Comment élever votre Volkswagen
How to keep your Volkswagen alive
Christopher Boucher
Le nouvel Attila, 2014
Traduit par Théophile Sersiron
Dessins de Matthias Lehman
Un instinct très sûr pousse les OLNI (objet littéraire non identifié) à se jeter sur mon passage, il faut dire qu'ils sentent l'amour que je leur porte, et fatalement me voilà bien embêtée pour proposer une idée cohérente dudit bouquin.
Le narrateur anonyme (il a vendu son nom chez Visages) vient de perdre son père, attaqué par un Arbre à Infarctus, qui s'est enfui en utilisant la Ferme d'Atkins ("il a mis la ferme en première, appuyé sur l'accélérateur et s'est enfui") et se lance à la recherche de l'assassin avec son fils, une Coccinelle Volkswagen de 1971. Oui, SVP, ne pas me poser de questions. Cette VW carbure aux histoires (imprimées, racontées).
Je vous avais prévenu, c'est inracontable. De plus c'est plein de néologismes (bravo au traducteur par ailleurs découvreur de cette pépite à Oslo), de poésie, de trouvailles... L'on peut y assister à l'enterrement d'un préservatif, les clefs à douille discutent, ont peur, se rendent chez le psy, les montagnes peuvent se transformer en fjords ou pistes de roller, etc...
Une fois passées les premières pages (mais c'est quoi ce binx?) tout se passe bien, faut juste accepter d'être déstabilisé, que tout bouge, comme quand on descend un escalier et, oh surprise, il y a une marche de moins que prévu (vous connaissez bien cette expérience, non?)
Cela pourrait évoquer Vian? Sais pas. En tout cas en dépit de la bizarrerie de l'ensemble l'on s'attache à ce père refusant le deuil de son propre père (alors qu'apparaît le 'Souvenir de son père', chouette idée du roman) et veillant avec amour sur son fils dont on connaît la mort dès le début. Rendre poignante une telle histoire, non dénuée de drôlerie absurde, est un tour de force.
J'apprends en quatrième de couverture qu'il s'inspire d'un vrai manuel d'utilisation de Volkswagen, commandé en 1969 à John Muir (ah bon, un descendant de John Muir, l'autre) d'où les titres de chapitres "Outils et pièces détachées", Voyant rouge allumé!" "Révision du moteur"...
Les avis de Fric Frac club, claro ,
How to keep your Volkswagen alive
Christopher Boucher
Le nouvel Attila, 2014
Traduit par Théophile Sersiron
Dessins de Matthias Lehman
Un instinct très sûr pousse les OLNI (objet littéraire non identifié) à se jeter sur mon passage, il faut dire qu'ils sentent l'amour que je leur porte, et fatalement me voilà bien embêtée pour proposer une idée cohérente dudit bouquin.
Le narrateur anonyme (il a vendu son nom chez Visages) vient de perdre son père, attaqué par un Arbre à Infarctus, qui s'est enfui en utilisant la Ferme d'Atkins ("il a mis la ferme en première, appuyé sur l'accélérateur et s'est enfui") et se lance à la recherche de l'assassin avec son fils, une Coccinelle Volkswagen de 1971. Oui, SVP, ne pas me poser de questions. Cette VW carbure aux histoires (imprimées, racontées).
Je vous avais prévenu, c'est inracontable. De plus c'est plein de néologismes (bravo au traducteur par ailleurs découvreur de cette pépite à Oslo), de poésie, de trouvailles... L'on peut y assister à l'enterrement d'un préservatif, les clefs à douille discutent, ont peur, se rendent chez le psy, les montagnes peuvent se transformer en fjords ou pistes de roller, etc...
Une fois passées les premières pages (mais c'est quoi ce binx?) tout se passe bien, faut juste accepter d'être déstabilisé, que tout bouge, comme quand on descend un escalier et, oh surprise, il y a une marche de moins que prévu (vous connaissez bien cette expérience, non?)
Cela pourrait évoquer Vian? Sais pas. En tout cas en dépit de la bizarrerie de l'ensemble l'on s'attache à ce père refusant le deuil de son propre père (alors qu'apparaît le 'Souvenir de son père', chouette idée du roman) et veillant avec amour sur son fils dont on connaît la mort dès le début. Rendre poignante une telle histoire, non dénuée de drôlerie absurde, est un tour de force.
J'apprends en quatrième de couverture qu'il s'inspire d'un vrai manuel d'utilisation de Volkswagen, commandé en 1969 à John Muir (ah bon, un descendant de John Muir, l'autre) d'où les titres de chapitres "Outils et pièces détachées", Voyant rouge allumé!" "Révision du moteur"...
Les avis de Fric Frac club, claro ,
Il faut vraiment avoir confiance en toi pour te suivre sur un coup pareil ! je veux bien, mais ma bibliothèque ne connaît sûrement pas.
RépondreSupprimerFigure toi que ma bibli l'a acheté, toute seule comme une grande (elle m'épate toujours, cette bibli)
SupprimerPourvu que les bibliothécaires ne le classent pas au rayon "guides pratiques", je pourrai peut-être y jeter un œil curieux ! ;-)
RépondreSupprimerJ'espère que non, c'est un roman, je l'ai trouvé sur le présentoir nouveautés.
SupprimerIl me tentait, tu confirmes ! :)
RépondreSupprimerAttends toi à une drôle d'expérience! Je l'avais déjà repéré dans une liste de nouveautés de "petits" éditeurs et, oh joie, il apparaît à la bibli!
SupprimerQuelle rythme de lecture ! quelle variété ! C'est fou, le nombre de découverte que je fais chez toi !
RépondreSupprimerC'est la faute à ma bibli (et hop, je botte en touche)
Supprimerun peu peur du côté déjanté mais bien pour le sourire
RépondreSupprimerLuocine
Je ne dirais pas déjanté, on ne s'esclaffe pas, la tonalité est plus triste, en fait. Mais j'aime.
SupprimerJe ne crois pas aux ovnis, me voilà obligé de croire aux olnis... Comme dit Aifelle, pas sûr que je le trouverai à la bibliothèque.
RépondreSupprimerPourtant c'est là que je l'ai trouvé... On ne sait jamais!
SupprimerLe titre me fait de l'oeil depuis quelques jours, je crois que je vais me laisser tenter...
RépondreSupprimerJ'avais repéré le titre avant (on se demande bien pourquoi...) mais là, il était là à la bibli, je n'ai pas hésité une seconde!
SupprimerIl a l'air bien doux dingue, ce titre ... J'aime bien le doux dingue, et là un doux dingue triste ... Cela n'a sûrement rien à voir mais ce que tu en dis me fait penser à "L'art de pleurer en cœur", un roman que j'avais adoré ! Du coup, je me laisserai bien tenter, en poche, comme d'hab ...
RépondreSupprimerHum, je ne sais pas si ça a une ressemblance... Mieux vaut essayer sans risques, à feuilleter ou bibli ou poche. Mais il faut bien 10 ou 20 pages pour être pris là-dedans et se laisser faire...
SupprimerBon, j'ai rien compris mais donc il me le faut !^^
RépondreSupprimerTu deviens à qui je pensais en lisant ce bouquin et écrivant ce billet? Hum.
SupprimerMoui bon, et moi qui trouvais Tim Burton bizarre !
RépondreSupprimer^_^ Le pire (ou le meilleur) c'est qu'il y a une logique dans ces détails...
SupprimerEt ben dis donc, ça a l'air très étrange ! Y a que sur ton blog qu'on peut trouver des livres pareils ! J'adore !
RépondreSupprimerJ'aime ce genre de livres (mais je ne lis pas que ça, hein!) et adore les faire découvrir (mais c'est pas trop trop gagné visiblement ^_^)
SupprimerBonjour Keisha, j'ai bien compris que c'était étrange voire bizarre. Pas forcément pour moi (tout de suite). Bonne journée.
RépondreSupprimerJe résiste mal à ce type de littérature. ^_^ Mais il faut le plaisir de lecture, et il était présent.
SupprimerBonne journée à toi aussi.
J'aime bien les trucs inracontable, ça me pousse vers eux ^^Je rajoute à mon fichier !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les lectrices vaillantes et invincibles! ^_^
SupprimerCa semble complètement barré, mais fichetrement tentant !!!
RépondreSupprimerTu as tout compris, ma belle!
SupprimerJe me le suis acheté il y a peu, séduite par la bizarrerie absurde de la chose, il ne devrait pas tarder.
RépondreSupprimerChic, je vois qu'on réagit (au quart de tour) sur les mêmes machins improbables et les titres barges. Mais je sens que tu sauras mieux en tirer la substantifique moelle! Je t'attends. ^_^
SupprimerEh bien ce livre-là, je vais le lire, c'est certain, j'adore ce genre d'OLNI !
RépondreSupprimerHum, sans doute as-tu bien fait de venir en tant que Mes imaginaires, cet univers est assez braque... Oui, je te le conseille! Et ça me fait plaisir de voir que quand même j'ai réussi à en pervertir certains... ^_^
SupprimerJe suis pas certaine d'être sensible à autant d'absurde, parfois je passe complètement à côté, et là ça a l'air très très loufoque non ?
RépondreSupprimerIl faut quelques pages pour réaliser (un peu) et puis laisser faire l'auteur... Spécial, mais, comme tu dois le savoir, c'est mon créneau aussi...
Supprimer(tiens, je suis à la moitié de Rue des boutiques obscures...)
Les Olnis, c'est un peu la spécialité de cet éditeur et de son ex moitié le Tripode
RépondreSupprimerDonc ce sont des gens bien. ^_^
SupprimerL'auteur sera d'ailleurs au festival America!