Nam est un "boat people", Lan est née en France de parents ayant quitté le Vietnam dans les années 60.
Petit à petit, au cours de conversations ou de voyages au Vietnam, Lan découvre une petite partie de l'histoire de sa famille et parallèlement elle tente de mieux saisir Nam, qui lui échappe ...
C'est le premier roman de Minh Tran Huy, par ailleurs rédactrice en chef adjointe au Magazine Littéraire. Elle est née en France à Clamart et a ensuite publié en 2008 un recueil de contes et légendes : Le lac né en une nuit et autres légendes du Vietnam (Actes Sud).
Déjà dans la pricesse et le pêcheur elle nous charme avec la découverte de quelques contes vietnamiens, l'un d'eux placé par épisodes en exergue au début de chaque chapitre. Elle nous fait découvrir aussi au travers de ses personnages l'histoire mouvementée du Vietnam au cours du dernier demi-siècle ; comparer les destins de ceux qui sont restés et ceux qui ont réussi à partir est souvent poignant.
"J'observe mes parents et je me rends compte qu'ils ne sont ni vietnamiens, ni français. Ils ont grandi ici mais à présent qu"ils sont revenus ici, rien n'est plus pareil. On parle de double culture, de racines transplantées dans un autre sol, d'héritage à conserver tout en s'intégrant, mais on oublie qu'en réalité, les êtres nés ici et vivant là ne sont de nulle part."
"Il était aussi inutile de renier que de se charger du poids du passé : connaître l'histoire de ma famille et l'assumer pouvait être considéré comme un devoir, en aucun cas comme une raison d'être."
Quelle est la part personnelle de l'auteur dans ces déclarations de la jeune Lan ? Difficile de ne pas évoquer d'autres exils, d'autres émigrations.
Finalement j'ai du mal à saisir mon opinion sur ce roman : allons, restons sur une impression de délicatesse et de sensibilité.
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