Virginia Woolf
Alexandra Lemasson
folio biographies, 2005
Après avoir été enchantée par La promenade au phare, Mrs Dalloway et L'art du roman, le moment paraissait venu de me lancer dans une biographie de Virginia Woolf.
Aussitôt pensé, aussitôt fait.
Quoiqu'elle ne choisisse pas toujours une narration chronologique, Alexandra Lemasson nous peint cependant les tragédies qui ont marqué l'enfance de Virginia Woolf, les différents lieux essentiels, et détaille les relations entre Virginia et son mari Leonard Woolf,qui "se consacre à cette femme aussi douée que fragile", quitte à trop la couver, entre Virginia et sa soeur Vanessa, ainsi qu'avec ses différentes amies et au sein du groupe dit de Bloomsbury.
Même si elle est consciente des défauts de Virginia Woolf, elle la défend chaudement
"On ne compte plus les préjugés attachés à Virginia Woolf. Son snobisme. Sa frivolité. Sa méchanceté. sa fragilité.Son irresponsabilité. sa faculté à se couper du monde et de ses réalités. (...). Virginia Woolf est beaucoup plus complexe, irréductible, insaisissable. A partir de cinquante ans sa vie s'inscrit sous le signe d'un volontarisme qui permet d'appréhender l'ensemble de son parcours sous un angle fort différent. A commencer par la maladie. Pourquoi avoir retenu de cette femme ses dépressions chroniques, ses tentatives de suicide à répétition et ses accès de démence plutôt que l'extraordinaire courage dont elle a fait preuve pour venir à bout, malgré sa "maladie sinistre", d'une oeuvre aussi riche et complexe? Pourquoi avoir mis en avant sa fragilité alors que c'est précisément sa force qui est stupéfiante? Après chaque crise qui la laisse dans un état de délabrement physique et psychologique extrême, Virginia Woolf trouve encore et toujours le courage de s'atteler à nouveau à la tâche."
Pour Virginia Woolf écrire répondait à une nécessité absolue: ses romans, son journal, ses lettres, ses articles dans les journaux. Il lui arrivait de se reposer de l'écriture d'un roman en commençant une autre oeuvre. Écrire a des vertus thérapeutiques, mais l'énergie demandée peut la faire replonger dans la maladie.
Étant donné la grande part d'elle même que Virginia Woolf a mis dans ses romans, je me demande s'il ne vaut pas mieux la découvrir au travers de ses oeuvres ainsi que de son journal. Quitte à ne lire des biographies qu'après.
Par exemple La promenade au phare a été pour elle l'occasion de tirer un trait sur son enfance et ses parents
"J'ai écrit le livre très vite et quand il fut écrit, j'ai cessé d'être obsédée par ma mère. Je n'entends plus sa voix.; je ne la vois plus. (...) J'ai exprimé une émotion ressentie depuis très longtemps, en profondeur. Et en l'exprimant, je l'ai expliquée, puis je l'ai laissée en repos."
Je vais donc avec bonheur continuer à découvrir son oeuvre, sachant cependant que de belles biographies fort replètes m'attendent à la bibliothèque. Mais patience! En attendant, celle ci, brève mais détaillée, est parfaite pour aborder ses romans sans crainte.
Les avis de Maggie (merci pour le prêt!!!), Ameleia, Le boudoir des livres, Lilly,
Challenge Virginia Woolf chez Lou et Groupe de Bloomsbury chez Mealenn
Alexandra Lemasson
folio biographies, 2005
Après avoir été enchantée par La promenade au phare, Mrs Dalloway et L'art du roman, le moment paraissait venu de me lancer dans une biographie de Virginia Woolf.
Aussitôt pensé, aussitôt fait.
Quoiqu'elle ne choisisse pas toujours une narration chronologique, Alexandra Lemasson nous peint cependant les tragédies qui ont marqué l'enfance de Virginia Woolf, les différents lieux essentiels, et détaille les relations entre Virginia et son mari Leonard Woolf,qui "se consacre à cette femme aussi douée que fragile", quitte à trop la couver, entre Virginia et sa soeur Vanessa, ainsi qu'avec ses différentes amies et au sein du groupe dit de Bloomsbury.
Même si elle est consciente des défauts de Virginia Woolf, elle la défend chaudement
"On ne compte plus les préjugés attachés à Virginia Woolf. Son snobisme. Sa frivolité. Sa méchanceté. sa fragilité.Son irresponsabilité. sa faculté à se couper du monde et de ses réalités. (...). Virginia Woolf est beaucoup plus complexe, irréductible, insaisissable. A partir de cinquante ans sa vie s'inscrit sous le signe d'un volontarisme qui permet d'appréhender l'ensemble de son parcours sous un angle fort différent. A commencer par la maladie. Pourquoi avoir retenu de cette femme ses dépressions chroniques, ses tentatives de suicide à répétition et ses accès de démence plutôt que l'extraordinaire courage dont elle a fait preuve pour venir à bout, malgré sa "maladie sinistre", d'une oeuvre aussi riche et complexe? Pourquoi avoir mis en avant sa fragilité alors que c'est précisément sa force qui est stupéfiante? Après chaque crise qui la laisse dans un état de délabrement physique et psychologique extrême, Virginia Woolf trouve encore et toujours le courage de s'atteler à nouveau à la tâche."
Pour Virginia Woolf écrire répondait à une nécessité absolue: ses romans, son journal, ses lettres, ses articles dans les journaux. Il lui arrivait de se reposer de l'écriture d'un roman en commençant une autre oeuvre. Écrire a des vertus thérapeutiques, mais l'énergie demandée peut la faire replonger dans la maladie.
Étant donné la grande part d'elle même que Virginia Woolf a mis dans ses romans, je me demande s'il ne vaut pas mieux la découvrir au travers de ses oeuvres ainsi que de son journal. Quitte à ne lire des biographies qu'après.
Par exemple La promenade au phare a été pour elle l'occasion de tirer un trait sur son enfance et ses parents
"J'ai écrit le livre très vite et quand il fut écrit, j'ai cessé d'être obsédée par ma mère. Je n'entends plus sa voix.; je ne la vois plus. (...) J'ai exprimé une émotion ressentie depuis très longtemps, en profondeur. Et en l'exprimant, je l'ai expliquée, puis je l'ai laissée en repos."
Je vais donc avec bonheur continuer à découvrir son oeuvre, sachant cependant que de belles biographies fort replètes m'attendent à la bibliothèque. Mais patience! En attendant, celle ci, brève mais détaillée, est parfaite pour aborder ses romans sans crainte.
Les avis de Maggie (merci pour le prêt!!!), Ameleia, Le boudoir des livres, Lilly,
Challenge Virginia Woolf chez Lou et Groupe de Bloomsbury chez Mealenn
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maggie
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