La prisonnière
Marcel Proust
Pléiade, 1983 ou Bouquins 1987
Paru en 1923, donc posthume
Environ 300/400 pages
Là, mes amis, j'ai peur. Très peur. Des types bardés de diplômes littéraires ont déjà dit tout plein de choses intelligentes sur A la recherche du temps perdu. Alors j'ai l'air malin. Surtout qu'en plus La prisonnière n'est pas mon favori dans l'aventure de la madeleine perdue...
Les mauvaises langues racontent que Proust ce sont des phrases sans fin, que pendant des pages entières le narrateur épluche ses atermoiements, bref qu'il ne se passe pas grand chose et que c'est d'un ennui total.
Y'a parfois un peu de ça, je l'avoue. Surtout dans ce volume. (Nââân, j'exagère)
Pour ceux qui auraient lâché leur lecture à la page 40 du premier volume, sachez que depuis le narrateur a grandi, a fréquenté le beau monde (Du côté de Guermantes et aussi Sodome et Gomorrhe), et a convaincu la jeune Albertine de venir vivre chez lui dans son appartement parisien délaissé pour un temps par ses parents. La prisonnière aurait dû s'appeler Sodome et Gomorrhe 3, le découpage est d'ailleurs assez artificiel pour toute La recherche... Ne pas s'attendre à des scènes osées, évidemment. Le narrateur (appelons le ainsi pour le moment) soupçonne Albertine d'avoir des tendances gomorrhéennes et il est jaloux des femmes qu'elle a pu rencontrer ou qu'elle pourrait voir ou revoir... D'où de longs passages où il épluche ses sentiments, ses stratégies compliquées du style "puisqu'elle accepte de ne pas sortir, c'est que cela ne risquait rien, donc elle peut sortir"... Ce qui ne l'empêche pas de regarder d'autres jeunes filles, de désirer et redouter le départ d'Albertine. Excellemment décrit, évidemment, et le narrateur assume totalement le ridicule éventuel de son attitude.
J'admets donc que ce ne sont pas mes passages favoris, même si brillants et fins.
Ce qui a boosté ma lecture, c'est de savoir que j'allais y retrouver la mort de Bergotte et le petit pan de mur jaune ( ça tient drôlement bien la route, on ne s'en lasse pas), la clan Verdurin (la "Patronne" y est toujours excellente, ceux qui n'aiment pas Proust pourraient bien ne lire que les réceptions chez les Verdurin, on s'amuse vraiment beaucoup), et surtout Charlus, personnage de plus en plus pathétique mais attachant justement, c'est là que Morel le repousse et les Verdurin le virent de leur salon... Et sa sortie grandiose avec la reine de Naples. Quelle classe, cette reine!
J'oubliais Françoise, fidèle au poste et détestant Albertine, et ajoute qu'Oriane de Guermantes, son salon, ses mots et ses vacheries sont quasi absents.Mais je sais que je la retrouverai par la suite.
Voilà, voilà, le résumé, ça c'est fait.
(Au fait, chers z'élèves peut-être égarés ici, sachez que mon objectif principal est de convaincre de lire Proust et que je n'ai pas l'intention d'en faire une étude approfondie. Alors faites comme moi, lisez vous-mêmes. Proust c'est comme le sport, ça se découvre sur le terrain. Seul le narrateur passe ses journées allongé... )
Il n'a pas fallu moins que la lecture de Proust contre la déchéance pour relancer une lecture de A la recherche du temps perdu enlisée depuis trois ans au moins du côté de Sodome et Gomorrhe. Lecture commune avec maggie, merci à elle! Resteront La fugitive et Le temps retrouvé, j'espère trouver des co-lecteurs, et j'aurai terminé ma troisième lecture de l'oeuvre. Et dernière, vraisemblablement, même si je n'exclus pas de me délecter de certains passages ultérieurement. Mais n'anticipons pas.
Qu'on aime ou pas, le roman est si fabuleux qu'à chaque lecture on remarque de nouveaux passages et on n'a pas l'impression de relire... Alors, fort égoïstement, je ne vais pas faire une étude de A à Z de La prisonnière, mais déposer ici quelques moments de lecture, qui auraient sans doute été autres avant ou après...
Pour tenter de prouver que la lecture de Proust peut être réjouissante, un premier passage included Madame Verdurin écoutant une oeuvre de Vinteuil (des pages géniales sur l'effet de la musique sur le narrateur, mais bon, j'ai dû sélectionner)(hélas)
"Madame Verdurin ne disait pas 'Vous comprenez que je la connais un peu cette musique, et un peu encore! S'il me fallait exprimer tout ce que je ressens vous n'en auriez pas fini!' Elle ne le disait pas. Mais sa taille droite et immobile, ses yeux sans expression, ses mèches fuyantes le disaient pour elle. Ils disaient aussi son courage, que les musiciens pouvaient y aller, ne pas ménager ses nerfs, qu'elle ne flancherait pas à l'andante, qu'elle ne crierait pas à l'allegro."
La mort de Bergotte (et je vous passe les considérations ironiques de Proust sur les maladies et les médecins...)(le pauvre devait savoir de quoi il parlait...)
"Enfin il fut devant le Ver Meer qu'il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu'il connaissait, mais où, grâce à l'article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. 'C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune.' "
Les robes de Fortuny :
"Ainsi les robes de Fortuny, fidèlement antiques mais puissamment originales, faisaient apparaître comme un décor, avec une plus grande force d'évocation même qu'un décor puisque le décor restait à imaginer, la Venise tout encombrée d'orient où elles auraient été portées, dont elles étaient, mieux qu'une relique dans la châsse de Saint-Marc, évocatrices du soleil et des turbans environnants, la couleur fragmentée, mystérieuse et complémentaire. Tout avait péri de ce temps, mais tout renaissait, évoqué, pour les relier entre elles par la splendeur du paysage et le grouillement de la vie, par le surgissement parcellaire et survivant des étoffes des dogaresses."
"Si (...) je trouvais la duchesse ennuagée dans la brume d'une robe en crêpe de Chine gris, j'acceptais cet aspect que je sentais dû à des causes complexes et qui n'eût pu être changé, je me laissais envahir par l'atmosphère qu'il dégageait, comme la fin de certaines après-midi ouatée en gris perle par un brouillard vaporeux; si au contraire cette robe de chambre était chinoise avec des flammes jaunes et rouges, je la regardais comme un couchant qui s'allume; ces toilettes n'étaient pas un décor quelconque remplaçable à volonté, mais une réalité donnée et poétique comme est celle du temps qu'il fait, comme est la lumière spéciale à une certaine heure."
Pour en prendre plein les yeux, et plus de détails encore, voir ici.
L'hommage à Swann
"Et pourtant, cher Charles Swann, que j'ai si peu connu quand j'étais encore si jeune et vous si près du tombeau, c'est déjà parce que celui que vous deviez considérer comme un petit imbécile a fait de vous le héros d'un de ses romans, qu'on recommence à parler de vous et que peut-être vous vivrez. Si dans le tableau de Tissot représentant le balcon du Cercle de la Rue Royale, où vous êtes entre Gallifet, Edmond de Polignac et Saint-Maurice, on parle tant de vous, c'est parce qu'on voit qu'il y a quelques traits de vous dans le personnage de Swann.
Balcon du Cercle de la Rue Royale, Jame Tissot, 1868
Et Marcel? Puique Marcel il y a quand même...
"Mon chéri et cher Marcel, j'arrive moins vite que ce cycliste dont je voudrais bien prendre la bécane pour être plus tôt près de vous. (...) Toute à vous, ton Albertine."
"Cette habitude vieille de tant d'années, de l'ajournement perpétuel, de ce que M. de Charlus flétrissait sous le nom de procrastination" laissent ses projets au point mort, mais les aubépines et les pommiers en fleurs, la madeleine, tout cela revient au fil du roman, et lui rappellent son désir d'être un artiste.
"En abandonnant en fait cette ambition avais-je renoncé à quelque chose de réel? La vie pouvait-elle me consoler de l'art, y avait-il dans l'art une réalité plus profonde où notre personnalité véritable trouve une expression que ne lui donnent pas les actions de la vie?"
Les avis de Plaisirs à cultiver, (résumé et anlyses pertientes, chers z'élèves, allez-y!)et de maggie (à venir)
Voir aussi l'excellent Le musée imaginaire de Marcel Proust.
@ Alicia
Les professeurs exagèrent! Il existe des fans de Proust qui ont commencé par un abandon et n'y ont pris goût
qu'après. De plus, cela ne se lit pas par tranches de cinq minutes dans le métro...
Profite d'un long week end ou de vacances pour démarrer, sans pression. C'est sûr que c'est un incontournable en études de lettres (que l'on accroche ou pas, d'ailleurs). Bon courage.
Personnellement je me laisse prendre au charme de son écriture, mais cela se fait sans obligation, j'ai cette chance. Cependant il me manquera les outils pour bien mieux l'apprécier...
Marcel Proust
Pléiade, 1983 ou Bouquins 1987
Paru en 1923, donc posthume
Environ 300/400 pages
Là, mes amis, j'ai peur. Très peur. Des types bardés de diplômes littéraires ont déjà dit tout plein de choses intelligentes sur A la recherche du temps perdu. Alors j'ai l'air malin. Surtout qu'en plus La prisonnière n'est pas mon favori dans l'aventure de la madeleine perdue...
Les mauvaises langues racontent que Proust ce sont des phrases sans fin, que pendant des pages entières le narrateur épluche ses atermoiements, bref qu'il ne se passe pas grand chose et que c'est d'un ennui total.
Y'a parfois un peu de ça, je l'avoue. Surtout dans ce volume. (Nââân, j'exagère)
Pour ceux qui auraient lâché leur lecture à la page 40 du premier volume, sachez que depuis le narrateur a grandi, a fréquenté le beau monde (Du côté de Guermantes et aussi Sodome et Gomorrhe), et a convaincu la jeune Albertine de venir vivre chez lui dans son appartement parisien délaissé pour un temps par ses parents. La prisonnière aurait dû s'appeler Sodome et Gomorrhe 3, le découpage est d'ailleurs assez artificiel pour toute La recherche... Ne pas s'attendre à des scènes osées, évidemment. Le narrateur (appelons le ainsi pour le moment) soupçonne Albertine d'avoir des tendances gomorrhéennes et il est jaloux des femmes qu'elle a pu rencontrer ou qu'elle pourrait voir ou revoir... D'où de longs passages où il épluche ses sentiments, ses stratégies compliquées du style "puisqu'elle accepte de ne pas sortir, c'est que cela ne risquait rien, donc elle peut sortir"... Ce qui ne l'empêche pas de regarder d'autres jeunes filles, de désirer et redouter le départ d'Albertine. Excellemment décrit, évidemment, et le narrateur assume totalement le ridicule éventuel de son attitude.
J'admets donc que ce ne sont pas mes passages favoris, même si brillants et fins.
Ce qui a boosté ma lecture, c'est de savoir que j'allais y retrouver la mort de Bergotte et le petit pan de mur jaune ( ça tient drôlement bien la route, on ne s'en lasse pas), la clan Verdurin (la "Patronne" y est toujours excellente, ceux qui n'aiment pas Proust pourraient bien ne lire que les réceptions chez les Verdurin, on s'amuse vraiment beaucoup), et surtout Charlus, personnage de plus en plus pathétique mais attachant justement, c'est là que Morel le repousse et les Verdurin le virent de leur salon... Et sa sortie grandiose avec la reine de Naples. Quelle classe, cette reine!
J'oubliais Françoise, fidèle au poste et détestant Albertine, et ajoute qu'Oriane de Guermantes, son salon, ses mots et ses vacheries sont quasi absents.Mais je sais que je la retrouverai par la suite.
Voilà, voilà, le résumé, ça c'est fait.
(Au fait, chers z'élèves peut-être égarés ici, sachez que mon objectif principal est de convaincre de lire Proust et que je n'ai pas l'intention d'en faire une étude approfondie. Alors faites comme moi, lisez vous-mêmes. Proust c'est comme le sport, ça se découvre sur le terrain. Seul le narrateur passe ses journées allongé... )
Il n'a pas fallu moins que la lecture de Proust contre la déchéance pour relancer une lecture de A la recherche du temps perdu enlisée depuis trois ans au moins du côté de Sodome et Gomorrhe. Lecture commune avec maggie, merci à elle! Resteront La fugitive et Le temps retrouvé, j'espère trouver des co-lecteurs, et j'aurai terminé ma troisième lecture de l'oeuvre. Et dernière, vraisemblablement, même si je n'exclus pas de me délecter de certains passages ultérieurement. Mais n'anticipons pas.
Qu'on aime ou pas, le roman est si fabuleux qu'à chaque lecture on remarque de nouveaux passages et on n'a pas l'impression de relire... Alors, fort égoïstement, je ne vais pas faire une étude de A à Z de La prisonnière, mais déposer ici quelques moments de lecture, qui auraient sans doute été autres avant ou après...
Pour tenter de prouver que la lecture de Proust peut être réjouissante, un premier passage included Madame Verdurin écoutant une oeuvre de Vinteuil (des pages géniales sur l'effet de la musique sur le narrateur, mais bon, j'ai dû sélectionner)(hélas)
"Madame Verdurin ne disait pas 'Vous comprenez que je la connais un peu cette musique, et un peu encore! S'il me fallait exprimer tout ce que je ressens vous n'en auriez pas fini!' Elle ne le disait pas. Mais sa taille droite et immobile, ses yeux sans expression, ses mèches fuyantes le disaient pour elle. Ils disaient aussi son courage, que les musiciens pouvaient y aller, ne pas ménager ses nerfs, qu'elle ne flancherait pas à l'andante, qu'elle ne crierait pas à l'allegro."
La mort de Bergotte (et je vous passe les considérations ironiques de Proust sur les maladies et les médecins...)(le pauvre devait savoir de quoi il parlait...)
"Enfin il fut devant le Ver Meer qu'il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu'il connaissait, mais où, grâce à l'article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. 'C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune.' "
Les robes de Fortuny :
"Ainsi les robes de Fortuny, fidèlement antiques mais puissamment originales, faisaient apparaître comme un décor, avec une plus grande force d'évocation même qu'un décor puisque le décor restait à imaginer, la Venise tout encombrée d'orient où elles auraient été portées, dont elles étaient, mieux qu'une relique dans la châsse de Saint-Marc, évocatrices du soleil et des turbans environnants, la couleur fragmentée, mystérieuse et complémentaire. Tout avait péri de ce temps, mais tout renaissait, évoqué, pour les relier entre elles par la splendeur du paysage et le grouillement de la vie, par le surgissement parcellaire et survivant des étoffes des dogaresses."
"Si (...) je trouvais la duchesse ennuagée dans la brume d'une robe en crêpe de Chine gris, j'acceptais cet aspect que je sentais dû à des causes complexes et qui n'eût pu être changé, je me laissais envahir par l'atmosphère qu'il dégageait, comme la fin de certaines après-midi ouatée en gris perle par un brouillard vaporeux; si au contraire cette robe de chambre était chinoise avec des flammes jaunes et rouges, je la regardais comme un couchant qui s'allume; ces toilettes n'étaient pas un décor quelconque remplaçable à volonté, mais une réalité donnée et poétique comme est celle du temps qu'il fait, comme est la lumière spéciale à une certaine heure."
Pour en prendre plein les yeux, et plus de détails encore, voir ici.
L'hommage à Swann
"Et pourtant, cher Charles Swann, que j'ai si peu connu quand j'étais encore si jeune et vous si près du tombeau, c'est déjà parce que celui que vous deviez considérer comme un petit imbécile a fait de vous le héros d'un de ses romans, qu'on recommence à parler de vous et que peut-être vous vivrez. Si dans le tableau de Tissot représentant le balcon du Cercle de la Rue Royale, où vous êtes entre Gallifet, Edmond de Polignac et Saint-Maurice, on parle tant de vous, c'est parce qu'on voit qu'il y a quelques traits de vous dans le personnage de Swann.
Balcon du Cercle de la Rue Royale, Jame Tissot, 1868
Et Marcel? Puique Marcel il y a quand même...
"Mon chéri et cher Marcel, j'arrive moins vite que ce cycliste dont je voudrais bien prendre la bécane pour être plus tôt près de vous. (...) Toute à vous, ton Albertine."
"Cette habitude vieille de tant d'années, de l'ajournement perpétuel, de ce que M. de Charlus flétrissait sous le nom de procrastination" laissent ses projets au point mort, mais les aubépines et les pommiers en fleurs, la madeleine, tout cela revient au fil du roman, et lui rappellent son désir d'être un artiste.
"En abandonnant en fait cette ambition avais-je renoncé à quelque chose de réel? La vie pouvait-elle me consoler de l'art, y avait-il dans l'art une réalité plus profonde où notre personnalité véritable trouve une expression que ne lui donnent pas les actions de la vie?"
Les avis de Plaisirs à cultiver, (résumé et anlyses pertientes, chers z'élèves, allez-y!)et de maggie (à venir)
Voir aussi l'excellent Le musée imaginaire de Marcel Proust.
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@ Alicia
Les professeurs exagèrent! Il existe des fans de Proust qui ont commencé par un abandon et n'y ont pris goût
qu'après. De plus, cela ne se lit pas par tranches de cinq minutes dans le métro...
Profite d'un long week end ou de vacances pour démarrer, sans pression. C'est sûr que c'est un incontournable en études de lettres (que l'on accroche ou pas, d'ailleurs). Bon courage.
Personnellement je me laisse prendre au charme de son écriture, mais cela se fait sans obligation, j'ai cette chance. Cependant il me manquera les outils pour bien mieux l'apprécier...
Un billet qui rend bien le cours de ta lecture/relecture. Comme toi, j'ai choisi d'en rapporter des bribes, des passages oubliés depuis ma première lecture - je n'ai lu qu'une fois les volumes d'Albertine. Je reviendrai lire ce que tu racontes de "La fugitive"... après l'avoir terminé.
RépondreSupprimerDepuis j'ai terminé cette relecture, et redémarré avec Du côté de chez Swann... Quand relirai-je (encore!) A l'ombre des jeunes filles en fleurs? ^_^
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