Martin Dressler
ou le roman d'un rêveur américain
Steven Millhauser
Livre de Poche, 2007
Prix Pulitzer 1997
"Jadis vécut un homme du nom de Martin Dressler, qui était fils de commerçant et, après des débuts modestes, s'éleva et connut une fortune comme il en existe dans les rêves. C'était vers la fin du XIXème siècle, lorsqu'en Amérique chacun était susceptible de croiser, au premier coin de rue venu, un citoyen apparemment banal dont le destin serait d'inventer un nouveau type de capsule ou de boîte de conserve, de lancer une chaîne de boutiques à prix unique (...). Martin Dressler aussi avait son rêve, et il finit par avoir la chance de faire ce que peu de gens osent seulement imaginer : il écouta le désir de son coeur. Mais..."
Dès le début les grandes lignes du roman sont connues. Martin Dressler va connaître une grande réussite, même s'il devra mettre de côté son rêve pendant de longues années. Travailleur acharné, il réussira sans problème dès le début dans toutes ses entreprises : boutiques, restaurants, hôtels...La chance lui sourira ausi continuellement et il saura bien s'entourer de collaborateurs efficaces.
Le côté "conte de fées" de ce "jadis vécut" et l'importance des rêves dans la vie de Martin Dressler permet de ne pas se polariser sur la facilité avec laquelle il réussit. Tout coule sans problèmes mais l'important n'est pas là. Martin, rappelle ce roman, c'est la réussite "à l'américaine" que peut connaître tout immigré ou fils d'immigré dès qu'il retrousse ses manches et a une idée à mettre en oeuvre. D'autant mieux s'il a une vision.
Sa vie privée demeure beaucoup dans le non-dit et l'évocation. Il fait connaissance de deux soeurs. Caroline est belle, blonde, languissante, maladive, peu diserte, mystérieuse et ne s'intéresse guère aux projets de Martin. Emmeline est brune, de physique ingrat, intelligente, dynamique, et intervient de façon pertinente dans ses projets, jusqu'à devenir une employée fidèle et pleine d'initiative. Toutes les lectrices de "La femme en blanc" de Wilkie Collins auront deviné laquelle Martin va épouser. Chargeant d'ailleurs l'autre soeur de la demande en mariage...
Mais les meilleurs passages de ce roman sont ceux où il décrit New York à l'aube du 20ème siècle, ses immeubles, ses boutiques, le métro aérien, l'ambiance du quotidien. Ville en mutation, en extension, qui voit s'édifier des immeubles de plus en plus hauts, de plus en plus ambitieux. Jusqu'au Grand Cosmo, rêvé par Martin, qui ne ressemble à rien de connu, à moins que certains hôtels à Las Vegas? -non, même pas! Le dernier chapitre présente cette création époustouflante et foisonnante.
Les avis de Cuné ("ça c'est de l'hôtel!"),
Lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine
ou le roman d'un rêveur américain
Steven Millhauser
Livre de Poche, 2007
Prix Pulitzer 1997
"Jadis vécut un homme du nom de Martin Dressler, qui était fils de commerçant et, après des débuts modestes, s'éleva et connut une fortune comme il en existe dans les rêves. C'était vers la fin du XIXème siècle, lorsqu'en Amérique chacun était susceptible de croiser, au premier coin de rue venu, un citoyen apparemment banal dont le destin serait d'inventer un nouveau type de capsule ou de boîte de conserve, de lancer une chaîne de boutiques à prix unique (...). Martin Dressler aussi avait son rêve, et il finit par avoir la chance de faire ce que peu de gens osent seulement imaginer : il écouta le désir de son coeur. Mais..."
Dès le début les grandes lignes du roman sont connues. Martin Dressler va connaître une grande réussite, même s'il devra mettre de côté son rêve pendant de longues années. Travailleur acharné, il réussira sans problème dès le début dans toutes ses entreprises : boutiques, restaurants, hôtels...La chance lui sourira ausi continuellement et il saura bien s'entourer de collaborateurs efficaces.
Le côté "conte de fées" de ce "jadis vécut" et l'importance des rêves dans la vie de Martin Dressler permet de ne pas se polariser sur la facilité avec laquelle il réussit. Tout coule sans problèmes mais l'important n'est pas là. Martin, rappelle ce roman, c'est la réussite "à l'américaine" que peut connaître tout immigré ou fils d'immigré dès qu'il retrousse ses manches et a une idée à mettre en oeuvre. D'autant mieux s'il a une vision.
Sa vie privée demeure beaucoup dans le non-dit et l'évocation. Il fait connaissance de deux soeurs. Caroline est belle, blonde, languissante, maladive, peu diserte, mystérieuse et ne s'intéresse guère aux projets de Martin. Emmeline est brune, de physique ingrat, intelligente, dynamique, et intervient de façon pertinente dans ses projets, jusqu'à devenir une employée fidèle et pleine d'initiative. Toutes les lectrices de "La femme en blanc" de Wilkie Collins auront deviné laquelle Martin va épouser. Chargeant d'ailleurs l'autre soeur de la demande en mariage...
Mais les meilleurs passages de ce roman sont ceux où il décrit New York à l'aube du 20ème siècle, ses immeubles, ses boutiques, le métro aérien, l'ambiance du quotidien. Ville en mutation, en extension, qui voit s'édifier des immeubles de plus en plus hauts, de plus en plus ambitieux. Jusqu'au Grand Cosmo, rêvé par Martin, qui ne ressemble à rien de connu, à moins que certains hôtels à Las Vegas? -non, même pas! Le dernier chapitre présente cette création époustouflante et foisonnante.
Les avis de Cuné ("ça c'est de l'hôtel!"),
Lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine
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Mirontaine
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