Qui a tué Palomino Molero?
Mario Vargas Llosa
Gallimard, 1987
Qui a (atrocement) tué Palomino Molero, jeune soldat qui enchantait tout le monde avec ses boléros accompagnés à la guitare? A quelle belle allait-il particulièrement dédier ses chansons? Le gendarme Lituma et son supérieur le lieutenant Silva vont le découvrir, bravant le silence et le manque de coopération des autorités militaires de la base d'où venait de déserter le jeune homme.
Mais plus qu'une enquête, où d'ailleurs un Lituma admiratif et parfois en questionnement se contentera de suivre Silva, c'est une plongée dans des quartiers populaires aux personnages hauts en couleurs, des dialogues ciselés, des silences qui comptent doublent, la découverte d'un pauvre village de montagne, la frontière hermétique entre métis et "blancs", une histoire tragique et troublante, et avec cela de l'humour...
Très fort, ce Mario Vargas Llosa! Un superbe roman noir n'ayant rien à envier aux classiques du genre.
Dans la série, "quand on aime on en lit forcément d'autres", voici le retour de Lituma, brigadier à Naccos, un coin paumé des Andes, dont la mine a été abandonnée, mais où une route est en construction. Une cabane-bureau abritant Lituma et son adjoint Carreno, des baraquements pour les péons et un bar tenu par Dionisio et Adriana, voilà Naccos. Trois hommes ont mystérieusement disparu, mais les témoins sont rares, les bouches fermées.
"C'est vrai qu'il faut avoir bien peu de jugeote pour se faire garde civil, murmura Lituma. Un salaire de misère, personne ne peut te blairer, et tu es aux premières loges pour sauter à la dynamite."
L'époque est celle où sévit la guérilla du Sentier lumineux, où seuls les très pauvres échappent à la mort, lors d'embuscades sur les routes ou descentes dans les villages...
La nature n'est pas en reste, journées chaudes, nuits glaciales, et menace du huayco, lorsque boues et roches dévalent les pentes...
D'anciennes croyances ne sont pas abandonnées, rodent les amarus, mukis, pishtacos, volent les condors... Heureusement le pisco permet de s'enivrer et supporter la peur.
Les amours tragi-comiques de Carreno apportent un brin de détente dans cette ambiance bien noire.
Mon avis : je suis ferrée! Quel roman! Une plongée dans ce Pérou montagnard, des passages cruels, tragiques, envoûtants, drôles, le mélange parfaitement maîtrisé du présent et du passé dans la narration, particulièrement celle de Carrenos. A lire absolument.
Les avis d'argoul,
Mario Vargas Llosa
Gallimard, 1987
Qui a (atrocement) tué Palomino Molero, jeune soldat qui enchantait tout le monde avec ses boléros accompagnés à la guitare? A quelle belle allait-il particulièrement dédier ses chansons? Le gendarme Lituma et son supérieur le lieutenant Silva vont le découvrir, bravant le silence et le manque de coopération des autorités militaires de la base d'où venait de déserter le jeune homme.
Mais plus qu'une enquête, où d'ailleurs un Lituma admiratif et parfois en questionnement se contentera de suivre Silva, c'est une plongée dans des quartiers populaires aux personnages hauts en couleurs, des dialogues ciselés, des silences qui comptent doublent, la découverte d'un pauvre village de montagne, la frontière hermétique entre métis et "blancs", une histoire tragique et troublante, et avec cela de l'humour...
Très fort, ce Mario Vargas Llosa! Un superbe roman noir n'ayant rien à envier aux classiques du genre.
Dans la série, "quand on aime on en lit forcément d'autres", voici le retour de Lituma, brigadier à Naccos, un coin paumé des Andes, dont la mine a été abandonnée, mais où une route est en construction. Une cabane-bureau abritant Lituma et son adjoint Carreno, des baraquements pour les péons et un bar tenu par Dionisio et Adriana, voilà Naccos. Trois hommes ont mystérieusement disparu, mais les témoins sont rares, les bouches fermées.
"C'est vrai qu'il faut avoir bien peu de jugeote pour se faire garde civil, murmura Lituma. Un salaire de misère, personne ne peut te blairer, et tu es aux premières loges pour sauter à la dynamite."
L'époque est celle où sévit la guérilla du Sentier lumineux, où seuls les très pauvres échappent à la mort, lors d'embuscades sur les routes ou descentes dans les villages...
La nature n'est pas en reste, journées chaudes, nuits glaciales, et menace du huayco, lorsque boues et roches dévalent les pentes...
D'anciennes croyances ne sont pas abandonnées, rodent les amarus, mukis, pishtacos, volent les condors... Heureusement le pisco permet de s'enivrer et supporter la peur.
Les amours tragi-comiques de Carreno apportent un brin de détente dans cette ambiance bien noire.
Mon avis : je suis ferrée! Quel roman! Une plongée dans ce Pérou montagnard, des passages cruels, tragiques, envoûtants, drôles, le mélange parfaitement maîtrisé du présent et du passé dans la narration, particulièrement celle de Carrenos. A lire absolument.
Les avis d'argoul,
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maggie
Il y a 1 an
Marie
Il y a 1 an
unepauselivre
Il y a 1 an
kathel
Il y a 1 an
unepauselivre
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Dominique
Il y a 1 an
Aifelle
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Ys
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Manu
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moustafette
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A_girl_from_earth
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Le Papou
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keisha
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clara
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Pascal Djemaa
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nathalia
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Anis
Il y a 1 an
keisha
Il y a 1 an
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