Journal des canyons
Arnaud Devillard
Le mot et le reste, 2012
Direction le sud ouest des Etats-Unis, en compagnie d'Arnaud Devillard et de sa compagne Cécile. Nourri de rock-folk (d'où des passages marrants sur son écoute au volant) et de Désert solitaire d'un certain Abbey, Arnaud Devillard va donc découvrir sans trop d'étonnement que quarante ans après, les craintes d'Abbey étaient bien fondées. Place au touriste roi. Visitor centers, parkings, shop gifts, chemins goudronnés et balisés, plateformes d'observation, hôtels, restaurants, agences de voyages, s'agglutinent tout près (mais vraiment tout près) du moindre site grandiose (les sites grandioses sont légion dans le coin).
"Edward Abbey raconte son affolement quand il apprend que le Bureau des routes publiques projette de tracer une route goudronnée dans le parc des Arches. Il pouvait retenir son souffle, ce n'était qu'un gentil début."
Tout est fait pour que le touriste soit pris en main et fasse le moins d'efforts possible. Et business is business, par exemple un million de visiteurs au parc national des Arches. En 2008. Quand Abbey y était ranger, en 1956, pas de route goudronnée, voitures interdites, 30 000 visiteurs sac au dos.
L'auteur est parfaitement conscient que lui aussi est un touriste qui suit les mêmes sentiers balisés (comment faire autrement si on veut découvrir le coin?) et parfois ressent du malaise, en particulier en visitant des villages indiens.
Cependant, quels coins fabuleux! Durant ma lecture j'avais les images plein la tête. Même si depuis 1995, date d'un voyage par là-bas, cela a dû changer, et pas en s'améliorant.
On en parle : La cause littéraire, Dominique, Chinouk,
Arnaud Devillard
Le mot et le reste, 2012
Direction le sud ouest des Etats-Unis, en compagnie d'Arnaud Devillard et de sa compagne Cécile. Nourri de rock-folk (d'où des passages marrants sur son écoute au volant) et de Désert solitaire d'un certain Abbey, Arnaud Devillard va donc découvrir sans trop d'étonnement que quarante ans après, les craintes d'Abbey étaient bien fondées. Place au touriste roi. Visitor centers, parkings, shop gifts, chemins goudronnés et balisés, plateformes d'observation, hôtels, restaurants, agences de voyages, s'agglutinent tout près (mais vraiment tout près) du moindre site grandiose (les sites grandioses sont légion dans le coin).
"Edward Abbey raconte son affolement quand il apprend que le Bureau des routes publiques projette de tracer une route goudronnée dans le parc des Arches. Il pouvait retenir son souffle, ce n'était qu'un gentil début."
Tout est fait pour que le touriste soit pris en main et fasse le moins d'efforts possible. Et business is business, par exemple un million de visiteurs au parc national des Arches. En 2008. Quand Abbey y était ranger, en 1956, pas de route goudronnée, voitures interdites, 30 000 visiteurs sac au dos.
L'auteur est parfaitement conscient que lui aussi est un touriste qui suit les mêmes sentiers balisés (comment faire autrement si on veut découvrir le coin?) et parfois ressent du malaise, en particulier en visitant des villages indiens.
Cependant, quels coins fabuleux! Durant ma lecture j'avais les images plein la tête. Même si depuis 1995, date d'un voyage par là-bas, cela a dû changer, et pas en s'améliorant.
Delicate Arch |
Canyonlands |
On en parle : La cause littéraire, Dominique, Chinouk,
Commentaires
J'ai apprécié l'accessibilité dans les parcs du nord (Rocheuses), récemment, parfois même un peu trop balisés (mais pratiques!)... Mais avec du temps il y a possibilité pour des balades nature à pied seulement.
Je demeure cependant persuadée qu'il reste des coins sauvages, dans cette immensité.
Franchement je trouve que c'est exagéré de "critiquer" la gestion des grands parcs américains quand on vit en....France ;-)) car nous on fait fort niveau sites touristiques, non?? quand déjà on réussit à se garer c'est pour s'agglutiner devant et faire les 36 boutiques autour...
Là bas (aux USA en général, j'y voyage régulièrement) les sites sont tous préservés et même à la Statue de la Liberté, il y a 20 fois moins de monde qu'au Mont St Michel...
Pr répondre à Mango: vue l'immensité de ces sites, je ne vois pas trop comment ils peuvent supprimer le côté "sauvage" et tout "coloniser" ;-)))
Luocine
Ceci étant, tout évolue...
Pour le lac Powell, cela demeure une catastrophe.
1 ) il faut y aller, cela reste absolument sublime!
2 ) dans les parcs eux-mêmes, exact, on ne fait pas n'importe quoi non plus. C'est drôlement bien organisé, et, dans certaines balades, on peut avoir l'impression d'être "seul au monde".
Tu auras deviné qu'après plusieurs voyages, je rêve d'y retourner! Bon voyage à vous 4 et Enjoy!
Ah ce que tu dis là me rappelle cette lecture (qui date un peu, car parfois mes billets stagnent dans les brouillons du blog)
En ce moment, je lis, du même auteur, histoire du rock à Londres. Une pépite.
Ah bon, tu me tentes, avec cet autre titre. ^_^
http://depuislecadredemafenetre.blogspot.fr/2013/05/liebster-award.html
Bon dimanche !
Tiens, je fais faire l'infâme tentatrice : j'ai visité deux fois Yellowstone et c'est absolument extraordinaire!!! Je pense que la nature a le dessus quand même.
Bon week end.
Bon week end.
Je crois que pour une personne en bonne santé, il y a toujours moyen de contourner ce genre d'horreurs, même si cela reste affreux surtout pour ceux qui ont connu le site "avant", sans compter les conséquences écologiques. On pense toujours au confort immédiat, sans jamais regarder plus loin ; il ne faudra pas venir pleurer dans l'avenir...
(ne te demande pas pourquoi je suis à la bourre dans les coms ;p)
Cette année je n'ai pas prévu de "grand voyage organisé" comme d'habitude, j'ai besoin d'une pause, besoin d'un autre type de découvertes, moins pressé, plus personnel. De plus cette année de nombreuses sorties culturelles sont assorties de visites "tranquillou" rien qu'en France, et ça me va. J'ai sans doute mal digéré les églises orthodoxes de l'année dernière! La France, c'est pas mal...
Après, où que ce soit, l'industrie du tourisme est là. Je préserve tout de même des balades pas loin de chez moi, des petites découvertes.