La veuve Barnaby
The Widow Barnaby
Frances Trollope
Archipoche, 2013
(dans "poche" il y a prix doux)
Dans la famille Trollope, on connaît Anthony, le fils, Joanna, d'une branche plus éloignée, et maintenant, Frances, la mère! Née en 1780 en Angleterre, sa vie aventureuse la mènera en Amérique, elle en reviendra bien déçue, et à la cinquantaine se mettra à l'écriture de romans (il faut bien vivre); elle meurt à Florence en 1863.
Se faire courtiser par les beaux militaires dans une petite ville de garnison anglaise au tout début du 19ème siècle se révèle un hobby plaisant, mais à 30 ans la belle Martha n'est toujours pas mariée, tandis que sa soeur laisse une petite Agnès Willoughby après son décès et le départ du mari au bout du monde. Une tante excentrique mais avisée a bien payé une éducation correcte à Agnès, mais la crainte qu'elle ne ressemble à l'horrible Martha l'a dissuadée de plus s'en occuper.
Voilà donc la jeune Agnès, 16 ans, sous la responsabilité de Martha, qui entre temps est devenue l'épouse puis la veuve de Monsieur Barnaby. Son héritière aussi, et elle se sent pousser des ailes, à elle la belle vie dans les stations chic, et un remariage à la clé lui siérait fort.
Égocentrique, vulgaire, manipulatrice, menteuse, maltraitant quasiment Agnès, cette veuve Barnaby mérite le détour! La jeune Agnès en est bien sûr l'exact contraire. Alors que la veuve Barnaby n'attirera que des escrocs, des pleutres ou des menteurs, Agnès se fera remarquer de jeunes gens de la bonne société.
Les lecteurs attentifs auront déjà remarqué dans ma présentation quelques relents austéniens de bon augure. Frances Trollope s'amuse visiblement...
Évidemment cette veuve Barnaby est un peu forcée, mais quel plaisir de la voir évoluer, même si le cœur se serre à la pensée des conséquences pour Agnès. Après moult péripéties, tout se terminera bien, pas de crainte là-dessus. Mais le lecteur aura appris comment se tenir dans cette société très codifiée, où le maître mot est distinction, qualité nécessaire mais pas suffisante pour mener au mariage, l'argent ayant son importance.
Emportée par la plume caustique de l'auteur, j'avoue m'être régalée.
Il semblerait que ce soit le premier volume d'une trilogie (écrite dans les années 1839-1855), les deux autres intitulés
The Widow Barnaby
Frances Trollope
Archipoche, 2013
(dans "poche" il y a prix doux)
Dans la famille Trollope, on connaît Anthony, le fils, Joanna, d'une branche plus éloignée, et maintenant, Frances, la mère! Née en 1780 en Angleterre, sa vie aventureuse la mènera en Amérique, elle en reviendra bien déçue, et à la cinquantaine se mettra à l'écriture de romans (il faut bien vivre); elle meurt à Florence en 1863.
Se faire courtiser par les beaux militaires dans une petite ville de garnison anglaise au tout début du 19ème siècle se révèle un hobby plaisant, mais à 30 ans la belle Martha n'est toujours pas mariée, tandis que sa soeur laisse une petite Agnès Willoughby après son décès et le départ du mari au bout du monde. Une tante excentrique mais avisée a bien payé une éducation correcte à Agnès, mais la crainte qu'elle ne ressemble à l'horrible Martha l'a dissuadée de plus s'en occuper.
Voilà donc la jeune Agnès, 16 ans, sous la responsabilité de Martha, qui entre temps est devenue l'épouse puis la veuve de Monsieur Barnaby. Son héritière aussi, et elle se sent pousser des ailes, à elle la belle vie dans les stations chic, et un remariage à la clé lui siérait fort.
Égocentrique, vulgaire, manipulatrice, menteuse, maltraitant quasiment Agnès, cette veuve Barnaby mérite le détour! La jeune Agnès en est bien sûr l'exact contraire. Alors que la veuve Barnaby n'attirera que des escrocs, des pleutres ou des menteurs, Agnès se fera remarquer de jeunes gens de la bonne société.
Les lecteurs attentifs auront déjà remarqué dans ma présentation quelques relents austéniens de bon augure. Frances Trollope s'amuse visiblement...
Évidemment cette veuve Barnaby est un peu forcée, mais quel plaisir de la voir évoluer, même si le cœur se serre à la pensée des conséquences pour Agnès. Après moult péripéties, tout se terminera bien, pas de crainte là-dessus. Mais le lecteur aura appris comment se tenir dans cette société très codifiée, où le maître mot est distinction, qualité nécessaire mais pas suffisante pour mener au mariage, l'argent ayant son importance.
Emportée par la plume caustique de l'auteur, j'avoue m'être régalée.
Il semblerait que ce soit le premier volume d'une trilogie (écrite dans les années 1839-1855), les deux autres intitulés
- The Widow Married; A Sequel to the Widow Barnaby (La veuve remariée)
- The Widow Wedded; or The Adventures of the Barnabys in America (La veuve en Amérique)
et voilà ma première tentation de la journée...
RépondreSupprimerbonne journée Keisha, bises
Facile à trouver, distrayant, un autre siècle...
SupprimerBelle journée à toi!
Je ne suis pas plus tentée que ça, ouf !
RépondreSupprimerj'ai du mal à lutter contre les nouveautés plus fraîches... ^_^ Dommage, je me suis régalée.
SupprimerCa a l'air bien, mais je vais me contenter de ton billet, tu ne m'en veux pas, j'espère...
RépondreSupprimerOh non, je comprends qu'il y a tant d'autres romans à lire! Mais un jour, peut être?
SupprimerC'est Tatie Daniele !!!! Je note le prénom de la dame
RépondreSupprimerPas trop Tatie Danièle; en fait elle a entre 30 et 40 ans, et fort belle (sous son maquillage). Mais comme on dit, quand le méchant est bon, le roman est bon aussi...
SupprimerComme Aifelle, je ne suis pas trop tentée... et ça me convient assez ! ;-)
RépondreSupprimerLes temps sont durs, pour l'offre de lecture, il faut sélectionner, je m'en doute!
SupprimerJe l'ai reçu également !
RépondreSupprimerJ'espère que tu vas plonger avec le même bonheur dans cette atmosphère victorienne (attention il faut un peu de temps pour que ça se mette en place, mais c'est nécessaire)
SupprimerJe ne savais pas que la mère écrivait aussi!
RépondreSupprimerUne drôle de famille, finalement!
SupprimerJe n'ai pas encore fait connaissance avec Trollope, et vu tout le bien dont tu en penses, je pense à coté de quelque chose. J'ai un retard monstre en littérature british, pas eu l'occasion de faire des études de lettres, je le note dans mes Must Read just après Gaskell, galanterie oblige!
RépondreSupprimerJe n'ai pas fait non plus d'études de lettres ^_^. Mais ai un amour immodéré pour ces classiques anglais depuis bien des années...
SupprimerAttention: cette Frances est la mère d'Anthony! Si en plus il y a des familles, tiens, comme les Brontë...
Comme ça me donne envie !
RépondreSupprimerTu parles! Allez, fais toi plaisir...
SupprimerPas mon truc le roman victorien. Tu ne me tenteras pas avec ce titre-là.
RépondreSupprimerOui, d'accord, mais la méchante est vraiment réussie et réjouissante...
SupprimerVoilà qui me tente énormement ! vite, la Kindle...
RépondreSupprimerAaaaah, tu dégaines tout de suite!
SupprimerVoilà c'est fait :) Merci Keisha !
RépondreSupprimerRapide comme un clic, on dirait...
SupprimerOk c'est compulsif... mais vaut mieux ça que les bonbons ou la clope, hein?
RépondreSupprimerExactement! Surtout que je sais que les classiques sont gratuits, alors autant en profiter...
SupprimerBon, côté classique, faut que je me recentre sur DonQ là.:) Et normalement j'ai un Mark Twain avant en LC avec Loo. Mais bon, je vais pas aller trop l'exciter là-dessus si elle l'a oublié parce que bon, euh, on est déjà quasi en septembre quoi. :)
RépondreSupprimerDonQ, oui, on se fixera une date (plus tard)
SupprimerMark Twain, ouh là j'en ai lu, c'est parfois un humour particulier. Mais je ne vais pas lui en parler... ^_^
Pour cette veuve Barnaby, elle pourrait te plaire, et regarde juste au dessus, Une Comète l'a engrangé dans sa liseuse...
Ah, ces anglaises, elles ont une sacrée plume. Je me ferai une joie de lire ce livre.
RépondreSupprimerUn poche qui vient d'apparaître!
SupprimerJe ne connais pas du tout cette famille Trollope, et comme j'adore les vieilles anglaises et les romans victoriens et (dans les romans) les bons méchants, je note à mon tour ...
RépondreSupprimerCelui ci est vraiment agréable à lire, pas de considérations politiques, de descriptions, etc... direct au but!
SupprimerJ'ai déjà quelques titres de ce genre dans ma PAL, et ce n'est pas ce qui me fait envie en ce moment.
RépondreSupprimerJe t'accorde qu'il faut le bon moment, mais tu verras, c'est bien agréable à découvrir.
SupprimerJ'avais déjà son livre sur les Américains sur mon Kindle. J'ai ajouté celui-ci. Septembre sera mon mois anglais.
RépondreSupprimerAnglais, et victorien!
SupprimerOui, j'ai lu qu'elle avait vécu en Amérique, en était revenue et avait écrit sur les Américains (pas que du bien, d'ailleurs)
Remarque, Dickens non plus n'avait pas que des louanges à leur égard (voir Nicholas Nickleby par exemple)
Ah, ces Trollope, ils ont le gène de l'écriture, on dirait !
RépondreSupprimerIl y a des familles comme ça... y compris dans le monde musical.
SupprimerElle a l'air d'être un personnage à part, cette veuve.
RépondreSupprimerUn excellent personnage, parfois méchant, parfois ridicule ou à plaindre...
SupprimerJe note !
RépondreSupprimerRéjouissant, et en poche : que demande le peuple?
SupprimerJe ne connaissais pas Frances. Un livre à lire donc!
RépondreSupprimerExactement! (tous ces pavés victoriens sont en poche...). Avec Frances Trollope, on galope, on ne s'ennuie pas.
Supprimer