Ce sera ma vie parfaite
Camille de Villeneuve
Philippe Rey, 2013
Victor des Ulmières a quatre-vingt ans, il va mourir bientôt, il veut mourir, mais comme et quand il veut, et ce sera aujourd'hui. Dans son château près de Sancerre, où résident neveux et leurs amis, chanteurs, danseurs, musiciens baroques, où rode la fidèle Félicie, reviennent au cours de cette dernière journée les souvenirs de sa vie, photographe, journaliste, voyageur... Ambigus parfois, avec sa sœur Aimée. Étranges avec Serge, son ex protégé, son fils peut-être?
Ce vieil homme désabusé, égocentrique, aux opinions tranchées, n'a pas levé tous les mystères. Ou alors c'est que je n'ai pas tout saisi, et cette atmosphère vagabonde m'a déconcertée.
Mais j'ai été absolument conquise par l'écriture, magnifique, et la façon maîtrisée d'évoquer une vie. Bien tourné (j'ai cru croiser quelques imparfaits du subjonctif) , des mots assez rares parfois, l'art de conter.
"Personne n'aura jamais le point de vue que j'ai de ma chambre sur Sancerre. C'est à moi et moi seul. Je renonce à tout, sauf à la vue de Sancerre. Même aveugle, je pourrais continuer de la contempler. Le matin, la ville, toute noire, avec quelques lumières encore, est proche comme une sœur. Elle s'éloigne au fil des heures, glisse derrière les champs, les chênes, les pelouses. La colline est alors noyée dans une brume et semble à une centaine de kilomètres. Parfois même on dirait une apparition."
Camille de Villeneuve
Philippe Rey, 2013
Victor des Ulmières a quatre-vingt ans, il va mourir bientôt, il veut mourir, mais comme et quand il veut, et ce sera aujourd'hui. Dans son château près de Sancerre, où résident neveux et leurs amis, chanteurs, danseurs, musiciens baroques, où rode la fidèle Félicie, reviennent au cours de cette dernière journée les souvenirs de sa vie, photographe, journaliste, voyageur... Ambigus parfois, avec sa sœur Aimée. Étranges avec Serge, son ex protégé, son fils peut-être?
Ce vieil homme désabusé, égocentrique, aux opinions tranchées, n'a pas levé tous les mystères. Ou alors c'est que je n'ai pas tout saisi, et cette atmosphère vagabonde m'a déconcertée.
Mais j'ai été absolument conquise par l'écriture, magnifique, et la façon maîtrisée d'évoquer une vie. Bien tourné (j'ai cru croiser quelques imparfaits du subjonctif) , des mots assez rares parfois, l'art de conter.
"Personne n'aura jamais le point de vue que j'ai de ma chambre sur Sancerre. C'est à moi et moi seul. Je renonce à tout, sauf à la vue de Sancerre. Même aveugle, je pourrais continuer de la contempler. Le matin, la ville, toute noire, avec quelques lumières encore, est proche comme une sœur. Elle s'éloigne au fil des heures, glisse derrière les champs, les chênes, les pelouses. La colline est alors noyée dans une brume et semble à une centaine de kilomètres. Parfois même on dirait une apparition."
Commentaires
Le sujet? Mon billet est gentil, tu sais.^_^
Pas séduite par le contenu, non...
Bonne lecture (mais il n'y a pas d'histoire palpitante, je te signale)
(et pourtant il y avait même du baroque, mon autre came en plus du subjonctif, tsstt)
http://enlisantenvoyageant.blogspot.fr/2013/08/triburbia.html