Encerclement
Carl Frode Tiller
Stock, La Cosmopolite, 2010
Pourquoi cette lecture? Pour la couverture très "Purge", la découverte qu'il existe un néo-norvégien dans lequel ce roman est écrit, la quatrième de couverture ... et le texte lui-même!
"Et brusquement mon regard heurte celui de David. (...) J'attrape aussitôt le journal des deux mains et le plaque devant mon visage. Voilà plusieurs années que je ne l'ai pas vu, depuis qu'il a quitté Namsos en fait, mais c'est bien lui, aucun doute là-dessus, c'est bel et bien David. (...) Qu'est-ce que je lis? Il a perdu la mémoire? (...) je lis qu'il a perdu la mémoire, qu'il ne sait plus qui il est, que son passé s'est volatilisé, que toutes les personnes qui le connaissent ou qui l'ont connu sont invitées à se manifester afin de l'aider à retrouver qui il est."
Dans une construction à la fois classique et originale, les témoignages de Jon, Arvid et Sylde forment trois parties distinctes, chacune alternant le récit à la première personne de la vie actuelle ou passée des trois narrateurs et une lettre censée être adressée à David et raviver sa mémoire. Jon, David et Sylde ont été amis (voire même plus qu'amis) au cours de leur adolescence dans une petite ville rurale, où ils cherchaient à se démarquer de leur environnement, Arvid est le beau-père de David, qui ignore l'identité de son vrai père.
Petit à petit un certain portrait de David se dessine, mais surtout celui de Jon, Arvid et Sylde, parfois en désaccord sur leur appréciation des événements. Il est beaucoup question de relations familiales, de pères inconnus, absents ou décédés, de mères malades ou décédées, de frères préférés à soi, de disputes (parfois longuettes et empreintes de réflexions psy qui m'ont lassée), de réconciliations. Mais curieusement on se laisse prendre par ces personnages pas toujours sympathiques, voire même manipulateurs comme David ou Sylde, et il émane de ces pages un quelque chose d'attirant et de "vrai" qui ne laisse pas indifférent. Il paraît qu'il s'agit du premier volume d'une trilogie, même si ce roman atteint une conclusion, mais j'aimerais bien en savoir plus sur les personnages, c'est sûr.
J'ajouterai que, si les lettres sont écrites avec le même style, Jon, Arvid et Sylde se racontent de façons différentes et reconnaissables. Beau travail de la part de l'auteur (et du traducteur, évidemment). Une découverte, à suivre!
Les avis de livrogne, (dont je découvre le blog et les classements!), wodka,
Carl Frode Tiller
Stock, La Cosmopolite, 2010
Pourquoi cette lecture? Pour la couverture très "Purge", la découverte qu'il existe un néo-norvégien dans lequel ce roman est écrit, la quatrième de couverture ... et le texte lui-même!
"Et brusquement mon regard heurte celui de David. (...) J'attrape aussitôt le journal des deux mains et le plaque devant mon visage. Voilà plusieurs années que je ne l'ai pas vu, depuis qu'il a quitté Namsos en fait, mais c'est bien lui, aucun doute là-dessus, c'est bel et bien David. (...) Qu'est-ce que je lis? Il a perdu la mémoire? (...) je lis qu'il a perdu la mémoire, qu'il ne sait plus qui il est, que son passé s'est volatilisé, que toutes les personnes qui le connaissent ou qui l'ont connu sont invitées à se manifester afin de l'aider à retrouver qui il est."
Dans une construction à la fois classique et originale, les témoignages de Jon, Arvid et Sylde forment trois parties distinctes, chacune alternant le récit à la première personne de la vie actuelle ou passée des trois narrateurs et une lettre censée être adressée à David et raviver sa mémoire. Jon, David et Sylde ont été amis (voire même plus qu'amis) au cours de leur adolescence dans une petite ville rurale, où ils cherchaient à se démarquer de leur environnement, Arvid est le beau-père de David, qui ignore l'identité de son vrai père.
Petit à petit un certain portrait de David se dessine, mais surtout celui de Jon, Arvid et Sylde, parfois en désaccord sur leur appréciation des événements. Il est beaucoup question de relations familiales, de pères inconnus, absents ou décédés, de mères malades ou décédées, de frères préférés à soi, de disputes (parfois longuettes et empreintes de réflexions psy qui m'ont lassée), de réconciliations. Mais curieusement on se laisse prendre par ces personnages pas toujours sympathiques, voire même manipulateurs comme David ou Sylde, et il émane de ces pages un quelque chose d'attirant et de "vrai" qui ne laisse pas indifférent. Il paraît qu'il s'agit du premier volume d'une trilogie, même si ce roman atteint une conclusion, mais j'aimerais bien en savoir plus sur les personnages, c'est sûr.
J'ajouterai que, si les lettres sont écrites avec le même style, Jon, Arvid et Sylde se racontent de façons différentes et reconnaissables. Beau travail de la part de l'auteur (et du traducteur, évidemment). Une découverte, à suivre!
Les avis de livrogne, (dont je découvre le blog et les classements!), wodka,
Commenter cet article
clara
Il y a 2 ans
clara
Il y a 2 ans
Gwenaelle
Il y a 2 ans
Gwenaelle
Il y a 2 ans
Gwenaelle
Il y a 2 ans
Kathel
Il y a 2 ans
Aifelle
Il y a 2 ans
Manu
Il y a 2 ans
Dominique
Il y a 2 ans
Mélopée
Il y a 2 ans
Irrégulière
Il y a 2 ans
Manu
Il y a 2 ans
Ys
Il y a 2 ans
Ys
Il y a 2 ans
parler anglais
Il y a 2 ans
Océane
Il y a 2 ans
zarline
Il y a 2 ans
parler anglais
Il y a 2 ans
noann
Il y a 2 ans
Géraldine
Il y a 2 ans
Lystig
Il y a 2 ans
Lystig
Il y a 2 ans
noann
Il y a 2 ans
Marie
Il y a 2 ans
Lystig
Il y a 2 ans
Midola
Il y a 2 ans
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.