Ma vie balagan
Marceline Loridan-Ivens
Robert Laffont, 2008
"Je suis donc assise sur mon petit banc à essayer de démêler mon collier. C'est balagan. Balagan, en hébreu, cela veut dire le bordel, la cata. Le collier lui-même est balagan, fait de bric et de broc de faux brillants tout mélangés, bizarres. (...) Balagan. Ma vie elle-même est balagan."
Balagan? "L'ordre dans le désordre", aussi. La façon choisie par Marceline Loridan-Ivens pour évoquer sa vie : née en 1928, déportée en Pologne (le pays d'origine de sa famille, d'ailleurs), quelques années après son retour des camps elle se lance dans la vie effrénée de Saint Germain des prés, adhère au PC, le quitte, aide le FLN, combat pour le droit à l'avortement, rencontre le cinéaste Loris Ivens et travaille avec lui au Vietnam, en Chine,...
Une femme engagée, insoumise, marquée à toujours par sa vie en camp de concentration. "En parler, c'est comme y retourner. Même si j'y suis toujours. Mais à qui puis-je le dire?". L'auteur évoque de façon poignante l'incapacité de partager avec sa famille lors de son retour en 1945, et donc son silence.
Un témoignage de plus sur les camps? Faites le calcul : dans vingt ou trente ans il n'y aura plus de témoin vivant , seuls resteront des témoignages écrits ou filmés. Le temps presse, cette mémoire vivante ne doit pas se perdre.
Quelle vie! Au Vietnam, sur le 17ème parallèle, voici comment agir face aux bombes:
" Si tu les vois longues, tu ne cours pas de danger. Si tu les vois rondes, il faut te sauver à toute vitesse. C'est qu'elles te tombent dessus."
Évoquant Simone Veil, (rencontrée en camp):
"Notre amitié singulière prouve que deux êtres peuvent s'aimer au-delà de choix de vie différents et de divergences politiques profondes - même si, ces ces dernières années, je me suis curieusement rapprochée de ses opinions. Serais-je enfin en train d'entrer dans le rang? Quel malheur!"
En conclusion, après lecture de ce récit, je dirais bien que non, elle n'est toujours pas rentrée dans le rang!
Merci à Aifelle pour le prêt.
Les avis de mango, Antigone, Annie, Anna Blume, Enna,
Marceline Loridan-Ivens
Robert Laffont, 2008
"Je suis donc assise sur mon petit banc à essayer de démêler mon collier. C'est balagan. Balagan, en hébreu, cela veut dire le bordel, la cata. Le collier lui-même est balagan, fait de bric et de broc de faux brillants tout mélangés, bizarres. (...) Balagan. Ma vie elle-même est balagan."
Balagan? "L'ordre dans le désordre", aussi. La façon choisie par Marceline Loridan-Ivens pour évoquer sa vie : née en 1928, déportée en Pologne (le pays d'origine de sa famille, d'ailleurs), quelques années après son retour des camps elle se lance dans la vie effrénée de Saint Germain des prés, adhère au PC, le quitte, aide le FLN, combat pour le droit à l'avortement, rencontre le cinéaste Loris Ivens et travaille avec lui au Vietnam, en Chine,...
Une femme engagée, insoumise, marquée à toujours par sa vie en camp de concentration. "En parler, c'est comme y retourner. Même si j'y suis toujours. Mais à qui puis-je le dire?". L'auteur évoque de façon poignante l'incapacité de partager avec sa famille lors de son retour en 1945, et donc son silence.
Un témoignage de plus sur les camps? Faites le calcul : dans vingt ou trente ans il n'y aura plus de témoin vivant , seuls resteront des témoignages écrits ou filmés. Le temps presse, cette mémoire vivante ne doit pas se perdre.
Quelle vie! Au Vietnam, sur le 17ème parallèle, voici comment agir face aux bombes:
" Si tu les vois longues, tu ne cours pas de danger. Si tu les vois rondes, il faut te sauver à toute vitesse. C'est qu'elles te tombent dessus."
Évoquant Simone Veil, (rencontrée en camp):
"Notre amitié singulière prouve que deux êtres peuvent s'aimer au-delà de choix de vie différents et de divergences politiques profondes - même si, ces ces dernières années, je me suis curieusement rapprochée de ses opinions. Serais-je enfin en train d'entrer dans le rang? Quel malheur!"
En conclusion, après lecture de ce récit, je dirais bien que non, elle n'est toujours pas rentrée dans le rang!
Merci à Aifelle pour le prêt.
Les avis de mango, Antigone, Annie, Anna Blume, Enna,
Commenter cet article
Aifelle
Il y a 3 ans
L'Ogresse
Il y a 3 ans
Pickwick
Il y a 3 ans
clara
Il y a 3 ans
clara
Il y a 3 ans
Dominique
Il y a 3 ans
Manu
Il y a 3 ans
Océane
Il y a 3 ans
mango
Il y a 3 ans
mango
Il y a 3 ans
Marie
Il y a 3 ans
Geoffrey
Il y a 3 ans
Restling
Il y a 3 ans
Nanne
Il y a 3 ans
keisha
Il y a 3 ans
Marie
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.