Une terre d'ombre
The Cove
Ron Rash
Seuil, 2014
Traduit par Isabelle Reinharez
En 1957, quarante ans après l'histoire racontée par Ron Rash, la nature a repris ses droits dans ce vallon quasiment jamais atteint par les rayons du soleil, la ferme est à l'abandon, un crâne est retrouvé au fond d'un puits. Qui? Comment? Pourquoi?
Venus d'une autre région, les Shelton ont acheté la ferme, au faible rendement, et les malheurs se succèdent, maladie, mort. Le fils Hank part à la guerre et en revient amputé d'une main. Lui et sa soeur Laurel triment sur leurs terres, Laurel victime en plus du rejet des habitants de la ville voisine, à cause d'une tache de naissance. L'espoir d'une vie différente naît en elle, avec l'arrivée de Walter, muet, n'ayant avec lui qu'une flûte dont il joue fort bien, et un mystérieux médaillon.
En ville, l'ambiance est au patriotisme acharné avec la chasse aux patronymes germaniques et livres écrits en allemand, à la tristesse lors du retour d'Europe de combattants estropiés ou l'annonce des morts au front. Pas question pour certains cerveaux échauffés de ne pas faire justice eux-mêmes, et c'est le drame prévisible.
Ron Rash nous offre encore une fois un très beau livre, avec une magnifique héroïne, Laurel, "en train d'attendre que sa vie commence", cherchant à agripper toute petite parcelle de bonheur à sa portée. Mais face aux préjugés et à la peur, cela pouvait-il se terminer autrement? (petit cœur broyé)
Les avis de micmélo, krol,
Edit du 24 juillet 2015 : J'ai lu le recueil de nouvelles, Incandescences. Unité de lieu, ces campagnes isolées, ces petites villes de l'est, mais pour le temps, de la guerre de Sécession à nos jours (?) en passant par la grande Dépression économique, les personnages, des gens simples, assez taiseux, plutôt sympathiques. Incandescences, avec ses incendies volontaires et cette femme connaissant un bonheur tardif, est très très belle. Mais toutes sont réussies, laissant souvent un goût amer, ou de la tristesse. Pas la joie, quoi, mais quelle beauté.
Des nouvelles où on entre tout de suite, avec des histoires complètes, une atmosphère, des personnages tout de suite attachants.
The Cove
Ron Rash
Seuil, 2014
Traduit par Isabelle Reinharez
En 1957, quarante ans après l'histoire racontée par Ron Rash, la nature a repris ses droits dans ce vallon quasiment jamais atteint par les rayons du soleil, la ferme est à l'abandon, un crâne est retrouvé au fond d'un puits. Qui? Comment? Pourquoi?
Venus d'une autre région, les Shelton ont acheté la ferme, au faible rendement, et les malheurs se succèdent, maladie, mort. Le fils Hank part à la guerre et en revient amputé d'une main. Lui et sa soeur Laurel triment sur leurs terres, Laurel victime en plus du rejet des habitants de la ville voisine, à cause d'une tache de naissance. L'espoir d'une vie différente naît en elle, avec l'arrivée de Walter, muet, n'ayant avec lui qu'une flûte dont il joue fort bien, et un mystérieux médaillon.
En ville, l'ambiance est au patriotisme acharné avec la chasse aux patronymes germaniques et livres écrits en allemand, à la tristesse lors du retour d'Europe de combattants estropiés ou l'annonce des morts au front. Pas question pour certains cerveaux échauffés de ne pas faire justice eux-mêmes, et c'est le drame prévisible.
Ron Rash nous offre encore une fois un très beau livre, avec une magnifique héroïne, Laurel, "en train d'attendre que sa vie commence", cherchant à agripper toute petite parcelle de bonheur à sa portée. Mais face aux préjugés et à la peur, cela pouvait-il se terminer autrement? (petit cœur broyé)
Perroquet de Caroline |
Edit du 24 juillet 2015 : J'ai lu le recueil de nouvelles, Incandescences. Unité de lieu, ces campagnes isolées, ces petites villes de l'est, mais pour le temps, de la guerre de Sécession à nos jours (?) en passant par la grande Dépression économique, les personnages, des gens simples, assez taiseux, plutôt sympathiques. Incandescences, avec ses incendies volontaires et cette femme connaissant un bonheur tardif, est très très belle. Mais toutes sont réussies, laissant souvent un goût amer, ou de la tristesse. Pas la joie, quoi, mais quelle beauté.
Des nouvelles où on entre tout de suite, avec des histoires complètes, une atmosphère, des personnages tout de suite attachants.
Je me suis laissée déborder, je ne l'ai pas lu celui-là, mais c'est prévu.
RépondreSupprimerDès qu'il est apparu à la bibli, je l'ai réservé... et lu lors d'un week end pluvieux.
SupprimerUn excellent roman. Ron Rash est devenu un écrivain incontournable ...
RépondreSupprimerPareil pour moi, je le lis systématiquement. Et de quatre!
SupprimerTout pareil, je les lis tous !
RépondreSupprimerC'est parfaitement réalisable, petit à petit, au fur et à mesure des parutions.
SupprimerChouette : il attend sur ma PAL !
RépondreSupprimerChic! Prépare toi à aimer cette Laurel...
SupprimerLu à sa sortie car il fait partie de mes incontournables. Comme toi : j'ai adoré et j'ai pleuré .... vivement le prochain !
RépondreSupprimerAttila
L'histoire de Laurel m'a vraiment serré le cœur : une réussite, encore! L'auteur utilise magnifiquement l'unité de lieu et la tragédie inévitable.
SupprimerJe l'ai dans ma PAL, en anglais... (ce qui explique que je ne l'ai pas encore dévoré !)
RépondreSupprimerComme toi, il m'arrive d'acheter des livres en anglais, deux tout récemment. Ce qui n'arrange rien, évidemment. ^_^ Le prétexte : ne se trouve plus en français... ou : pas encore traduit.
Supprimerun auteur à succès il me faut lire celui là
RépondreSupprimerJ'espère bien que tu as lu les précédents!
SupprimerAuteur toujours à découvrir pour moi (pas frapper, s'il vous plaît !!)
RépondreSupprimerTu dois absolument lire Un pied au paradis, son premier paru qui est sûrement en poche ou en bibli.
SupprimerC'est tentant! Je vais le noter, tiens...
RépondreSupprimerTu peux noter tous les titres de l'auteur, tant qu'à faire...
SupprimerTrès belle couverture ! Pour le reste mon bouclier anti-PAL est haut levé !^^
RépondreSupprimerOKOK, on sait... ^_^
SupprimerC'est la suite de "Un pied au paradis", si je comprends bien ? ce premier titre est celui que je préfère de cet auteur. Donc, je note celui-ci, quitte à avoir moi aussi, mon petit coeur broyé ...
RépondreSupprimerNon, pas la suite, mais cela se passe dans une vallée qui sera (bien plus tard...) noyée sous un barrage. Si tu as aimé Un pied au paradis, n'hésite pas à lire Une terre d'ombre...
SupprimerAttila me l'a chaudement recommandé, tu me confirmes la qualité du roman ... chouette, je l'ai commandé et l'attend avec impatience. Ce sera mon premier Ron Rash !!
RépondreSupprimerChouette, en effet! Ensuite n'oublie pas Un pied au paradis...
SupprimerMagnifique ce roman en effet. Je guette, je guette, mais Ron Rash n'a pas l'air décidé à publier autre chose que des nouvelles.
RépondreSupprimerTu es bien placée pour guetter. ^_^
Supprimerun coucou en rentrant, merci pour tes commentaires sur mon blog, un mois sans internet et je suis complètement ahurie. je note ce roman qui a tout pour me plaire
RépondreSupprimerUn mois sans internet, ça doit faire un bien fou, non?, et relativiser bien des choses... Prends le temps d'atterrir. Et de nous parler de tes nouvelles lectures.
SupprimerTu ne seras pas étonnée si je te dis qu'il est sur ma table de nuit ? Je l'ai mis en attente parce que ça m'a l'air noir et j'ai pas envie de ça en ce moment...
RépondreSupprimerJe m'amuse, suite à mon commentaire chez toi, non, ça ne m'étonne pas.
SupprimerJe savais qu'il n'y aurait pas une fin à la Bisounours, mais le bouquin m'a emportée malgré moi, et puis quelle belle histoire racontée avec finesse, et quelle héroïne!
Bonjour Keisha, comme j'ai lu les trois premiers parus de Ron Rash et n'ayant pas trop "accroché" à "Le monde à l'endroit", j'attends. Bonne journée.
RépondreSupprimerLe monde à l'endroit m'avait un peu perdue, et j'ai préféré cette Terre d'ombre.
Supprimerah un bon Ron Rash ça ne se refuse pas ( impossible de ne pas le noter) !
RépondreSupprimerJe parie que tu les lis systématiquement toi aussi?
SupprimerAh enfin, tu l'as lu ! Excellent, n'est-il pas ?
RépondreSupprimerYes, my dear, je le mets dans le même (bon) sac qu'Un pied au paradis.
SupprimerMalgré tout le bien que j'en entends, j'ai peur qu'il ne soit pas fait pour moi ...mais bon, je peux changer d'avis aussi
RépondreSupprimerSi tu as aimé Un pied au paradis, tu devrais aimer celui-ci... Un beau roman.
SupprimerAhlalala tentant et je n'ai même pas encore lu les deux titres de l'auteur qui sont dans ma PAL !!!
RépondreSupprimerOh là c'est grave en effet! J'essaie de les lire au fur et à mesure...
SupprimerOh, un nouveau livre de lui ? J'avais énormément aimé "Serena" et "le monde à l'endroit", celui-ci fait très envie aussi ! Au fait, j'en profite pour te dire que j'ai pensé à toi quand j'ai lu "dans la mer il y a des crocodiles", j'ai l'impression que ça te plairait !
RépondreSupprimerC'est son dernier, oui. Si tu as aimé les deux que tu cites, fonce, et n'oublie pas le magnifique Un pied au paradis.
SupprimerDans la mer il y a des crocodiles? hum, je vais voir ça! ^_^
Coucou
RépondreSupprimeret bien depuis le temps que je veux découvrir cet auteur ... Je n'ose mm plus le dire...
Mais certainement que mes trajets quotidiens en train vont faire monter en flèche mes lectures !
Bisous @ bientôt
J'ai lu les quatre parus en français, celui-ci , avec Un pied au paradis, est dans mes deux favoris...
SupprimerHier j'ai raté Ron Rash au festival America, tant pis. Mais je confirme que train + lecture, c'est un bon moyen de terrasser les lectures en attente.
A plus!
Je viens de le finir !! quelle superbe lecture... billet imminent avec lien vers le tien !
RépondreSupprimerJe viens seulement d'ouvrir le blog, et suis allée derechef sur le tien! Merci pour le lien, tu vois, c'est vraiment un beau roman.
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