L'attente de l'aube
William Boyd
Seuil, 2012
Traduit de l'anglais par Christiane Besse
Ravie des parutions anciennes de Boyd, que je qualifie d’africaines (Un Anglais sous les tropiques, Comme neige au soleil, La croix et la bannière, Brazzaville plage), de ses autres romans (Les nouvelles Confessions, A livre ouvert, La vie aux aguets, Orages ordinaires), un peu moins de ses nouvelles (lâchement laissées de côté), me voici, fidèle au poste, avec L'attente de l'aube, son dernier roman, qui nous promène de Vienne à Londres en passant par Genève et brièvement en Belgique, de 1913 à 1915.
Lysander Rief,un acteur londonien souffrant d'un problème, disons, intime, va consulter à Vienne un psychanalyste qui le guérira à l'aide du "Parallélisme" qu'il a inventé semble-t-il. Par ailleurs une certaine Hettie lui prouvera qu'il est guéri...
Mais tout se complique, Lysander est contraint de fuir l'Autriche, grâce à des compatriotes de l'ambassade qui lui feront clairement comprendre que l'on a besoin de lui pour de petites missions d'espionnage. Sa vie amoureuse se complique.
Voilà un roman comme les anglais savent en produire, une bonne histoire, des personnages ambigus, de l'humour ("- Non, déclara le colonel. Parce que vous aurez cessé d'exister. - En fait, j'aimerais bien une tasse de thé, après tout."), une ambiance historique bien rendue, de l'accélération dans le suspense et des descriptions ou réflexions pleines de finesse. J'en suis sortie un peu étonnée, car les interrogations de Lysander face aux coïncidences, son impression d'être manipulé, n'ont pas été toujours éclaircies, Boyd entretient jusqu'au bout un léger flou.
"Tout était résolu, expliqué. Mais, au fil de la journée, d'autres questions vinrent me tracasser, me troubler, m'obligeant à revoir mon jugement jusqu'à ce que, au crépuscule, tout retourne à la confusion.Peut-être la vie est-elle ainsi - on essaie d'y voir clair, mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais.Plus nous ferons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitudes d'explications plausibles. Faites votre choix."
Les avis chez babelio,
William Boyd
Seuil, 2012
Traduit de l'anglais par Christiane Besse
Ravie des parutions anciennes de Boyd, que je qualifie d’africaines (Un Anglais sous les tropiques, Comme neige au soleil, La croix et la bannière, Brazzaville plage), de ses autres romans (Les nouvelles Confessions, A livre ouvert, La vie aux aguets, Orages ordinaires), un peu moins de ses nouvelles (lâchement laissées de côté), me voici, fidèle au poste, avec L'attente de l'aube, son dernier roman, qui nous promène de Vienne à Londres en passant par Genève et brièvement en Belgique, de 1913 à 1915.
Lysander Rief,un acteur londonien souffrant d'un problème, disons, intime, va consulter à Vienne un psychanalyste qui le guérira à l'aide du "Parallélisme" qu'il a inventé semble-t-il. Par ailleurs une certaine Hettie lui prouvera qu'il est guéri...
Mais tout se complique, Lysander est contraint de fuir l'Autriche, grâce à des compatriotes de l'ambassade qui lui feront clairement comprendre que l'on a besoin de lui pour de petites missions d'espionnage. Sa vie amoureuse se complique.
Voilà un roman comme les anglais savent en produire, une bonne histoire, des personnages ambigus, de l'humour ("- Non, déclara le colonel. Parce que vous aurez cessé d'exister. - En fait, j'aimerais bien une tasse de thé, après tout."), une ambiance historique bien rendue, de l'accélération dans le suspense et des descriptions ou réflexions pleines de finesse. J'en suis sortie un peu étonnée, car les interrogations de Lysander face aux coïncidences, son impression d'être manipulé, n'ont pas été toujours éclaircies, Boyd entretient jusqu'au bout un léger flou.
"Tout était résolu, expliqué. Mais, au fil de la journée, d'autres questions vinrent me tracasser, me troubler, m'obligeant à revoir mon jugement jusqu'à ce que, au crépuscule, tout retourne à la confusion.Peut-être la vie est-elle ainsi - on essaie d'y voir clair, mais ce que l'on voit n'est jamais plus clair et ne le sera jamais.Plus nous ferons d'efforts, plus le trouble s'aggrave. Tout ce qui nous est laissé, ce sont des approximations, des nuances, des multitudes d'explications plausibles. Faites votre choix."
Les avis chez babelio,
tu ne l'avais pas lu ????
RépondreSupprimerEn fait je l'ai lu il y a plusieurs mois (oui, j'ai une dizaine de billets d'avance, mais ça me permet de lire des pavés tout en maintenant le blog en vitesse de croisière; pas de stress, remarque, le jour où je n'ai pas d'avance, tant pis)
SupprimerJe suis ton contraire : une PAL d'une douzaine de livres à chroniquer et jamais de billets d'avance.
RépondreSupprimerJe ne compte pas ma PAL... très fluctuante, car j'ai pas mal d'abandons... Entre les emprunts bibli, les SP, les livres sur les étagères y stagnant depuis des mois ou des années...
SupprimerJ'essaie en tout cas de ne pas avoir plus de deux billets à écrire, donc de ne pas me lancer dans un troisième livre...
je suis incapable d'écrire plusieurs billets dans la journée... (dolce vita ?) et j'ai en jamais un d'avance sous le coude( paresse?)
RépondreSupprimerJ'en écris rarement deux d'affilée, parfois j'y reviens, je fignole; et puis il y a de la lecture aussi! ^_^
SupprimerJe constate que chacun a son mode de fonctionnement.
Le dernier lu est "La vie aux aguets " mais comme toi, j'ai un faible pour ses romans "africains" comme tu dis! J'ai eu plus de mal avec ses nouvelles confessions! Je vais sûrement lire celui-ci, mais plus tard!
RépondreSupprimerLa vie aux aguets m'avait beaucoup beaucoup plu! Même si, oui, ceux qui se passent en Afrique... ^_^
SupprimerJ'ai failli le prendre à la librairie à cause du titre et de la première de couv'...peut-être que j'aurais du, ceci-dit, ça me gène quand tu dis que tout n'est pas éclairci à la fin.
RépondreSupprimerFais comme moi, attends la bibli ou le poche, ça ne saurait tarder.
SupprimerLe brouillard (anglais), ma foi, c'est naturel, non? ^_^
Encore un auteur que je n'ai jamais lu :0( J'aime beaucoup l'exemple de l'humour anglais que tu donnes !! Ces anglais avec le thé !! (quoi que je ne peux absolument rien dire, je suis totalement accro au thé moi aussi ;0)
RépondreSupprimerBoyd est un anglais de bonne tenue, tu sais!
SupprimerJe relirai bien William Boyd... J'hésite entre celui-ci et Orages ordinaires !
RépondreSupprimerEt La vie aux aguets, tu l'as lu? Orages ordinaires : passionnant, mais je m'attendais presque à une suite...
SupprimerLa vie aux aguets est le dernier que j'ai lu et aimé... Je note les deux, je verrai sur lequel je tombe à la bibli !
SupprimerVoilà, tu verras! Souvent, mettre la main sur le dernier paru d'un auteur est plus difficile, alors qu'en fait tous sont valables...
SupprimerUn auteur que j'apprécie.
RépondreSupprimerMoi aussi, il faut croire, j'ai presque tout lu!
SupprimerJ'ai dû lire sept fois William Boyd. Un seul m'a déçu, La croix et la bannière.
RépondreSupprimerJe n'ai pas trop de souvenirs, c'est celui en Afrique de l'est je crois. Seuls ses recueils de nouvelles ne m'ont pas convenu, mais il y a très longtemps, je peux avoir changé d'idée.
SupprimerIl fait partie de mes bagages d'été ! Boyd, pour une fois qu'un anglais ne me déplait pas.Par ailleurs, assez d'accord avec Eeguab. Mais un anglais sous les tropiques, ça sent tellement le vécu !
RépondreSupprimerBoyd est né au Ghana, d'ailleurs...
SupprimerJ'aime beaucoup le lire, pas grand chose ne m'a échappé.
Hum hum, c'est un auteur que je n'ai encore jamais lu.... C'est grave docteur ? Dois-je aller consulter à Vienne ?
RépondreSupprimerEn tout cas pas pour le même motif...
SupprimerBah, tu sais, c'est un de ces anglais incontournables dont je raffole!
Je n'ai rien lu de Boyd depuis très longtemps, trop. J'avais aperçu son dernier roman à la bibli, mais déjà chargée.. Il me ramène à une drôle de nostalgie, celle de pays que je n'ai pas connu.
RépondreSupprimerMerci d ton avis, il me conforte dans l'idée que je dois le relire, et vite:)
Il se renouvelle et sait vraiment nous entraîner dans ses filets.
SupprimerJamais lu cet auteur, il faudrait que je m'y mette...
RépondreSupprimerAllons allons, c'est un incontournable, qui sait y faire pour qu'on tourne les pages, donc aucun risque.
Supprimerj ai beaucoup aimé "la vie aux aguets" un peu moins "orages ordinaires" mais qui était quand même très intéressant , un peu comme tu racontes celui-ci
RépondreSupprimerLuocine
Aaaah La vie aux aguets, un excellent souvenir! Je lis systématiquement Boyd, même si certains romans me plaisent plus, forcément.
SupprimerBonjour Keisha, j'ai déjà La vie aux aguets à lire. Il faudrait que je me décide à le faire surtout que j'apprécie la plume de Boyd. Bonne journée.
RépondreSupprimerJe l'apprécie aussi beaucoup (sinon on se demande pourquoi je le lis systématiquement ^_^). Bonne lecture!
SupprimerJe n'ai encore rien lu mais j'aimerai bien découvrir cet auteur. Orages ordinaires m'attiraient beaucoup. tu as préféré lequel ?
RépondreSupprimerHeu... La vie aux aguets est peut être moins déconcertant? Orages ordinaires ne se lâche pas. L'attente de l'aube est subtil. Bref, tu as de quoi faire!
SupprimerJ'avais bien aimé "La vie aux aguets", efficace et agréable à lire. Si l'occasion se présente je pourrais lire autre chose de lui mais sans courir derrière non plus...
RépondreSupprimerVoilà ce que j'ai fait, j'ignorais son existence, et puis je l'ai vu à la bibli, alors comme Boyd me plait, je l'ai emprunté. Une relation tranquille entre nous, quoi...
SupprimerAu final un bon cru ou pas ? J'ai lu "la vie aux aguêts" que j'avais beaucoup aimé.
RépondreSupprimerUn bon cru, oui, même si c'est plus déconcertant à la fin...
SupprimerJ'ai encore des vieux titres de cet auteur dans ma PAL.
RépondreSupprimerIl n'est pas énormément prolixe, mais comme il écrit depuis des décennies, oui, il y a de la réserve!
SupprimerJ'en ai deux dans ma PAL, mais à te lire, je commencerai sûrement par celui-là !
RépondreSupprimerTsst, commence pas ta PAL, les deux autres ne sont sûrement pas mauvais du tout, et tu feras du bien à ta PAL...
Supprimerj ai finalement lu l 'attente de l'aube j ai été très déçue et j abandonne cet auteur, je n'ai finalement aimé que 'la vie aux aguets"
RépondreSupprimerLuocine
L'attente de l'aube est plus en demi teintes, en effet.
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