Vices privés

Vices privés
King of the Badgers
Philip Hensher
le cherche midi, 2013
Traduit par Jean-Luc Piningre


Avec un Comité de voisinage et des caméras de surveillance bien placées, que peut-il arriver de grave à Hanmouth, charmant petite ville du Devon? Justement il s'en passe, derrière les portes et les rideaux, mais rien que la loi ne juge répréhensible... Y compris des soirées masculines bien épicées (ou particulièrement plan plan).
Malheureusement, quand la petite China disparaît, personne n'a rien vu. Policiers, journalistes, photographes, curieux, touristes affluent. Les langues s'activent.

Dans cette comédie piquante à l'anglaise, Philip Herscher dévoile les dessous de la vie provinciale, en offrant toute une galerie de personnages plutôt attachants même si parfois pathétiques, dans des situations souvent désopilantes, tout en offrant une réflexion sur  la perte des libertés de se déplacer anonymement. Les interventions de l'"omniscient narrateur" font un peu froid dans le dos.

Bien évidemment la touche "humour british" m'a complètement conquise et je me suis régalée! Bien composé, jamais lourd, un art de l'ellipse, des dialogues et de la description qui font mouche.

Merci à Solène P et l'éditeur. Bonne pioche!

Commentaires

  1. Très chouette ton nouveau décor !:) Ta conclusion ne peut que convaincre!:)

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    1. J'avoue un amour assumé pour les romans anglais de ce genre...

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  2. Cela me paraît original comme histoire...

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    1. Original surtout dans la façon de traiter l'histoire. Le roman ne tourne absolument pas autour de l'enlèvement, on en finirait par oublier la gamine! Divers personnages viennent sur le devant de la scène, et on accroche bien!

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  3. Bien sûr, c'est tentant... mais que suggère ce parapluie en couverture ?

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    1. Si tu aimes les romans so british qui parfois décoiffent...
      La couverture et le parapluie (mis à part le fait qu'on est en Angleterre ^_^): une personne essayant de se cacher, se protéger? du regard de la communauté? En dépit des regards et caméras?

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  4. Il me semble que c'est P. HeNsher le nom de l'auteur.
    Jamais lu, sans doute proche de Coe (j'aime beaucoup)ou de Mc Ewan (j'aime moins)?
    Belle journée.

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    1. Merci! C'est corrigé.
      J'aime Coe et McEwan, plus Coe que McEwan d'ailleurs, même si son dernier(?), Solaire, est fort réussi, avec une incursion dans la drôlerie qui change un peu de ses précédents romans plus tragiques.
      Bonne fin de semaine.

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  5. Une comédie piquante ? Rien que ces mots me tentent.

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  6. Tu sais nous prendre par les sentiments toi, atmosphère british et vices miammmmm

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    1. Oui, miam, humour british, understatement, tout aux petits oignons, quant aux vices, ma foi, ils sont bien assumés par la plupart des personnages...

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  7. Pourquoi pas, même si avec l'humour, on ne sait jamais trop. Mon dernier essai d'humour britannique avait plutôt bien marché (Jack Rosenblum rêve en anglais)

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    1. Tiens, oui, j'avais dit que je le lirais!
      Là humour anglais, on n'est pas dans le débridé loufoque, mais au lecteur de savoir lire entre les lignes...

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  8. et voilà encore un que j'ai très très envie de lire
    merci merci

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    1. De rien de rien, toute occasion de lire plaisamment est bonne à prendre...

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  9. Très printanière l'atmosphère de ton blog ! Je note la lecture du jour, elle m'a l'air fort sympathique.

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    1. Coucou ma belle! Te revoilou entre deux giboulées?
      Oui, une lecture idéale, qui te plairait... ^_^

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  10. En matière d'humour british, tu as l'art de trouver les mots qui tentent (et font flancher, sans aucun doute en ce qui me concerne... ;-))

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    1. J'avoue une grosse faiblesse pour les auteurs anglais et l'ambiance de leurs romans...

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  11. L'humour british ça pourrait me plaire. Depuis que j'ai découvert le Wilt de Tom Sharpe, je suis client.

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    1. Wilt est hyper décapant! Là c'est plus feutré (en apparence) mais ça fait mouche aussi.

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  12. Il est vraiment très tentant celui-ci !

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  13. Tiens, en parlant de vices, j'annonce officiellement chez moi que j'arrête Fifty Shades (je me demande comment Flo (de la LC DonQ)réagirait à la lecture de cette trilogie^^).

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    1. Hein? Tu ne veux pas connaître la fin? (moi je la connais, ce genre de truc ne craint pas les spoilers). Pour DQ, on va en causer et fixer une date, sinon à moins de filer au couvent avec juste ce livre, je vais toujours m'occuper d'un autre...

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  14. J'aime bien aussi cet humour à la Jonathan Coe. J'ai un père d'élève comme cela, j'adore...

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    1. Le genre d'humour que je préfère, aussi. Ou alors un peu brindzingue.

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  15. Intéressant, j'aime généralement l'humour british (même si, comme souvent avec les comédies, on est jamais à l'abri de passer complètement à côté) et ça serait un changement bienvenu au milieu de mes lectures actuelles. Je note!

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    1. Parfois, l'humour passe plus ou moins bien, mais là il faut lire "entre les lignes", léger et efficace...

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  16. Un parapluie, c'est de saison. Et une bonne lecture par ces temps pluvieux, ça ne se refuse pas... ;-)

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    1. Quelle pluie? Ici il n'a pas plu depuis, euh, une journée... Et on annonce soleil et chaleur pour demain! Même en Bretagne, allez, ne boudez pas!

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  17. Humour british suffit à me conquérir ;)

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  18. Keisha,
    J’imagine qu’on vous a déjà posé la question cent fois mais j’aimerais comprendre comment vous faites pour lire autant ? Vous publiez des chroniques de livres tous les deux ou trois jours. J’adore lire moi aussi et je ne travaille pas, donc j’ai tout le temps nécessaire, mais il m’est techniquement impossible de suivre votre cadence. Quel est votre secret ? Utilisez-vous une technique de lecture accélérée ? Ma question peut sembler sans intérêt, mais en fait, excusez ma franchise et n’y voyez aucune méchanceté, elle conditionne la crédibilité qu’on peut accorder à vos chroniques car je m’interroge, lisez-vous entièrement chaque livre dont vous parlez ?

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    1. Soyez rassuré : je suis une personne normale, pas un robot, je lis entièrement les livres dont je parle (y compris les citations en exergue et les remerciements de l'auteur). Sachez que j'en lis aussi dont je ne parle pas sur ce blog pour des raisons diverses, et que je ne parle pas de ceux que j'abandonne, et parfois à la moitié (Dostoïevski, si tu m'entends...)
      Ajoutons qu'il existe bien des blogueuses qui ont un rythme aussi soutenu, voire plus. J'ai des noms. ^_^
      Ma crédibilité? Comme je ne suis pas particulièrement apte à extraire la substantifique moelle de chaque livre, disons que c'est celle d'une lectrice de base, mais adorant lire, et qui plus est lisant vite. Pas de méthode.
      Ne confondez pas non plus lecture et parution des billets. Certains livres courts sont emballés en une ou deux heures, une journée suffit en tout cas. D'autres, comme Joseph Anton, ont résisté plus de deux semaines. Ne pas s'étonner donc si je propose deux pavés à la suite, car ils ont été lus bien avant, dans un délai raisonnable.
      Demeure tout de même le fait que je lis parfois une quinzaine de livres par mois.
      Comment fais-je? Moi-même m'en inquiète, car je mène, je le répète, une vie normale ... à quelques détails près : pas de jeunes enfants, pas de télé (eh oui, deux heures de lecture le soir à la place de la télé...) et l'habitude d'avoir un livre dans mon sac, pour les attentes inévitables dans la vie quotidienne.
      Je travaille (à mi-temps), sors beaucoup à divers spectacles (je manque de temps pour en parler sur ce blog, d'ailleurs, mais c'est un projet), jardine, me promène, fais les courses, papote avec les gens, etc...
      Pour conclure, disons que la lecture est un plaisir et doit le demeurer, puisque ce n'est pas mon métier, et vous adorez lire aussi, c'est l'essentiel.

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    2. Bien entendu je n'imaginais pas que vous n'ayez pas lu les bouquins dont vous parlez! Mais quinze livres (parfois) dans le mois, chapeau l'artiste ! Merci d'avoir pris le temps (sur votre temps de lecture !!!) de répondre longuement à ma question... Amicalement.

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    3. Dans le lot il y a de la BD, mais pas tant que ça, et du roman plus court et léger, bien sûr. Cela permet de faire une moyenne avec les pavés classiques.

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  19. Me voilà bien tentée par un voyage outre manche. je note !

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  20. Très intéressée par ce livre, j'aimerais savoir si l'on peut le rapprocher, au moins dans l'esprit ou le style, à "Jack Rossemblum rêve en anglais" de Natasha Salomon ...

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    1. Cher Anonyme,
      J'ai été à un doigt de vous mettre en spam (blogspot en reçoit pas mal ces temps ci, mais en anglais...)
      Coïncidence (ou pas!), "Jack Rosenblum rêve en anglais" est présentement chez moi, emprunté à la bibliothèque. Il devrait donc être lu, et éventuellement comparé!

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  21. Peut-on mettre ce roman dans la catégorie "policier" ou "thriller" ?

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    1. Si vous êtes le même Anonyme/Unknown que le commentaire précédent, je peux compléter sur le roman de N Solomons, que j'ai lu la semaine dernière : il se passe en 1952, et depuis l'Angleterre a bien changé. Cela m'étonnerait qu'il se passe dans le petit village de Jack Rosenblum les mêmes choses que dans Vices privés (la ville est plus grande, d'ailleurs). On retrouve dans les deux un peu de cet humour british que j'aime, mais N Solomons offre de la tendresse là où Vices privés est plus caustique.
      Sinon, Vices privés n'est pas à considérer comme un policier ou thriller, la gamine disparue est juste un fil rouge mais pas le principal. On a plutôt un portrait d'une ville moyenne anglaise, portrait qui peut étonner et décoiffer.

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