Battle Hymn of the Tiger Mother
L'hymne de la bataille de la mère tigre (date de parution inconnue)
Amy Chua
Bloomsbury, 2011
Encore mieux que la "mère juive" (qui peut avoir une autre religion, mais vous voyez le principe, "quoi mon fils tu ne veux pas reprendre une troisième assiette de lasagnes, ah tu ne m'aimes pas!"), voici la "mère chinoise", qui d'ailleurs peut se révéler coréenne ou pakistanaise...
Résumé du principe:
Interdire à ses enfants d'aller jouer ou dormir chez les autres, de jouer dans une pièce de théâtre à l'école, de regarder la télé ou jouer aux jeux vidéos, d'obtenir une note autre que A, de jouer d'un autre instrument que le piano ou le violon, de ne pas jouer au piano ou au violon.
Amy Chua, issue d'une famille d'immigrants chinois aux Etats Unis, et qui doit bénéficier de journées de 48 heures ou ne pas avoir besoin de dormir, travaille (elle est professeur de droit à Yale), se déplace pour des conférences, écrit, assiste quotidiennement aux leçons de piano ou de violon de ses filles, sans parler des chiens qu'elle doit aller promener. Sous l'oeil parfois réprobateur de son mari, blanc et juif, qui prônerait une éducation disons plus souple... Ledit mari, Jed Rubenfeld, professeur aussi, est l'auteur en particulier de L'origine du silence.
A lire ce récit on s'amuse quand même beaucoup, l'auteur usant fort joliment d'auto dérision ("j'ai tendance à prêcher un peu")("la vérité est que je ne suis pas douée pour profiter de la vie"), cependant on écarquille les yeux (mais elle est incroyable! se dit-on) quand on réalise ce qu'elle dit à ses filles, surtout la seconde qui lui résiste (d'où une drôle d'ambiance à la maison quand même). J'ai même craint à un moment qu'elle n'applique aux malheureux chiens les mêmes recettes qu'à des enfants de mère chinoise... A savoir toujours progresser, obéir, être le meilleur!
Bon, cela a l'air caricatural, mais cependant ses arguments font parfois mouche, surtout quand on voit le résultat d'une éducation à l'occidentale un peu trop laxiste. J'ai aussi aimé ses points de vue sur les différentes générations d'immigrants chinois (la première venant aux USA pour étudier, la deuxième en pleine réussite, la troisième amorçant le déclin) et les différences culturelles. "Les parents occidentaux essaient de respecter les individualités de leurs enfants, les encourageant à poursuivre ce qui les passionne, acceptant leur choix , dans un environnement positif et encourageant. Par contraste, les Chinois croient que le meilleur moyen de protéger leurs enfants est de les préparer à l'avenir, les laissant voir ce dont ils sont capables, et leur fournissant des armes par leurs talents, des habitudes de travail et une confiance intérieure que personne ne peut leur ôter." [traduit "à la louche"]
Ce récit d'une éducation assez extrême quand même amène à se poser des questions, et se termine (provisoirement, car la vie continue, voir le blog de la fille aînée, adresse dans le billet d'A girl from earth) sur l'impression que la "Mère Tigre" sait évoluer.
Un passage encore:
"Mes chiens ne peuvent rien faire - quel soulagement. Je ne leur demande rien, n'essaie pas de transformer eux ou leur futur. Pour l'essentiel, je leur fais confiance pour faire les bons choix pour eux mêmes. Je regarde toujours en arrière pour les voir, et j'aime les observer en train de dormir. Quelle belle relation." (pour moi c'est de l'humour au 10ème degré au moins).
Curieusement ce récit est déjà traduit en portugais, par exemple, mais pas encore en français. Cela ne saurait tarder?
Le billet de A girl from earth qui m'a convaincue de lire ce réci, merci à elle!
Tiens, je viens d'en trouver un autre
Un article du Point au sujet de la polémique aux USA...
Un billet d'une française vivant aux Etats Unis, comparant les éducations américaine et française...
L'hymne de la bataille de la mère tigre (date de parution inconnue)
Amy Chua
Bloomsbury, 2011
Encore mieux que la "mère juive" (qui peut avoir une autre religion, mais vous voyez le principe, "quoi mon fils tu ne veux pas reprendre une troisième assiette de lasagnes, ah tu ne m'aimes pas!"), voici la "mère chinoise", qui d'ailleurs peut se révéler coréenne ou pakistanaise...
Résumé du principe:
Interdire à ses enfants d'aller jouer ou dormir chez les autres, de jouer dans une pièce de théâtre à l'école, de regarder la télé ou jouer aux jeux vidéos, d'obtenir une note autre que A, de jouer d'un autre instrument que le piano ou le violon, de ne pas jouer au piano ou au violon.
Amy Chua, issue d'une famille d'immigrants chinois aux Etats Unis, et qui doit bénéficier de journées de 48 heures ou ne pas avoir besoin de dormir, travaille (elle est professeur de droit à Yale), se déplace pour des conférences, écrit, assiste quotidiennement aux leçons de piano ou de violon de ses filles, sans parler des chiens qu'elle doit aller promener. Sous l'oeil parfois réprobateur de son mari, blanc et juif, qui prônerait une éducation disons plus souple... Ledit mari, Jed Rubenfeld, professeur aussi, est l'auteur en particulier de L'origine du silence.
A lire ce récit on s'amuse quand même beaucoup, l'auteur usant fort joliment d'auto dérision ("j'ai tendance à prêcher un peu")("la vérité est que je ne suis pas douée pour profiter de la vie"), cependant on écarquille les yeux (mais elle est incroyable! se dit-on) quand on réalise ce qu'elle dit à ses filles, surtout la seconde qui lui résiste (d'où une drôle d'ambiance à la maison quand même). J'ai même craint à un moment qu'elle n'applique aux malheureux chiens les mêmes recettes qu'à des enfants de mère chinoise... A savoir toujours progresser, obéir, être le meilleur!
Bon, cela a l'air caricatural, mais cependant ses arguments font parfois mouche, surtout quand on voit le résultat d'une éducation à l'occidentale un peu trop laxiste. J'ai aussi aimé ses points de vue sur les différentes générations d'immigrants chinois (la première venant aux USA pour étudier, la deuxième en pleine réussite, la troisième amorçant le déclin) et les différences culturelles. "Les parents occidentaux essaient de respecter les individualités de leurs enfants, les encourageant à poursuivre ce qui les passionne, acceptant leur choix , dans un environnement positif et encourageant. Par contraste, les Chinois croient que le meilleur moyen de protéger leurs enfants est de les préparer à l'avenir, les laissant voir ce dont ils sont capables, et leur fournissant des armes par leurs talents, des habitudes de travail et une confiance intérieure que personne ne peut leur ôter." [traduit "à la louche"]
Ce récit d'une éducation assez extrême quand même amène à se poser des questions, et se termine (provisoirement, car la vie continue, voir le blog de la fille aînée, adresse dans le billet d'A girl from earth) sur l'impression que la "Mère Tigre" sait évoluer.
Un passage encore:
"Mes chiens ne peuvent rien faire - quel soulagement. Je ne leur demande rien, n'essaie pas de transformer eux ou leur futur. Pour l'essentiel, je leur fais confiance pour faire les bons choix pour eux mêmes. Je regarde toujours en arrière pour les voir, et j'aime les observer en train de dormir. Quelle belle relation." (pour moi c'est de l'humour au 10ème degré au moins).
Curieusement ce récit est déjà traduit en portugais, par exemple, mais pas encore en français. Cela ne saurait tarder?
Le billet de A girl from earth qui m'a convaincue de lire ce réci, merci à elle!
Tiens, je viens d'en trouver un autre
Un article du Point au sujet de la polémique aux USA...
Un billet d'une française vivant aux Etats Unis, comparant les éducations américaine et française...
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Aifelle
Il y a 1 an
Anna
Il y a 1 an
A_girl_from_earth
Il y a 1 an
Choupynette
Il y a 1 an
Dominique
Il y a 1 an
kathel
Il y a 1 an
Mango
Il y a 1 an
Manu
Il y a 1 an
Mango
Il y a 1 an
Nymphette
Il y a 1 an
A_girl_from_earth
Il y a 1 an
A_girl_from_earth
Il y a 1 an
Karine:)
Il y a 1 an
keisha
Il y a 1 an
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