Léviathan
Paul Auster
Actes Sud, 1993
Prix Medicis étranger, 1993
Quand l'écrivain new yorkais Peter Aaron lit dans les journaux qu'un homme a été tué par une explosion au bord d'une route du Wisconsin, il sait qu'il ne peut s'agir que de son ami Benjamin Sachs. Il se lance donc dans l'écriture de son histoire, démarrant par leur rencontre, les liens qui se tissent ou se distendent au fil des années, et les événements et coïncidences qui ont mené Ben à mourir sur cette route.
Peter Aaron (mêmes initiales que Paul Auster, époux d'iris, anagramme de Siri et père de Sophia, même début que Sophie) est surtout là pour raconter, pas pour juger son ami.
Un roman de facture classique, bâti en long flash back, offrant comme d'habitude chez Auster son lot d'événements fascinants, de personnages non conventionnels et de coïncidences. Particulièrement avec Lillian, que Peter ne rencontrera jamais.
Et pourtant :
"Si pénible qu'il me soit de le dire, je comprends maintenant que c'est moi qui nous ai tous rassemblés. Autant que Sachs lui-même, je suis le lieu où tout commence"
D'après ce que j'ai lu sur ce roman, Auster aurait pris Sophie Calle comme modèle de Maria, artiste fort originale. Par exemple elle suit une personne au hasard, la photographie, écrit un compte rendu de son expérience. Trouvant un carnet d'adresses, elle décide de retrouver son propriétaire, en rencontrant les gens marqués dans ce carnet. Et c'est d'ailleurs "l'événement qui a déclenché toute cette lamentable histoire."
"Mes livres sont publiés. Des gens les lisent, et je ne sais pas du tout qui ils sont. Sans même m'en douter, j'entre dans la vie d'inconnus, etaussi longtemps qu'ils ont mon livre entre leurs mains, mes mots sont la seule réalité qui existe pour eux."
Les avis de Lilly, et chez babelio, ...
Ma récompense devait être de lire, enfin, Dans le scriptorium, dans lequel Auster, avais-je appris, mêlait à loisir les références à ses précédents romans.
Même si Géraldine, pour qui Dans le scriptorium était son baptême austérien, prouvait qu'on pouvait aimer et se demandait si un lecteur plus accoutumé à l'univers austérien risquait d'être moins emballé.
Cynthia (déçue)(premier contact), Manu (déçue)(mais pas premier contact), Kathel, (pour qui c'est une parenthèse), Michel, George, et plein d'autres...
Dans le scriptorium
Paul Auster
Actes Sud, 2005
Un vieil homme sur un lit, en pyjama, dans une chambre fermée ou pas, aux volets clos, entendant des bruits d'oiseaux. Hôpital? Prison? Sur un bureau, des piles de photos et de manuscrits. Il se lance dans la lecture de l'un. Il reconnaît une certaine Anna sur une photo. Justement arrive Anna, mais avec vingt-cinq ans de plus, chargée de l'aider à sa toilette et à l'habiller, et aussi de luis faire prendre ses médicaments. Le vieil homme (appelons-le comme Auster Mr Blank) ne se souvient pas de grand chose, sa mémoire immédiate est fugitive, et il note au fil du temps les noms que l'on prononce devant lui, tels Peter Stilman, Anna bien sûr, Mr Quin, Benjamin Sachs...
Un lecteur ne peut jamais revenir en arrière, et évidemment tous ces noms apparaissent dans les romans de Paul Auster. Démarre ce qui pour moi fut un jeu de pistes fort réjouissant, à l'affût des détails déjà connus (il y en a pas mal de semés au fil des pages). On comprend vite que ces personnes qu'il a envoyées en mission sont ses personnages qui, pour certains, ont continué de vieillir. Mr Blank=Auster?
Blank a lu un manuscrit inachevé et se décide à le terminer. ""Une nouvelle idée vient de lui passer par la tête, une illumination diabolique, dévastatrice, qui lui envoie dans tout le corps un grand frisson de plaisir, de l'extrémité des orteils aux cellules nerveuses du cerveau. En un seul instant, toute l'affaire est devenue claire pour lui et, lorsqu'il découvre les conséquences bouleversantes de ce qu'il perçoit maintenant comme la solution inévitable, l'unique solution dont il dispose à partir d'une horde de possibilités, le vieil homme se met à se frapper la poitrine, à lancer des coups de pied en l'air et à agiter les épaules en rugissant d'un fou rire convulsif."
Voilà donc l'écrivain en proie à la création de son histoire. Blank-Auster?
Personnellement j'ai lu ce roman d'une traite, Paul Auster menant le lecteur dans son univers étrange, excellant à lui faire sentir l'enfermement, et le laissant sur une pirouette finale. Juste un bémol sur certains détails un peu crus dont on aurait pu se passer (les aventures de Mr Fier-à-Bras, franchement...)
Paul Auster
Actes Sud, 1993
Prix Medicis étranger, 1993
Quand l'écrivain new yorkais Peter Aaron lit dans les journaux qu'un homme a été tué par une explosion au bord d'une route du Wisconsin, il sait qu'il ne peut s'agir que de son ami Benjamin Sachs. Il se lance donc dans l'écriture de son histoire, démarrant par leur rencontre, les liens qui se tissent ou se distendent au fil des années, et les événements et coïncidences qui ont mené Ben à mourir sur cette route.
Peter Aaron (mêmes initiales que Paul Auster, époux d'iris, anagramme de Siri et père de Sophia, même début que Sophie) est surtout là pour raconter, pas pour juger son ami.
Un roman de facture classique, bâti en long flash back, offrant comme d'habitude chez Auster son lot d'événements fascinants, de personnages non conventionnels et de coïncidences. Particulièrement avec Lillian, que Peter ne rencontrera jamais.
Et pourtant :
"Si pénible qu'il me soit de le dire, je comprends maintenant que c'est moi qui nous ai tous rassemblés. Autant que Sachs lui-même, je suis le lieu où tout commence"
D'après ce que j'ai lu sur ce roman, Auster aurait pris Sophie Calle comme modèle de Maria, artiste fort originale. Par exemple elle suit une personne au hasard, la photographie, écrit un compte rendu de son expérience. Trouvant un carnet d'adresses, elle décide de retrouver son propriétaire, en rencontrant les gens marqués dans ce carnet. Et c'est d'ailleurs "l'événement qui a déclenché toute cette lamentable histoire."
"Mes livres sont publiés. Des gens les lisent, et je ne sais pas du tout qui ils sont. Sans même m'en douter, j'entre dans la vie d'inconnus, etaussi longtemps qu'ils ont mon livre entre leurs mains, mes mots sont la seule réalité qui existe pour eux."
Les avis de Lilly, et chez babelio, ...
Ma récompense devait être de lire, enfin, Dans le scriptorium, dans lequel Auster, avais-je appris, mêlait à loisir les références à ses précédents romans.
Même si Géraldine, pour qui Dans le scriptorium était son baptême austérien, prouvait qu'on pouvait aimer et se demandait si un lecteur plus accoutumé à l'univers austérien risquait d'être moins emballé.
Cynthia (déçue)(premier contact), Manu (déçue)(mais pas premier contact), Kathel, (pour qui c'est une parenthèse), Michel, George, et plein d'autres...
Dans le scriptorium
Paul Auster
Actes Sud, 2005
Un vieil homme sur un lit, en pyjama, dans une chambre fermée ou pas, aux volets clos, entendant des bruits d'oiseaux. Hôpital? Prison? Sur un bureau, des piles de photos et de manuscrits. Il se lance dans la lecture de l'un. Il reconnaît une certaine Anna sur une photo. Justement arrive Anna, mais avec vingt-cinq ans de plus, chargée de l'aider à sa toilette et à l'habiller, et aussi de luis faire prendre ses médicaments. Le vieil homme (appelons-le comme Auster Mr Blank) ne se souvient pas de grand chose, sa mémoire immédiate est fugitive, et il note au fil du temps les noms que l'on prononce devant lui, tels Peter Stilman, Anna bien sûr, Mr Quin, Benjamin Sachs...
Un lecteur ne peut jamais revenir en arrière, et évidemment tous ces noms apparaissent dans les romans de Paul Auster. Démarre ce qui pour moi fut un jeu de pistes fort réjouissant, à l'affût des détails déjà connus (il y en a pas mal de semés au fil des pages). On comprend vite que ces personnes qu'il a envoyées en mission sont ses personnages qui, pour certains, ont continué de vieillir. Mr Blank=Auster?
Blank a lu un manuscrit inachevé et se décide à le terminer. ""Une nouvelle idée vient de lui passer par la tête, une illumination diabolique, dévastatrice, qui lui envoie dans tout le corps un grand frisson de plaisir, de l'extrémité des orteils aux cellules nerveuses du cerveau. En un seul instant, toute l'affaire est devenue claire pour lui et, lorsqu'il découvre les conséquences bouleversantes de ce qu'il perçoit maintenant comme la solution inévitable, l'unique solution dont il dispose à partir d'une horde de possibilités, le vieil homme se met à se frapper la poitrine, à lancer des coups de pied en l'air et à agiter les épaules en rugissant d'un fou rire convulsif."
Voilà donc l'écrivain en proie à la création de son histoire. Blank-Auster?
Personnellement j'ai lu ce roman d'une traite, Paul Auster menant le lecteur dans son univers étrange, excellant à lui faire sentir l'enfermement, et le laissant sur une pirouette finale. Juste un bémol sur certains détails un peu crus dont on aurait pu se passer (les aventures de Mr Fier-à-Bras, franchement...)
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