Bartleby le scribe
Une histoire de Wall Street
Herman Melville
Traduction Pierre leyris
folioplus classiques 19ème siècle, 2010
Le célèbre "I would prefer not to" est traduit ici par "Je préfèrerais pas".
Homme d'un certain âge, le narrateur emploie dans son bureau des copistes de pièces juridiques ou scribes.Parmi eux les déjà originaux Dindon (Turkey), Lagrinche (Nippers) sans oublier le garçon de bureau, Ginger Nut, qui fournit les autres en biscuits au gingembre.
"Les biscuits au gingembre sont ainsi appelés parce que le gingembre participe à leur composition et détermine en fin de compte leur saveur."
Bien sûr, bien sûr.
A la suite d'une annonce arrive un nouveau scribe, à "la silhouette lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement abandonnée! C'était Bartleby!"
Après une période où il accomplit à merveille son travail, voilà qu'il répond à toute demande "Je préfèrerais pas." et refuse de quitter le bureau! Que faire face à une attitude obstinée et respectueuse? Le patron de Bartleby passe par différentes émotions, argumente, tente de trouver une solution à cette situation devenue complètement absurde.
On ignore si le narrateur est crédible, on n'en saura pas plus au sujet de Bartleby...
L'ironie de Melville est palpable au cours des pages, qui laissent le lecteur amusé, perplexe, déstabilisé, quasi inquiet au fur à mesure de l'histoire. Il faut découvrir ce petit chef d’œuvre sans équivalent. Personnellement je ne connaissais que le début de l'intrigue et ai pris connaissance de son déroulement et sa conclusion avec intérêt et incertitude.
folioplus classiques propose aussi une lecture d'image (Bureau dans une petite ville d'Edaward Hopper), un dossier et des notes.
Les avis de lilly,
Très envie de découvrir Melville depuis que j'ai lu "L'Art du jeu" de Chad Harbach. Pourquoi pas commencer par celui-ci?
RépondreSupprimerC'est L'art du jeu qui me tend les bras, maintenant...
SupprimerDétail intéressant : 70 pages! Une grosse nouvelle, quoi...
j'ai aimé l'humour plein d'ironie mais je n'en ferais pas un chef d'oeuvre pour autant, je trouve que l'on encense ce texte un peu trop à mon goût
RépondreSupprimerC'est plutôt la fin qui m'a étonnée, je voyais Bartleby évoluer un peu. On ne sait rien de lui, finalement.Une courte nouvelle, étonnante et intrigante, non?
SupprimerJe suis contente d'avoir enfin découvert Melville (Moby Dick m'attend!).
Un classique, oui, c'est peut-être pour ça que ça me semble ennuyeux.
RépondreSupprimerAllez, 70 pages, c'est tout. Et bien fichu et ironique...
SupprimerParler de Bartleby,je préfèrerais pas.
RépondreSupprimerTout le génie de l'immense Melville si méconnu en fait. A bientôt.
Merci! Il faut que je me lance à la quête de Moby Dick maintenant...
SupprimerLa couverture d'Ed. Hopper est bien adaptée au sujet du roman !
RépondreSupprimerExactement!
SupprimerTu sais, depuis que j'ai appris qu'il y aura Hopper au grand Palais à partir d'octobre, je frétille!
Je ne l'ai encore jamais lu, ni aucun autre roman de cet auteur d'ailleurs !!
RépondreSupprimerC'est mon premier aussi (70 pages, sans risque). Irai-je chasser la baleine blanche?
SupprimerJe feuillette mon Moby Dick,810 pages,des descriptions anatomiques dignes d'un précis de cétologie,des mesures,des étymologies.Un grand grand livre que j'ai lu assez tard et qui reste à mon sens assez difficile.Souvent affadi par les éditions jeunesse,mais il était difficile de faire autrement.Melville c'est aussi le remarquable Billy Budd,Benito Cereno et les nouvelles du Paradis des célibataires.Donne-moi des nouvelles si tu vas traquer le grand cachalot?
RépondreSupprimerAssez difficile? Laissons donc de côté la version poche en VO (plus de 1000 pages)et rabattons nous sur la pavé en français (800 pages, oui), disponible en bibli. Laissons de côté la version jeunesse, en effet!
SupprimerLa bête ne peut se lire qu'à domicile, vu son poids... Mais elle est déjà au bout de ma longue vue!
J'ai tellement peur qu'il m'énerve, ce Bartleby! Du coup, je n'ose pas tenter le coup!
RépondreSupprimerIl intrigue plus qu'autre chose... Allez, 70 pages, pour toi c'est une promenade! ^_^
SupprimerJ'avais par hasard vu un billet qui m'avait intrigué et j'ai lu cette nouvelle bien étrange... Mais avec Melville, je ne sais quoi penser : je suis en train de faire une relecture de Moby dick et ça me paraît bien obscur car on voit pas que ce n'est pas seulement la poursuite d'une baleine ! ( qui en plus a un don d'ubiquité !!!!)... bref, Bartleby est vraiment une nouvelle à découvrir bien que j'ai préféré de loin "Mardi" qui est un très bon roman !!!
RépondreSupprimerMerci, je vois que tu as lu Melville un peu plus sérieusement que moi. Pour Moby Dick, le pavé me fait peur, en tout cas ce ne sera pas pour juillet, trop gros pour être dans une valise. C'est un monument de la littérature et je me doute bien que cette baleine n'est pas qu'une simple baleine... Tu en es à la relecture, waouh!
SupprimerMardi, OK, mais pas sûr que ce soit à la bibli (Bartleby n'y était qu'en livre audio, alors j'ai acheté le livre)
Le festival America en septembre, Hopper en octobre, tu ne vas plus quitter Paris .. Je n'ai jamais lu Melville, je ne suis pas hyper-attirée, il faudrait vraiment qu'il me tombe dessus .. et encore, le genre a rester dans ma PAL plus de dix ans.
RépondreSupprimerIl reste à espérer un super emploi du temps à la rentrée... ^_^ Pour le festival, en tout cas, car pour Hopper j'ai les vacances scolaires (avec parapluie et bouquin pour les files d'attente?)
SupprimerBartleby se lit sans risque, 70 petites pages...
J'adore, j'adore, je vénère ce récit ! Mon préféré de Melville, avec Pierre ou les ambiguïtés. Je me retrouve parfois dans ce scribe un peu tenace, qui ne trouve rien à dire que I would prefer not to.. Et j'ai été passionnée par les discussions de spécialistes autour de la "bonne" traduction de cette expression de refus.. Un récit d'une richesse incroyable ! Et si déstabilisant !
RépondreSupprimerOui, pour être déstabilisant... ^_^ Merci de tes impressions de fan!
SupprimerUn cas parmi d'autres où une expression célèbre résiste à la traduction. L'anglais est une langue assez ramassée!
Ohlala voilà qui est très convaincant !
RépondreSupprimerEn bibli, sur liseuse, tu devrais trouver et tester... Fais l'expérience du I would prefer not to!
SupprimerBonsoir Keisha, ce roman relativement court de Melville est une bonne introduction à l'oeuvre de Melville. J'ai eu le plaisir de voir une lecture théâtrale à Paris de ce roman par Daniel Pennac: très bien. http://dasola.canalblog.com/archives/2009/04/25/13486515.html Bonne soirée.
RépondreSupprimerJe suis totalement d'accord, car avant de me lancer dans Moby Dick j'ai pu tester l'auteur!
SupprimerMais oui, une lecture théâtrale, ce doit être parfait!Veinarde!
Bonne fin de semaine.
Le célèbre "I would prefer not to" est traduit ici par "Je préfèrerais pas" : ça me fait bizarre cette traduction, l'anglais fait classe et le français fait populaire, mais je n'ai pas lu ce livre donc je ne me rends peut-être pas bien compte...
RépondreSupprimerIl existe différentes traductions, aucune n'est vraiment satisfaisante, l'anglais et ses formulations souvent ramassées résiste, résiste! Je te donne raison, l'anglais "I would prefer not to" est fort correct, et sa traduction difficilement satisfaisante. Mais que proposer? On tombe vite dans le charabia si on colle au texte.
SupprimerMoralité : à lire en VO. J'ai aussi préféré (!) donner l'expression originale.
Note : dans le livre, le verbe préférer est pas mal utilisé ensuite par les autres personnages, une sorte de contagion... ^_^
Incroyable ce texte...
RépondreSupprimerSa fin aussi... A lire, pour connaître ce texte plutôt célèbre.
SupprimerJe me pose juste cette question : cela vaudrait peut-être le coup pour cette oeuvre-ci en particulier de la lire en version originale , non ? Sinon, je ne connais pas du tout le thème de cette histoire et on peut dire que ton article me donne envie de découvrir ce classique.
RépondreSupprimerComplètement d'accord, au moins en VO pas de souci, et là on doit mieux sentir encore les subtilités gommées à la traduction.Surtout que le livre est court.
SupprimerFinalement je n'avais même pas pensé à la VO (mais cela veut dire commander sur A ou ses copains, et comme j'étais en librairie et que c'était vraiment pas cher...)
Oh oui délicieux et toujours aussi savoureux en relecture :)
RépondreSupprimerChouette, tu lis et relis. Pour ma part, je ne dirais pas non, à l'occasion.
SupprimerUn classique de plus à découvrir pour moi. Ton billet est très tentant.
RépondreSupprimerCela faisait un bout de temps que je voulais le lire (bon, Moby Dick m'attend, et la bête est coriace)
SupprimerAh, j'ai aussi le projet de (re)lire Moby Dick ( parce que après vingt ans... ) Bonne pêche :)
SupprimerMerci! Il m'attend à la bibli, pas de souci, mais il va falloir un bout de temps libre devant moi.Vacances, oui, mais à la maison en plus.
SupprimerPfiou, j'ai un peu de mal avec Melville qui ne me convainc qu'à moitié. Mais ce Bartleby reste un de mes meilleurs souvenirs de lectures !
RépondreSupprimerMon gros défi à venir (mais je repousse sans cesse, c'est Moby Dick...)
C'est mon premier Melville!
SupprimerMoby Dick est repéré à la bibli, mais curieusement ça fait un peu peur... On se demande bien pourquoi! ^_^
je me le suis procuré grâce (à cause ????) de toi ! merci !
RépondreSupprimeret je viens de réserver mes places pour l'expo Edward Hopper que j'attendais depuis si longtemps !!! je me suis faite avoir il y a deux ans avec l'expo Monet .... cette fois ci j'ai pris les devants !
Merci de rien, il est court et pas cher...
RépondreSupprimerOuh là l'expo Hopper, il ne faut pas que je passe à côté, je dois réserver mes places, pas question d'aller exprès à Paris pour faire la queue des heures entières. Le problème est que je ne connais pas encore mes disponibilités...