Je dénonce l'humanité
Histoires
Frigyes Karinthy
Viviane Hamy, 1996
Traduit par Judith et Pierre Karinthy
"J'ai rêvé que j'étais deux chats et que je jouais ensemble"
Dans la famille Karinthy, voici le père (Ferenc, le fils, est l'auteur d'Epépé)(j'ignore le lien avec les (excellents) traducteurs) avec un quarantaine de courts textes.
Humour et tendresse dans J'aide mon fils à résoudre un affreux problème de proportionnalité double ou triple, mais ensuite l'humour est fortement teinté de logique absurde. L'art de la procrastination est décrite avec talent dans Au saut du lit, Mes poches (quel bric-à-brac là-dedans) ou ou l'inénarrable Le lacet de chaussure. Incursions fantaisistes dans le voyage dans les temps, un peu d'ajout à l'histoire antique, rencontres inattendues dans la Hongrie du début 20ème siècle (nouvelles écrites de 1912 à 1934), mais parfois plus de sérieux quand un auteur se rencontre soi-même plus jeune, lui reprochant de n'avoir pas réalisé ses rêves élevés, ou surtout Conserve d'homme (1917), virulente critique de la guerre ...
"Agiter avant usage (après usage, bien secouer sa conscience). Laissez réchauffer dix minutes dans l'eau bouillante, puis ouvrir à l'aide d'une baïonnette, jeter le contenu dans la tranchée et frotter un peu. Le soldat en conserve remplace à merveille l'original"
Il n'hésite pas à vouloir écrire une critique du nouveau billet de mille couronnes (texte, illustrations) et demande carrément à la banque un spécimen gratuit de cette publication (amis blogueurs, en voilà une belle idée!)
Un dialogue entre le chef bourreau et l'homme soumis à la question devrait réjouir aussi les amateurs d'humour noir, et je termine cependant avec du plus léger (le catalogue de trucages à destination des actrices, par exemple : "Prince étranger apparaît après le spectacle dans le hall du théâtre et attend madame l'Actrice, 8000 francs" etc.
Ce recueil épatant permet en outre d'ajouter un auteur hongrois supplémentaire à ce blog, et de participer au mois de la nouvelle chez Flo.
Des avis ici et chez Maryline
Histoires
Frigyes Karinthy
Viviane Hamy, 1996
Traduit par Judith et Pierre Karinthy
"J'ai rêvé que j'étais deux chats et que je jouais ensemble"
Dans la famille Karinthy, voici le père (Ferenc, le fils, est l'auteur d'Epépé)(j'ignore le lien avec les (excellents) traducteurs) avec un quarantaine de courts textes.
Humour et tendresse dans J'aide mon fils à résoudre un affreux problème de proportionnalité double ou triple, mais ensuite l'humour est fortement teinté de logique absurde. L'art de la procrastination est décrite avec talent dans Au saut du lit, Mes poches (quel bric-à-brac là-dedans) ou ou l'inénarrable Le lacet de chaussure. Incursions fantaisistes dans le voyage dans les temps, un peu d'ajout à l'histoire antique, rencontres inattendues dans la Hongrie du début 20ème siècle (nouvelles écrites de 1912 à 1934), mais parfois plus de sérieux quand un auteur se rencontre soi-même plus jeune, lui reprochant de n'avoir pas réalisé ses rêves élevés, ou surtout Conserve d'homme (1917), virulente critique de la guerre ...
"Agiter avant usage (après usage, bien secouer sa conscience). Laissez réchauffer dix minutes dans l'eau bouillante, puis ouvrir à l'aide d'une baïonnette, jeter le contenu dans la tranchée et frotter un peu. Le soldat en conserve remplace à merveille l'original"
Il n'hésite pas à vouloir écrire une critique du nouveau billet de mille couronnes (texte, illustrations) et demande carrément à la banque un spécimen gratuit de cette publication (amis blogueurs, en voilà une belle idée!)
Un dialogue entre le chef bourreau et l'homme soumis à la question devrait réjouir aussi les amateurs d'humour noir, et je termine cependant avec du plus léger (le catalogue de trucages à destination des actrices, par exemple : "Prince étranger apparaît après le spectacle dans le hall du théâtre et attend madame l'Actrice, 8000 francs" etc.
Ce recueil épatant permet en outre d'ajouter un auteur hongrois supplémentaire à ce blog, et de participer au mois de la nouvelle chez Flo.
Des avis ici et chez Maryline
Je suis hésitante, je ne suis pas sûre d'adhérer au ton de ces nouvelles.
RépondreSupprimerC'est assez spécial, en effet, mais j'ai aimé cet humour, cet absurde (même si ne pas en abuser) et cette imagination.
SupprimerEh bien ! l'humour a l'air grinçant...
RépondreSupprimerFais l'expérience, je pense que l'auteur est à connaître.
SupprimerCe recueil semble plein de bonnes idées de textes (mais oui, je veux bien un billet de 500 euros en SP !) et original, mais peut-être pas n'aimerais-je pas tout lire à la suite.
RépondreSupprimerExact, ne pas tout lire à la suite... Mais je te conseille l'auteur, franchement.
SupprimerJ'ai aussi rêvé d'un SP de beau billet de 500 euros... Là je me fendrais d'un chouette billet de blog!
Merci pour cette participation, surtout dans les circonstances actuelles (d'ailleurs j'ai récupéré le lien : ne te tracasse pas à me l'envoyer, tu me fais pitié ;) Par contre, Maryline qui l'avait présenté en octobre et m'avait déjà convaincue de le lire indique qu'il s'agit d'un recueil de chroniques et non de nouvelles. On va dire que c'est pas grave : je ne vais pas tirer sur l'ambulance ;) Et puis tu ravives mon envie de lire ce recueil et tu ajoutes une destination au bilan de dimanche.
RépondreSupprimerBon courage (comment ça, tout le monde te dit ça en ce moment ? ;)
Je t'ai envoyé le lien par mail, mais merci de tenir compte des circonstances.
SupprimerOui, des chroniques, il y a même Histoires sur la couverture, j'ai un peu hésité, mais bon, honnêtement ça peut passer pour des nouvelles/textes courts, et puis cet hongrois mérite le détour. Il va falloir que j'aille voir chez Maryline, je suis un poil à la bourre, tu comprends.
hum! pas sûr pour moi mais je pense que cet écrivain est intéressant. Je n'aime pas trop les nouvelles même sou la forme de chronique , et cet humour me semble bien noir!
RépondreSupprimerquand même un hongrois des années 30 .. c'est surement à lire
Cela se laisse bien lire et n'a finalement pas vieilli!
SupprimerCe recueil me tente beaucoup !
RépondreSupprimerJe pense que cet humour décalé va me plaire, puis découvrir ainsi un petit peu de Hongrie, c'est un plus.
J'espère aussi qu'il y en aura quelques unes que je pourrai partager avec mon fils (14 ans), pas les plus noires mais peut être les premières dont tu parles. Je cherche des idées de livres pas trop longs (donc des nouvelles c'est bien).
Les textes sont courts, et le premier devrait réjouir ton fils... A 14 ans il pourrait aussi aimer d'autres de ces textes, à toi de voir. Et puis, un auteur hongrois, voilà qui diversifiera ses lectures!
Supprimerencore un auteur que je découvre grâce à toi, merci!
RépondreSupprimerOn a pas mal parlé d'Epépé récemment sur les blogs, alors le père est tout aussi à découvrir.
SupprimerJ'adore le "j'ai rêvé que j'étais deux chats et que je jouais ensemble"! Un recueil épatant, dis-tu... comment ne pas avoir envie d'y plonger le nez (et les yeux!)
RépondreSupprimerAllons diversifier nos lectures de façon intelligente!
SupprimerDans ma PAL j'ai le fils, avec Epépé acheté mors de mon récent voyage à Budapest mais pas encore lu! Cela viendra; Le père n'a pas l'air mal !
RépondreSupprimerEpépé devrait te plaire et te sidérer, c'est un incontournable (après, on aime ou pas)
SupprimerDes nouvelles de Hongrie : un succès retentissant à son époque. Un sorte de Wilde à la hongroise qui m'irait bien par ces temps de morosité climatique (c'est un novembre doux, mais c'est novembre....).
RépondreSupprimerWilde, mais oui, même si Karinthy cherche moins les bons mots et les formules.
SupprimerWeek end sous le soleil, mais quand le froid viendra-t-il? (le plus tard possible). Mon voisin originaire de Belgique m'a sidérée en parlant de pneus neige, je voyais la Belgique plate et tempérée, mais non, il y a du relief...
Ohlala je sens que j'accrocherai bien même si c'est un recueil de courts textes ! J'adore la phrase du chat !^^ Cette famille m'a l'air particulièrement douée pour l'écriture et la narration comme j'aime !
RépondreSupprimerUne famille douée... Cela se lit tout seul (en tout cas c'est fabuleusement traduit, ce sont les mêmes que pour Epépé). Je pense que c'est ton créneau...
SupprimerDes nouvelles ? je passe car je peine vraiment à m'intéresser aux textes courts Docteur ça se soigne ?
RépondreSupprimerPlutôt des chroniques, de deux à quatre pages globalement : tu pourrais en profiter pour accrocher un nouvel hongrois à ton palmarès?
SupprimerJ'avais lu Capillaria ou le pays des femmes. Un satiriste doué et un homme de son époque.
RépondreSupprimerEn effet, il y a d'autres titres attirants...
SupprimerJ'ai lu Epépé du fils, très bien quoiqu'un peu long, et j'ai vraiment beaucoup aimé Capillaria ou le pays des femmes de Frigyes, je pense que ce recueil devrait me plaire
RépondreSupprimerComme Anis (voir juste au dessus) tu cites ce Capillaria...
Supprimerou la la, les nouvelles et moi tu sais...et puis ça a l'air trop loufoque pour moi. Je passe ;-)
RépondreSupprimerBonne journée
Caustique, satirique, oui, un peu raide parfois, ces chroniques (plus cela que des nouvelles me dit-on)
SupprimerBonjour Keisha, le ton et l'humour de ce recueil me tente beaucoup !
RépondreSupprimerUn recueil qui n'a pas vieilli! Ces Karinthy sont épatants.
SupprimerUn genre totalement différent du précédent.
RépondreSupprimerLe précédent billet? Oui, je varie les genres, et mes lectures aussi.
SupprimerT'as fait exprès de mettre la phrase d'appel !!!???
RépondreSupprimerOuaip, mais pas forcément en pensant à toi seulement... ^_^ (tu sais que j'ai deux chats à nourrir maintenant?)
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