Middlemarch
George Eliot
Paru en 1871-1872
Christian Bourgois, 1981
Traduit par Albine Loisy
Middlemarch, petite ville de l'Angleterre rurale en ces années 1830, sert de cadre à ce (copieux) roman. Pas vraiment de descriptions, l'on parle d'une réforme politique, un peu de religion, le chemin de fer tout nouveau n'est pas forcément bien accueilli. George Eliot mêle habilement les histoires de plusieurs personnages principaux.
Ils se marièrent, et vécurent heureux, et fin de l'histoire? Pas dans ce roman.
Dorothea, jeune fille au caractère bien trempé, entichée de spiritualité, qui aurait pu avoir un mari gentil, beau, dévoué à 100%, toujours d'accord, préfère Casaubon, de 25 ans de plus qu'elle, pas glamour pour un sou, mais avec qui elle se sent intellectuellement sur la même longueur d'ondes. Elle est prête à se dévouer, l'aider dans ses recherches et ses classements... Le mariage a lieu, apportant bien évidemment quelques déceptions. Casaubon n'apprécie guère l'entente régnant entre son épouse et son cousin Ladislaw.
Autre couple, Lydgate et Rosemonde. Lui, un jeune médecin, nouveau dans la région, plein d'idées modernes pour l'époque, s'attirant la jalousie et les critiques de ses confrères. Elle, jolie enfant gâtée et superficielle.
Pour plus de détente, Fred, le jeune homme pas bien sérieux, mais amoureux de Mary Garth, qui saura lui parler rudement et sincèrement.
Autour d'eux, bien sûr, leurs familles, leurs amis, apportant une intense vie à ce roman, qui comportera son lot de désillusions et d'échecs, de chaudes luttes psychologiques, d'humour et tendresse aussi, de sentiments élevés, de réflexions de l'auteur et un peu de romantisme, mais pas trop, avec la belle scène vers la fin entre Dorothea et Ladislaw, alors que l'orage menace dehors...
George Eliot intervient dans la narration, dévoilant pensées et motifs de chacun, arrivant à les rendre sympathiques (en général) , y compris le "pauvre" Casaubon. Par exemple "J'introduis donc le nouveau venu Lydgate à tous ceux qui s'intéressent à sa personne; ils le connaîtront ainsi beaucoup mieux que tous ceux qui le fréquentent le plus depuis son arrivée à Middlemarch."
Quelques réflexions, toujours en lien avec les personnages :
"Il faudrait savoir si la reconnaissance du bien que l'on nous fait doit gêner notre indignation du mal que l'on fait aux autres."
"Ma parole, je crois que la vérité est le plus terrible projectile avec lequel on puisse nous lapider."
Middlemarch est un monument du genre, à découvrir bien sûr, sans crainte. Prévoir du temps tout de même.
Existe en poche, avec préface de Virginia Woolf et traduction de Sylvère Monod. Du grand monde, quoi.
Un bon billet qui conduira vers d'autres avis en lien... et chez babelio
Lu en VO quelques dizaines de pages, le prélude de l'auteur et une introduction, en poche petits caractères, assez pour sentir l'écriture de George Eliot, puis suis repartie en version française, qui demande aussi parfois pas mal d'attention.
Challenge Pavé de l'été chez Brize
George Eliot
Paru en 1871-1872
Christian Bourgois, 1981
Traduit par Albine Loisy
Middlemarch, petite ville de l'Angleterre rurale en ces années 1830, sert de cadre à ce (copieux) roman. Pas vraiment de descriptions, l'on parle d'une réforme politique, un peu de religion, le chemin de fer tout nouveau n'est pas forcément bien accueilli. George Eliot mêle habilement les histoires de plusieurs personnages principaux.
Ils se marièrent, et vécurent heureux, et fin de l'histoire? Pas dans ce roman.
Dorothea, jeune fille au caractère bien trempé, entichée de spiritualité, qui aurait pu avoir un mari gentil, beau, dévoué à 100%, toujours d'accord, préfère Casaubon, de 25 ans de plus qu'elle, pas glamour pour un sou, mais avec qui elle se sent intellectuellement sur la même longueur d'ondes. Elle est prête à se dévouer, l'aider dans ses recherches et ses classements... Le mariage a lieu, apportant bien évidemment quelques déceptions. Casaubon n'apprécie guère l'entente régnant entre son épouse et son cousin Ladislaw.
Autre couple, Lydgate et Rosemonde. Lui, un jeune médecin, nouveau dans la région, plein d'idées modernes pour l'époque, s'attirant la jalousie et les critiques de ses confrères. Elle, jolie enfant gâtée et superficielle.
Pour plus de détente, Fred, le jeune homme pas bien sérieux, mais amoureux de Mary Garth, qui saura lui parler rudement et sincèrement.
Autour d'eux, bien sûr, leurs familles, leurs amis, apportant une intense vie à ce roman, qui comportera son lot de désillusions et d'échecs, de chaudes luttes psychologiques, d'humour et tendresse aussi, de sentiments élevés, de réflexions de l'auteur et un peu de romantisme, mais pas trop, avec la belle scène vers la fin entre Dorothea et Ladislaw, alors que l'orage menace dehors...
George Eliot intervient dans la narration, dévoilant pensées et motifs de chacun, arrivant à les rendre sympathiques (en général) , y compris le "pauvre" Casaubon. Par exemple "J'introduis donc le nouveau venu Lydgate à tous ceux qui s'intéressent à sa personne; ils le connaîtront ainsi beaucoup mieux que tous ceux qui le fréquentent le plus depuis son arrivée à Middlemarch."
Quelques réflexions, toujours en lien avec les personnages :
"Il faudrait savoir si la reconnaissance du bien que l'on nous fait doit gêner notre indignation du mal que l'on fait aux autres."
"Ma parole, je crois que la vérité est le plus terrible projectile avec lequel on puisse nous lapider."
Middlemarch est un monument du genre, à découvrir bien sûr, sans crainte. Prévoir du temps tout de même.
Existe en poche, avec préface de Virginia Woolf et traduction de Sylvère Monod. Du grand monde, quoi.
Un bon billet qui conduira vers d'autres avis en lien... et chez babelio
Lu en VO quelques dizaines de pages, le prélude de l'auteur et une introduction, en poche petits caractères, assez pour sentir l'écriture de George Eliot, puis suis repartie en version française, qui demande aussi parfois pas mal d'attention.
Challenge Pavé de l'été chez Brize
Après un essai peu concluant avec "Silas Marner" (à ton initiative d'ailleurs) je ne suis guère tentée par l'oeuvre de George Eliot...
RépondreSupprimerCe fameux Silas Marner... ^_^ Middlemarch, vu sa taille, ne pouvait voyager.
Supprimerje n'ai jamais lu ce roman ni d'ailleurs les autres oeuvres de l'auteur, j'ai donc tout à découvrir mais en même temps je redoute un peu d'être déçue
RépondreSupprimerDes pavés parfois déconcertants. J'en ai lu plusieurs, oui!
SupprimerJe suis déjà plongée (par intermittences) dans un pavé du XIXème, alors ce sera tout pour cet été !
RépondreSupprimerTout à fait d'accord, on ne peut pas les enchaîner. J'attends de voir ce qu'il en sera...
SupprimerJe ne suis pas très tentée, même pas par Nord et Sud. Je ne te sens pas d'un enthousiasme délirant.
RépondreSupprimerContrairement à d'autres pavés victoriens, il ne se lit pas si aisément. Pourtant l'histoire est très bien, de bons personnages, de l'originalité, des dialogues vivants...
Supprimer(oups, je viens juste de réaliser que je peux le mettre dans le challenge de Brize)
Re opus, je viens de réaliser que Nord et sud est de Gaskell (je mélange les deux).En revanche, Daniel Deronda et The mill on the floss, c'est bien Eliot (quand je pense que j'ai lu ça en VO...)
Les pavés j'ai du mal, franchement, même avec du temps, je ne sais pas si je plongerais dans l'oeuvre de G.Eliot
RépondreSupprimerJ'avoue qu'il faut bien respirer avant et savoir qu'on va y passer des jours de lecture; Mais j'aime bien me couler dans un livre qui sera un compagnon.
SupprimerOui, un bon petit pavé pour l'été ça ne se refuse pas.
RépondreSupprimerG Elliott, je ne sais pas si je vais m'attaquer un jour à cette auteure, citée comme une référence et Graal littéraire, en tout cas je suis fixée.
Middlemarch est un incontournable de la dame, mais Daniel Deronda est plutôt intéressant.
SupprimerIl me tenterait bien mais le nombre de pages me fait peur. Les interventions de l'auteur semblent intéressante. Beau billet.
RépondreSupprimerLes pavés victoriens sont impitoyables...mais on a des personnages et une histoire, pour le prix!
SupprimerC'est le premier où je remarque tant son intervention, pourtant j'en ai lu d'autres d'elle.
Je t'ai lu attentivement bien sûr et je vois que j'avais quand même bien avancé dans le récit puisque tous les personnages dont tu parles me sont familiers et les naissances de couples étaient déjà bien amorcées aussi. Je m'étais arrêtée à 21%, soit environ 250 pages (?). Pas assez pour juger sur l'ensemble mais c'est un bon aperçu tout de même de l'oeuvre, j'ai l'impression.
RépondreSupprimerBon, c'est le 1er pavé victorien qui ne m'est pas vraiment passionnée, il en fallait bien un. En attendant, côté pavé classique, je n'oublie pas DonQ tome 2 !:)
Dommage d'arrêter à 250 pages, mais il m'est arrivé pire, puisque c'était la moitié! Oui, tu as eu un bon aperçu.
SupprimerEt je suis ravie d'apprendre que DQ est toujours d'actualité. On en reparle! ^_^
Un pavé que je connais de nom... mais je viens seulement de découvrir que George Eliot était une femme (comme quoi on apprend à tout âge !) !
RépondreSupprimerC'était son côté George Sand, alors? ^_^ Ravie de t'avoir ouvert les horizons... Mais pas sûr que je récidive dans le pavé victorien pour ton challenge.
SupprimerIl va falloir que j'en fasse l'acquisition mais j'ai déjà D. Deronda dans mas PAL, il faut que je prévois deux fois plus temps !!! Ce n'est pas une mince affaire !
RépondreSupprimerCommence déjà par Daniel Deronda (j'avais bien aimé, mais évidemment c'est long)
SupprimerEuh, non... Je passe. Il faut d'abord que je termine "Vanity fair", de Thakeray.
RépondreSupprimerTu plaisantes? Je ne pense pas. Vanity Fair, c'est bien.
SupprimerMa parole, je crois que la vérité est le plus terrible projectile avec lequel on puisse nous lapider" J'aime beaucoup cette citation. Mais l'aspect "Copieux" du livre ne m'incite pas à aller vers lui, je suppose que tu t'y attendais !
RépondreSupprimerCe challenge n'est pas pour toi (ou alors, c'est réellement un challenge!)
SupprimerJe ne connais pas l'auteur, mais je pense que ce roman pourrait me plaire... A condition de trouver du temps... Ce n'est pas gagné !
RépondreSupprimerUn de ces auteurs anglais du 19ème siècle, quasi incontournables... mais hélas producteurs de pavés. Courage!
SupprimerRuse payante: adopter un pseudonyme masculin pour s'assurer plus certainement la reconnaissance à une époque où les femmes avaient des difficultés à réussir en littérature, pour des raisons étrangères à leur talent.
RépondreSupprimerJe ne la connaissais pas du tout, et comme vous précisez, des grands noms qui ont donné leur bénédiction à ce texte.
Bonne journée !
J'ai lu pas mal de ces auteurs du 19ème siècle, qui, telles les sœurs Bronte, usèrent d'un pseudo masculin, ou préférèrent un certain anonymat, comme Jane Austen ou Gaskell à ses débuts. Pas facile de percer!
SupprimerBonne journée à vous aussi.
Dans ma LAL depuis longtemps, mais sa grosseur m'effraie un peu ! Je me lancerai peut-être un jour...
RépondreSupprimerC'est sûr que même dans la catégorie pavé, il est maousse! Mais ça se lit tranquillement, on y arrive.
SupprimerA chacun son pavé à ce que je vois.
RépondreSupprimerJe ne connais pas celui-ci.
J'en ai lu un et je suis parti pour une série de 3.
Bonne fin de soirée.
Celui-ci devait être une lecture commune, mais l'autre a lâché, et je comprends!
SupprimerBonne journée.
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu de roman de George Eliot. Merci de me le rappeler. Une bonne lecture en vue pour les soirées d'hiver.
RépondreSupprimerDe fort loongues soirées d'hiver, alors. Mais il occupe aussi bien les après midis de canicule. ^_^
SupprimerUn roman que j'ai découvert il y a de nombreuses années. Je veux le relire mais avant je voudrais trouver un autre de ses romans que j'ai adoré : Le moulin sur la Floss. C'est mon préféré de George Eliot.
RépondreSupprimerLe moulin sur la Floss, en effet, un beau roman. Tu as aussi Daniel Deronda, vraiment intéressant comme thèmes...
SupprimerUne lecture exigeante si j'ai bien compris. Pas le genre de pavé qui me botte je crois.
RépondreSupprimerMême moi qui n'hésite pas à aborder les pavés victoriens, j'ai dû m'y attacher sérieusement pour terminer dans des temps décents; Mais ça se lit quand même!
SupprimerIl trône sur mes étagères depuis déjà plusieurs années (soupirs!). J'ai la version en vo, hardback, bien épaisse et lourde comme un brique. Je l'ai attaqué plusieurs fois avec plein de bonne volonté, avant de le reposer pour un livre plus léger. En lisant ton billet, je me dis que 1) il faudrait quand même que je le relève le challenge et que 2) la version française ou au moins une version poche ou ebook pourrait être bénéfique...
RépondreSupprimerAutre problème des versions poche en VO, la taille des caractères! Je n'ai pas voulu y laisser mes yeux... Une liseuse? Un jour?
SupprimerDe toute façon, même en français il y a des passages où la dame fait des réflexions moins faciles à suivre.
Je ne l'ai toujours pas lu, depuis le temps que je lis des Victoriens, j'ai honte... mais tu le dis, il faut prévoir du temps et la longueur me fait peur... je profiterai sans doute d'un congé qui se profile à l'horizon pour attaquer les pavés de ma PAL !
RépondreSupprimerBel été à toi :)
Quand je pense à tous les pavés que j'ai lus... Maintenant mes yeux crient! Dommage. Middlemarch est quand même un monument à avoir lu. ^_^
SupprimerUn jour, j'y viendrai.
RépondreSupprimerChoisis alors du moins costaud, il en existe qui se lisent de façon plus fluide, et qui sont moins longs...
SupprimerJe voulais le lire aussi pour le Pavé de l'été... mais j'ai plutôt pris Game of Thrones. Paresseuse je suis! Mais il reste dans mes envies de lecture.
RépondreSupprimerOn n'est pas dans les mêmes rayonnages, là... ^_^. Mais je te connais, tu pourras le lire un jour!
SupprimerJ'avais lu Silas Marner, qui ne m'avait pas tellement plu. Trop de spiritualité, il me semble. Une auteure assez austère.
RépondreSupprimerSilas Marner n'est pas le meilleur;.. (mais le plus court!)
SupprimerSpiritualité, peut être, mais la dame philosophait beaucoup en tout cas. Beaucoup de "grands sentiments", en effet, mais c'est intéressant.
Dommage que ce soit un pavé car l'histoire me tente bien mais il faut d'abord que j'attaque mon pavé de l'été ...
RépondreSupprimerOui, attaque! Middlemarch est vraiment costaud, mieux vaut que tu restreignes les ambitions, il existe des pavés plus coulants quand même... Par exemple le pavé victorien que je lis actuellement (ce challenge n'est pas un challenge pour moi ^_^)
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