Au départ il y eut un comic strip signé George Herriman paraissant quotidiennement (avec du spécial le dimanche) de 1913 à 1944 dans les journaux de Randolph Hearst. A Coconino, Arizona, dans un décor changeant comprenant cactus, mesa et prison, Ignatz la souris passe son temps à lancer une brique à la tête de Krazy Kat, chat/chatte (on n'est pas sûr) amoureuse d'Ignatz; l'officier de police Pupp, lui, fait son travail en envoyant Ignatz en prison. En gros, voilà l'histoire qui peut se répéter indéfiniment au gré de l'imagination débordante de Herriman.Un peu fou fou et absurde, bien sûr, avec des dialogues du même tonneau.
Au début c'est surprenant, et petit à petit on rentre dans un monde dont on accepte la bizarrerie.
Lu dans l'édition de 1981 (Futuropolis) et donc éligible au challenge de Yaneck.
Pour plus de détails : wikipedia
Puis en 1988 Jay Kantor reprend les personnages et les plonge dans notre monde.
Krazy Kat
Jay Cantor
Le cherche midi, 2012, lot49
Traduit par Claro
Krazy Kat rencontre de véritables hommes et se prend à rêver de ne plus être un personnage "plat". L'un d'entre eux étant Oppenheimer, elle se sent ensuite responsable de la bombe atomique et doit suivre une psychanalyse avec Ignatz, qui veut absolument lui faire reconnaître des "pensées sexuelles". La brique serait une image de cette part d'elle-même.
"Franchement, ma nouvelle méthode consiste essentiellement à écouter - le genre de truc que même ces imbéciles devraient être en mesure de faire."
La pauvre Krazy tourne ensuite un film, "elle n'allait pas devenir réelle à ses yeux avant d'être vue par quelqu'un d'autre, sur grand écran(...). Car il lui faudrait un vaste public pour être sûre qu'ils la voyaient vraiment, afin qu'elle soit sûre qu'elle existait." Prisonnière de la Saladec, Section Armée de Libération des Auteurs de Dessins En Colère, elle en sort aux mains d'Ignatz, et les deux doivent "imaginer le genre d'êtres humains qu'ils seraient s'ils devenaient des êtres humains." Et ça vire parfois au SM...
A gauche la couverture originale peut donner une idée du climat psy un peu dingue qui règne dans une partie du roman, où Krazy Kat réussit à nous toucher au travers de ses aventures. Comme dans la BD, Jay Cantor use de mots inventés et d'à peu près (bravo au traducteur).
Je serai honnête, c'est un roman un peu spécial (mais la BD l'était déjà), bourré de trouvailles, portant un regard décalé sur notre monde. Il se lit sans problème et avec beaucoup d'amusement, pressé que l'on est de découvrir où l'imagination délirante de Jay Cantor va mener Krazy et les autres.
Les avis de
La cause littéraire
Merci à Solène !
Au début c'est surprenant, et petit à petit on rentre dans un monde dont on accepte la bizarrerie.
Lu dans l'édition de 1981 (Futuropolis) et donc éligible au challenge de Yaneck.
bedetheque.com |
Pour plus de détails : wikipedia
Ignatz hurls a brick at Krazy Kat, who misinterprets it as an expression of love. |
Krazy Kat
Jay Cantor
Le cherche midi, 2012, lot49
Traduit par Claro
Krazy Kat rencontre de véritables hommes et se prend à rêver de ne plus être un personnage "plat". L'un d'entre eux étant Oppenheimer, elle se sent ensuite responsable de la bombe atomique et doit suivre une psychanalyse avec Ignatz, qui veut absolument lui faire reconnaître des "pensées sexuelles". La brique serait une image de cette part d'elle-même.
"Franchement, ma nouvelle méthode consiste essentiellement à écouter - le genre de truc que même ces imbéciles devraient être en mesure de faire."
La pauvre Krazy tourne ensuite un film, "elle n'allait pas devenir réelle à ses yeux avant d'être vue par quelqu'un d'autre, sur grand écran(...). Car il lui faudrait un vaste public pour être sûre qu'ils la voyaient vraiment, afin qu'elle soit sûre qu'elle existait." Prisonnière de la Saladec, Section Armée de Libération des Auteurs de Dessins En Colère, elle en sort aux mains d'Ignatz, et les deux doivent "imaginer le genre d'êtres humains qu'ils seraient s'ils devenaient des êtres humains." Et ça vire parfois au SM...
A gauche la couverture originale peut donner une idée du climat psy un peu dingue qui règne dans une partie du roman, où Krazy Kat réussit à nous toucher au travers de ses aventures. Comme dans la BD, Jay Cantor use de mots inventés et d'à peu près (bravo au traducteur).
Je serai honnête, c'est un roman un peu spécial (mais la BD l'était déjà), bourré de trouvailles, portant un regard décalé sur notre monde. Il se lit sans problème et avec beaucoup d'amusement, pressé que l'on est de découvrir où l'imagination délirante de Jay Cantor va mener Krazy et les autres.
Les avis de
La cause littéraire
Merci à Solène !
Commentaires
Je fais très peu de comic strip, j'ai du juste lire Les peanuts de Schultz. Pourquoi pas essayer Krazy Kats, pour changer de mes lectures comics habituelles?
je me disais que le titre me disait quelque chose, justement...
Et j'ai les peanuts en poche VO...
Du boulot m'attend, quoi! ^_^
Cela se lit sans problème, tu sais. Assez loufoque.
J'ai un vieux Pim Pam Poum qui m'appartient, un cadeau de mes 20 ans, tiens tiens...