La Centrale
Elisabeth Filhol
POL, 2010
Curieux roman, à mi chemin du documentaire et de la fiction. Le corps de Yann est "chair à neutrons. Viande à rem".Il décroche des contrats à courte durée pour participer aux arrêts de tranche dans les centrales. Dangereux, il faut à tout prix ne pas dépasser une certaine dose d'irradiation.
Un style détaché et efficace pour un roman qui fait parfois froid dans le dos. On y suit Yann dans son itinérance au fil des contrats, de centrale en centrale, expérimentant une sorte de nouveau compagnonnage.
Il ne cache pas la fascination qui peut exister pour ce métier à risques. Pourquoi certains le font-ils?
"Il y a la nécessité, l'urgence, mais pas seulement. (...) mais en dernier ressort, pour aller jusqu'au bout, pour atteindre ce point vers lequel tous les désirs convergent dans leur ambiguïté, ce point central d'où tout part, d'où toute l'énergie primaire est issue. S'en approcher au plus près, sentir son souffle. D'une telle puissance. Dont on connaît bien le effets dévastateurs. mais qui a sur les hommes, du moins certains hommes, une force d'attraction incomparable.
Côté puissance:
""A 11h23, une première explosion suivie d'une second soulève les mille tonnes de la dalle de couverture. La dalle retombe à la verticale, mettant le réacteur à ciel ouvert. (...) Un nuage de fumée et de vapeur d'eau chargées de radionucléides s'élève jusqu'à huit kilomètres dans l'atmosphère. (...) En cette fin d'avril 1986..."
Vous connaissez la suite.
A lire, vraiment.
En bonus un article paru le 22 mai 2010 dans la presse régionale
L'avis de Sylvie (qui termine son billet de la même façon que moi, tant pis, nos avis convergent, c'est un signe!). Son billet est extrêmement plus détaillé que le mien, allez le lire! Elle donne aussi plein de liens.
Yv le fait voyager.
Elisabeth Filhol
POL, 2010
Curieux roman, à mi chemin du documentaire et de la fiction. Le corps de Yann est "chair à neutrons. Viande à rem".Il décroche des contrats à courte durée pour participer aux arrêts de tranche dans les centrales. Dangereux, il faut à tout prix ne pas dépasser une certaine dose d'irradiation.
Un style détaché et efficace pour un roman qui fait parfois froid dans le dos. On y suit Yann dans son itinérance au fil des contrats, de centrale en centrale, expérimentant une sorte de nouveau compagnonnage.
Il ne cache pas la fascination qui peut exister pour ce métier à risques. Pourquoi certains le font-ils?
"Il y a la nécessité, l'urgence, mais pas seulement. (...) mais en dernier ressort, pour aller jusqu'au bout, pour atteindre ce point vers lequel tous les désirs convergent dans leur ambiguïté, ce point central d'où tout part, d'où toute l'énergie primaire est issue. S'en approcher au plus près, sentir son souffle. D'une telle puissance. Dont on connaît bien le effets dévastateurs. mais qui a sur les hommes, du moins certains hommes, une force d'attraction incomparable.
Côté puissance:
""A 11h23, une première explosion suivie d'une second soulève les mille tonnes de la dalle de couverture. La dalle retombe à la verticale, mettant le réacteur à ciel ouvert. (...) Un nuage de fumée et de vapeur d'eau chargées de radionucléides s'élève jusqu'à huit kilomètres dans l'atmosphère. (...) En cette fin d'avril 1986..."
Vous connaissez la suite.
A lire, vraiment.
En bonus un article paru le 22 mai 2010 dans la presse régionale
Un salarié sous-traitant exposé à une pièce radioactive à Chinon
Un salarié d'une entreprise extérieure a été exposé à une pièce
radioactive, lors d'un incident de niveau 2 qui a valu à la centrale
nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) des remontrances de
l'Autorité de sûreté nucléaire. Le salarié a aperçu sur le sol «une petite pièce métallique et l'a ramassée [...] Constatant une alarme sur son dosimètre, il l'a très vite déposée
dans un récipient avant de quitter la zone de travail», a indiqué EDF, et sa main a été exposée à une dose évaluée au maximum à 1,5fois la limite annuelle réglementaire.
L'incident s'est produit lors d'une visite de propreté de la piscine de transfert du bâtiment combustible d'un réacteur. L'autorité relève que «cette irradiation accidentelle est due à une analyse insuffisante de risques et à l'absence de définition de la conduite à tenir en cas de présence d'objets indésirables».
Philippe MOREL
L'incident s'est produit lors d'une visite de propreté de la piscine de transfert du bâtiment combustible d'un réacteur. L'autorité relève que «cette irradiation accidentelle est due à une analyse insuffisante de risques et à l'absence de définition de la conduite à tenir en cas de présence d'objets indésirables».
L'avis de Sylvie (qui termine son billet de la même façon que moi, tant pis, nos avis convergent, c'est un signe!). Son billet est extrêmement plus détaillé que le mien, allez le lire! Elle donne aussi plein de liens.
Yv le fait voyager.
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clara
Il y a 3 ans
Manu
Il y a 3 ans
Océane
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la Pyrénéenne
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freude
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dubout
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Sistraline
Il y a 3 ans
Je viens d'emprunter le dernier Filhol à la bibliothèque, et comme toujours, je vais voir chez toi si tu n'aurais pas déjà lu un livre de cet auteur que je ne connais pas encore... Je me rappelle avoir entendu parler de celui-là à sa sortie. Ça fait un peu penser à du Maylis de Kerangal non ?
RépondreSupprimerAyant lu depuis un Maylis de Kerangal, je crois que je peux répondre oui. J'avais aimé La centrale, mais son dernier, je ne l'ai pas lu.
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