L'odyssée de Pénélope
Margaret Atwood
Flammarion,2005
Un nouveau maillon de la chaîne des livres, proposé par Argantel
Les avis chez BOB , et ceux de Emmyne,
Yohan, Virginie,
Ys, Lau, Karine, Doriane
Bladelor, Bookomaton, Ys, Isil,
Margaret Atwood
Flammarion,2005
Un nouveau maillon de la chaîne des livres, proposé par Argantel
Pénélope femme d'Ulysse l'attendant fidèlement à Ithaque, défaisant
la nuit ce qu'elle avait tissé le jour, pendant que son époux est parti
guerroyer puis connaître moult aventures
extraordinaires ... LA femme fidèle droit dans ses sandales...
refusant tous les prétendants.Voilà l'idée classique que l'on a en tête.
Margaret Atwook nous dévoile « Tout sur Pénélope », et sa vision des choses est décapante.
Elle se trouve actuellement dans un champ d'asphodèles, morte depuis
des
siècles et nous dévoile plein de scoops sur sa vie après la mort. Sa
vie tout court aussi : enfance (son père a tenté de la noyer) mariage
(arrangé), attente du retour d'Ulysse. Elle ne porte pas
dans son coeur Hélène, cause de tous ses maux, et déplore encore la
mort de ses douze servantes.
On est loin du ton de l'Odyssée d'Homère.
« Des rumeurs parvenaient jusqu'à nous, colportées par les marins
des autres navires. A leur première escale, Ulysse et ses hommes
s'étaient enivrés, puis les marins s'étaient mutinés,
disaient les uns; non, rétorquaient les autres, ils avaient
ingurgité une plante magique qui leur avait fait perdre la mémoire et
Ulysse les avait sauvés en les faisant ligoter et monter à bord
du bateau. Ulysse avait livré bataille à un cyclope géant,
affirmaient les uns; non, ripostaient les autres, il s'agissait plutôt
d'un aubergiste borgne, et le différend portait sur une note
impayée. Quelques hommes avaient été dévorés par des cannibales,
soutenaient les uns; non, c'était une banale échauffourée, répondaient
les autres, accompagnée de morsures aux oreilles,
saignements de nez, de coups de poignards et d'éviscérations. Sur
une ile enchantée, laissaient entendre les uns, Ulysse était l'invité
d'une déesse qui avait métamorphosé ses hommes en pourceaux
– ce qui, à mon avis, n'avait rien d'un exploit – avant de les
transformer de nouveau en hommes parce qu'elle était amoureuse de lui et
le nourrissait de fins mets inédits qu'elle préparait de
ses propres mains immortelles, et toutes les nuits ils faisaient
passionnément l'amour; non, déclaraient les autres, il s'agissait d'un
bordel de luxe dont Ulysse saignait à blanc la
tenancière. »
Ajoutons l'intervention d'un choeur antique qui frôle souvent la
parodie (en particulier un inénarrable cours d'anthropologie et un
compte rendu de procès) et le tout donne une fort
agréable façon de revisiter les classiques!
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mango
Il y a 3 ans
bladelor
Il y a 3 ans
liliba
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keisha
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Isil ou Ithil ou Ràna, c'est comme on veut
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keisha
Il y a 3 ans
Edelwe
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keisha
Il y a 3 ans
claudialucia
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
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