Adeline Mowbray
Amelia Opie
Archipoche, 2013
Traduit par C. Chenel
Paru en 1804
Comme l'indique le bandeau, ce roman est paru à l'époque de Jane Austen, mais n'offre pas vraiment le même schéma récurrent du mariage de l'héroïne à la fin (mais attention, dans un milieu social correspondant, après examen des fortunes respectives).
Adeline Mowbray a été élevée par une mère veuve (et non pas célibataire comme l'indique la quatrième de couverture), férue d'idées parfois extravagantes, préférant la théorie sans fin à la pratique. Adeline a été convaincue assez tôt par les écrits d'un certain Glenmurray de rejeter l'institution du mariage. Lorsqu'elle fait sa connaissance, elle en tombe éperdument amoureuse et vit avec lui en refusant mordicus de l'épouser en dépit des tentatives de Glenmurray de renoncer à ses idées pour éviter à celle qu'il aime le mépris et la mise à l'écart de la société. On ne rigolait pas avec cela à l'époque (et même il n'y a pas si longtemps)
La mère d'Adeline refuse de la revoir, à cause aussi d'une rivalité amoureuse mère-fille.
Le parcours du couple Adeline-Glenmurray sera donc celui de parias (enfin, plutôt pour Adeline, car son amant lui est un homme et comme tel ne se fait pas traiter de "femme entretenue" et on ne refuse pas de le voir)
La préface indique qu' Amelia Opie était l'amie de Mary Wollstonecraft, féministe, ayant vécu une liaison passionnée avec le philosophe Godwin, partisan de l'abolition du mariage. Mère de Mary Shelley, elle aurait servi de modèle à Adeline Mowbray.
J'ignore comment ce roman a été reçu à l'époque. Une curiosité détonante pour nous aujourd'hui, en tout cas. C'est bien écrit, avec de nombreux rebondissements (je n'ai pas tout raconté, évidemment), des passages un peu trop mélodramatiques pour notre époque, mais l'on s'attache aux personnages, ils ne sont pas d'un seul bloc et évoluent. Amelia Opie fait finement passer les décisions d'Adeline et son évolution. Hors de question non plus qu'elle et son héroïne ne constatent pas finalement que le mariage est une institution à respecter. En tout cas vivre hors de ces liens à l'époque exposait à du mépris et au manque de respect des autres hommes (dont l'opinion sur les femmes en général, même mariées, n'était pas déjà si favorable).
Un avis chez S. Ecriture
Merci à Christel B de LP Conseils et à l'éditeur.
Amelia Opie
Archipoche, 2013
Traduit par C. Chenel
Paru en 1804
Comme l'indique le bandeau, ce roman est paru à l'époque de Jane Austen, mais n'offre pas vraiment le même schéma récurrent du mariage de l'héroïne à la fin (mais attention, dans un milieu social correspondant, après examen des fortunes respectives).
Adeline Mowbray a été élevée par une mère veuve (et non pas célibataire comme l'indique la quatrième de couverture), férue d'idées parfois extravagantes, préférant la théorie sans fin à la pratique. Adeline a été convaincue assez tôt par les écrits d'un certain Glenmurray de rejeter l'institution du mariage. Lorsqu'elle fait sa connaissance, elle en tombe éperdument amoureuse et vit avec lui en refusant mordicus de l'épouser en dépit des tentatives de Glenmurray de renoncer à ses idées pour éviter à celle qu'il aime le mépris et la mise à l'écart de la société. On ne rigolait pas avec cela à l'époque (et même il n'y a pas si longtemps)
La mère d'Adeline refuse de la revoir, à cause aussi d'une rivalité amoureuse mère-fille.
Le parcours du couple Adeline-Glenmurray sera donc celui de parias (enfin, plutôt pour Adeline, car son amant lui est un homme et comme tel ne se fait pas traiter de "femme entretenue" et on ne refuse pas de le voir)
La préface indique qu' Amelia Opie était l'amie de Mary Wollstonecraft, féministe, ayant vécu une liaison passionnée avec le philosophe Godwin, partisan de l'abolition du mariage. Mère de Mary Shelley, elle aurait servi de modèle à Adeline Mowbray.
J'ignore comment ce roman a été reçu à l'époque. Une curiosité détonante pour nous aujourd'hui, en tout cas. C'est bien écrit, avec de nombreux rebondissements (je n'ai pas tout raconté, évidemment), des passages un peu trop mélodramatiques pour notre époque, mais l'on s'attache aux personnages, ils ne sont pas d'un seul bloc et évoluent. Amelia Opie fait finement passer les décisions d'Adeline et son évolution. Hors de question non plus qu'elle et son héroïne ne constatent pas finalement que le mariage est une institution à respecter. En tout cas vivre hors de ces liens à l'époque exposait à du mépris et au manque de respect des autres hommes (dont l'opinion sur les femmes en général, même mariées, n'était pas déjà si favorable).
Un avis chez S. Ecriture
Merci à Christel B de LP Conseils et à l'éditeur.
Commentaires
J'ai été ravie de découvrir cette curiosité, ignorant totalement à la fois l'auteur et le roman!
J'aime aussi beaucoup Austen... Mais comme j'ai tout lu...
je note donc ce livre mais ma liste est un peu longuette
Luocine
J'ai déjà lu Orgueil et Préjugés sous le titre Les cinq filles de Mrs Bennet, j'espère que la traduction du roman est correcte (je suis hyper sensible aux traductions de ma chouchoute Austen). Amuse toi bien avec Elisabeth et Darcy (je n'ose avouer combien de fois je l'ai lu)
Ceci étant, Austen et son esprit british, c'est du haut de gamme!
A découvrir, oui, je sens que ça devrait t'intéresser (et c'est un poche)
Cela m'arrive aussi, même je n'ose pas tout leur demander (et parfois ils l'ont déjà, heureusement)
Je raffole des romans du 19ème siècle, et comme j'ai lu tout Austen...
Bonnes lectures à venir!
Je ne connaissais pas du tout , merci merci Keisha (enfin ma PAL de ne remercie pas ;))
En tous cas, je trouve ça chouette qu'Archipoche ait décidé d'éditer ce genre d'ouvrages !
Et juste hier matin sur France Inter on parlait de cette collection Archipoche, dont les habituelles Austen, etc... et Braddon, et Opie!
Une bonne idée de mettre les anglaises du 19ème siècle à portée de tous!
J'ai été assez étonnée que cela tourne ainsi pour Glenmurray, au milieu du roman...