Freedom
Jonathan Franzen
Editions de l'Olivier, 2011
Jonathan Franzen? Pour moi c'est d'abord un auteur américain dont j'avais aimé découvrir, à l'époque, Les corrections et le recueil d'essais Pourquoi s'en faire? Au moins, un des avantages du buzz autour de Freedom, c'est que ma petite biliothèque l'a rapidement proposé sur ses étagères de nouveautés.
De 1970 à 2010, avec l'histoire américaine en arrière plan, se détache un trio autour duquel gravitent les autres : Patty Berglund, épouse de Walter, même s'il s'en est fallu d'un cheveu pour qu'elle choisisse Richard, ami de Walter. Grâce à de nombreux flash backs est contée leur jeunesse, leur rencontre à l'université, leurs rapports amitié/amour toujours oscillants. Les enfants de Patty et Walter, Joey et Jessica, eux aussi deviennent adultes et s'ajoutent au cercle des relations compliquées et ambivalentes de la génération précédente. Ajoutons quelques aperçus des origines et de l'enfance de Patty/Walter/Richard, et on comprendra que ce roman de 717 pages, lourd pour les poignets, est extrêmement copieux.
Copieux, d'accord, mais pas indigeste, surtout grâce à une certaine distanciation ironique de l'auteur face à ses personnages. Les parties d'ouverture et de conclusion sont extrêmement réjouissantes, avec ce côté vie en communauté sous le regard incisif des voisins... Belle idée aussi que Patty raconte une partie de l'histoire à la troisième personne, puis d'alterner les points de vue éclairants des autres personnages, sauf Lalitha, on peut le remarquer.
J'admets qu'à un certain moment on puisse ressentir de la fatigue à suivre les atermoiements de Patty (comme elle dit "Bienvenue à Pattyland. Le Pays des Erreurs.") , mais fort heureusement, pour moi en tout cas, l'intérêt a été renouvelé avec l'apparition de la paruline azurée (en anglais Cerulean Warbler, d'où le nom du Cerulean Mountain Trust).
S'ensuivent alors les mésaventures des défenseurs de ladite paruline amenés à défendre l'exploitation à ciel ouvert de mines de charbon avec toutes les implications écologiques qu'on imagine. Puis le récit de jolies magouilles en Irak. Pas besoin de connaître l'histoire récente américaine pour apprécier tous ces passages.
Je ne parlerai pas de la fin (rapide) qui a entièrement satisfait mon petit coeur sensible (OK, je suis bon public) et à y réfléchir un peu à chaud quand même, je reste sur l'impression d'un grand roman brossant subtilement une certaine peinture sans concession de l'Amérique et l'obscure complexité des sentiments humains..
Les avis fort variés de papillon, nathalia, constance, gwenaelle, leiloona,
Jonathan Franzen
Editions de l'Olivier, 2011
Jonathan Franzen? Pour moi c'est d'abord un auteur américain dont j'avais aimé découvrir, à l'époque, Les corrections et le recueil d'essais Pourquoi s'en faire? Au moins, un des avantages du buzz autour de Freedom, c'est que ma petite biliothèque l'a rapidement proposé sur ses étagères de nouveautés.
De 1970 à 2010, avec l'histoire américaine en arrière plan, se détache un trio autour duquel gravitent les autres : Patty Berglund, épouse de Walter, même s'il s'en est fallu d'un cheveu pour qu'elle choisisse Richard, ami de Walter. Grâce à de nombreux flash backs est contée leur jeunesse, leur rencontre à l'université, leurs rapports amitié/amour toujours oscillants. Les enfants de Patty et Walter, Joey et Jessica, eux aussi deviennent adultes et s'ajoutent au cercle des relations compliquées et ambivalentes de la génération précédente. Ajoutons quelques aperçus des origines et de l'enfance de Patty/Walter/Richard, et on comprendra que ce roman de 717 pages, lourd pour les poignets, est extrêmement copieux.
Copieux, d'accord, mais pas indigeste, surtout grâce à une certaine distanciation ironique de l'auteur face à ses personnages. Les parties d'ouverture et de conclusion sont extrêmement réjouissantes, avec ce côté vie en communauté sous le regard incisif des voisins... Belle idée aussi que Patty raconte une partie de l'histoire à la troisième personne, puis d'alterner les points de vue éclairants des autres personnages, sauf Lalitha, on peut le remarquer.
J'admets qu'à un certain moment on puisse ressentir de la fatigue à suivre les atermoiements de Patty (comme elle dit "Bienvenue à Pattyland. Le Pays des Erreurs.") , mais fort heureusement, pour moi en tout cas, l'intérêt a été renouvelé avec l'apparition de la paruline azurée (en anglais Cerulean Warbler, d'où le nom du Cerulean Mountain Trust).
S'ensuivent alors les mésaventures des défenseurs de ladite paruline amenés à défendre l'exploitation à ciel ouvert de mines de charbon avec toutes les implications écologiques qu'on imagine. Puis le récit de jolies magouilles en Irak. Pas besoin de connaître l'histoire récente américaine pour apprécier tous ces passages.
Je ne parlerai pas de la fin (rapide) qui a entièrement satisfait mon petit coeur sensible (OK, je suis bon public) et à y réfléchir un peu à chaud quand même, je reste sur l'impression d'un grand roman brossant subtilement une certaine peinture sans concession de l'Amérique et l'obscure complexité des sentiments humains..
Les avis fort variés de papillon, nathalia, constance, gwenaelle, leiloona,
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Aifelle
Il y a 1 an
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Il y a 1 an
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l'or des chambres
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yueyin
Il y a 1 an
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