L'assassinat du mort
Jean-Louis Marteil
La Louve Editions, 2013
Il aura fallu les rendez-vous de l'Histoire cuvée 2013 pour que je fasse connaissance avec Jean-Louis Marteil, son accent ensoleillé ainsi que son enthousiasme et bonne humeur communicatifs... Il ne m'étonne plus que ses romans n'engendrent absolument pas la mélancolie, et que je les lis avec un grand sourire intériorisé - parfois extériorisé! Brouillards et autres frimas pointant leur nez, c'est le moment de faire provision de peps!
Comme dans La chair de la Salamandre, nous sommes à Cahors, en l'an de grâce 1223. Cahors, ses rues sombres, le capitaine Mord-boeuf et le sergent Pasturat agents de la force publique, Guillaume de Cardaillac son évêque morfal toujours accompagné de molosses baveux... Ses tavernes plus ou moins bien fréquentées, telle celle de Tranche-tripe, au Mouton Embroché, où gosiers en pente se donnent rendez-vous, avec risque de bagarres homériques. Et pour terminer nos héros, Braïda et son époux Domenc, leurs serviteurs, y compris les gardes du corps Géraud et Pisse-dru. En gros les mêmes personnages que dans le précédent opus (enfin, les survivants, parce qu'il y avait eu du défunt, à l'époque).
Dans le cimetière des Augustins l'on retrouve le cadavre d'Enguerrand de Cessac, enterré depuis quinze jours, mais hors tombeau, avec un poignard dans le corps! Les rumeurs circulent, Braïda en particulier veut comprendre : elle aime comprendre et déteste ne pas comprendre. Nous allons suivre ses recherches, ainsi que les aventures des autres personnages, dans ce roman au rythme sans faille. Tout se bouscule jusqu'à une fin moins burlesque et plus émouvante.
Allez, je ne chipote pas mon plaisir et vous recommande chaudement la série, ainsi que la précédente, qui vit moines sur les routes...
Pour terminer, de jolis portraits de coupe-jarrets
"Celui-ci, qui était complètement idiot, n'était nullement responsable que l'on eût inventé l'écriture et le calcul. (...) Le troisième n'eut point été trop laid si une lame, passant par là, ne lui avait emporté une oreille. Il faut dire, à la décharge de la lame, que ses oreilles étaient assez écartés du crâne pour y donner prise(...). Depuis on l'appelait La Feuille."
J'adore aussi les notes de bas de page où interviennent auteur et éditeur...(mais c'est pas le même?Tsst!)
Le premier chapitre est offert!
Le site de l'éditeur, qui conduit vers des liens de blogs
Et en prime, offert!, le Dictionnaire indispensable et commenté des insultes, surnoms et autres expressions, à l'usage des lecteurs érudits de La chair de la Salamandre et de L'assassinat du mort. M'en servirai-je?
Commentaires
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Merci encore !
Je signale que dans mon billet j'ai réactualisé tous les liens vers les anciennes lectures (mon ex blog est réduit à rien)
Je le sens bien truculent, celui-là.
Déjà noté le premier, je note le second et maintenant y a plus qu'à ...
À bientôt
Le Papou
Je ne sais pas si je serais encore capable de me lancer dans ces fictions là.
Pour Dune, ce roman stagne sur mes étagères depuis des décennies... Un jour...
j'ai depuis longtemps noté cette série je vais voir si elle est dans ma bibli