Deux lectures qui m'ont laissée de côté, mais dont je parle tout de même (le vieux débat, doit-on parler de ce qui n'a pas vraiment plu). Deux envois (non demandés) de différentes maisons d'édition, des parutions récentes. Des auteurs français (ceux qui me connaissent savent que déjà il peut y avoir un os).
Bien évidemment ces deux romans ne sont pas mauvais, chacun a des qualités (que je pointe, d'ailleurs), ils ont demandé temps et énergie à leurs auteurs, le premier surtout a toutes les qualités pour plaire à des lecteurs moins compliqués que moi.
Sans oublier
Ariane Bois
Belfond, 2014
La narratrice (mais quel est son prénom? En écrivant ce billet je réalise qu'il m'a échappé) travaille dans une agence de pub parisienne, elle est mariée avec l'Homme. Deux enfants de six et trois ans. Rien à signaler, à part une belle-mère pestissime (et réussie).
Jusqu'au moment où sa mère décède dans un accident d'hélicoptère. Ce deuil la terrasse, remontent les souvenirs du suicide de son frère. Bref, elle est à ramasser à la petite cuillère, tentative de suicide, hospitalisation. Peur de nuire à ses propres enfants. Son couple vacille. Elle fuit.
Au Chambon-sur-Lignon, où son père a passé quelques moments de vacances (famille protestante), elle noue une relation avec Sylvain, et découvre les liens entre Jeanne, la mère de Sylvain, et sa propre mère, qui lui avait caché une partie de son passé.
Pendant le premier quart du roman, j'ai eu envie de laisser tomber. Sarkozy passe même en fond de décor (l'histoire de la maternelle de Neuilly, en 1993). Je me suis souvenue de connaissances ayant vécu bien pire comme deuils (mais y-a-t-il une échelle, après tout?). La narratrice, centrée sur elle-même, ne rendait pas son histoire un peu universelle, et je restais de marbre.
Puis le déclic s'est fait, l'intérêt est venu, et j'ai terminé ma lecture (ce qui est à l'honneur du roman!).
Même si les relations avec Sylvain m'ont paru inutiles et que les secrets de famille ou les trucs cachés ne sont toujours pas ma tasse de thé, et, hélas, entravent l'objectivité de mes avis. J'ai aussi du mal à comprendre qu'elle ait laissé son mari trois jours sans nouvelles, le laissant avec les commissariats, les hôpitaux... Q'elle veuille prendre du recul, d'accord, protéger ses enfants, d'accord, mais le laisser plongé dans l'inquiétude, quand même...
Si vous ne connaissez pas l'histoire du Chambon pendant la seconde guerre mondiale, c'est à découvrir, bien sûr.
Conclusion : comme je le savais déjà, ce genre de fiction intimiste n'est pas vraiment pour moi.
Comédie romantique
André Bessy
Flammarion, 2014
Là nous frôlons la chick lit, avec Victoire, éditrice trentenaire en quête du grand amour (sans cracher sur des relations concrètes et menées tambour battant) et sentant son horloge biologique s'accélérer. Contrairement je suppose à la majorité des femmes, elle a du choix (et du bon): Guillaume Béranger, romancier dans son écurie, Louis Karkoël, mannequin à ses heures (donc sûrement bien regardable) et Stéphane Constantini, footballeur au PSG (noooooooon? si!).
Alors, qui va la conquérir? Suspense plutôt bien mené.
L'histoire ma foi, si on aime - et c'est mon cas- un peu de légèreté dans ses choix de lecture, n'est pas plus mal trouvée que bien d'autres. Les dialogues sont de type ping pong, badinage assez spirituel.
Mais cependant j'ai terminé en diagonale, pas fichue de m'intéresser à ces gens, au hasard, Stéphane et Victoire dans le chalet en Suisse, ou Victoire et les compagnes de footballeurs, Louis et son ego, etc...
D'ordinaire je ne suis pas regardante, mais là:
page 19 : "Cette dernière [Laure] ramena à elle ses jambes interminables"
page 21 : Laure, encore elle, possède une "chevelure interminable"
L'écriture manque de fluidité:
"Après une série de zigzags où elle évita avec soin de se faire alpaguer, elle atteignit son but et se planta bien en face du jeune homme dont le regard interrogateur alla du visage de sa voisine à celui de l'intruse. Ce dernier, qui n'avait pas d'autre choix que d'entamer la conversation, tergiversa un peu avant de trouver ses mots."
Je n'ai rien contre les imparfaits du subjonctif, et là j'étais comblée, mais évidemment je tique en lisant "combien de fois j'ai pu affirmer" au lieu de, pour être en phase avec le reste, ai-je pu.
Pour m'achever, il y a aussi une sombre histoire de maraboutage qui m'a laissée ... les yeux ronds!
Conclusion : du léger, je veux bien, mais du pétillant moins sirupeux.
mamantitou n'a pas adhéré non plus.
Bien évidemment ces deux romans ne sont pas mauvais, chacun a des qualités (que je pointe, d'ailleurs), ils ont demandé temps et énergie à leurs auteurs, le premier surtout a toutes les qualités pour plaire à des lecteurs moins compliqués que moi.
Sans oublier
Ariane Bois
Belfond, 2014
La narratrice (mais quel est son prénom? En écrivant ce billet je réalise qu'il m'a échappé) travaille dans une agence de pub parisienne, elle est mariée avec l'Homme. Deux enfants de six et trois ans. Rien à signaler, à part une belle-mère pestissime (et réussie).
Jusqu'au moment où sa mère décède dans un accident d'hélicoptère. Ce deuil la terrasse, remontent les souvenirs du suicide de son frère. Bref, elle est à ramasser à la petite cuillère, tentative de suicide, hospitalisation. Peur de nuire à ses propres enfants. Son couple vacille. Elle fuit.
Au Chambon-sur-Lignon, où son père a passé quelques moments de vacances (famille protestante), elle noue une relation avec Sylvain, et découvre les liens entre Jeanne, la mère de Sylvain, et sa propre mère, qui lui avait caché une partie de son passé.
Pendant le premier quart du roman, j'ai eu envie de laisser tomber. Sarkozy passe même en fond de décor (l'histoire de la maternelle de Neuilly, en 1993). Je me suis souvenue de connaissances ayant vécu bien pire comme deuils (mais y-a-t-il une échelle, après tout?). La narratrice, centrée sur elle-même, ne rendait pas son histoire un peu universelle, et je restais de marbre.
Puis le déclic s'est fait, l'intérêt est venu, et j'ai terminé ma lecture (ce qui est à l'honneur du roman!).
Même si les relations avec Sylvain m'ont paru inutiles et que les secrets de famille ou les trucs cachés ne sont toujours pas ma tasse de thé, et, hélas, entravent l'objectivité de mes avis. J'ai aussi du mal à comprendre qu'elle ait laissé son mari trois jours sans nouvelles, le laissant avec les commissariats, les hôpitaux... Q'elle veuille prendre du recul, d'accord, protéger ses enfants, d'accord, mais le laisser plongé dans l'inquiétude, quand même...
Si vous ne connaissez pas l'histoire du Chambon pendant la seconde guerre mondiale, c'est à découvrir, bien sûr.
Conclusion : comme je le savais déjà, ce genre de fiction intimiste n'est pas vraiment pour moi.
Comédie romantique
André Bessy
Flammarion, 2014
Là nous frôlons la chick lit, avec Victoire, éditrice trentenaire en quête du grand amour (sans cracher sur des relations concrètes et menées tambour battant) et sentant son horloge biologique s'accélérer. Contrairement je suppose à la majorité des femmes, elle a du choix (et du bon): Guillaume Béranger, romancier dans son écurie, Louis Karkoël, mannequin à ses heures (donc sûrement bien regardable) et Stéphane Constantini, footballeur au PSG (noooooooon? si!).
Alors, qui va la conquérir? Suspense plutôt bien mené.
L'histoire ma foi, si on aime - et c'est mon cas- un peu de légèreté dans ses choix de lecture, n'est pas plus mal trouvée que bien d'autres. Les dialogues sont de type ping pong, badinage assez spirituel.
Mais cependant j'ai terminé en diagonale, pas fichue de m'intéresser à ces gens, au hasard, Stéphane et Victoire dans le chalet en Suisse, ou Victoire et les compagnes de footballeurs, Louis et son ego, etc...
D'ordinaire je ne suis pas regardante, mais là:
page 19 : "Cette dernière [Laure] ramena à elle ses jambes interminables"
page 21 : Laure, encore elle, possède une "chevelure interminable"
L'écriture manque de fluidité:
"Après une série de zigzags où elle évita avec soin de se faire alpaguer, elle atteignit son but et se planta bien en face du jeune homme dont le regard interrogateur alla du visage de sa voisine à celui de l'intruse. Ce dernier, qui n'avait pas d'autre choix que d'entamer la conversation, tergiversa un peu avant de trouver ses mots."
Je n'ai rien contre les imparfaits du subjonctif, et là j'étais comblée, mais évidemment je tique en lisant "combien de fois j'ai pu affirmer" au lieu de, pour être en phase avec le reste, ai-je pu.
Pour m'achever, il y a aussi une sombre histoire de maraboutage qui m'a laissée ... les yeux ronds!
Conclusion : du léger, je veux bien, mais du pétillant moins sirupeux.
mamantitou n'a pas adhéré non plus.
Commentaires
Pour le second, y'a pas photo à mon avis, pour le premier je suis plus embêtée car je sais qu'il plaira à des lecteurs plus habitués que moi à ce type de récit.
je suis comme toi très très peu passionnée par la littérature française contemporaine
Je suis en train de lire une romance (je suis faible), mon excuse est qu'elle se passe dans le Massassuchetts, ^_^, pour l'instant ça va.
Défendons Victoire : elle veut aussi l'amour, et former un couple avec le papa, pas du tout faire juste un gosse; Mais bon, ça traîne dans sa tête à cause de son âge, c'est sûr.
J'aimerais bien lire un autre avis tout de même.
En général j'accepte les envois après réflexion (et un coup d’œil à ma PAL)
Passe un bon weekend.
Cependant un saut sur notre blog et un petit mail, ça peut aussi éviter les envois mal accueillis, non? ^_^
Snif, je sens que personne ne va s'y lancer, j'aurais voulu un autre avis!
Quant aux livres mal écrits, il y a les trop simples, et les trop compliqués. Le second est visiblement de la deuxième catégorie, et c'est dommage, l'histoire pouvait tenir la route. D'ailleurs, en lisant en diagonale, j'ai pu connaître l'histoire quand même.
Quand il s'agit d'un livre détente, je suis bon public et admets quelques imperfections, mais point trop n'en faut.
La chevelure aussi est interminable...
La période est mauvaise, là je suis dans un livre avec quatre fois "hautes pommettes". Pfff!
Mais j'ai lu le dernier Mc Ewan, que du bonheur (il me faut des Anglais, quoi...)
A y réfléchir, le Belfond que tu m'a passé, il y a aussi du secret, etc, mais ça ne fait pas pareil... ^_^
Bon week end!
Je reçois peu de livres par rapport à d'autres (enfin, je le suppose) et pour les SP proposés fais souvent la sourde oreille.
A plus tard donc...
Les copines, oui, mais j'aimerais aussi qu'elles lisent et qu'on confronte nos avis.
Quelqu'un qui est toujours positif n'éveillera pas forcément ma méfiance (tout dépend comment je perçois cette positivité) mais je pense que nb de blogueurs lisent davantage de livres qu'ils n'en chroniquent (les journées n'ont que 24h et on ne peut pas les passer sur l'ordinateur) donc le tri se fait peut être au feeling, ce n'est pas forcément de la complaisance.
Oui, je lis davantage de livres que je n'en chronique (souvent ce sont les BD vite lues qui passent à la trappe, passer plus de temps au billet qu'à la lecture, c'est un peu gonflant). En tout cas, si un livre me plait, j'en parle, en général.
Cependant j'hésite à parler d'un livre que je n'ai pas lu au moins dans sa majorité. Les abandons page 30 ne comptent pas.