Rencontres avec
l'archidruide
John McPhee
Gallmeister, 2009
Paru en 1971
Rassurez-vous, ce n'est pas une histoire ésotérico-mystico-celtico-machin, l'Archidruide étant le nom donné à David Brower par des gens qui d'ailleurs ne partagent pas ses convictions.
David Brower a été la figure emblématique de la défense de la nature et de l'écologie aux Etats-Unis, très controversé même parfois dans son propre camp, certains pensant qu'il allait trop loin. J'avoue que j'ignorais même son nom!
C'est le journaliste John McPhee qui s'attache à ses pas et nous le fait vivre sous nos yeux. Tout d'abord, je tire mon chapeau à McPhee, qui fournit là un superbe document tout en neutralité, très bien écrit et non dénué d'humour. De plus il décrit avec précision et talent la nature et sa découverte, donc cet homme a tout pour me plaire.
Une montagne
Randonnée dans le Glacier Peak Wilderness avec Brower et Charles Park, "géologue et ingénieur minier pour qui la découverte d'un gisement de cuivre sous la Maison Blanche devrait donner le droit de la déplacer". Tout les oppose, évidemment:
"- Quand on creuse une mine, expliqua Park, il y a deux conséquences inévitables : un trou dans le sol et un tas de débris. Ce sont les deux seules choses qu'on ne peut pas éviter.
- Si. On peut tout simplement éviter de creuser."
Une île
Rencontre entre Brower et un prometteur immobilier [ Marie, lecture super attentive, a aimé ce prometteur; je dois avouer que c'est une erreur involontaire, mais c'est tellement joli que je laisse - évidemment je voulais écrire promoteur] dans une île quasi déserte au large de la Floride. Ça fait peur, non? Où on découvre que les choses ne sont pas aussi tranchées qu'on l'imagine.
Une rivière
Découverte du site de Glen Canyon et descente des rapides du Colorado avec Brower et Dominy, du Bureau des réclamations (si j'ai bien compris, son truc c'est de faire construire le plus de barrages...). Deux personnages hauts en couleur que tout oppose, mais on sent passer entre eux un certain respect, une compréhension, tout se passe entre gentlemen malgré des disputes renouvelées.
Au sujet du lac Powell (qui a englouti des km² de paysages extraordinaires) Brower déclare tout de même:
- Le lac Powell est irréel. Je n'ai jamais rien vu de pareil. C'est un réservoir d'une beauté incroyable.
Cependant : " On ne pourra jamais dupliquer ce paysage, ce lac, ailleurs qu'ici. Mais on ne peut plus profiter du paysage originel, non plus. C'est bien le problème."
Tout au long de ces voyages dans des sites sublimes, fusent des arguments irréconciliables évidemment, mais McPhee ne prend pas parti, il expose les faits et les propos, il n'y a pas le noir d'un côté, le blanc de l'autre, les méchants ici, les gentils là; il laisse le lecteur réfléchir une fois connus les arguments des diverses parties qu'il a honnêtement laissés se dévoiler.
Ce document se lit comme un roman et j'espère que le côté "ah zut encore un truc écolo" ne fera pas fuir les lecteurs! Écrit en 1971, mais hélas terriblement actuel.
J'ajouterai que j'ai eu la chance de voir le grand canyon, le lac Powell et plein de sites extraordinaires, ce qui explique sans doute mon amour pour ce genre de livre!
L'avis de Choupynette (merci à elle!!!), L'appel de la forêt,
C'est un livre voyageur de Choupynette!
John McPhee
Gallmeister, 2009
Paru en 1971
Rassurez-vous, ce n'est pas une histoire ésotérico-mystico-celtico-machin, l'Archidruide étant le nom donné à David Brower par des gens qui d'ailleurs ne partagent pas ses convictions.
David Brower a été la figure emblématique de la défense de la nature et de l'écologie aux Etats-Unis, très controversé même parfois dans son propre camp, certains pensant qu'il allait trop loin. J'avoue que j'ignorais même son nom!
C'est le journaliste John McPhee qui s'attache à ses pas et nous le fait vivre sous nos yeux. Tout d'abord, je tire mon chapeau à McPhee, qui fournit là un superbe document tout en neutralité, très bien écrit et non dénué d'humour. De plus il décrit avec précision et talent la nature et sa découverte, donc cet homme a tout pour me plaire.
Une montagne
Randonnée dans le Glacier Peak Wilderness avec Brower et Charles Park, "géologue et ingénieur minier pour qui la découverte d'un gisement de cuivre sous la Maison Blanche devrait donner le droit de la déplacer". Tout les oppose, évidemment:
"- Quand on creuse une mine, expliqua Park, il y a deux conséquences inévitables : un trou dans le sol et un tas de débris. Ce sont les deux seules choses qu'on ne peut pas éviter.
- Si. On peut tout simplement éviter de creuser."
Une île
Rencontre entre Brower et un prometteur immobilier [ Marie, lecture super attentive, a aimé ce prometteur; je dois avouer que c'est une erreur involontaire, mais c'est tellement joli que je laisse - évidemment je voulais écrire promoteur] dans une île quasi déserte au large de la Floride. Ça fait peur, non? Où on découvre que les choses ne sont pas aussi tranchées qu'on l'imagine.
Une rivière
Découverte du site de Glen Canyon et descente des rapides du Colorado avec Brower et Dominy, du Bureau des réclamations (si j'ai bien compris, son truc c'est de faire construire le plus de barrages...). Deux personnages hauts en couleur que tout oppose, mais on sent passer entre eux un certain respect, une compréhension, tout se passe entre gentlemen malgré des disputes renouvelées.
Au sujet du lac Powell (qui a englouti des km² de paysages extraordinaires) Brower déclare tout de même:
- Le lac Powell est irréel. Je n'ai jamais rien vu de pareil. C'est un réservoir d'une beauté incroyable.
Cependant : " On ne pourra jamais dupliquer ce paysage, ce lac, ailleurs qu'ici. Mais on ne peut plus profiter du paysage originel, non plus. C'est bien le problème."
Tout au long de ces voyages dans des sites sublimes, fusent des arguments irréconciliables évidemment, mais McPhee ne prend pas parti, il expose les faits et les propos, il n'y a pas le noir d'un côté, le blanc de l'autre, les méchants ici, les gentils là; il laisse le lecteur réfléchir une fois connus les arguments des diverses parties qu'il a honnêtement laissés se dévoiler.
Ce document se lit comme un roman et j'espère que le côté "ah zut encore un truc écolo" ne fera pas fuir les lecteurs! Écrit en 1971, mais hélas terriblement actuel.
J'ajouterai que j'ai eu la chance de voir le grand canyon, le lac Powell et plein de sites extraordinaires, ce qui explique sans doute mon amour pour ce genre de livre!
L'avis de Choupynette (merci à elle!!!), L'appel de la forêt,
C'est un livre voyageur de Choupynette!
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