Les oies de neiges
William Fiennes
hoëbeke, 2014
J'en entends qui ricanent, ah du nature writing, des bestioles (à plumes), des grands espaces (américains), ça faisait longtemps. Remercions Dominique pour avoir déniché cette pépite.
William Fiennes n'est pas un vieux baroudeur américain, fan de pêche, de chasse et de vie en cabane, il n'a pas suivi d'études scientifiques hyper pointues, non, c'est un anglais de bonne famille comme les anglais savent en produire, il est né en 1970 et sort d'Eton et d'Oxford.
En convalescence après une opération, il trouve dans une petite bibliothèque à l'hôtel L'oie des neiges, de Paul Gallico, qu'un de ses instituteurs lisait à sa classe des années auparavant. Il sort de sa déprime, se passionne pour cet oiseau migrateur en particulier, et décide de partir sur leurs traces.
"J'ai imaginé une quête, un vol : un voyage avec les oies des neiges jusqu'à l'océan Arctique. Le pincement de nostalgie, l'intense désir de rentrer chez moi que j'avais éprouvé à l'hôpital, avait désormais été supplanté par un autre désir , non moins intense, d'aventure et de nouveaux horizons. Autant j'avais eu désespérément envie de retourner à la maison, autant j'avais désormais envie de partir.(...) Je n'arrêtais pas de penser aux oies. (...)Je voulais proclamer que j'étais libre de bouger.
J'ai réservé un vol pour Houston, pour la fin du mois de février, avec l'intention d'aller trouver les oies dans les prairies du Texas et de les suivre vers le nord, au printemps."
Et voilà!
Au cours de son périple dont le rythme sera totalement déterminé par les oies (et la météo) il aura le temps de rencontrer bien des américains hauts en couleur, vraiment accueillants et le côté road movie du sud au nord est un des charmes du livre. Point trop de descriptions de nature (un peu tout de même). Cela se terminera chez les Inuits (qui chassent et mangent l'oie des neiges)*
Je m'attendais à un récit dans le genre de l'excellent En vol d'Alan Tennant et je n'ai pas été déçue. Fort bien écrit (ça compte, même si le sujet m'intéresse a priori)(j'avoue avoir déjà abandonné un Transboréal ennuyeux comme la pluie à cause de l'écriture), avec de fortes réflexions sur le désir des êtres vivants de retourner "à la maison" tout en demeurant titillé par l'envie de découvrir le monde...
Coup de coeur? Oui!
* De 3000 à 4000 individus en 1910, leur nombre est passé à un million et demi, l'espèce n'est donc pas en danger, et certains pensent qu'il commence à y en avoir beaucoup trop qui boulottent les cultures.
Les avis de cathulu,
Merci à Babelio (Masse critique)
William Fiennes
hoëbeke, 2014
J'en entends qui ricanent, ah du nature writing, des bestioles (à plumes), des grands espaces (américains), ça faisait longtemps. Remercions Dominique pour avoir déniché cette pépite.
William Fiennes n'est pas un vieux baroudeur américain, fan de pêche, de chasse et de vie en cabane, il n'a pas suivi d'études scientifiques hyper pointues, non, c'est un anglais de bonne famille comme les anglais savent en produire, il est né en 1970 et sort d'Eton et d'Oxford.
En convalescence après une opération, il trouve dans une petite bibliothèque à l'hôtel L'oie des neiges, de Paul Gallico, qu'un de ses instituteurs lisait à sa classe des années auparavant. Il sort de sa déprime, se passionne pour cet oiseau migrateur en particulier, et décide de partir sur leurs traces.
"J'ai imaginé une quête, un vol : un voyage avec les oies des neiges jusqu'à l'océan Arctique. Le pincement de nostalgie, l'intense désir de rentrer chez moi que j'avais éprouvé à l'hôpital, avait désormais été supplanté par un autre désir , non moins intense, d'aventure et de nouveaux horizons. Autant j'avais eu désespérément envie de retourner à la maison, autant j'avais désormais envie de partir.(...) Je n'arrêtais pas de penser aux oies. (...)Je voulais proclamer que j'étais libre de bouger.
J'ai réservé un vol pour Houston, pour la fin du mois de février, avec l'intention d'aller trouver les oies dans les prairies du Texas et de les suivre vers le nord, au printemps."
Bleu: aires de nidification. Ocre: aires d'hivernages |
Au cours de son périple dont le rythme sera totalement déterminé par les oies (et la météo) il aura le temps de rencontrer bien des américains hauts en couleur, vraiment accueillants et le côté road movie du sud au nord est un des charmes du livre. Point trop de descriptions de nature (un peu tout de même). Cela se terminera chez les Inuits (qui chassent et mangent l'oie des neiges)*
Je m'attendais à un récit dans le genre de l'excellent En vol d'Alan Tennant et je n'ai pas été déçue. Fort bien écrit (ça compte, même si le sujet m'intéresse a priori)(j'avoue avoir déjà abandonné un Transboréal ennuyeux comme la pluie à cause de l'écriture), avec de fortes réflexions sur le désir des êtres vivants de retourner "à la maison" tout en demeurant titillé par l'envie de découvrir le monde...
Coup de coeur? Oui!
* De 3000 à 4000 individus en 1910, leur nombre est passé à un million et demi, l'espèce n'est donc pas en danger, et certains pensent qu'il commence à y en avoir beaucoup trop qui boulottent les cultures.
Deux oies des neiges en vol |
Merci à Babelio (Masse critique)
J'attendais plus d'infos sur les oiseaux pour ma part mais l'écriture est très eblle !
RépondreSupprimerJe ne m'attendais pas à ce que le voyage lui-même et les bipèdes prennent tant de place, mais j'ai aimé être surprise. Le fait est qu'on n'a pas de longues longues pages sur les oiseaux eux-mêmes.
SupprimerExact, c'est fort agréable à lire. Il ne faut pas refuser ces belles lectures, si rares hélas.
Je l'avais déjà repéré et pensé que ça te correspondrait bien ! il faut que je le trouve à l'occasion, mais j'ai déjà deux ou trois récits de voyage qui m'attendent, point trop n'en faut ! ;-)
RépondreSupprimerHé oui, mon créneau, pile poil!
SupprimerPareil que Kathel ; mais j'aime bien les récits qui sont articulés autour des rencontres.
RépondreSupprimerOn rencontre vraiment des gens intéressants, j'ai aimé cette balade...
SupprimerUn "récit de voyage" original... je note, et si en plus le style est agréable... :-)
RépondreSupprimerJe pense que tout te plaira! (*recommandé par des blogueuses fiables ^_^)
SupprimerAlors, moi, les oies, à priori .... elles me laissent froides ! Mais bon, si tu en fais un coup de coeur ... avec des rencontres et des inuits .... cela pourrait passer ...
RépondreSupprimerA priori, les faucons pèlerins me fascinaient plus, les oies, c'est ... enfin, bref, tu connais, quoi. Mais les oiseaux migrateurs se lancent dans de folles équipées, alors...
SupprimerMoi, tu sais, tu me vends facilement les bestioles, les grands espaces, l'Amérique profonde, un poil de réflexion, et si en plus c'est bien agréable à lire... Vendu!
Hum.. ça fait drolement envie. Les oies (sauvages) me fascinent. si, si :-)
RépondreSupprimerTu sais, même les chats me fascinent... J'observe aussi les ragondins... Alors tu parles, ces mystérieux migrateurs... (sans parler des américains ^_^)
Supprimerj'aime surtout leur foie...
RépondreSupprimerAu départ, je pense que leur foie augmente car avant d'entamer leur voyage, elles se gavent elles-mêmes pour tenir le coup.
Supprimerje n'ai pas la réserve de Cathulu, ce livre m'a énormément plu et il est bien rangé à côté de O'Brien et Tenant
RépondreSupprimerJe considère avoir eu les informations sur les oies, qui ne me fascinent pas autant que les faucons, par exemple. j'ai beaucoup aimé les rencontres, et l'écriture, ça c'était les bonnes surprises.
SupprimerTu fais bien de le ranger là. Merci pour ton idée lecture, tu vois que j'ai saisi la balle au vol!
J'aime de plus en plus ce genre de récit même si je dois bien avouer que je n'ai aucune passion particulière pour les oies.
RépondreSupprimerMoi non plus...^_^ Mais j'ai adoré mon voyage !
SupprimerJe ne ricane pas, promis... Mais bon, les oies et moi, on est pas copines. Je passe malgré ton chouette avis ! ;-)
RépondreSupprimerMême la balade en Amérique? ^_^
SupprimerMême si je les trouve très mignonnes ces oies, je le lirai plutôt pour le côté rencontres. Encore une fois merci.
RépondreSupprimerRencontres en Greyhound, en train... Je suis bonne cliente de ces voyages là...
SupprimerBon je passe, je ne suis pas trop fan de ce genre de récits.
RépondreSupprimerMême le côté découverte de l'Amérique? Il n'y a pas tant d'oie que ça dans ce récit!
SupprimerJe n'en ai lu que du bien mais pas pour l'instant en ce qui me concerne.
RépondreSupprimerTu verras bien si un jour ces oies volent dans ton ciel...
SupprimerLa grande oie des neiges vole 1000 km d'une traite. Je ne sais pas exactement si leur population est trop nombreuse.
RépondreSupprimerIci nous avons des bernaches du canada (outardes) qu'il a fallu limiter (je ne trouve pas d'article référence sur ce sujet) tant leur population nuit à l'environnement de l'Ourthe, rivière wallonne.
Je vous crois! Il existe même des oiseaux bien plus petits parcourant 3000 kilomètres sans poser les pattes au sol! Il paraît que certains passent leur existence en volant... Fascinant, non?
SupprimerJ'ai vu ces outardes, mais en Amérique du nord. J'ignorais qu'il y en avait en Belgique. Ici ce sont les ragondins qui abîment les berges, mais on sort de la catégorie oiseaux. ^_^
j'ai toujours rêvé d'être une oie! (Nils Holgerson y est peut-être pour quelque chose^-^) !!!
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu ce grand classique...
SupprimerUn de mes voisins (un peu éloigné!) possède une oie, vraiment apprivoisée...
Idéal, le grands espaces, pour cet été.
RépondreSupprimerRêvons...
SupprimerUn roman qui semble inviter à l'aventure et l'évasion ! Je note ! :-)
RépondreSupprimerJ'ai une grande envie de connaître les Greyhound et les trains aussi (mais il faut du temps...)
SupprimerTentée, pour l'aventure et les grands espaces américains.
RépondreSupprimerTu en auras!
Supprimerj'avais adoré Rites d'automne de Dan O'Brian sur son périple avec Dolly, faucon pélerin. Celui-i me donne donc très envie de retrouver nos amis à plumes!
RépondreSupprimerRites d'automne, oui, et En vol, deux incontournables...
SupprimerLà tu auras en prime un périple de bipède!
Pour rebondir sur un commentaire plus haut, hélas, en france aussi on commence à se plaindre de la bernache. Trop de loups, d'oies, d'orties, etc. Le fait qu'il y ait trop d'humains, ça, personne n'en parle...
RépondreSupprimerBref, je note immédiatement ce titre pour un futur achat.
Trop d'humains, même si la natalité est en baisse dans la plupart des pays. Nous sommes les premiers à gâter l'environnement.
SupprimerNormalement ces volatiles ont des prédateurs naturels (autre que l'homme), il doit y avoir un dérèglement quelque part (dû à devinez qui? ^_^)
Donc merci Dominique et merci Keisha. La PAL se rallonge, je m'en fait une joie.
RépondreSupprimerCelui-ci, c'est du bon!
SupprimerLa collection Etonnants Voyageurs de chez Hoebeke (un des éditeurs qu'on diffuse) a l'air pas mal. Rien lu encore mais j'ai repéré quelques trucs. (et j'ai pas ricané une seule seconde en te lisant^^).
RépondreSupprimerComment ça, pas mal? Il y a Rumiz! (j'ai hésité entre Rumiz et ce Fiennes, c'est te dire...) Ho la la, ton boulot est super, tu veux de l'aide? ^_^
SupprimerRepéré tu penses bien !
RépondreSupprimerHé oui...
SupprimerLes oies qui volent, ça fait flap flap bruyamment (je pense que c'en était une cette semaine au dessus de chez moi)