Autogenèse
Erwan Larher
Michalon, 2012
Un homme se réveille nu, amnésique, sur un lit d'une maison inconnue. Quittant ce nid sécurisant il part au delà du jardin embroussaillé et s'en va découvrir le monde et, peut-être, qui il est...
Une femme veille sur lui de loin, prête à intervenir, car de mystérieux ennemis veulent la mort de l'inconnu.
Avec lui démarre la découverte d'un monde qui pourrait être le nôtre dans quelque temps mais qui y ressemble déjà terriblement beaucoup.
"Tout ce qu'on voulait, c'était que ça s'allume quand on poussait le bouton. Tout le monde se fichait de savoir comment l'énergie arrivait jusqu'à l'interrupteur, d'où elle provenait; il fallait qu'elle soit là pour que scintillent les écrans, les vitrines, que crépitent les terminaux bancaires, que ronronnent les climatiseurs. "
"La peur est une très efficace manière de gouverner car elle autorise la surveillance et la répression, donc le contrôle."
"On se procurerait cet argent en augmentant certains prélèvements indirects pesant sur ceux qui végètent vers le bas de l'échelle sociale (...) et en augmentant les taxes sur certains produits de consommation courante. Autrefois on aurait déremboursé quelques médicaments, mais ce que l'on appelait "trou de la Sécu" avait disparu en même temps que la Sécu."
Centrales nucléaires où bossent ceux qui ont échappé aux charters du retour et n'ont rien obtenu de la société Emplois solutions, campagnes abandonnées à la culture du colza de l'après pétrole, toute puissance du Réseau et des medias manipulés, politiques accrochés à leur rocher, journalisme face lèche-bottes et face investigation teigneuse, publicité toute puissante, quel monde! Notre Candide, sans "aucune malice, aucun cynisme, pas une once de méchanceté en lui", demeure étrange et étranger à ses amis mêmes, tout au long d'aventures bien rythmées.
Comme dans son précédent roman, l'auteur fait preuve d'originalité dans son inspiration, et d'un style bien personnel. Tout ce que j'aime découvrir, quoi! La fin est bien réussie, mais chuuuuuuuuuut!
Au cours de ma lecture je me suis amusée à repérer des mots extrêmements rares (manque quand même immarcescible, tsssttt!) et à chercher quels noms actuels se cachent sous ceux des personnages. Plus littéraire, le transparent Patrick Angloss. A vous de traquer les indices...Il y a une madeleine, aussi...
Harold Cobert, en parle ainsi sur le site BSC News :
Erwan Larher
Michalon, 2012
Un homme se réveille nu, amnésique, sur un lit d'une maison inconnue. Quittant ce nid sécurisant il part au delà du jardin embroussaillé et s'en va découvrir le monde et, peut-être, qui il est...
Une femme veille sur lui de loin, prête à intervenir, car de mystérieux ennemis veulent la mort de l'inconnu.
Avec lui démarre la découverte d'un monde qui pourrait être le nôtre dans quelque temps mais qui y ressemble déjà terriblement beaucoup.
"Tout ce qu'on voulait, c'était que ça s'allume quand on poussait le bouton. Tout le monde se fichait de savoir comment l'énergie arrivait jusqu'à l'interrupteur, d'où elle provenait; il fallait qu'elle soit là pour que scintillent les écrans, les vitrines, que crépitent les terminaux bancaires, que ronronnent les climatiseurs. "
"La peur est une très efficace manière de gouverner car elle autorise la surveillance et la répression, donc le contrôle."
"On se procurerait cet argent en augmentant certains prélèvements indirects pesant sur ceux qui végètent vers le bas de l'échelle sociale (...) et en augmentant les taxes sur certains produits de consommation courante. Autrefois on aurait déremboursé quelques médicaments, mais ce que l'on appelait "trou de la Sécu" avait disparu en même temps que la Sécu."
Centrales nucléaires où bossent ceux qui ont échappé aux charters du retour et n'ont rien obtenu de la société Emplois solutions, campagnes abandonnées à la culture du colza de l'après pétrole, toute puissance du Réseau et des medias manipulés, politiques accrochés à leur rocher, journalisme face lèche-bottes et face investigation teigneuse, publicité toute puissante, quel monde! Notre Candide, sans "aucune malice, aucun cynisme, pas une once de méchanceté en lui", demeure étrange et étranger à ses amis mêmes, tout au long d'aventures bien rythmées.
Comme dans son précédent roman, l'auteur fait preuve d'originalité dans son inspiration, et d'un style bien personnel. Tout ce que j'aime découvrir, quoi! La fin est bien réussie, mais chuuuuuuuuuut!
Au cours de ma lecture je me suis amusée à repérer des mots extrêmements rares (manque quand même immarcescible, tsssttt!) et à chercher quels noms actuels se cachent sous ceux des personnages. Plus littéraire, le transparent Patrick Angloss. A vous de traquer les indices...Il y a une madeleine, aussi...
Harold Cobert, en parle ainsi sur le site BSC News :
"Difficile de parler du deuxième opus d’Erwan Larher sans
déflorer
les multiples rebondissements de l’intrigue, mais également parce
que, sous ses allures de mélange de conte philosophique et de thriller
métaphysique, le propos est dense, complexe, ambitieux.
Cette Autogenèse relève du tour de force. Sa lecture, à quelques mois de l’élection présidentielle, est salvatrice,
nécessaire. Et, comme l’ensemble ne manque pas d’humour ni d’ironie, jubilatoire."
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