Manuel de survie à l'usage des incapables
Thomas Gunzig
Au diable vauvert, 2013
Wolf (Wolf = loup? tiens tiens) , gelé et rêvant à Cathy, "à sa peau aussi douce que du coton génétiquement modifié et tissé avec soin dans une usine du Kerala", travaille sur un baleinier, qui prendra une drôle de baleine...
Drôle de monde aussi, où justement le génétiquement modifié conduit à des rencontres surprenantes. Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre loups dangereux, Marianne, qui a du mamba vert en elle (pas envie de rencontrer un vrai mamba vert, croyez-moi), épouse du falot Jean Jean, qui se retrouvera bien malgré lui pourchassé par les quatre loups, à cause en partie d'un certain Jacques Chirac (je ne mens pas), mais recevra l'aide de Blanche de Castille (toujours véridique). Tous ceux là vont vivre des aventures à cent à l'heure, parfois ça castagne et saigne.
Surtout l'auteur n'aime pas, mais alors pas du tout les écoles et les métiers du commerce. Gageons qu'il connaît parfaitement ce milieu, représenté par Marianne:
"Moi j'ai un travail, une position, un statut, des responsabilités, des collègues qui comptent sur moi, une entreprise qui a des projets et des investissements en cours et un contrat à durée indéterminée. J'ai bossé comme une dingue, moi, j'ai mis au point des stratégies qu'on va mettre en oeuvre dans les semaines qui viennent, vous avez déjà entendu parler du bake-off, le rayon boulangerie dans les grandes surfaces? C'est ma spécialité, j'ai plein d'idées pour développer le cross selling et faire exploser les ventes. Je suis une machine de guerre, je vaux du fric."
Les grandes surfaces, oui... Vous ne les verrez plus du même oeil, oh non... Son univers impitoyaaaaable...
"C'était comme un écosystème: il n'y avait ni bien ni mal, les actions se posaient selon des vecteurs complexes résultant des contraintes environnementales et répondaient aux impératifs simples de la survie et de la reproduction."
Avec cette dénonciation d'un monde qui pourrait être le nôtre dans peu de temps - et qui l'est déjà!- Thomas Gunzig réussit en même temps à proposer un vrai roman d'aventures haletantes, jubilatoire et un peu inquiétant, tout en nous rendant intéressants, voire sympathique, des personnages assez improbables.
Ma première rencontre avec Thomas Gunzig, et sans doute pas la dernière.
Merci à l'éditeur et Anne V.
Thomas Gunzig
Au diable vauvert, 2013
Wolf (Wolf = loup? tiens tiens) , gelé et rêvant à Cathy, "à sa peau aussi douce que du coton génétiquement modifié et tissé avec soin dans une usine du Kerala", travaille sur un baleinier, qui prendra une drôle de baleine...
Drôle de monde aussi, où justement le génétiquement modifié conduit à des rencontres surprenantes. Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre loups dangereux, Marianne, qui a du mamba vert en elle (pas envie de rencontrer un vrai mamba vert, croyez-moi), épouse du falot Jean Jean, qui se retrouvera bien malgré lui pourchassé par les quatre loups, à cause en partie d'un certain Jacques Chirac (je ne mens pas), mais recevra l'aide de Blanche de Castille (toujours véridique). Tous ceux là vont vivre des aventures à cent à l'heure, parfois ça castagne et saigne.
Surtout l'auteur n'aime pas, mais alors pas du tout les écoles et les métiers du commerce. Gageons qu'il connaît parfaitement ce milieu, représenté par Marianne:
"Moi j'ai un travail, une position, un statut, des responsabilités, des collègues qui comptent sur moi, une entreprise qui a des projets et des investissements en cours et un contrat à durée indéterminée. J'ai bossé comme une dingue, moi, j'ai mis au point des stratégies qu'on va mettre en oeuvre dans les semaines qui viennent, vous avez déjà entendu parler du bake-off, le rayon boulangerie dans les grandes surfaces? C'est ma spécialité, j'ai plein d'idées pour développer le cross selling et faire exploser les ventes. Je suis une machine de guerre, je vaux du fric."
Les grandes surfaces, oui... Vous ne les verrez plus du même oeil, oh non... Son univers impitoyaaaaable...
"C'était comme un écosystème: il n'y avait ni bien ni mal, les actions se posaient selon des vecteurs complexes résultant des contraintes environnementales et répondaient aux impératifs simples de la survie et de la reproduction."
Avec cette dénonciation d'un monde qui pourrait être le nôtre dans peu de temps - et qui l'est déjà!- Thomas Gunzig réussit en même temps à proposer un vrai roman d'aventures haletantes, jubilatoire et un peu inquiétant, tout en nous rendant intéressants, voire sympathique, des personnages assez improbables.
Ma première rencontre avec Thomas Gunzig, et sans doute pas la dernière.
Merci à l'éditeur et Anne V.
Je ne saurais pas dire si je suis tentée ou pas .. ptêt ben que oui, ptêt ben que non, c'est l'indécision ce matin.
RépondreSupprimerTu es normande? ^_^
SupprimerEst-ce que c'est drôle ou pas ?
RépondreSupprimerZut, je regarde mon billet, j'ai oublié de dire que je me suis bidonnée à certains passages... Bon, je vérifie, je l'ai catalogué dans "barré"...
SupprimerJe me sens normande, ce matin, comme Aifelle... si la bibliothèque l'a, ça pourrait résoudre mon dilemme ! (tiens, curieux, je ne connaissais pas l'orthographe de dilemme !)
RépondreSupprimerHum, dommage... Il vient juste de sortir, il faudra un peu attendre, pour la bibli.
SupprimerDilemme : je crois que ça fait partie des mots où l'orthographe a changé, mais j'ai tendance à garder l'orthographe classique, donc dilemme (du latin dilemma dit mon vieux dico Robert)
J'ai beaucoup aimé également, totalement décalé, drôle et déjanté. Mais long parfois en des digressions inutiles ou des redites un peu lassantes.
RépondreSupprimerLe côté "commerce"? Oui, sans doute. Mais globalement c'est barré comme j'aime... Et bien fichu, si on y réfléchit après (moi j'en aurais bien repris un peu , de ces aventures...)
SupprimerLe côté barré du roman me plait :) et je n'aime pas trop non plus l'ambiance école de commerce.
RépondreSupprimerEnsuite c'est le thème monde du travail, qui ne m'emballe pas plus que ça, je reconnais que c'est un bon terrain pour la satire et dépeindre des comportements caricaturaux, mais en rentrant du boulot pas vraiment l'envie de m'y replonger, allez je lui lance une chance ...
Oui, bien sûr, donne lui une chance... Marianne est complètement azimuthée avec son boulot, j'ai bien aimé!
SupprimerRien que le titre est de bon augure
RépondreSupprimerLe titre, et puis je voulais voir ce que donnait ce Monsieur Gunzig dont j'avais un peu entendu parler.
SupprimerJe suis superficielle mais rien que le titre me donnerait envie de le lire ^^
RépondreSupprimerParfois le titre est l'unique raison, pourquoi s'en priver? ^_^
SupprimerJ'aime bien le titre, mais je ne crois pas que ce soit un roman pour moi !
RépondreSupprimerHum, je crois que si, ça pourrait bien fonctionner...
SupprimerSurprenant. Je vais pourtant passer ; je ne pense pas qu'il soit fait pour moi !
RépondreSupprimerHa? N'aie crainte, tu ne risques rien...
SupprimerIl est arrivé dans ma boîte aujourd'hui. Affaire à suivre :)
RépondreSupprimerJ'attends d'autres avis!!! Bonne lecture.
SupprimerPas certain d'être emballé par un sujet pareil mais ça a l'air d'être original.
RépondreSupprimerLe sujet, j'sais pas, mais la façon de le traiter, ça j'aime!
SupprimerAaah mais j'ai déjà lu du Thomas Gunzig (tiens, un auteur a transférer de mon ancien blog !). Ça remonte, genre à 10 ans, mais je me souviens que j'avais été un peu mitigée. Je m'étais dit qu'il faudrait que je relise cet auteur un jour pour mieux me rendre compte de son style. Ah tiens, ben voilà qui fera peut-être l'affaire alors!:)
RépondreSupprimerTransfert des billets : j'avance, mais hélas j'ai mal au poignet, à force, je vais devoir faire une pause.
SupprimerIl y a un Gunzig à la bibli, m'a l'air du même tonneau, donc noté, c'est Kudu le titre.
Tu pourrais tenter à nouveau?
Ouh transfert des billets, ça fait 10 jours que j'ai refait une pause. Parce qu'en plus moi je remets en forme, le simple cop/col des fois me donne des trucs trop bizarres... Alors oui, c'est très pénible sur la longueur. En gros, je mets une demi-heure pour rapatrier un billet avec son auteur et son rangement sur le nouveau blog...
SupprimerQuant au Gunzig oui, bien sûr, je pourrais tenter à nouveau. Il n'est pas sur ma liste noire.^^
Houla! Je ne m'occupe pas de la mise en forme (et les liens à l'intérieur du billet? Je les ignore)
SupprimerEn revanche je mets le lien des titres et auteurs dans la nouvelle liste du nouveau blog, et l'enlève de l'ancienne. Un travail de romain...
Peut être irai-je voir ce que donnent les billets voyages...
Quant à supprimer le blog, en dépit de la satisfaction que ça me donnerait (argh!) je préfère réfléchir, car cela supprimerait les photos des dossiers, donc laisserait nus les billets voyages...
Je ne suis pas normande mais j'hésite aussi. Il a l'air bien barré en effet, trop ?
RépondreSupprimerBarré, un peu, mais logique quand même...
SupprimerJe suis ravie de découvrir l'auteur (et d'ajouter un auteur belge à mon blog qui en manque un peu quand même)
Un roman barré? Hum! J'sais pas... Parfois j'adore, parfois je déteste. Heureusement en général, je le sais assez vite en lisant les premières pages. il faudra que je le commence pour voir!
RépondreSupprimerIl n'est pas que barré, il est bien écrit, un style pas mal. je compte en lire un autre (un jour...) Il te faudra 20 à 30 pages pour savoir si ça colle!
SupprimerC'est un roman qui a l'air intéressant. Pas dans l'immédiat, car j'ai plein de livres à lire, en ce moment.
RépondreSupprimerAmicalement
Bonjour!
SupprimerLes vacances se terminent et je n'ai pas répondu à ton mail! Bon, je papoterai un peu, promis.
Bonnes lectures!
Tu me donnes envie de découvrir et le roman et l'auteur.
RépondreSupprimerJe pense qu'il mérite d'être connu.
SupprimerJ'ai lu son premier titre, le très sombre "Mort d'un parfait bilingue", prix Rossel 2011 (important en Belgique). Il fait une rubrique "Café serré" le matin sur les ondes de la Première (radio belge). Amusant et caustique.
RépondreSupprimerUne découverte pour moi (mais son nom était quand même connu), alors, belle occasion d'ajouter un auteur belge à ma collection... ^_^
SupprimerSauf qu'ici hélas on n'écoute pas cette radio. Mais j'imagine que ça doit décaper.
je n'arrive ps à me faire une idée à travers ce qe tu en dis, les commentaires m'aident un peu plus.
RépondreSupprimerj espère bien le trouver en bibli.
J'aime qu'on critique les écoles de commerce je pense qu'on y fait pas que du bien à la jeunesse en formation.
Luocine
Parfois, oui, les commentaires m'aident à éclaircir la situation et à compléter...
SupprimerC'est une roman assez particulier, quand même...
Je connais surtout les nouvelles de Thomas Gunzig, si tu aimes je te conseille "Il y avait quelque chose dans le noir qu'on n'avait pas vu" :: noir c'est noir, en effet... J'ai repéré ce bouquin en librairie, en hésitant un peu, du coup je pense me laisser tenter, mais plutôt en bibliothèque...
RépondreSupprimerComme toi, je laisse les bibliothèques faire le tri et les propositions. Dans la mienne, il n'y a que Kudu.
SupprimerExcusez ma franchise Keisha, mais une fois n’est pas coutume, je n’ai pas compris grand-chose à votre chronique du bouquin. De quoi ça parle ? Est-ce bien ou pas ? A moins que ce soit un OVNI littéraire dont il est difficile de parler… Enfin, ce n’est pas bien grave car Babelio m’a enfin envoyé le roman et je me ferai mon opinion moi-même.:-)
RépondreSupprimerJ'espère que vous avez saisi que cela m'a plu?
SupprimerMais c'est vrai que c'est difficile d'être bien clair : Jean Jean est responsable de la mort de la mère des quatre loups, qui lui en veulent à mort, donc.
Quant à Wolf, après l'introduction de 10 - 15 pages, sur son baleinier, on le retrouve à la fin, mais je n'en dis pas plus. Déconcertant, non?
Si j'avais dit que c'est SF (car ce monde où les gènes sont rois...) mon billet aurait été encore plus déroutant.
Puisque vous allez lire le roman, vous allez voir, j'espère que vous aurez le même plaisir de lecture que moi!
Je note le titre et surtout le nom de l'auteur... Pour le moment, j'ai du retard par rapport à tout ce que j'ai noté chez toi. Je viens d'emprunter "Le Japon n'existe pas"... tu vois, il y a du boulot! ;-)
RépondreSupprimerOuh là oui, mon ex blog.... Mais j'ai rapatrié ce billet, déjà (je suis en train, un travail de titan ou de fourmi, je ne sais)
SupprimerBonnes lectures!
Ca me parait un peu barré, mais pourquoi pas, si c'est jubilatoire !
RépondreSupprimerTiens, t'y coupe pas, un tag
http://enlisantenvoyageant.blogspot.fr/
Oui, barré, ça fait du bien, mais pas que barré, tu sais;..
SupprimerJe vais voir ce tag (le deuxième en peu de temps, la rentrée sévit ^_^)
OUi, non, impossible de me décider pour savoir si je veux lire ce livre ou pas ! J'ai lu une fois Gunzig et j'avais adoré l'originalité et le ton vraiment particulier, mais en même temps, ça m'avait un peu saoulée... On verra s'il croise ma route de lui-même !
RépondreSupprimerPremière rencontre avec Gunzig, un roman court qui n'a pas eu le temps de me saouler!!! J'espère récidiver.
SupprimerMoi ça me tente en tout cas! Un auteur inconnu pour moi, mais le titre m'attire! Ça l'air un peu particulier. Je vais voir si je peux le trouver!
RépondreSupprimerDe la littérature francophone, belge!
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