Un roman argentin
Gilles Perez
naïve livres, 2013
Un roman argentin s'est révélé, comme espéré, inclassable.
Inclassable et à découvrir, oui, mais comme souvent dans ce cas, difficile à expliquer ce qui fait le charme dudit livre...
A quarante ans, le narrateur (auteur?) se décide à partir en vacances à Buenos Aires, laissant à paris une vie calme de lecteurs de manuscrits et rewriter et son chat Crébillon, refusant la tentation de devenir écrivain médiocre, craint-il, passant les dimanches soirs chez ses parents (blanquette ou gigot), ne laissant pas les femmes s'attarder dans sa vie. En vol l'avion est pris dans un cyclone, tous les passagers craignent le pire.
Ses pensées volent, il imagine ses parents en deuil, pense à des lectures passées, croit qu'un passager a disparu : Meurtre ordinaire dans un avion, est-ce possible? Pas moyen de se lever pour vérifier. Revenant périodiquement dans l'avion, il imagine, il voyage en Argentine, rencontre un vieil indien. A Buenos Aires il fait connaissance du libraire qu'il est venu rencontrer, nommé Ignacio Sereno Parodi (comme chez Borges et Casares), qui lui raconte son histoire, l'on en apprend sur la vie des fantômes, des idées de romans surgissent...
Finalement, si on regarde froidement les choses, le narrateur passe quelques heures dans un avion en perdition,voilà tout. Mais le tour de force est d'entraîner le lecteur de façon fluide et naturelle dans ses élucubrations, dans des voyages et des histoires auxquels l'on croit, le ramener dans l'avion, le laisser repartir. L'on croise des auteurs, des poètes, l'on suit discussions, argumentations, hypothèses.
Un roman absolument captivant, jubilatoire, parfaitement maîtrisé. N'hésitez pas à grimper dans le vol A456 d'Aerolinas Argentinas et attachez vos ceintures, risques de turbulences...
En exergue une citation de Rodrigo Fresan tirée de La vitesse des choses (+1 pour la LAL)
"Les partisans du roman diront qu'une vie n'est rien d'autre qu'une longue narration dont le titre est le nom de son protagoniste. Des romans qui croisent d'autres romans, et dont les personnages, pour nous secondaires, sont les héros de sagas que nous ne lirons jamais. C'est possible... Mais" ...(je coupe ici)
Merci à Sybille Lecomte de LP conseils et l'éditeur qui propose de beaux et bons bouquins. J'adore leur format...
Gilles Perez
naïve livres, 2013
Un roman argentin s'est révélé, comme espéré, inclassable.
Inclassable et à découvrir, oui, mais comme souvent dans ce cas, difficile à expliquer ce qui fait le charme dudit livre...
A quarante ans, le narrateur (auteur?) se décide à partir en vacances à Buenos Aires, laissant à paris une vie calme de lecteurs de manuscrits et rewriter et son chat Crébillon, refusant la tentation de devenir écrivain médiocre, craint-il, passant les dimanches soirs chez ses parents (blanquette ou gigot), ne laissant pas les femmes s'attarder dans sa vie. En vol l'avion est pris dans un cyclone, tous les passagers craignent le pire.
Ses pensées volent, il imagine ses parents en deuil, pense à des lectures passées, croit qu'un passager a disparu : Meurtre ordinaire dans un avion, est-ce possible? Pas moyen de se lever pour vérifier. Revenant périodiquement dans l'avion, il imagine, il voyage en Argentine, rencontre un vieil indien. A Buenos Aires il fait connaissance du libraire qu'il est venu rencontrer, nommé Ignacio Sereno Parodi (comme chez Borges et Casares), qui lui raconte son histoire, l'on en apprend sur la vie des fantômes, des idées de romans surgissent...
Finalement, si on regarde froidement les choses, le narrateur passe quelques heures dans un avion en perdition,voilà tout. Mais le tour de force est d'entraîner le lecteur de façon fluide et naturelle dans ses élucubrations, dans des voyages et des histoires auxquels l'on croit, le ramener dans l'avion, le laisser repartir. L'on croise des auteurs, des poètes, l'on suit discussions, argumentations, hypothèses.
Un roman absolument captivant, jubilatoire, parfaitement maîtrisé. N'hésitez pas à grimper dans le vol A456 d'Aerolinas Argentinas et attachez vos ceintures, risques de turbulences...
En exergue une citation de Rodrigo Fresan tirée de La vitesse des choses (+1 pour la LAL)
"Les partisans du roman diront qu'une vie n'est rien d'autre qu'une longue narration dont le titre est le nom de son protagoniste. Des romans qui croisent d'autres romans, et dont les personnages, pour nous secondaires, sont les héros de sagas que nous ne lirons jamais. C'est possible... Mais" ...(je coupe ici)
Merci à Sybille Lecomte de LP conseils et l'éditeur qui propose de beaux et bons bouquins. J'adore leur format...
diablesse... je le veux !!
RépondreSupprimerArgh, tu es directe!
SupprimerJe ne sais pas... le pitch ne me branche pas et pourtant je serais tentée de faire confiance à ton avis...
RépondreSupprimerJ'aime bien ces livres où on vagabonde un peu au fil d'idées et d'histoires, et c'est drôlement réussi puisqu'en dépit du pitch comme tu dis, on ne lâche pas...
SupprimerTu m'intrigues Keisha !
RépondreSupprimerC'était un peu l'objectif (et va donc résumer un bouquin pareil!)
Supprimeril parait un peu bizarre ce livre non ?
RépondreSupprimerDifficile à classer... Hommage à l'imagination... A la littérature... J'aime beaucoup ce genre de livres...
Supprimerça me tenterait pas mal... L'Argentine en général, ce genre d'histoire en particulier.
RépondreSupprimerL'ambiance argentine existe (pour ce que je peux imaginer d'un pays inconnu) mais les références sont plus littéraires qu'autre chose.
SupprimerIl est clair que ce n'est pas pour moi, mais j'aurais presque pu me laisser appâter par le nom du chat : j'adore :D (je me vois déjà entourée de chats nommés Crébillon, Chacha(teaubriand) ou Aïtmatov pour tenir compagnie à Tybalt ("prince des chats" paraît-il)
RépondreSupprimerJe résiste mal aux chats. ^_^ Tybalt comme dans Shakespeare?
SupprimerExactement comme dans Shakespeare et les adaptations de Roméo et Juliette : je suis fan de ce personnage depuis des années. Puisqu'il est qualifié de 'prince des chats' par Mercutio, ce serait un nom idéal pour un félin.
SupprimerJe ne connais pas suffisamment la pièce, n'ayant qu'assisté à une représentation de l'opéra de Gounod (oui, je fais les grandes œuvres littéraires au travers des opéras...)
SupprimerJe ne suis pas sûre que celle lecture-là soit pour moi. Il est urgent d'attendre ..
RépondreSupprimerHum, va savoir... 180 pages vite lues, d'ailleurs.
SupprimerIl a l'air pour le moins très original non ?! Ceci dit la phrase qui conclut ton billet (et qui n'est pas de l'auteur), suscite ma curiosité et mon enthousiasme. Je le note, pour le côté farfelu (et parce qu'il est court)
RépondreSupprimerFresan est à lire aussi, et Perez n'a pas à rougir de la proximité avec cette citation.
SupprimerLa couverture est très belle ! Bon, pas sûre d'être attirée, mais la citation de Fresan me fait penser que je devrais lire de lui "Les jardins de Kensington" (ou un titre approchant...)
RépondreSupprimerLe seul que j'aie lu de Fresan, j'ai adoré!
SupprimerD'ailleurs je me dis que je devrais aussi m'intéresser à Perez, il a écrit avant.
La couverture est magnifique et accroche mais je reste dubitative ! Pour avoir vécu des turbulences aériennes , je peux t'assurer qu'au MOMENT où l'avion décroche, on ne pense à rien, on ne respire plus ! Après la turbulence, effectivement, on pense au chagrin de nos proches et tutti quanti ! Cela dit, un écrivain doit nous embarquer et ça a l'air de t'avoir plu ! :D
RépondreSupprimerAu bout de 20 minutes de turbulences, pour moi c'est le mal au coeur...
SupprimerBon, là, je crois que c'était un cyclone menaçant, et l'avion va avoir du mal à échapper à la catastrophe.
Oui, j'ai été bien embarquée!
Aïe aïe, là je ne peux pas résister...
RépondreSupprimerPour 180 pages, tu devrais caser dans ton emploi du temps de lectrice (et quand même, Ozeki, ça commence à m'intriguer)
SupprimerMalgré ton enthousiasme, je ne vais pas prendre l'avion..
RépondreSupprimerTu restes à terre?
SupprimerCet OVNI me tente bien...
RépondreSupprimerCe sont ceux qui apportent les meilleurs voyages de lecture...
SupprimerBonjour Keisha, rien que le titre me tente car mes 15 jours en Argentine il y a 14 ans m'ont laissé un souvenir inoubliable. Je note. Bonne journée.
RépondreSupprimerJe rêve pour ma part de Patagonie: il faudra deux vies...
SupprimerBonne journée!
Intrigant, c'est le mot. Au moins tu sors des sentiers battus.
RépondreSupprimerIl faut varier, se laisser surprendre...
SupprimerPas trop tentée par les élucubrations d'un homme qui a laissé son chat derrière lui.
RépondreSupprimerMais, Manu, qu'aurait fait la pauvre bête en avion? (réponse, dormir, je le sais, la mienne a pris l'avion; et le train). Il a confié son animal à des mains amies, ne t'inquiète pas! Et en cas de décès il sait que ses parents s'en occuperont.
SupprimerLe sujet ne me tente pas à priori mais devant ton enthousiasme je me dis pourquoi pas.
RépondreSupprimerVoilà! Il faut tenter!
SupprimerGloups déjà que j'ai peur de prendre l'avion, je ne vais pas en rajouter... Hélas pour ce livre qui est captivant ... gloups
RépondreSupprimerBises
N'aie crainte, c'est juste pour développer le roman et justifier certaines pensées...Pas de développements style film catastrophe!
SupprimerOh my... j'ai peur pour l'avion mais tu es trop tentante pour que je passe à côté... je n'ai jamais vu cette maison d'édition chez moi par contre...
RépondreSupprimerJe sais que tu es une grande fille qui prend l'avion. ^_^
SupprimerC'est le deuxième que je lis de cette maison, l'autre c'est Les abeilles de Mr Holmes, de Mitch Cullin, américain.
J'étais un peu en panne pour mes lectures pour cette région du monde, je prends note!
RépondreSupprimerbonne journée!
Un roman français, un peu rêveur, j'ai adoré!
SupprimerAh oui, voilà qui est bien tentant ! Je veux bien monter à bord !
RépondreSupprimerJe reconnais la voyageuse intrépide (et c e n'est pas un pavé!)
Supprimerun roman que je le pense pourrait plaire à mon homme ...je lui note !
RépondreSupprimerIl ne doit pas s'attendre à une action stressante non plus... ^_^
SupprimerBises.
Je te fais confiance, c'est noté :-)
RépondreSupprimerUne lecture tout en finesse, ça fait du bien!
SupprimerComme toi j'ai adoré cette lecture. Magistrale, vraiment.
RépondreSupprimerEnfin! Je me sentais bien seule! ^_^
SupprimerJe suis intriguée, je note!
RépondreSupprimerJ'ai adoré!
Supprimer