Face à la classe
Sur quelques manières d'enseigner
Sébastien Clerc et Yves Michaud
folio actuel, 2010
Sébastien Clerc est un jeune professeur de français et histoire géographie dans un lycée professionnel (93) et Yves Michaud un universitaire professeur de philosophie.
Pourquoi lire "face à la classe" alors que c'est mon quotidien depuis moult années? Masochisme? Curiosité? Empathie pour les jeunes collègues qui doivent de plus en plus se débrouiller sans formation autre que disciplinaire et théorique?
Pourquoi lire "face à la classe" si on n'est pas enseignant?
"Si ce livre est d'abord destiné aux enseignants, il a une visée plus large.
Ainsi qu'on le constate à longueur de temps en regardant la télévision, en écoutant les radios ou simplement en traversant la vie quotidienne, le manque d'attention, la légèreté de la réflexion, le zapping superficiel de sujet en sujet, la prétention de chacun à donner son avis tout en idolâtrant des experts d'autant plus précieux qu'on ne croit pas un mot de ce qu'ils vaticinent, ne sont pas propres au monde scolaire. Pour ne rien dire du manque de respect ou de la grossièreté tout court. Que l'on parle devant des managers, des étudiants, des gens de médias ou des collégiens, il est aujourd'hui quasiment aussi difficile de retenir l'attention et de transmettre autre chose que des banalités convenues et politiquement correctes. La seule différence réside peut-être dans les manifestations de la distraction."
Les notions d'évaluation, de classement, de respect sortent aussi du cadre strict d'une classe...
Chaque chapitre propose une partie plus philo et théorique (mais claire) et une partie pratique, souvent même très pratique. J'ai apprécié l'approche conceptuelle, plutôt nouvelle et roborative pour moi qui n'ai étudié la philo que pendant un an (études scientifiques obligent...) et contrairement à ce que je craignais, ai découvert ou redécouvert des pistes intéressantes dans la partie plus "sur le terrain". Évidemment tout n'est pas nouveau, certaines idées, on finit par les découvrir au fil du temps quand on enseigne, là ça peut gagner du temps, et je n'ai pas levé les yeux au ciel en pensant "mouais, je voudrais t'y voir avec celui-là ou dans cette situation là" plus de trois ou quatre fois, ce qui est déjà louable, car je craignais le pire!
Adepte, ni du cours magistral, ni de l'autogestion totale, l'auteur recommande de prendre les élèves tels qu'ils sont - et non tels qu'on rêverait qu'ils soient- et d'enseigner tout en respectant sa propre personnalité. Personnellement, avec moins d'un mètre soixante et moins de cinquante kilogrammes, je privilégie l'humour et le dialogue... Je serais aussi preneuse d'un stock infini de patience, merci Père Noël.
Chacun pourra trouver ce qui le concerne dans ce livre - voire même rien qui le concerne. Je suis dubitative face à certaines idées, mais il y a des pistes. En tout cas, à l'école, les enseignants demeurent incontournables et ne sont pas prêts de disparaître des classes, même avec du 100% technologie, et c'est plutôt une bonne nouvelle.
Il semble que ce livre ou certaines de ses idées fassent polémique, ma foi, cela peut se discuter...
Sur quelques manières d'enseigner
Sébastien Clerc et Yves Michaud
folio actuel, 2010
Sébastien Clerc est un jeune professeur de français et histoire géographie dans un lycée professionnel (93) et Yves Michaud un universitaire professeur de philosophie.
Pourquoi lire "face à la classe" alors que c'est mon quotidien depuis moult années? Masochisme? Curiosité? Empathie pour les jeunes collègues qui doivent de plus en plus se débrouiller sans formation autre que disciplinaire et théorique?
Pourquoi lire "face à la classe" si on n'est pas enseignant?
"Si ce livre est d'abord destiné aux enseignants, il a une visée plus large.
Ainsi qu'on le constate à longueur de temps en regardant la télévision, en écoutant les radios ou simplement en traversant la vie quotidienne, le manque d'attention, la légèreté de la réflexion, le zapping superficiel de sujet en sujet, la prétention de chacun à donner son avis tout en idolâtrant des experts d'autant plus précieux qu'on ne croit pas un mot de ce qu'ils vaticinent, ne sont pas propres au monde scolaire. Pour ne rien dire du manque de respect ou de la grossièreté tout court. Que l'on parle devant des managers, des étudiants, des gens de médias ou des collégiens, il est aujourd'hui quasiment aussi difficile de retenir l'attention et de transmettre autre chose que des banalités convenues et politiquement correctes. La seule différence réside peut-être dans les manifestations de la distraction."
Les notions d'évaluation, de classement, de respect sortent aussi du cadre strict d'une classe...
Chaque chapitre propose une partie plus philo et théorique (mais claire) et une partie pratique, souvent même très pratique. J'ai apprécié l'approche conceptuelle, plutôt nouvelle et roborative pour moi qui n'ai étudié la philo que pendant un an (études scientifiques obligent...) et contrairement à ce que je craignais, ai découvert ou redécouvert des pistes intéressantes dans la partie plus "sur le terrain". Évidemment tout n'est pas nouveau, certaines idées, on finit par les découvrir au fil du temps quand on enseigne, là ça peut gagner du temps, et je n'ai pas levé les yeux au ciel en pensant "mouais, je voudrais t'y voir avec celui-là ou dans cette situation là" plus de trois ou quatre fois, ce qui est déjà louable, car je craignais le pire!
Adepte, ni du cours magistral, ni de l'autogestion totale, l'auteur recommande de prendre les élèves tels qu'ils sont - et non tels qu'on rêverait qu'ils soient- et d'enseigner tout en respectant sa propre personnalité. Personnellement, avec moins d'un mètre soixante et moins de cinquante kilogrammes, je privilégie l'humour et le dialogue... Je serais aussi preneuse d'un stock infini de patience, merci Père Noël.
Chacun pourra trouver ce qui le concerne dans ce livre - voire même rien qui le concerne. Je suis dubitative face à certaines idées, mais il y a des pistes. En tout cas, à l'école, les enseignants demeurent incontournables et ne sont pas prêts de disparaître des classes, même avec du 100% technologie, et c'est plutôt une bonne nouvelle.
Il semble que ce livre ou certaines de ses idées fassent polémique, ma foi, cela peut se discuter...
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Lystig
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keisha
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