Rue des Boutiques Obscures
Patrick Modiano
Gallimard, 1978
Galéa et son amour pour Modiano ne pouvant passer inaperçus à tout visiteur de son blog, il me fallait tester (un romancier français contemporain, en plus, mon caillou dans la chaussure). Sur ses conseils éclairés et facebookiens, j'ai choisi Rue de Boutiques Obscures, par ailleurs prix Goncourt 1978. Wikipedia donne tous les détails, dont un résumé spoiler heureusement découvert après lecture du roman.
Le narrateur, dont on ignore le nom durant une bonne partie du roman (lui-même aussi, et finalement qu'est-ce qui est bien sûr là-dedans?) part à la recherche de son passé. Rencontres fantomatiques, étranges, détails subtils, souvenirs fugaces, déambulations dans un Paris précis et flou à la fois. Des personnages n'hésitant pas à remettre documents, photographies. Souvenirs auditifs et olfactifs, la mémoire revient, repart, hésite, se fourvoie. Le narrateur entraîne le lecteur à la suite d'un fil ténu et captivant.
Sachez-le, on ne se rendra pas dans cette fameuse rue. Pas cette fois en tout cas. On ne saura pas pourquoi Mansoure a si peur de traverser le bout de la rue Germain-Pilon. Sachez cependant que bien avant internet, de gros bottins et annuaires pouvaient faire merveille dans une recherche (ah ces numéros de téléphone désuets, tels AUTeuil 15-28...)
D'après le Dictionnaire amoureux de Proust, Modiano serait le plus proustien des écrivains vivants. En effet, en effet...
Était-ce une bonne idée? Je l'ignore, mais j'ai embrayé derechef sur Quartier perdu.
Quartier perdu
Patrick Modiano
Gallimard, 1985
Vingt ans après, donc (encore? ) en 1965, comme dans rue des Boutiques obscures, Ambrose Guise revient à Paris, quitté après l'assassinat d'une connaissance. Sous ce nom il est connu comme auteur de romans style Ian Fleming, alors qu'auparavant il s'appelait Jean Dekker et fréquentait un groupe de noctambules menu par Carmen Blin.
A la recherche des témoins du passé, personnes ou lieux, Ambrose Guise parcourt Paris. Là encore on lui donne une épaisse chemise de documents. Là encore cela se termine assez brusquement, sans toutes les réponses.
Il y a véritablement un style Modiano, une atmosphère Modiano. Mais j'avoue avoir un peu survolé ce deuxième roman, fatiguée de courses dans ce Paris nocturne, de ces personnages qui ne m'attiraient guère. C'est bien écrit, bien construit, mais l'intrigue est tout de même assez ténue. Sans doute faudrait-il laisser sagement un peu plus de temps entre deux lectures.
Les avis de Lecture/Ecriture, ici pour Rue des boutiques obscures,
Patrick Modiano
Gallimard, 1978
Galéa et son amour pour Modiano ne pouvant passer inaperçus à tout visiteur de son blog, il me fallait tester (un romancier français contemporain, en plus, mon caillou dans la chaussure). Sur ses conseils éclairés et facebookiens, j'ai choisi Rue de Boutiques Obscures, par ailleurs prix Goncourt 1978. Wikipedia donne tous les détails, dont un résumé spoiler heureusement découvert après lecture du roman.
Le narrateur, dont on ignore le nom durant une bonne partie du roman (lui-même aussi, et finalement qu'est-ce qui est bien sûr là-dedans?) part à la recherche de son passé. Rencontres fantomatiques, étranges, détails subtils, souvenirs fugaces, déambulations dans un Paris précis et flou à la fois. Des personnages n'hésitant pas à remettre documents, photographies. Souvenirs auditifs et olfactifs, la mémoire revient, repart, hésite, se fourvoie. Le narrateur entraîne le lecteur à la suite d'un fil ténu et captivant.
Sachez-le, on ne se rendra pas dans cette fameuse rue. Pas cette fois en tout cas. On ne saura pas pourquoi Mansoure a si peur de traverser le bout de la rue Germain-Pilon. Sachez cependant que bien avant internet, de gros bottins et annuaires pouvaient faire merveille dans une recherche (ah ces numéros de téléphone désuets, tels AUTeuil 15-28...)
D'après le Dictionnaire amoureux de Proust, Modiano serait le plus proustien des écrivains vivants. En effet, en effet...
Était-ce une bonne idée? Je l'ignore, mais j'ai embrayé derechef sur Quartier perdu.
Quartier perdu
Patrick Modiano
Gallimard, 1985
Vingt ans après, donc (encore? ) en 1965, comme dans rue des Boutiques obscures, Ambrose Guise revient à Paris, quitté après l'assassinat d'une connaissance. Sous ce nom il est connu comme auteur de romans style Ian Fleming, alors qu'auparavant il s'appelait Jean Dekker et fréquentait un groupe de noctambules menu par Carmen Blin.
A la recherche des témoins du passé, personnes ou lieux, Ambrose Guise parcourt Paris. Là encore on lui donne une épaisse chemise de documents. Là encore cela se termine assez brusquement, sans toutes les réponses.
Il y a véritablement un style Modiano, une atmosphère Modiano. Mais j'avoue avoir un peu survolé ce deuxième roman, fatiguée de courses dans ce Paris nocturne, de ces personnages qui ne m'attiraient guère. C'est bien écrit, bien construit, mais l'intrigue est tout de même assez ténue. Sans doute faudrait-il laisser sagement un peu plus de temps entre deux lectures.
Les avis de Lecture/Ecriture, ici pour Rue des boutiques obscures,
Commentaires
P.S. Rien à voir, mais j'ai demandé "La fractale des raviolis" à Masse Critique (c'est mon unique choix, je ne sais pas si je l'aurai). Sinon, je suis en train de lire "Les falsificateurs", que j'adore : il me semble que tu es fan d'Antoine Bello !
PS : La fractale des raviolis, j'espère que tu l'auras, il y a eu une réimpression, avec correction d'une mini-erreur que j'avais signalée à l'auteur (sur un prénom). très sympa l'auteur, d'ailleurs.
Figure toi que j'ai pu parler un peu avec Bello au salon du livre du festival America, il a confirmé que le troisième volume sortira en 2015. Tu as le temps de lire les deux premiers, et ils seront frais dans ta mémoire...
Il y a effectivement une ambiance assez unique, et le style est plaisant, mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'un auteur qui se répète autant ait encore un tel succès...
le seul que j'ai lu sans ennui c'est Dora Bruder,sans ennui mais sans passion
J'attendrai avant un prochain Modiano, Galéa saura bien me le rappeler... ^_^
J'espère que tu feras bonne pioche (et ne t'inquiète pas, je pense qu'ils ont plusieurs exemplaires du même titre, vous n'êtes pas concurrentes)
Depuis, je n'y suis jamais revenu, lassé des descriptions et évocations de Paris où je n'ai vécu qu'en bref résident touriste.
Je crois qu'il serait bien de le redécouvrir, avec mon regard de maintenant.
Ah le bonheur des blogs!
Merci Keisha de ce billet qui me met en joie et de tes gentilles allusions.
Un bon vendredi à toi
Belle journée à toi!