Roman fleuve
Antoine Piazza
Editions du Rouergue, 1999
Etrange premier roman pour un auteur qui s'intéressera ensuite à un instituteur en montagne (Les ronces) et à un groupe d'expatriés au coeur du Niger (la route de Tassiga). Romans qu'il me faudra bien découvrir, histoire de vérifier si l'imagination de l'auteur et son écriture sont aussi efficaces. L'écriture, oui : fluide, d'un classicisme réconfortant, au service d'une histoire bien curieuse.
En France, en cette deuxième moitié du 20ème siècle, le Président a décidé de prendre de la distance face à l'Europe et le pays se replie sur lui même. Pour échapper aux ennemis extérieurs qui refusent cette quasi -autarcie, décision a été prise de fuir le combat en faisant entrer le pays dans le monde de la fiction. A cet effet, a été dressée l'édition complète de la production littéraire ...
Viennet, jeune homme érudit quelque peu électron libre, est chargé d'une mission importante, à savoir négocier le retour des cendres d'un personnage de Balzac (oui, oui). Accompagné de Klincksieck, spécialiste de la lettre K pour la rédaction d'une encyclopédie, il atterrit finalement au bord d'un fleuve, dans une colonie, sorte de camp où des gardiens veillent sur de pauvres hères ayant perdu leur identité après un passage-test dans le monde de la fiction. Viennet sera chargé, grâce à ses connaissances littéraires, de retrouver leur identité afin qu'ils soient délivrés et puissent passer complètement dans le monde de la fiction. Gervaise Coupeau, le Chevalier des Grieux, Valère de l'Avare, des dizaines seront "révélés". Pour découvrir de quel coin de quel roman est issue la dernière femme, Viennet devra laisser ses préventions et cela donnera un passage absolument magnifique... baigné par la lumière de l'oeuvre originelle, évidemment!
Antoine Piazza excelle à brosser des ambiances de renfermement lourdes, oppressantes, cette colonie n'est qu'une prison sordide, Klincksieck et sa lettre K (sans doute pas un hasard, le choix de cette lettre?) évolue bizarrement. Une première expérience de passage dans ce monde de la fiction a déjà eu lieu, semble-t-il (mais, dommage, on n'en sait pas plus) , car l'idée est sortie des décennies auparavant du cerveau d'un écrivain. Je pourrais parler de la Délégation aux sous sols effrayants installée dans un gigantesque aquarium à l'envers, de la fuite de Viennet dans des contrées désertes de toute vie, de la fin abrupte qui m'a laissée un peu sur ma faim. Mais quoi? A moi d'imaginer ...
Un roman foisonnant qui se dévore et laisse des questions sans réponses ...
Antoine Piazza
Editions du Rouergue, 1999
Etrange premier roman pour un auteur qui s'intéressera ensuite à un instituteur en montagne (Les ronces) et à un groupe d'expatriés au coeur du Niger (la route de Tassiga). Romans qu'il me faudra bien découvrir, histoire de vérifier si l'imagination de l'auteur et son écriture sont aussi efficaces. L'écriture, oui : fluide, d'un classicisme réconfortant, au service d'une histoire bien curieuse.
En France, en cette deuxième moitié du 20ème siècle, le Président a décidé de prendre de la distance face à l'Europe et le pays se replie sur lui même. Pour échapper aux ennemis extérieurs qui refusent cette quasi -autarcie, décision a été prise de fuir le combat en faisant entrer le pays dans le monde de la fiction. A cet effet, a été dressée l'édition complète de la production littéraire ...
Viennet, jeune homme érudit quelque peu électron libre, est chargé d'une mission importante, à savoir négocier le retour des cendres d'un personnage de Balzac (oui, oui). Accompagné de Klincksieck, spécialiste de la lettre K pour la rédaction d'une encyclopédie, il atterrit finalement au bord d'un fleuve, dans une colonie, sorte de camp où des gardiens veillent sur de pauvres hères ayant perdu leur identité après un passage-test dans le monde de la fiction. Viennet sera chargé, grâce à ses connaissances littéraires, de retrouver leur identité afin qu'ils soient délivrés et puissent passer complètement dans le monde de la fiction. Gervaise Coupeau, le Chevalier des Grieux, Valère de l'Avare, des dizaines seront "révélés". Pour découvrir de quel coin de quel roman est issue la dernière femme, Viennet devra laisser ses préventions et cela donnera un passage absolument magnifique... baigné par la lumière de l'oeuvre originelle, évidemment!
Antoine Piazza excelle à brosser des ambiances de renfermement lourdes, oppressantes, cette colonie n'est qu'une prison sordide, Klincksieck et sa lettre K (sans doute pas un hasard, le choix de cette lettre?) évolue bizarrement. Une première expérience de passage dans ce monde de la fiction a déjà eu lieu, semble-t-il (mais, dommage, on n'en sait pas plus) , car l'idée est sortie des décennies auparavant du cerveau d'un écrivain. Je pourrais parler de la Délégation aux sous sols effrayants installée dans un gigantesque aquarium à l'envers, de la fuite de Viennet dans des contrées désertes de toute vie, de la fin abrupte qui m'a laissée un peu sur ma faim. Mais quoi? A moi d'imaginer ...
Un roman foisonnant qui se dévore et laisse des questions sans réponses ...
Commenter cet article
Gwenaelle
Il y a 2 ans
Aifelle
Il y a 2 ans
Dominique
Il y a 2 ans
Irrégulière
Il y a 2 ans
Kathel
Il y a 2 ans
A_girl_from_earth
Il y a 2 ans
Marie
Il y a 2 ans
Marie
Il y a 2 ans
Hathaway
Il y a 2 ans
Yv
Il y a 2 ans
Anis
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Karine:)
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
sylire
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
le Merydien
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Hélène
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Soie
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
sylire
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Manu
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Alex-Mot-à-Mots
Il y a 2 ans
keisha
Il y a 2 ans
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.