L'envie
Sophie Fontanel
Robert Laffont, rentrée 2011
L'année dernière à cette époque, je dévorais Grandir, de Sophie Fontanel. Un an plus tard, je suis aussi peu fashion victim et lectrice de Elle, mais toujours admirative de son culot littéraire. Quoi! Après une maman vieillissante et ses problèmes de santé (je fais rapide, ce livre, Grandir, est formidable), voilà un récit, roman, documentaire, je ne sais, sur L'envie - ou le manque d'envie.
"Pendant une longue période, qu'au fond j'ai à coeur ni de situer dans le temps, ni d'estimer ici en nombres d'années, j'ai vécu dans peut-être la pire insubordiantion de notre époque, qui est l'absence de vie sexuelle."
Rien de volontaire, mais un jour, voilà qu'une carapace virtuelle était apparue, "bras lestés de lomb", "anéantie par une inertie", dira-t'elle après une tentative ultérieure. Révolte du corps?
Commence une existence différente, dans l'incompréhension de la plupart des gens, abasourdis de la voir si tranquille, si heureuse d'être "différent(e) au mileu des autres"...
"S'il y avait une fête, ils venaint à tour de rôle s'asseoir auprès de moi, m'exposer ce qu'ils entendaient me voir vivre. Ce que je méritais. A bien y regarder, ils voulaient que je sois comme eux. (...) Aucun ne supportait ma solitude parce qu'elle aurait pu être la leur. (...) Je découvris des convenances dans les univers les plus libérés.Des gens évolués, contre n'importe quelle forme de censure, ils se vantaient de braver les limites. Moi je les explosais dans l'autre sens, et ils levaient les bras au ciel. (...) Moi je m'injectais dans les veines l'idéal le plus pur et de la meilleure qualité qui soit, et je les choquais."
Tout du long de cette parenthèse, car parenthèse ce fut, la solitude la rendit clairvoyante, et L'envie croque aussi des tranches de vie, des familiers, des inconnus.
Ajoutons que c'est superbement écrit, au point que parfois je m'arrêtais pour relire une phrase. C'est court, à contre courant, aérien, sensible, et à lire!
"On peut facilement accorder que les autres n'ont pas tort quand on est si heureux de ne pas penser comme eux."
Ce que l'auteur en dit sur son blog (stresserait-elle?)
"Déjà l’année dernière, je vous avais mis ici les premières pages de Grandir. Là, voici le prochain roman, qui sort le 20 août chez Robert Laffont : L’envie. Je ne crois pas pouvoir faire ça tous les ans ! L’envie parle comme (je l’espère) seule la subtilité de la littérature peut le faire des périodes où on n’a plus de vie sexuelle. De l’éternité qu’on a alors devant soi, avec tout l’affolement que ça comporte. De la liberté extravagante, du calme que ça met dans l’existence, du recul que ça fait prendre, de la sensualité gratuite, mais de l’inquiétude sourde aussi qu’on sent parfois, des doutes et de la vulnérabilité de celui ou celle qui n’est plus caressé. Et puis je raconte comment un jour, tout peut revenir. Un simple frôlement de bras et l’élan nous emporte. Dès la rentrée on va me poser des tas de questions. Déjà, ça commence dans les interviews. Et c’est si difficile, quand on a pesé ses mots dans un livre pour que rien ne soit trivial, de répondre à des questions plus crues. Pour autant, ce qui m’attend est passionnant.
Bonnes vacances, les amis. Je vous aime énormément."
Merci à l'éditeur et à Sophie Fontanel, revenez quand vous voulez...
Sophie Fontanel
Robert Laffont, rentrée 2011
L'année dernière à cette époque, je dévorais Grandir, de Sophie Fontanel. Un an plus tard, je suis aussi peu fashion victim et lectrice de Elle, mais toujours admirative de son culot littéraire. Quoi! Après une maman vieillissante et ses problèmes de santé (je fais rapide, ce livre, Grandir, est formidable), voilà un récit, roman, documentaire, je ne sais, sur L'envie - ou le manque d'envie.
"Pendant une longue période, qu'au fond j'ai à coeur ni de situer dans le temps, ni d'estimer ici en nombres d'années, j'ai vécu dans peut-être la pire insubordiantion de notre époque, qui est l'absence de vie sexuelle."
Rien de volontaire, mais un jour, voilà qu'une carapace virtuelle était apparue, "bras lestés de lomb", "anéantie par une inertie", dira-t'elle après une tentative ultérieure. Révolte du corps?
Commence une existence différente, dans l'incompréhension de la plupart des gens, abasourdis de la voir si tranquille, si heureuse d'être "différent(e) au mileu des autres"...
"S'il y avait une fête, ils venaint à tour de rôle s'asseoir auprès de moi, m'exposer ce qu'ils entendaient me voir vivre. Ce que je méritais. A bien y regarder, ils voulaient que je sois comme eux. (...) Aucun ne supportait ma solitude parce qu'elle aurait pu être la leur. (...) Je découvris des convenances dans les univers les plus libérés.Des gens évolués, contre n'importe quelle forme de censure, ils se vantaient de braver les limites. Moi je les explosais dans l'autre sens, et ils levaient les bras au ciel. (...) Moi je m'injectais dans les veines l'idéal le plus pur et de la meilleure qualité qui soit, et je les choquais."
Tout du long de cette parenthèse, car parenthèse ce fut, la solitude la rendit clairvoyante, et L'envie croque aussi des tranches de vie, des familiers, des inconnus.
Ajoutons que c'est superbement écrit, au point que parfois je m'arrêtais pour relire une phrase. C'est court, à contre courant, aérien, sensible, et à lire!
"On peut facilement accorder que les autres n'ont pas tort quand on est si heureux de ne pas penser comme eux."
Ce que l'auteur en dit sur son blog (stresserait-elle?)
"Déjà l’année dernière, je vous avais mis ici les premières pages de Grandir. Là, voici le prochain roman, qui sort le 20 août chez Robert Laffont : L’envie. Je ne crois pas pouvoir faire ça tous les ans ! L’envie parle comme (je l’espère) seule la subtilité de la littérature peut le faire des périodes où on n’a plus de vie sexuelle. De l’éternité qu’on a alors devant soi, avec tout l’affolement que ça comporte. De la liberté extravagante, du calme que ça met dans l’existence, du recul que ça fait prendre, de la sensualité gratuite, mais de l’inquiétude sourde aussi qu’on sent parfois, des doutes et de la vulnérabilité de celui ou celle qui n’est plus caressé. Et puis je raconte comment un jour, tout peut revenir. Un simple frôlement de bras et l’élan nous emporte. Dès la rentrée on va me poser des tas de questions. Déjà, ça commence dans les interviews. Et c’est si difficile, quand on a pesé ses mots dans un livre pour que rien ne soit trivial, de répondre à des questions plus crues. Pour autant, ce qui m’attend est passionnant.
Bonnes vacances, les amis. Je vous aime énormément."
Merci à l'éditeur et à Sophie Fontanel, revenez quand vous voulez...
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