Le Comte de Monte-Cristo
Alexandre Dumas (avec la collaboration d'Auguste Maquet)
Paru en feuilleton dans les années 1840
Livre de poche, 1973
Dans une version bibliothèque verte parfois abrégée (que je possède toujours), ce roman a enchanté mon enfance, mais pour cette lecture commune avec A Girl, pas question de chipoter, je me suis donc tournée vers une version complète en livre de poche, trois tomes d'un peu moins de 600 pages. D'un commun accord, nous avons décidé de nous limiter au tome un, repoussant les deux et trois à un peu plus tard. Folles mais organisées.
Qui ignore l'histoire? En 1815, tout sourit à Edmond Dantès, il va devenir capitaine du navire le Pharaon et le mari de la belle Mercedes dont il est épris. Accusé d'être un bonapartiste (nous sommes juste avant les Cent-jours) par Danglars l'ambitieux second du navire et Fernand l'amoureux jaloux, cousin de Mercedes, il aurait pu échapper à la prison s'il n'était pas tombé sur Villefort, substitut du procureur du roi, mais fils de bonapartiste enragé. Le voilà donc enterré sans procès dans un cachot du château d'If, où il fera connaissance de l'abbé Faria qui lui révélera l'existence d'un fabuleux trésor. Après son évasion, ayant tiré d'affaire les fidèles Morrel, le voici ivre de vengeance, riche et puissant, devenu le comte de Monte-Cristo (entre autres identités)... Je l'abandonne au début du chapitre 39, après 600 pages (histoire de bénéficier du label Pavé de l'été chez Brize), au moment où il part à Paris retrouver les protagonistes du roman qui ont fort bien réussi (y'a de la veine que pour la canaille, ma bonne dame). Pour s'introduire dans cette bonne société, il va utiliser Albert de Morcerf, tiré d'une périlleuse affaire à Rome, et par ailleurs fils de Fernand et Mercedes... Comme j'ai un souvenir du roman, je me réjouis de relire comment tous les fils vont se relier, comment les sales manigances des "méchants" au cours des années d'emprisonnement de Dantès vont leur péter à la figure.
Bien sûr il s'agit de littérature feuilletonesque et populaire, qui manque parfois de nuances, mais quel plaisir de lecture! Après les tourments et luttes intérieures de Dantès auxquels on s'identifie bien, surgit un héros plus lointain, trop omnipotent, omniscient? Va-t-il être accessible au doute, à la pitié? Va-t-il réussir sa vengeance sans y laisser son âme? Et les dommages collatéraux? (parce qu'existent on s'en doute des personnages absolument innocents du complot, ne serait-ce qu'Albert). Le passage sur l’île de Monte Cristo et en Italie (200 pages quand même), avec bandits romains et orientalisme, a été coupé de mon exemplaire jeunesse et flatte sans doute le goût de l'époque pour l'ambiance de mille et une nuits?
Je suis cependant prête pour la suite, car ça se lit à grandes enjambées, on accroche, Dumas est habile!
Edit du 5 août : j'ai terminé le roman entier hier soir, billet à venir un jour. Pas déçue du tout!
Alexandre Dumas (avec la collaboration d'Auguste Maquet)
Paru en feuilleton dans les années 1840
Livre de poche, 1973
Dans une version bibliothèque verte parfois abrégée (que je possède toujours), ce roman a enchanté mon enfance, mais pour cette lecture commune avec A Girl, pas question de chipoter, je me suis donc tournée vers une version complète en livre de poche, trois tomes d'un peu moins de 600 pages. D'un commun accord, nous avons décidé de nous limiter au tome un, repoussant les deux et trois à un peu plus tard. Folles mais organisées.
Qui ignore l'histoire? En 1815, tout sourit à Edmond Dantès, il va devenir capitaine du navire le Pharaon et le mari de la belle Mercedes dont il est épris. Accusé d'être un bonapartiste (nous sommes juste avant les Cent-jours) par Danglars l'ambitieux second du navire et Fernand l'amoureux jaloux, cousin de Mercedes, il aurait pu échapper à la prison s'il n'était pas tombé sur Villefort, substitut du procureur du roi, mais fils de bonapartiste enragé. Le voilà donc enterré sans procès dans un cachot du château d'If, où il fera connaissance de l'abbé Faria qui lui révélera l'existence d'un fabuleux trésor. Après son évasion, ayant tiré d'affaire les fidèles Morrel, le voici ivre de vengeance, riche et puissant, devenu le comte de Monte-Cristo (entre autres identités)... Je l'abandonne au début du chapitre 39, après 600 pages (histoire de bénéficier du label Pavé de l'été chez Brize), au moment où il part à Paris retrouver les protagonistes du roman qui ont fort bien réussi (y'a de la veine que pour la canaille, ma bonne dame). Pour s'introduire dans cette bonne société, il va utiliser Albert de Morcerf, tiré d'une périlleuse affaire à Rome, et par ailleurs fils de Fernand et Mercedes... Comme j'ai un souvenir du roman, je me réjouis de relire comment tous les fils vont se relier, comment les sales manigances des "méchants" au cours des années d'emprisonnement de Dantès vont leur péter à la figure.
Le château d'If |
Bien sûr il s'agit de littérature feuilletonesque et populaire, qui manque parfois de nuances, mais quel plaisir de lecture! Après les tourments et luttes intérieures de Dantès auxquels on s'identifie bien, surgit un héros plus lointain, trop omnipotent, omniscient? Va-t-il être accessible au doute, à la pitié? Va-t-il réussir sa vengeance sans y laisser son âme? Et les dommages collatéraux? (parce qu'existent on s'en doute des personnages absolument innocents du complot, ne serait-ce qu'Albert). Le passage sur l’île de Monte Cristo et en Italie (200 pages quand même), avec bandits romains et orientalisme, a été coupé de mon exemplaire jeunesse et flatte sans doute le goût de l'époque pour l'ambiance de mille et une nuits?
Je suis cependant prête pour la suite, car ça se lit à grandes enjambées, on accroche, Dumas est habile!
Edit du 5 août : j'ai terminé le roman entier hier soir, billet à venir un jour. Pas déçue du tout!
Vieille lecture pour moi, sans doute dans une version jeunesse abrégée également. Pas prête à me relancer, mais c'est vrai qu'il a toujours su entretenir un suspense Dumas !
RépondreSupprimerTu sais, ça fonctionne bien aussi à l’âge adulte, Dumas parsème le texte de quelques considérations plus à leur adresse. Pas besoin non plus d'être costaud en histoire de France.
SupprimerLe plaisir de lecture passe parfois par le retour vers des classiques feuilletonesques et populaires, pour reprendre vos termes. Les lectures de l'adolescence : quels moments !
RépondreSupprimerJe devais avoir dans les 12 ou 13 ans... Une belle lecture d'été, quand on a le temps, et qui passe vraiment très bien!
SupprimerEn effet, je retrouve les émotions ressenties lors de mes lectures précédentes...
Quel souvenir cette lecture, j'avais dévoré l'ensemble sans faiblir, et je vois que tu es accrochée aussi, sacré Dumas !
RépondreSupprimerC'est copieux, mais ça vaut le coup! Finalement c'est plus rapide à lire qu'on ne l'imagine.
SupprimerJamais lu, il va falloir que je m'y mette ! Pour l'heure je suis dans Proust ! Le rendez-vous est toujours à la fin du mois ?
RépondreSupprimerTu comprends que j'ai un peu paniqué cet été, avec Proust ET Dumas! Le Proust est engrangé, on avait dit le 29 août, donc il y a encore du temps...
SupprimerN'oublie pas Dumas, un jour...
Toujours un de mes meilleurs souvenirs de lecture... et de relecture ! Très efficace, et je ne peux m'empêcher de penser à Edmond Dantès à chaque fois que nous allons à Marseille. La balade au château d'If m'a ravie, tu penses !
RépondreSupprimerJ'ai découvert dans le tome 3 que Dantès revient visiter le château d'if, désaffecté déjà à l'époque...
SupprimerJe pense que c'est un roman incontournable quand on est jeune, et à relire aussi plus tard...
Oh oui, le Comte de Monte Cristo !!! Quelle lecture, quelle aventure fabuleuse... J'ai eu une super époque Dumas avec Les trois mousquetaires et puis Edmond Dantès...
RépondreSupprimerPour moi, Le comte est venu en premier, ensuite bien plus tard, Les trois Mousquetaires, et les suites... Incontournable.
SupprimerJamais lu, je ne sais pas si j'y arriverais et y prendrais plaisir mais avec toutes ces éloges ici et sur facebook j'ai bien envie de tenter. Je regrette cependant de ne pas l'avoir lu jeune.
RépondreSupprimerJe vais l'acheter, déjà ;)
N'aie surtout pas peur de la bête, ça se lit très très bien une fois dedans. Mais on est dans le patrimoine culturel, là!
SupprimerJe ne l'ai jamais lu étant jeune et je t'avoue que je ne me sens pas de le découvrir pour l'instant. Je ne connais l'histoire que grâce au feuilleton de 1998 avec Depardieu...
RépondreSupprimerPas vu ce feuilleton... J'espère qu'ils auront pris la peine de bien insérer les détails (pas trop couper, quoi). Mais je crois qu'un roman demeure meilleur. Cependant pour les dialogues le travail était déjà bien fait!
SupprimerVieux et très bon souvenir de lecture, Dumas était effectivement un écrivain populaire du XIX°, devenu classique, comme quoi, il ne faut pas trop dire du mal des auteurs populaires, ils ont des chances posthumes d'être reconnus
RépondreSupprimerTu sais, ce n'est pas mal écrit du tout (les imparfaits du subjonctif dont nous sommes friands parsèment le texte...)(et on y trouve de jolies formules). Pour nos auteurs contemporains, l'avenir fera le tri. ^_^
SupprimerJe l'ai relu récemment et je suis d'accord avec ce que tu en dis ça fonctionne très bien, je trouve que la fin qu'on attend tous : la vengeance, n'est pas la partie la plus réussie du roman .
RépondreSupprimerJ ai un peu zappé la fin, mais j'ai relu ce livre avec la même passion que lorsque j'avais 15 ans
Luocine
Toute l'histoire Villefort aurait pu faire un roman à elle seule!
SupprimerJe te donne raison, au bout d'un moment, on ne pense plus à cette vengeance, mais à l'histoire qui se déroule "sous nos yeux".
Immense coup de coeur pour moi, j'en garde un souvenir précieux . Il fait partie de ces romans que je relirai un jour !
RépondreSupprimerHé oui, il fait partie des romans à relire avec plaisir, on y trouve un nouvel angle à chaque fois!
SupprimerJe crois bien que je ne l'ai jamais lu, pourtant je le connais par coeur, tellement ça passait souvent à la télé quand j'étais petite !
RépondreSupprimerJe me souviens d'une adaptation télé aussi, mais quand même, le roman foisonne beaucoup plus. Tu le lis? ^_^
SupprimerJe vais voir si je peux le trouver en numérique pour les vacances. ..
SupprimerIl existe sûrement en numérique gratuit!!!
SupprimerCa se lit à très grandes enjambées : est-ce à dire que tu as sauté des passages ?!
RépondreSupprimerVoyons voyons, mais pas du tout! Excuse moi si mon expression est trompeuse, je voulais dire que je dévorais les pages...
SupprimerUn très bon (et vieux!!) souvenir de lecture. Mais, je l'ai probablement lu en version abrégée.
RépondreSupprimerSans doute, mais même ainsi, c'est grandiose! Cependant la version complète est intéressante à découvrir ...
SupprimerBelle chronique qui me donne envie de lire ce roman ! Je l'ai tenté une ou deux fois dans ma jeunesse, mais les injustices auxquelles doit faire face Edmond m'ont tellement dégoûtée que je n'arrivais jamais à aller plus loin :D Idiot, je sais !
RépondreSupprimerC'est vrai que le sang bout! Mais on sait qu'il va s'évader et retrouver ses anciens ennemis, et il y a tant d'autres personnages qui s'ajoutent...
SupprimerAaaargh, tu l'as fini !!! Ce qui est cool avec ton billet, c'est que ton résumé me servira pour la reprise en octobre.^^ Il est parfait, il y a pile poil ce qu'il faut d'éléments. Hâte de pouvoir m'y remettre mais là chui bloquée avec Games of Thrones 5...
RépondreSupprimerCe Games of thrones commence à me titiller, mais ça m'a l'air bien lourd (si en plus il y en a 5)
SupprimerOui, fini, le dernier jour j'ai englouti plus de 200 pages...
Incontournable comme tous les grands classiques. Après l’avoir lu, enfant, dans la Bibliothèque Verte je l’ai relu, il y a quelques années dans la Pléiade en version intégrale. Il faut bien entendu remettre l’ouvrage dans son contexte de l’époque (vous l’avez dit : feuilleton) qui explique quelques longueurs qu’on n’accepterait plus d’un roman moderne, mais ça reste un sacré bon moment de lecture avec tous les ingrédients excitant l’imagination (injustice, vengeance, mystère, amour, mort etc.)
RépondreSupprimerSans doute ne suis-je pas objective face à ce roman lu assez jeune (bibliothèque verte aussi...) mais je le considère comme "le" roman à avoir lu. Il n'est bien sûr pas le seul, il fleure bon le 19ème siècle, mais il demeure efficace deux siècles après, c'est un signe!
SupprimerUn des classiques de mon grand-père mais j'avoue ne jamais avoir été tentée.
RépondreSupprimerIdéal pour un long voyage (avec liseuse ou poches) Contente que ton grand père ait apprécié!
SupprimerQuand j'ai démarré l'audition de Monte Cristo je ne pensais pas aller au bout et bien je me trompais lourdement, je me suis laissée réembarquée par la verve de Dumas, son roman foisonnant, tous les personnages que l'on retrouve avec plaisir et l'on attend avec jubilation et terreur la vengeance infernale
RépondreSupprimerAh cela me fait plaisir, de savoir que ce roman, même connu, est toujours d'une efficacité imparable! J'ai redécouvert des passages, bref, je me suis laissée embarquer. Pour moi c'est l'anti panne de lecture.
SupprimerQui ignore l'histoire? Moi ! :) Je m'étais dit qu'il fallait que je la lise lorsque j'ai visité Marseille, les îles du Frioul et le fameux château d'If.
RépondreSupprimerRassure toi, je n'ai absolument pas tout raconté, loin de là! N'hésite pas à te plonger dans cette histoire passionnante, surtout que tu as eu la chance de connaître les lieux...
SupprimerAh voilà un de mes favoris de Dumas ! il réunit tout ce que j'aime ! Une belle histoire d'amour et de vengeance, avec des rebondissements, et un esprit de justice qui s'abat sur les vilains, que du bon ;)
RépondreSupprimerOn a beau dire, on aime que les méchants soient punis et les gentils récompensés, mais les moments de doute sur ses plans interviennent plus tard et le roman devient profond, c'est bien.
SupprimerJ'ai failli le commencer cet été, mais j'ai repoussé ma lecture à plus tard. Je n'ai lu que "Les Trois Mousquetaires" de Dumas, et j'ai aussi prévu de m'attaquer (un jour) à "Vingt ans après".
RépondreSupprimerD'après ma complice A girl, 20 ans après et Bragelonne sont encore meilleurs que Les trois Mousquetaires. Je ne dis rien, mes lectures ne sont pas récentes.
SupprimerPense à Dumas, un jour de panne de lecture ou d'île déserte...
Je l'ai lu directement en version intégrale, adolescente, et j'avais adoré ! Je le relirais volontiers !
RépondreSupprimerOh comme je te comprends!
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