L'enquête de Lucius Valérius Priscus
Christian Goudineau
Actes Sud / Errance , 2004
Prologue à Alexandrie et au Caire, XXIème siècle. Un manuscrit datant du 1er siècle est retrouvé dans une réserve d'objets anciens volés ou de produits de pillage. C'est le professeur Ihsan Idris, plutôt original, qui va se charger de la traduction. Les volumina retrouvés concernent des événements s'étant produits en Gaule, en 21 après Jésus Christ. Ils contiennent la relation d'un certain Lucius Valérius Priscus que l'empereur Tibère a envoyé enquêter après coup sur une révolte survenue en Gaule, à cause du poids des impôts, et vite réprimée après l'intervention des légions romaines, et la mort des chefs gaulois impliqués. L'historien Tacite parle de ces événements dans ses Annales.
La majeure partie du livre contient le récit de Lucius Valérius Priscus. Il est chargé par Séjan, le personnage le plus puissant de l'Empire (après l'Empereur) d'enquêter sur les causes réelles de la révolte. Lucius est un ancien militaire, qui vit en Italie dans un domaine retiré et se tient loin des intrigues de la cour. Sa mère est originaire de Gaule.
Il obéit mais "pourquoi m'avait-on séparé de mes figuiers, de mon potager et de ma petite jument?" "Je me trouvais face à une intrigue qui dépassait de mille coudées ma modeste personne. Le fils de l'Empereur tentant de s'emparer du pouvoir?"
Accompagné de l'esclave Egnatius et bien sûr de soldats, muni de pleins pouvoirs pour mener à bien sa mission, il s'arrête dans ce but à Lugdunum (Lyon) puis à Augustodunum (Autun ) et ses environs. Il n'est pas au bout de ses surprises.
Epilogue au Caire : Le récit que l'on vient de lire est-il celui d'un homme à la fin de sa vie , désireux d'éclaircir les chose ? un roman ? un faux récent ? Le professeur et le conservateur du musée d'Alexandrie nous amènent à nous poser bien des questions.
L'auteur de ce livre original, professeur au collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales, possède un joli brin de plume. Son érudition réelle (l'histoire de Rome et de la Gaule ainsi que la vie en Gaule au 1er siècle) reste légère ; beaucoup de dialogues rendent la lecture plaisante ; l'intrigue devient passionnante au fil des découvertes de notre héros, qui demeure conscient de sa position réelle et s'amuse du pouvoir qui lui est prêté. Pas mal d'humour tout du long, et une histoire d'amour ...
Un extrait : " Un médecin? Celui que nous avons sait tout juste diagnostiquer si le sujet est encore vivant ou déjà mort. Après son passage, il est généralement mort."
Un passage des oeuvres de Catulle cité dans ce roman :
"Donne moi mille baisers puis cent,
Puis mille autres et cent encore,
Et encore mille et encore cent !
Et quand nous nous en serons donné des milliers,
Nous brouillerons le tout pour en perdre le compte."
Encore une bien belle lecture ...
Christian Goudineau
Actes Sud / Errance , 2004
Prologue à Alexandrie et au Caire, XXIème siècle. Un manuscrit datant du 1er siècle est retrouvé dans une réserve d'objets anciens volés ou de produits de pillage. C'est le professeur Ihsan Idris, plutôt original, qui va se charger de la traduction. Les volumina retrouvés concernent des événements s'étant produits en Gaule, en 21 après Jésus Christ. Ils contiennent la relation d'un certain Lucius Valérius Priscus que l'empereur Tibère a envoyé enquêter après coup sur une révolte survenue en Gaule, à cause du poids des impôts, et vite réprimée après l'intervention des légions romaines, et la mort des chefs gaulois impliqués. L'historien Tacite parle de ces événements dans ses Annales.
La majeure partie du livre contient le récit de Lucius Valérius Priscus. Il est chargé par Séjan, le personnage le plus puissant de l'Empire (après l'Empereur) d'enquêter sur les causes réelles de la révolte. Lucius est un ancien militaire, qui vit en Italie dans un domaine retiré et se tient loin des intrigues de la cour. Sa mère est originaire de Gaule.
Il obéit mais "pourquoi m'avait-on séparé de mes figuiers, de mon potager et de ma petite jument?" "Je me trouvais face à une intrigue qui dépassait de mille coudées ma modeste personne. Le fils de l'Empereur tentant de s'emparer du pouvoir?"
Accompagné de l'esclave Egnatius et bien sûr de soldats, muni de pleins pouvoirs pour mener à bien sa mission, il s'arrête dans ce but à Lugdunum (Lyon) puis à Augustodunum (Autun ) et ses environs. Il n'est pas au bout de ses surprises.
Epilogue au Caire : Le récit que l'on vient de lire est-il celui d'un homme à la fin de sa vie , désireux d'éclaircir les chose ? un roman ? un faux récent ? Le professeur et le conservateur du musée d'Alexandrie nous amènent à nous poser bien des questions.
L'auteur de ce livre original, professeur au collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales, possède un joli brin de plume. Son érudition réelle (l'histoire de Rome et de la Gaule ainsi que la vie en Gaule au 1er siècle) reste légère ; beaucoup de dialogues rendent la lecture plaisante ; l'intrigue devient passionnante au fil des découvertes de notre héros, qui demeure conscient de sa position réelle et s'amuse du pouvoir qui lui est prêté. Pas mal d'humour tout du long, et une histoire d'amour ...
Un extrait : " Un médecin? Celui que nous avons sait tout juste diagnostiquer si le sujet est encore vivant ou déjà mort. Après son passage, il est généralement mort."
Un passage des oeuvres de Catulle cité dans ce roman :
"Donne moi mille baisers puis cent,
Puis mille autres et cent encore,
Et encore mille et encore cent !
Et quand nous nous en serons donné des milliers,
Nous brouillerons le tout pour en perdre le compte."
Encore une bien belle lecture ...
Oh, un "polar" de Christian Gaudineau? Je note, même avec des années de retard... (à mon avis, la meilleure façon de "survoler" exhaustivement un blog, c'est de commencer par ses débuts, ses billets les plus anciens... Bref). Dasola et moi avions apprécié Les chevelues (Benoit Séverac) qui se passait aussi en Gaule, on verra si ce prof d'Histoire est aussi doué pour la fiction que pour les livres "sérieux" (je l'avais croisé il y a plus de 20 ans, dans une Maison d'édition où j'ai travaillé quelques mois... Re-bref).
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Finalement grâce à vous (allez, je tutoie), je redécouvre mon blog. Lors du passage chez blogspot j'ai gardé tous les billets lecture, mais viré les tags et autres annonces momentanées. J'ignore totalement pourquoi j'ai lu ce bouquin, sans doute la quatrième de couverture, et ce fut une bonne pioche à la bibli.
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