Mudwoman
Joyce Carol Oates
Philippe Rey, 2013
Traduction
Meredith Ruth Neukirchen revient de très très loin. Une mère folle qui la jette dans la boue, dont elle est sortie presque mourante par un type qui entend des voix. Une famille d'accueil où il faut lutter, puis l'adoption par un couple de quakers lui donnant le même nom que leur fillette décédée.
Volontaire, travailleuse acharnée et intelligente, elle fera de très brillantes études et deviendra la première femme présidente d'une université renommée. Seule -ou sachant mal déléguer-, perfectionniste, devant jouer un rôle. Elle doit en particulier gérer l'agression d'un de ses étudiants, mal vivre l'engagement des Etats Unis dans la guerre en Irak, et s'épuiser à suivre un emploi du temps démentiel.
Par hasard -ou pas- elle reviendra sur des lieux de son passé. Surmenage professionnel, vie personnelle sans éclat, elle va frôler la folie.
Voilà pour l'histoire. Sachant que mes dernières tentatives pour lire Oates (alors qu'avant ça se passait bien) se sont soldées par des abandons (pas envie de retrouver l'ennui connu avec les Mulvaney), y compris pour son récit de la mort de son mari et la période de veuvage, il va falloir marcher sur des oeufs pour ce billet.
D'abord, pas d'abandon. Ouf.
Un bon paquet de passages fonctionnent très très bien, particulièrement ce qui concerne les responsabilités d'une présidente d'université, la gestion d'un problème grave avec un étudiant, l'arrière plan politique de l'époque, la culpabilité face aux combattants de retour de la guerre, meurtris et infirmes. Le retour chez son père adoptif, leurs visites, ses souvenirs de collège. Et l'histoire du corbeau m'a scotchée...
La lente montée de l'épuisement, de la dépression sont a posteriori fascinantes et crédibles.
Avec un tel sujet Oates aurait pu appuyer sur le pathos et le misérabilisme, finalement tout est resté bien maîtrisé, et de plus je n'ai pas trop eu à souffrir des passages en italique soulignant les pensées de l'héroïne ou instillant le suspense.
Joyce Carol Oates a sans aucun doute volontairement laissé s'instaurer une distance entre elle et son personnage, et entre les lecteurs et son personnage. Je soupçonne même qu'elle a choisi de ne pas s'emballer dans les passages difficiles pour son personnage, accidents, rencontres inattendues, etc..., dégonflant rapidement le soufflé, au risque de procurer agacement et ennui (ce fut mon cas). Difficile de ressentir grande empathie à l'égard d'une héroïne nommée M.R. Pas mal de fois, ma lecture fut accompagné de yeux levés au ciel, de "et gnagnagna" quand ça tournait en rond, et autres remarques telles "OK on a compris, la solitude, pas bien, inutile d'en rajouter" ou "mais tu n'avais pas deviné quelle était cette tombe?". Quant à son amant (secret) , j'ignore combien de fois on en parle de cet amant (secret), mais qu'il soit (secret), entre parenthèses, pfou, énervant.
Terminons avec l'usage des points d'exclamation, tels des coups inutiles dans les oreilles : "Deux fois par jour ils promenaient Salomon! Trois fois par jour, quelquefois. Car Salomon n'était pas un chien d'appartement, il était fait pour chasser." (passionnant?)(je me mets aussi à l'italique, tiens)
"Oh mon Dieu! Pourvu que je n'ai rien de cassé...
Et elle était seule dans cette maison obscure : elle avait renvoyé son intendante de bonne heure.
Elle n'avait naturellement pas voulu que sa très sympathique intendante/cuisinière lui prépare un repas, alors qu'il lui était si facile de le faire si elle le souhaitait."
Le genre de détails longuets, car on sait déjà que M.R. habite seule, et qu'elle est fort correcte avec son personnel. Moi je voulais vite savoir si elle n'avait vraiment rien de cassé. (en fait, non, on se retrouve ensuite quinze jours plus tard)
Encore longuet:
"Naturellement, elle savait: elle était en retard. Pour une raison inconnue, M.R. qui n'était jamais en retard, était en retard ce soir. Dans sa propre demeure, en retard! Pour une soirée dont elle était l'hôtesse, en retard."
M.R. la perfectionniste ne semble pas supporter d'être en retard. Finalement personne ne s'en apercevra, grâce à l'habileté d'un collaborateur.
Mon propos, en plus de parler de ma lecture, était égoïstement de toucher du doigt pourquoi JCO ne m'emballait pas plus que ça, avec l'impression de passer à côté d'un bon auteur, quoi.
Alors pour terminer redisons que j'accorde à l'auteur son choix de rendre le lecteur distancié de son héroïne et de détailler beaucoup pour bien rendre la montée de son "craquage", après cauchemars, insomnies, souvenirs récurrents. On a l'impression que sa vie fut sous sous pression, à accomplir ce qu'on attend d'elle, à se retenir.
En tout cas, à la toute fin, elle se lâche, "haletante, sanglotante, euphorique", et bravo, enfin une éclaircie! Son amant (secret) qui veut la voir (une fois malade et viré par sa femme) sera-t-il à la hauteur?
De beaux passages
"L'Université était l'un de ces grands clippers d'antan, le Cutty Sark des universités - un création majestueuse d'une ère révolue, miraculeusement intacte, à qui des moteurs invisibles permettaient de traverser des tempêtes qui auraient fracassé des embarcations plus frêles."
"Car nous chérissons plus que tout ces lieux où nous avons été conduits pour mourir mais où nous ne sommes pas morts."
"L'important n'était pas ce qui s'était réellement passé mais ce que l'on pouvait faire croire s'être passé à un nombre considérable de personnes."
Merci à l'éditeur. Bravo à la nouvelle charte graphique, très réussie.
Joyce Carol Oates
Philippe Rey, 2013
Traduction
Meredith Ruth Neukirchen revient de très très loin. Une mère folle qui la jette dans la boue, dont elle est sortie presque mourante par un type qui entend des voix. Une famille d'accueil où il faut lutter, puis l'adoption par un couple de quakers lui donnant le même nom que leur fillette décédée.
Volontaire, travailleuse acharnée et intelligente, elle fera de très brillantes études et deviendra la première femme présidente d'une université renommée. Seule -ou sachant mal déléguer-, perfectionniste, devant jouer un rôle. Elle doit en particulier gérer l'agression d'un de ses étudiants, mal vivre l'engagement des Etats Unis dans la guerre en Irak, et s'épuiser à suivre un emploi du temps démentiel.
Par hasard -ou pas- elle reviendra sur des lieux de son passé. Surmenage professionnel, vie personnelle sans éclat, elle va frôler la folie.
Voilà pour l'histoire. Sachant que mes dernières tentatives pour lire Oates (alors qu'avant ça se passait bien) se sont soldées par des abandons (pas envie de retrouver l'ennui connu avec les Mulvaney), y compris pour son récit de la mort de son mari et la période de veuvage, il va falloir marcher sur des oeufs pour ce billet.
D'abord, pas d'abandon. Ouf.
Un bon paquet de passages fonctionnent très très bien, particulièrement ce qui concerne les responsabilités d'une présidente d'université, la gestion d'un problème grave avec un étudiant, l'arrière plan politique de l'époque, la culpabilité face aux combattants de retour de la guerre, meurtris et infirmes. Le retour chez son père adoptif, leurs visites, ses souvenirs de collège. Et l'histoire du corbeau m'a scotchée...
La lente montée de l'épuisement, de la dépression sont a posteriori fascinantes et crédibles.
Avec un tel sujet Oates aurait pu appuyer sur le pathos et le misérabilisme, finalement tout est resté bien maîtrisé, et de plus je n'ai pas trop eu à souffrir des passages en italique soulignant les pensées de l'héroïne ou instillant le suspense.
Joyce Carol Oates a sans aucun doute volontairement laissé s'instaurer une distance entre elle et son personnage, et entre les lecteurs et son personnage. Je soupçonne même qu'elle a choisi de ne pas s'emballer dans les passages difficiles pour son personnage, accidents, rencontres inattendues, etc..., dégonflant rapidement le soufflé, au risque de procurer agacement et ennui (ce fut mon cas). Difficile de ressentir grande empathie à l'égard d'une héroïne nommée M.R. Pas mal de fois, ma lecture fut accompagné de yeux levés au ciel, de "et gnagnagna" quand ça tournait en rond, et autres remarques telles "OK on a compris, la solitude, pas bien, inutile d'en rajouter" ou "mais tu n'avais pas deviné quelle était cette tombe?". Quant à son amant (secret) , j'ignore combien de fois on en parle de cet amant (secret), mais qu'il soit (secret), entre parenthèses, pfou, énervant.
Terminons avec l'usage des points d'exclamation, tels des coups inutiles dans les oreilles : "Deux fois par jour ils promenaient Salomon! Trois fois par jour, quelquefois. Car Salomon n'était pas un chien d'appartement, il était fait pour chasser." (passionnant?)(je me mets aussi à l'italique, tiens)
"Oh mon Dieu! Pourvu que je n'ai rien de cassé...
Et elle était seule dans cette maison obscure : elle avait renvoyé son intendante de bonne heure.
Elle n'avait naturellement pas voulu que sa très sympathique intendante/cuisinière lui prépare un repas, alors qu'il lui était si facile de le faire si elle le souhaitait."
Le genre de détails longuets, car on sait déjà que M.R. habite seule, et qu'elle est fort correcte avec son personnel. Moi je voulais vite savoir si elle n'avait vraiment rien de cassé. (en fait, non, on se retrouve ensuite quinze jours plus tard)
Encore longuet:
"Naturellement, elle savait: elle était en retard. Pour une raison inconnue, M.R. qui n'était jamais en retard, était en retard ce soir. Dans sa propre demeure, en retard! Pour une soirée dont elle était l'hôtesse, en retard."
M.R. la perfectionniste ne semble pas supporter d'être en retard. Finalement personne ne s'en apercevra, grâce à l'habileté d'un collaborateur.
Mon propos, en plus de parler de ma lecture, était égoïstement de toucher du doigt pourquoi JCO ne m'emballait pas plus que ça, avec l'impression de passer à côté d'un bon auteur, quoi.
Alors pour terminer redisons que j'accorde à l'auteur son choix de rendre le lecteur distancié de son héroïne et de détailler beaucoup pour bien rendre la montée de son "craquage", après cauchemars, insomnies, souvenirs récurrents. On a l'impression que sa vie fut sous sous pression, à accomplir ce qu'on attend d'elle, à se retenir.
En tout cas, à la toute fin, elle se lâche, "haletante, sanglotante, euphorique", et bravo, enfin une éclaircie! Son amant (secret) qui veut la voir (une fois malade et viré par sa femme) sera-t-il à la hauteur?
De beaux passages
"L'Université était l'un de ces grands clippers d'antan, le Cutty Sark des universités - un création majestueuse d'une ère révolue, miraculeusement intacte, à qui des moteurs invisibles permettaient de traverser des tempêtes qui auraient fracassé des embarcations plus frêles."
"Car nous chérissons plus que tout ces lieux où nous avons été conduits pour mourir mais où nous ne sommes pas morts."
"L'important n'était pas ce qui s'était réellement passé mais ce que l'on pouvait faire croire s'être passé à un nombre considérable de personnes."
Merci à l'éditeur. Bravo à la nouvelle charte graphique, très réussie.
Je ne veux même plus essayer avec cet auteur, sauf celui où elle parle de son veuvage. Trop c'est trop ..
RépondreSupprimerCelui sur le veuvage, abandon, pourtant c'était intéressant au départ. Mais trop délayé à mon goût.
SupprimerJe l'attends avec impatience ... Tout chez cette auteur me plaît, même les Mulvaney !!
RépondreSupprimerAlors tu vas apprécier, car au moins je suis allée jusqu'au bout (après plusieurs abandons) et il y a des passages pas mal.
SupprimerMais je crois avoir mis enfin le doigt sur ce qui me pose problème!
J'ai aimé son journal et les Mulvaney mais c,est tout pour le reste c,est raté pour moi, y compris les chutes qui ont fait un vrai succès sur les blogs
RépondreSupprimerAifelle je viens d'essayer de lire son livre sur la perte de son mari, il m'est tombe des mains
Ha bon, je me disais que Les chutes, un de ses premiers romans, ça aurait pu passer?
SupprimerEt je vois que son récit t'est aussi tombé des mains... ^_^
Vu votre avis à toutes les deux, je le prendrai à la bibliothèque, ce sera sans risque !
SupprimerL'avantage des bibliothèques!
SupprimerAh, les tourments qu'une mère peut infliger à sa progéniture ! Je viens de finir un polar espagnol où la mère a essayé de tuer sa fille dans un pétrin, en l'enterrant sous la farine... Bon finalement, ça ne se passe pas si mal que ça toi et Oates, il y a de l'espoir...
RépondreSupprimerDans la farine? Mais quelle horreur, ces bouquins! ^_^
SupprimerOates et moi, euh, pas sûr...
Oh non!!!! J'ai tellement aimé les Mulvaney, les Chutes, son livre sur le deuil et quelques autres encore et je viens d'en choisir un autre à la bibli! Bon celui-ci, je ne l'ai pas lu, mais ça me déçoit tellement ce que tu en dis! J'ai envie de commencer dès aujourd'hui son dernier livre, laissant en cours mes autres lectures. J'aurai sans cesse en tête tes critiques et je vais faire doublement attention et ça, ça me plaît bien!
RépondreSupprimerRetenons qu'on a des avis divergents! J'attends le tien...
SupprimerOh mince, je l'ai noté dès que je l'ai eu sous les yeux et j'attends avec impatience sa sortie mais tu me refroidis un peu... Je n'aime pas trop quand l'auteur tient son lecteur à distance... Et ce choix étrange aussi d'appeler un personnage par des initiales, ça me déplais fortement aussi... Bref, à voir quoi... Bises
RépondreSupprimerCette femme est toujours toujours sur la retenue, on dirait, elle demande à ses collaborateurs de l'appeler par ses initiales, d'ailleurs.
SupprimerBah, moi tu me donnes sacrément envie de le lire, tu ne t'en sors pas si mal avec elle. Comme quoi, c'est bien aussi de souligner ce qui n'a pas fonctionné dans la lecture.
RépondreSupprimerOates a le don de provoquer un véritable malaise chez moi, et j'ai souvent cette impression que je vais abandonner pour cette raison, souvent les personnages m'échappent, heureusement qu'elle joue régulièrement la carte de la distanciation, je ne les lis pas forcément dans l'ordre de leur parution, d'ailleurs je n'ai pas lu ces plus connus
Ouf, j'ai donné mon avis, mais pas écarté les lecteurs potentiels, car je me doute bien que mon avis est très personnel, de l'ordre du ressenti surtout.
SupprimerJe ne suis pas une fan inconditionnelle, mais j'ai beaucoup aimé Ma soeur, mon amour. Je me suis ennuyée avec Les chutes. Celui-ci m'attend, c'est sa sélection dans le prix Medicis qui m'a finalement décidée à l'accepter.
RépondreSupprimerIl semblerait qu'avec elle ce soit un coup oui, un coup non? Je ne savais pas qu'elle était sélectionnée pour un prix, je l'ai lue pour vraiment savoir pourquoi ça se passe mal entre elle et moi. ^_^
SupprimerElle était dans la première sélection mais plus dans la deuxième.
SupprimerAllons bon... Bah, cela n'empêchera pas qu'elle soit lue, je l'espère.
Supprimermerci pour cet article: j'hésitais à l'acheter pour ma bibliothèque...et je crois que je ne vais pas le prendre finalement!
RépondreSupprimerEuh tu fais comme tu le sens! Je suis une récalcitrante, tu sais, mais j'admets que l'auteur est intéressante et qu'on puisse la dévorer sans problème...
Supprimerj'ai un peu envie de le lire celui là...J'aime bien cet auteur, le souci c'est qu'il faut pas être crevée pr lire ses bouquins, on décroche vite...et comme lecture de vacances (qd on est reposé :-D) c'est pas l'idéal non plus :-)
RépondreSupprimerJ'ignore s'il faut LE bon moment, mais j'ai testé, lire un paragraphe en diagonale pour sauter à la suite,je sais faire... Avec les Mulvaney, j'ai appris. Mais cependant d'autres passages accrochent bien.
SupprimerBon, ma cocotte (oui je me le permets). J'ai adoré les Mulvaney, apprécié son Zarbie les yeux verts (pas encore chroniqué comme tant d'autres mais revenons au sujet) moins Les délicieuses pourritures, espère lire son Blonde niché chez moi depuis onze ans : voilà pour le programme Oates. Et tu viens de m'apprendre qu'elle avait sorti un autre roman : misère, misère (oui, je reprends Coluche)
RépondreSupprimerHé oui, son nouveau roman a trouvé le chemin d'une récalcitrante (moi) qui en est venue à bout, ce qui n'est pas si mal!
SupprimerBlonde, autre abandon... ^_^
Allez, bonne lecture!
Keisha, dans mes bras !!! Je ressens exactement la même chose ! C'est très bizarre, j'avais beaucoup aimé "Délicieuses pourritures" et depuis j'abandonne à 50 pages ! les Mulvaney je l'ai offert à une fan d'Oates et justement j'essaie de raccrocher à Petit oiseau tombé du ciel mais j'ai du mal, irais-je jusqu'au bout ? Je ne sais pas ! La froideur académique du ton me bloque un peu et ces italiques me perturbent... Je voulais la lire pour le mois américain mais je pense que je vais passer à Wilderness direct ! :)
RépondreSupprimerEnfin une âme soeur! ^_^ En tout cas la dame ne laisse pas indifférent, la preuve, on y revient quand même.
Supprimer(Aaaaaaaaaah Wilderness...)
Va savoir pourquoi, mais alors je ne suis absolument pas tenté...
RépondreSupprimerJe me le demande bien, tiens. ^_^
SupprimerEt bien, tu ne l'aimes pas celle-là!! Moi j'avais adoré Les Mulvaney et Chutes (tu
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu celui-ci mais les Mulvaney m'a passionnée et Chutes aussi! Tu as lu ce dernier? Comment pourrait-on lui résister! Pas vu d'italique dans Chutes et quant à la froideur, c'est un roman qui me paraît tout sauf froid! Mais elle n'a pas écrit que des chefs d'oeuvre. Je comprends bien que l'on ne puisse pas tout aimer de son immense production mais c'est une écrivaine qui a de la puissance, de la
colère en elle. Ce n'est pas mièvre et inconsistant. Elle a quelque chose à dire!
Mais oui, mais oui, je reconnais son talent!!! ^_^ J'avais même prévu de tenter Les chutes (en commentaire, ce roman a suscité des avis divers, d'ailleurs)
SupprimerSans doute est-ce plutôt son écriture qui passe mal chez moi maintenant? Pas ses thèmes, vraiment intéressants.
C'est certainement son écriture. Parfois je n'aime pas certains de ses romans. C'est dérangeant. Ce n'est pas un écrivain qui fait plaisir! Tu as essayé ses romans "gothiques" : Les mystères de Winterthurn ou Bellefleur?
SupprimerIl semble qu'il n'y ait pas l'unanimité sur tous ses romans, mais jamais les mêmes romans, ce qui complique tout. Comment choisir? Juste en se faisant une idée soi-même...
SupprimerJe n'ai pas l'impression que ce soient ses thèmes qui me dérangent, au contraire, tu connais mon attirance pour son pays et sa société, mais ça doit être la façon dont elle les traite.
Des romans gothiques? Hum, là, j'ai un gros gros doute. ^_^
A girl j'ai fait aussi de la fausse manip, mais voilà ton commentaire extrait des profondeurs
RépondreSupprimerMoi je ne l'ai toujours pas lu dans le flot des vieilles LAL, et je ne sais toujours pas lequel lire. A priori il faudra pas que je me plante de livre ! Mais bon, tout ça ne sera pas avant 2014 je crois...:)
Hum, 2015?
SupprimerJe ne sais quel titre te conseiller. Certains, j'ai aimé, mais c'était il y a si longtemps...
Une auteure avec laquelle je n'accroche pas. Pour le moment.
RépondreSupprimerPour moi c'est une auteur avec qui j'ai très bien accroché... puis plus du tout.
SupprimerJ'ai adoré les Mulvaney et j'ai l'intention de lire celui-ci... Bon on verra !
RépondreSupprimerIl est certain que ton avis me refroidit un peu !
Ne t'occupe pas trop de mon avis, si tu as aimé les Mulvaney, ça va gazer pour toi! J'ai moins peiné avec celui-ci qu'avec les Mulvaney. ^_^
SupprimerJe n'accroche pas à cette auteure..
RépondreSupprimerHé bien, je me croyais seule, finalement j'ai bien fait de lire ce livre, je sais pourquoi j'ai du mal, et que d'autres aussi... ^_^
SupprimerBon, entre Oates et toi, ça ne passe pas. Moi j'adore !!!! (avec plein de points d'exclamation) et je note ce titre que je ne connaissais pas et qui a tout pour me plaire.
RépondreSupprimerTu vas te régaler! Ce titre est son dernier paru (cette semaine)
SupprimerUne présidente d'université... J'avais envie de le lire. C'est ce qu'il y a autour qui m'a fait hésiter, donc je te comprends. Peut-être un jour. Pour le moment, je m'attaque à son premier roman.
RépondreSupprimerRien ne presse. On en apprend pas mal sur les présidents d'université, et, oui, ça c'est bien fait.
SupprimerAu fait, pour le coup des initiales, je dirais plutôt que c'est affectueux ici. Il s'agit d'un surnom comme un autre en fait. Et on les utilise même dans le milieu professionnel.
RépondreSupprimerComme J.R.? ^_^
SupprimerMerci de ton avis fondé sur l'expérience, en fait oui MR est utilisé dans son milieu professionnel, ses interventions, article, etc... même si un de ses collègues n'accroche pas trop à cette habitude. Et pourquoi pas Meredith? Pour cacher qu’elle est une femme? Questionnements...
Oui, comme J.R. Pour en revenir sur les surnoms utilisés couramment ici, une VP dans la société où je travaillais se faisait appeler Buffy parce qu'elle aimait la série. Vous trouvez que ça fait sérieux, vous ?
SupprimerLes prénoms, surnoms et prénoms abrégés utilisés aux Etats-Unis (à en croire aussi les romans) me laissent dans un profond étonnement... J'ai l'impression qu'il n'y a pas de loi comme en France? Au départ, bien sûr, parce qu'après en France aussi les surnoms fleurissent.
SupprimerS'appeler comme dans une série? Mouais. Ici ce sont les parents qui prénomment leurs gamins d'après les séries (gros soupirs des enseignants ^_^)
Pas que des enseignants... A part Buffy (bien sûr), utilisez des prénoms de séries américaines aux Etats-Unis, c'est sûr que c'est moins gênant.
SupprimerPardon, utiliser.
SupprimerS'il n'y avait que des Pierre, Marie ou Anne dans les classes, ce serait bien difficile pour s'y retrouver, mais malheureusement certains prénoms sont souvent (mais pas toujours!) associés à des gamins à problèmes scolaires ou autres. Sans parler des orthographes des prénoms avec variantes originales (et on doit faire attention à ne pas écorcher cette orthographe, bien sûr).
SupprimerPour les USA, tout a l'air permis!
J'avais compris qu'il ne s'agissait pas d'un ordre! ^_^
SupprimerJ'ai aimé tout ce que j'ai lu de JCO jusqu'alors... Je dis bien aimé, jamais de coup de coeur véritable, mais une certaine addiction me pousse à en lire d'autres encore. Elle m'épate, voilà, c'est comme ça ! Les seuls qui ne me tentent pas trop sont ses romans gothiques (Les mystères de Winterthurn...) et rien ne saurait m'empêcher d'en lire encore ! ;-)
RépondreSupprimerClaudialucia me parlait justement des romans gothiques, mais là, franchement, je le sens mal... ^_^
SupprimerJ'ai même lu un de des polars, et des nouvelles.
Allez, bonnes lectures!
Je n'ai pas tout aimé ce que j'ai lu de Oates... je me dis qu'il faudrait que je réessaie. Mais là, juste la mise en scène est too much pour moi. Je choisirai autre chose!
RépondreSupprimerLa mise en scène n'est pas too much, justement, et heureusement. Mais je m'interroge encore sur ce que Oates voulait prouver, il y a des coïncidences et je n'ai pas compris comment MR retrouvait les traces de son passé. Bref.
SupprimerPlus tellement envie de lire Oates. J'ai l'impression d'en avoir fait le tour (si je puis dire...).
RépondreSupprimerSi tu peux dire, oui. Je croyais qu'elle était chouchoute des blogs? Je me sens moins seule, tiens. ^_^
SupprimerJe n'ai pas lu grand-chose d'elle, mais je ne m'étais pas ennuyée avec les Mulvaney. Si j'ai l'occasion, j'en relirai, je pense. Pourquoi pas celui-là, du coup.
RépondreSupprimerCelui là est à mon avis une bonne production de la dame. Au moins je l'ai terminé! ^_^
SupprimerJamais lu cette auteure... Hier, j'ai failli acheter ce livre-là, et finalement, j'ai préféré acheter un Julian Barnes et un Laura Kasischke !!! Bref, je n'ai toujours pas franchi le pas... Et là, tu ne me donnes pas vraiment envie de le faire...
RépondreSupprimerBarnes, yes!!!! L'autre Laura, là, je n'aime pas du tout, mais bon, ce n'est que mon avis.
SupprimerJe l'adore je l'adore je l'adore ... Pas comme l'autre Laura...
RépondreSupprimerAaaah Laura! Elle t'a inspiré de jolis billets marrants!
SupprimerJe n'ai jamais rien lu d'elle, je ne sais pas pourquoi, elle me tente moyennement alors qu'en général on lui reconnait beaucoup de qualités...Il faut dire que ton billet me tente moyennement sur ce coup!!
RépondreSupprimerC'est agaçant de savoir qu'elle a sûrement plein de qualités, et qu'on rame soi-même!
Supprimerj'aime ton billet! :) j'adore JC Oates, j'ai La fille du fossoyeur, notamment à lire. Le challenge de Noctenbule réussira probablement à me le faire sortir de la pal!!
RépondreSupprimerHé oui, c'est une américaine, pile poil pour le challenge!
SupprimerEn tout cas, c'est l'un de tes plus longs billets alors on peut dire qu'elle aura réussi à tenir ta plume plus longtemps peut-être que la moyenne à défaut de te tenir en haleine. Il y a toujours quelque chose de lent et de long, de lancinant chez Oates.
RépondreSupprimerLonguet, oui. Je n'ai rien contre les longueurs digressives, mais quand j'ai compris, faut pas trop de redondances, surtout quand il y a un peu de suspense.
SupprimerEn effet, long billet, c'est rare!
cela fait un moment que je souhaite découvrir cette auteure, et puis, le temps passe... il faut que je m'y mette! Bonne soirée!
RépondreSupprimerTu as l'embarras du choix, elle est très prolixe!
SupprimerJ'ai aimé pas mal de livres d'elle; mais j'en ai lâché aussi : le célèbre " Blonde", je l'ai abandonné assez vite. Je n'ai pas pu finir " Délicieuses pourritures"; et le narrateur de "petite sœur mon amour" m'a paru insupportable.
RépondreSupprimerCeux que je conseille : "La Fille du fossoyeur" et "Confessions d'un gang de filles"
Tu confirmes : chacun a ses détestés, ses abandons et ses chouchous, avec JCO. Merci de tes conseils!
SupprimerBonsoir Keisha, je constate que JCO est une "stakhanoviste" de l'écriture. J'ai noté ce roman qui reçoit de bonnes critiques. Bonne soirée.
RépondreSupprimerC'est fou ce qu'elle écrit... Je découvre souvent sur un blog un roman d'elle dont je ne connaissais pas le titre! ^_^ . Celui-ci est le dernier, bonne lecture et bonne journée!
SupprimerJe n'arrive plus à suivre le rythme avec Oates, tant elle publie !! Bon, je lirais celui-ci comme les autres. J'admire sa capacité à changer d'univers, de style presque, c'est fabuleux. Merci pour cet avis éclairé !
RépondreSupprimerDe style pas sûr (j'ai d'ailleurs du mal), mais d'univers, c'est certain!
SupprimerUn bien beau billet ! Surtout pour cette auteur qui n'est pas toujours facile à lire... Je note ce titre !
RépondreSupprimerOates renouvelle ses sources d'inspiration, on va avoir une belle image de l'Amérique à la fin! Mais son écriture passe mal chez moi...
SupprimerBon ben celui-là ne me dit rien du tout !
RépondreSupprimerComme je viens de le dire pour Sacrifice, je ne suis pas fan de l'auteur, surtout quand elle se lance dans la manipulation du lecteur, Mudwoman en est un exemple (parfois)
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