Les suprêmes
The Suprêmes at Earl's All-You-Can-Eat
Edward Kelsey Moore
Actes sud, 2014
Traduit par Cloé Tralci
avec la collaboration d'Emmanuelle et de Philippe Aronson
A Plainview, tout le monde les appelle les Suprêmes. Leur amitié est née au lycée dans les années 60 et quatre décennies plus tard, elles sont toujours fidèles au rendez-vous, particulièrement au restaurant Chez Earl. Odette, au caractère bien trempé, et James, amoureux comme au premier jour, Clarice et le beau Richmond, qui la trompe allègrement, et la belle Barbara Jean et Lester.
Une fois accepté le fait qu'Odette voit parfois sa défunte mère (et Madame Roosevelt), tout a bien roulé. C'est surtout une belle histoire d'amitié, qui connaît tout ou presque de l'autre, l'accepte comme elle est, n'essaie pas forcément de la changer, mais de l'aider, quand même, sait quand il vaut mieux se taire ou parler. Sur fond d'une certaine ségrégation dans les années 60 (Chick, le roi des petits Blancs craquants employé chez Earl, ça passait mal). Et c'est là que je m'aperçois que j'ai complètement oublié de signaler que nos trois héroïnes sont afro-américaines (comme on ne disait pas à l'époque).
Grâce à une alternance passé/présent, l'intérêt ne faiblit pas, les révélations se suivent, c'est drôle et émouvant, j'aurais adoré connaître Earl en vrai, assister au mariage de Sharon, et et j'ai quitté avec regret ce petit monde là. On n'est pas dans la Haute Littérature, mais qu'est-ce que ça fait plaisir à lire!
Juste un passage
Clarice ne ferait jamais la moindre réflexion à Barbara Jean sur ses habitudes vestimentaires, et nous le savions toutes deux. De la même manière, Clarice et Barbara ne me diraient jamais en face que j'étais grosse, et nous ne rappellerions jamais à Clarice que son mari se tapait tout ce qui bougeait. Entre Suprêmes, nous nous traitions avec beaucoup de délicatesse. Nous fermions les yeux sur les défauts des autres et faisions preuve de prévenance, même quand cela n'était pas mérité."
Les avis de Clarabel (ou, livre doudou!), babelio, cathulu, clara, gambadou, philisine cave,
En revanche j'ai cru déceler des fautes, tiens, le roi des petits Blanc craquants, manque pas un s?
Je trouve aussi étrange que Barbara Jean ait comme nom Perdue. C'est Lost ou pas? Si oui, pourquoi traduire alors que les autres noms ne le sont pas? J'ai cherché en vain sur des sites en anglais ce qu'il en est.
J'aurais aussi aimé que le mot Bible ait une majuscule à chaque fois, et non au petit bonheur. Dans le même domaine, p 224, "Ephèse dit" m'a l'air traduit directement de "Ephesians says", et ne veut rien dire en français. Etant donné que nos trois Suprêmes fréquentent chacune une église Baptiste (différente), on aurait pu être plus attentif à ce détail qui pour elles au moins a sûrement de l'importance.
The Suprêmes at Earl's All-You-Can-Eat
Edward Kelsey Moore
Actes sud, 2014
Traduit par Cloé Tralci
avec la collaboration d'Emmanuelle et de Philippe Aronson
A Plainview, tout le monde les appelle les Suprêmes. Leur amitié est née au lycée dans les années 60 et quatre décennies plus tard, elles sont toujours fidèles au rendez-vous, particulièrement au restaurant Chez Earl. Odette, au caractère bien trempé, et James, amoureux comme au premier jour, Clarice et le beau Richmond, qui la trompe allègrement, et la belle Barbara Jean et Lester.
Une fois accepté le fait qu'Odette voit parfois sa défunte mère (et Madame Roosevelt), tout a bien roulé. C'est surtout une belle histoire d'amitié, qui connaît tout ou presque de l'autre, l'accepte comme elle est, n'essaie pas forcément de la changer, mais de l'aider, quand même, sait quand il vaut mieux se taire ou parler. Sur fond d'une certaine ségrégation dans les années 60 (Chick, le roi des petits Blancs craquants employé chez Earl, ça passait mal). Et c'est là que je m'aperçois que j'ai complètement oublié de signaler que nos trois héroïnes sont afro-américaines (comme on ne disait pas à l'époque).
Grâce à une alternance passé/présent, l'intérêt ne faiblit pas, les révélations se suivent, c'est drôle et émouvant, j'aurais adoré connaître Earl en vrai, assister au mariage de Sharon, et et j'ai quitté avec regret ce petit monde là. On n'est pas dans la Haute Littérature, mais qu'est-ce que ça fait plaisir à lire!
Juste un passage
Clarice ne ferait jamais la moindre réflexion à Barbara Jean sur ses habitudes vestimentaires, et nous le savions toutes deux. De la même manière, Clarice et Barbara ne me diraient jamais en face que j'étais grosse, et nous ne rappellerions jamais à Clarice que son mari se tapait tout ce qui bougeait. Entre Suprêmes, nous nous traitions avec beaucoup de délicatesse. Nous fermions les yeux sur les défauts des autres et faisions preuve de prévenance, même quand cela n'était pas mérité."
Les avis de Clarabel (ou, livre doudou!), babelio, cathulu, clara, gambadou, philisine cave,
Les suprêmes |
Je trouve aussi étrange que Barbara Jean ait comme nom Perdue. C'est Lost ou pas? Si oui, pourquoi traduire alors que les autres noms ne le sont pas? J'ai cherché en vain sur des sites en anglais ce qu'il en est.
J'aurais aussi aimé que le mot Bible ait une majuscule à chaque fois, et non au petit bonheur. Dans le même domaine, p 224, "Ephèse dit" m'a l'air traduit directement de "Ephesians says", et ne veut rien dire en français. Etant donné que nos trois Suprêmes fréquentent chacune une église Baptiste (différente), on aurait pu être plus attentif à ce détail qui pour elles au moins a sûrement de l'importance.
Commentaires
Tamla Motown si j'ai bonne mémoire, une mine de tubes. Sur fond de ségrégation.
je n'ai pas réussi du tout à m'attacher à ces femmes
mais la forme m'a aussi beaucoup gêné
Oui, Actes sud se relâche un peu?
http://www.edwardkelseymoore.com/newest-news/the-supremes-at-earls-all-you-can-eat-the-movie
Sinon, gros plaisir de lecture, évidemment!
Luocine
Quant aux traductions, je reconnais que je ne me lancerais pas dans ce métier, mais le sujet m'intéresse, lis aussi Comment j'ai appris à lire de Desarthe, le dernier tiers parle brillamment des problèmes posés aux traducteurs. Dernièrement aussi sur Facebook j'ai lu des choses effroyables (!) sur la traduction d'un livre que je vais sans doute lire : tant pis, je fonce quand même.
ADS? Je suis mal réveillée, je ne comprends pas.