The Help
La couleur des sentiments
Kathryn Stockett
Penguin Books, 2010
Tout vient à point à qui sait attendre : finalement je l'ai lu, ce roman qui me fait envie depuis... juillet, et grâce à Nymphette, en VO!
Si vous n'en avez pas encore entendu parler, profitez d'une plongée dans le sud profond des Etats Unis, de 1962 à 1964., à Jackson, Mississipi. Un temps et un lieu où les gens de couleur sont acceptés comme bien utiles, mais point trop n'en faut, qu'ils sachent demeurer à leur place, n'est-ce pas? Ecoles et hôpitaux séparés, et dans les demeures, toilettes séparées (on ne mélange pas les maladies, n'est ce pas, brrr!). Car oui, il faut bien admettre que pour s'occuper des enfants, faire la cuisine, proposer des gâteaux aux réunions des comités et parties de bridge, entretenir le jardin, "ils" font le "job". Mais attention : ne voleraient-ils pas l'argenterie, soyons prudents!
Autant dire que Skeeter, fille d'un propriétaire de plantation de coton et Aibileen et Minny, employées chez des amies de Skeeter, appartiennent à deux mondes différents. Et pourtant. Skeeter, refusant le destin de femme mariée entre bridge, club et autres, rêve de devenir journaliste ou écrivain. Elle convainc d'abord Aibileen de lui raconter sa vie de nounou-femme de ménage-cuisinière au service des familles blanches. Pas facile de faire tomber les barrières, la méfiance, la crainte. Skeeter risque la mise à l'écart de ses amis, les bonnes le chômage, la prison, la violence, dans ce pays où relever la tête peut vous conduire à être descendu sous les yeux de votre famille...
Au début j'ai ressenti un peu de malaise à voir les efforts de Skeeter pour convaincre les bonnes, qui risquent gros, et puis, au fur et à mesure que ces femmes s'engagent dans ce travail secret et se l'approprient, leur courage et leur volonté de parler ont fait tomber mes défenses.
Evidemment, il y a là une chouette histoire de rencontre entre les individus, la description d'un monde où certains détails paraissent incroyables, la séparation de deux communautés, le racisme, l'injustice; et aussi pourtant de l'amour de ces nounous pour les enfants qu'elles élèvent, et puis les employeurs ne sont pas tous des brutes! Sans oublier une mention spéciale pour l'abominable Hilly, qui mérite d'être connue...
Pas de véritable happy end dans un chemin jonché de roses, où noirs et blancs se tiennent par la main, non, et c'est justement cela que j'ai aimé. Ainsi que la sobriété du style, avec les mille détails révoltants jetés mine de rien, l'humour discret, une narration tout en nuances , qui ont permis à l'auteur d'éviter les écueils d'un tel sujet...
Les avis chez BOB, et celui de Brize, plus mitigé
La couleur des sentiments
Kathryn Stockett
Penguin Books, 2010
Tout vient à point à qui sait attendre : finalement je l'ai lu, ce roman qui me fait envie depuis... juillet, et grâce à Nymphette, en VO!
Si vous n'en avez pas encore entendu parler, profitez d'une plongée dans le sud profond des Etats Unis, de 1962 à 1964., à Jackson, Mississipi. Un temps et un lieu où les gens de couleur sont acceptés comme bien utiles, mais point trop n'en faut, qu'ils sachent demeurer à leur place, n'est-ce pas? Ecoles et hôpitaux séparés, et dans les demeures, toilettes séparées (on ne mélange pas les maladies, n'est ce pas, brrr!). Car oui, il faut bien admettre que pour s'occuper des enfants, faire la cuisine, proposer des gâteaux aux réunions des comités et parties de bridge, entretenir le jardin, "ils" font le "job". Mais attention : ne voleraient-ils pas l'argenterie, soyons prudents!
Autant dire que Skeeter, fille d'un propriétaire de plantation de coton et Aibileen et Minny, employées chez des amies de Skeeter, appartiennent à deux mondes différents. Et pourtant. Skeeter, refusant le destin de femme mariée entre bridge, club et autres, rêve de devenir journaliste ou écrivain. Elle convainc d'abord Aibileen de lui raconter sa vie de nounou-femme de ménage-cuisinière au service des familles blanches. Pas facile de faire tomber les barrières, la méfiance, la crainte. Skeeter risque la mise à l'écart de ses amis, les bonnes le chômage, la prison, la violence, dans ce pays où relever la tête peut vous conduire à être descendu sous les yeux de votre famille...
Au début j'ai ressenti un peu de malaise à voir les efforts de Skeeter pour convaincre les bonnes, qui risquent gros, et puis, au fur et à mesure que ces femmes s'engagent dans ce travail secret et se l'approprient, leur courage et leur volonté de parler ont fait tomber mes défenses.
Evidemment, il y a là une chouette histoire de rencontre entre les individus, la description d'un monde où certains détails paraissent incroyables, la séparation de deux communautés, le racisme, l'injustice; et aussi pourtant de l'amour de ces nounous pour les enfants qu'elles élèvent, et puis les employeurs ne sont pas tous des brutes! Sans oublier une mention spéciale pour l'abominable Hilly, qui mérite d'être connue...
Pas de véritable happy end dans un chemin jonché de roses, où noirs et blancs se tiennent par la main, non, et c'est justement cela que j'ai aimé. Ainsi que la sobriété du style, avec les mille détails révoltants jetés mine de rien, l'humour discret, une narration tout en nuances , qui ont permis à l'auteur d'éviter les écueils d'un tel sujet...
Les avis chez BOB, et celui de Brize, plus mitigé
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Ys
Il y a 2 ans
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anjelica
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Edelwe
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anjelica
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Nymphette
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A_girl_from_earth
Il y a 2 ans
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