Demain dans la bataille pense à moi
Manana en la batalla pensa en mi
Javier Marias
Rivages, 1996
Traduit par Alain Keruzoré
Le billet de Violette m'a utilement rappelé ma décision de lire d'autres romans de Javier Marias (que j'aime très fort!). Comme les amours m'avait embarquée dans une histoire inattendue, et là aussi ça démarre très fort. En l'absence de son mari Dean, Marta a invité Victor à dîner, et une fois son enfant endormi, les deux se retrouvent dans le lit de Marta, où, prise d'un malaise, elle meurt dans les bras de Victor. Une situation périlleuse, accordons-le. Que faire? Prévenir le mari? La famille? Partir en laissant l'enfant (très jeune) seul? Victor choisit cette dernière solution mais ne peut s'empêcher de vouloir connaître la suite, de se rapprocher de la famille de Marta, pour qui il n'est "personne", et non pas l'homme présent quand Marta est décédée.
"Demain dans la bataille pense à moi, et que ton épée tombe émoussée! Demain dans la bataille pense à moi, quand j'étais mortel, et que ta lance tombe en poussière. Que je pèse demain sur ton âme, que je sois un plomb dans ton sein et que finissent tes jours dans une sanglante bataille. Demain dans la bataille, pense à moi, désespère et meurs."
Utilisant plusieurs fois cette citation de Richard III (souvent incomplète), et d'autres remarques ou expressions en écho de façon incantatoire, Javier Marias déroule à son habitude de longues phrases, entraînant le lecteur toujours plus loin dans son raisonnement et ses explications... Des passages virtuoses non dénués d'humour captent l'attention, jusqu'à la rencontre finale entre Dean Victor et les dernières révélations.
"Par sa façon de marcher il était clair que dès qu’elle était sortie de la boutique elle savait où elle allait, on le sait toujours quand on ne trace pas deux lignes droites et perpendiculaires alors que c'est possible mais que l'on zigzague, une façon de rendre plus agréable le trajet connu." A la réflexion, oui, c'est exact et bien vu.
Le billet de Sybilline, chez lecture/écriture,
Manana en la batalla pensa en mi
Javier Marias
Rivages, 1996
Traduit par Alain Keruzoré
Le billet de Violette m'a utilement rappelé ma décision de lire d'autres romans de Javier Marias (que j'aime très fort!). Comme les amours m'avait embarquée dans une histoire inattendue, et là aussi ça démarre très fort. En l'absence de son mari Dean, Marta a invité Victor à dîner, et une fois son enfant endormi, les deux se retrouvent dans le lit de Marta, où, prise d'un malaise, elle meurt dans les bras de Victor. Une situation périlleuse, accordons-le. Que faire? Prévenir le mari? La famille? Partir en laissant l'enfant (très jeune) seul? Victor choisit cette dernière solution mais ne peut s'empêcher de vouloir connaître la suite, de se rapprocher de la famille de Marta, pour qui il n'est "personne", et non pas l'homme présent quand Marta est décédée.
"Demain dans la bataille pense à moi, et que ton épée tombe émoussée! Demain dans la bataille pense à moi, quand j'étais mortel, et que ta lance tombe en poussière. Que je pèse demain sur ton âme, que je sois un plomb dans ton sein et que finissent tes jours dans une sanglante bataille. Demain dans la bataille, pense à moi, désespère et meurs."
Utilisant plusieurs fois cette citation de Richard III (souvent incomplète), et d'autres remarques ou expressions en écho de façon incantatoire, Javier Marias déroule à son habitude de longues phrases, entraînant le lecteur toujours plus loin dans son raisonnement et ses explications... Des passages virtuoses non dénués d'humour captent l'attention, jusqu'à la rencontre finale entre Dean Victor et les dernières révélations.
"Par sa façon de marcher il était clair que dès qu’elle était sortie de la boutique elle savait où elle allait, on le sait toujours quand on ne trace pas deux lignes droites et perpendiculaires alors que c'est possible mais que l'on zigzague, une façon de rendre plus agréable le trajet connu." A la réflexion, oui, c'est exact et bien vu.
Le billet de Sybilline, chez lecture/écriture,
Contrairement à toi, je ne suis pas sensible à la prose de Javier Marias. Déçue par ma seule lecture de lui,(un cœur si blanc) je n'ai pas l'intention de recommencer.
RépondreSupprimerTu es tout excusée, c'est particulier, on aime ou on n'aime pas, je pense qu'il n'y a pas de milieu (L'étudiant d'Oxford a d'ailleurs pas mal divisé les blogueurs lors de son parcours de mains en mains)
Supprimerj'aime assez la littérature espagnole mais je n'ai jamais accroché à cet auteur, pourtant je me suis obstiné mais sans résultat
RépondreSupprimerenfin j'ai ed McBain pour le consoler
Ne t'inquiète pas, je sais que les avis sont partagés... (Tu aimes MC Bain, me voilà consolée)
SupprimerLà tu viens juste de me convaincre qu'il faut que je le lise !
RépondreSupprimerJe reste prudente : fais un essai avec une bibliothèque!
SupprimerComme Aifelle, j'avais raté la rencontre avec Un coeur si blanc mais il y a longtemps, cela vaudrait peut-être le coup que je réessaye avec un autre titre !
RépondreSupprimerRéessaie peut être avec Comme les amours, son dernier, qui doit exister en bibli, et qui est très bien.
SupprimerTu peux crier car je n'ai jamais lu cet auteur...
RépondreSupprimerNon, je ne peux crier, essaie comme les amours, son dernier, tu verras dans quel camp tu te situeras. ^_^
SupprimerTout comme Aifelle, ma lecture plus que fastidieuse d'Un cœur si blanc m'a dégoûté à vie de cet auteur...
RépondreSupprimerUn avis sur Facebook me confirme dans l'idée que Marias, ça passe ou ça casse, car il y a au moins une personne qui a aimé (adoré) Un coeur si blanc. Ce sont des nouvelles je pense.
SupprimerJe pense que je commencerai par Comme les amours... ça semble bien particulier, celui-ci...
RépondreSupprimerTrès particulier (moi j'aime ^_^), oui, essaie Comme les amours.
SupprimerJ'avais noté en point d'interrogation chez Violette. Ça avait l'air particulier quand même.^^
RépondreSupprimerLes longues phrases enveloppantes... Le tout bien maîtrisé!
SupprimerJ'avais, sur tes conseils, vraiment apprécié "Comme les amours", et je note donc celui-ci, surtout que j'adore le titre. Je vais aussi le conseiller à mon frère qui a joué dans Richard III tiens ;-)
RépondreSupprimerJe sens que ça pourrait bien te plaire, puisque "Comme les amours" a passé la rampe chez toi! ^_^
SupprimerAuteur inconnu dans mon bataillon littéraire! Dois-je lui ériger une stèle dans mon petit carnet rouge? J'hésite encore.
RépondreSupprimerPas encore de stèle, juste noter et emprunter en bibli, c'est plus prudent pour tes finances et la place chez toi.
SupprimerJamais lu l'auteur ! Encore un à découvrir ? Vraiment ?
RépondreSupprimerUn auteur aimé ou détesté selon les lecteurs, ça peut être intéressant à essayer, non? ^_^
SupprimerJe ne connais pas du tout cet auteur non plus mais vu ton avis, je le note, bien sûr!
RépondreSupprimerJoue la prudence, tente Comme les amours, s'il est en bibli...
SupprimerEffectivement, situation bien périlleuse et une suite qui attise ma curiosité !
RépondreSupprimerL'auteur ne cherche pas la facilité...
SupprimerLes commentaires si divisés me font peur.
RépondreSupprimerC'est pourquoi je conseille prudemment l'essai grâce aux biblis.
Supprimerje n'ai jamais lu cet auteur, il faudra que je regarde à la bibli!
RépondreSupprimerTu trouveras peut être son dernier, Comme les amours...
Supprimerun roman marquant! Toi, tu m'as donné envie de lire d'autres de ses livres, ce qui ne va pas tarder... merci ;-)
RépondreSupprimerHélas ma bibli n'en propose plus guère, je dois me pencher sur les parutions poche...
SupprimerSes nouvelles sont aussi très bonnes!
RépondreSupprimerJe n'en doute pas, c'est prévu de les lire, ensuite ma bibli ne proposera plus grand chose à me mettre sous la dent...
SupprimerJe ne connais pas cet auteur. Je note donc ce titre!
RépondreSupprimerUn auteur qu'on aime ou qu'on déteste, il n'y a semble-t-il pas de milieu!
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