Le Best-seller de la rentrée littéraire
Olivier Larizza
Andersen, 2014
Octave Carezza est écrivain. Le voilà qui s'inscrit dans une agence de rencontres pour écrivains désargentés; sous le pseudo de Franz Kafka, il y fera des rencontres surprenantes. Face à la page blanche, il doit rechercher l'inspiration en grand magasin, essaie d'obtenir de l'argent de son éditeur, participe à un salon du livre, interviewe un clone de Bernard Pivot, discute des désavantages des liseuses, digresse sur le suicide des écrivains, rencontre des lectrices et nous initie aux finesses des mails. Ce bref résumé donne une idée du découpage en chapitres indépendants, mais pas du tout du ton du livre, fantaisiste voire farfelu. Quelques blagounettes et jeux de mots n'ont pas eu l'heur de me faire sourire (je suis difficile) et le côté parfois décousu m'a empêchée d'éprouver quelque empathie avec le sieur Carezza, mais l'ensemble est bien écrit, léger à lire, parfois décalé comme je l'aime, et j'avoue que dans un ensemble plaisant certains passages sont fort réussis.
"Mon éditrice m'a transmis hier un article qui vient de paraître sur mon troisième premieir roman, c'est la cata.
- Il te descend en flèche?
- Pire que ça : le critique a lu le bouquin. C'est un prof de fac. Il a rédigé une étude des douze pages dans une revue académique. Ma réputation va en prendre un sacré coup si jamais ça se répand sur le web!
(..)
Qu'est-ce que vont penser mes fans si elles tombent là-dessus, hein? Je signe chez Cultura dans trois jours!
(...)
- Le chercheur a diagnostiqué dans mon roman plusieurs catachrèses, deux épiphores et même un boustrophédon.
-Aïe!
- Attends, soupira-t-il, ce n'est pas tout.
- Quoi d'autre encore?
- Il y aurait une épanadiplose dans le deuxième paragraphe.
- Une épanadiplose? Si jeune?
- Ouais. Je ne sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air grave, hein?
(...)
Mon éditrice a peur que ce soit incurable."
Les avis de Gambadou,
Merci à Christa E. et à cette nouvelle maison d'édition.
Olivier Larizza
Andersen, 2014
Octave Carezza est écrivain. Le voilà qui s'inscrit dans une agence de rencontres pour écrivains désargentés; sous le pseudo de Franz Kafka, il y fera des rencontres surprenantes. Face à la page blanche, il doit rechercher l'inspiration en grand magasin, essaie d'obtenir de l'argent de son éditeur, participe à un salon du livre, interviewe un clone de Bernard Pivot, discute des désavantages des liseuses, digresse sur le suicide des écrivains, rencontre des lectrices et nous initie aux finesses des mails. Ce bref résumé donne une idée du découpage en chapitres indépendants, mais pas du tout du ton du livre, fantaisiste voire farfelu. Quelques blagounettes et jeux de mots n'ont pas eu l'heur de me faire sourire (je suis difficile) et le côté parfois décousu m'a empêchée d'éprouver quelque empathie avec le sieur Carezza, mais l'ensemble est bien écrit, léger à lire, parfois décalé comme je l'aime, et j'avoue que dans un ensemble plaisant certains passages sont fort réussis.
"Mon éditrice m'a transmis hier un article qui vient de paraître sur mon troisième premieir roman, c'est la cata.
- Il te descend en flèche?
- Pire que ça : le critique a lu le bouquin. C'est un prof de fac. Il a rédigé une étude des douze pages dans une revue académique. Ma réputation va en prendre un sacré coup si jamais ça se répand sur le web!
(..)
Qu'est-ce que vont penser mes fans si elles tombent là-dessus, hein? Je signe chez Cultura dans trois jours!
(...)
- Le chercheur a diagnostiqué dans mon roman plusieurs catachrèses, deux épiphores et même un boustrophédon.
-Aïe!
- Attends, soupira-t-il, ce n'est pas tout.
- Quoi d'autre encore?
- Il y aurait une épanadiplose dans le deuxième paragraphe.
- Une épanadiplose? Si jeune?
- Ouais. Je ne sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air grave, hein?
(...)
Mon éditrice a peur que ce soit incurable."
Les avis de Gambadou,
Merci à Christa E. et à cette nouvelle maison d'édition.
Commentaires
je suis vite agacée par les livres qui se prennent comme sujet . La télé ne cesse de faire ça , pour une émission de télé, il y en a 3 ou 4 qui parlent de l'émission et ça tourne en boucle, et ça rigole entre eux ...et ça m'énerve!
Si les écrivains se mettent à faire ça ......
Pour la télé, je ne sais pas, je n'en ai pas chez moi (et elle ne me manque pas vraiment ^_^)
As-tu lu le Manoir des mélancolies chez le même éditeur ? (Je suis curieuse de tes impressions si oui ;))
Sinon, tu as le Nothomb et le Joncour où les auteurs se mettent en scène. Je les testerai - le moment venu, rien ne presse.
On fait toujours bosser ces pauvres petites bestioles!
Parmi les livres qui se vendent bien actuellement, j'en ai repéré quelques uns, toujours pris à la bibli, et dont je ne peux parler en bien ou en mal... (le Carrère? le Blas de Roblès?) Pour moi best seller, c'est ce qui se vend le mieux, non?
Mes gros chouchous demeurent le Padura (et, à venir, le nouveau Pynchon) et le prochain, un Ghanéen. Hé oui, pas des français, mais je leur laisserai une petite chance. Le dernier Lafon, Joseph, m'a déçue.
Je doute que les titres que je donne se vendent comme des petits pains (et c'est bien dommage)
J'aimerais essayer Clara Dupont-Monod, le dernier sujet me tente. "La peau de l'ours" de Joy Sorman aussi.
Bonne soirée.
Grâce à vous j'ai lu Ce qui est en haut, et cela m'a énormément plu!