Il Commissario Bordelli
Marco Vichi
Philippe Rey, 2015
Traduction de Nathalie Bauer
Florence, été 63 (très très chaud et moite, l'été...). Le commissaire Bordelli est présent au bureau. La cinquantaine, plein de souvenirs de sa guerre contre les nazis, assez romantique pour attendre le grand amour, il travaille en usant de méthodes peu orthodoxes mais fort sympathiques. Parmi ses amis, un collègue médecin-légiste, un autre fils d'un copain de guerre, un éleveur de rats, une prostituée chez qui il arrose les plantes en son absence, des voyous plus ou moins repentis, dont l'un, excellent cuisinier, offrira à la bande un beau moment de convivialité.
Avec son supérieur
"Au cours de l'opération de vendredi, vous avez laissé échapper un certain nombre de criminels.
- On ne peut pas toujours être parfait.
- Non, non, Bordelli, vous n'avez pas compris, ou plutôt vous avez très bien compris. Vous ne les avez pas laissés filer, vous les avez relâchés après les avoir arrêtés.
- Ce doit être l'âge..."
Il a le chic pour donner du temps aux gens et attirer quelques hurluberlus, n'hésitant pas non plus à rendre visite à un cousin avec lequel il a peu d'atomes crochus (mais tout évolue). Un roman d'atmosphère au rythme pas trépidant mais prenant (comprenne qui pourra).
J'allais presque oublier de parler de l'intrigue policière : une vieille dame est retrouvée morte, les principaux suspects ont un alibi solide. Mais comment s'y sont-ils pris pour se débarrasser de leur tante à héritage?
Un roman fort sympathique, traduit seulement maintenant, alors que l'auteur en est au huitième de la série. Un polar atypique, où l'on lit par exemple:
"Tu as très bien fait. Un homme te sauve, tu en sauves un autre, et cet autre en sauve un troisième. Les actions des hommes sont unies comme les maillons d'une chaîne, qu'elles soient belles ou laides. Il faudrait ne jamais l'oublier : faire le mal n'est pas seulement faire le mal, c'est aussi le transmettre."
Glaz en parle aussi aujourd'hui (on ne s'est pas concertés!)
Commentaires
Je le note !
Je suis à l'école (c'est la fête) et je profite d'une petite pause pour te laisser un message. Je suis toujours frustré de ne pas savoir le faire de chez moi.
Bon dimanche.
Ne t'inquiète pas, tu fais comme tu peux.
Bon dimanche, avec un peu d'avance! (et l'heure change)
Au fait, grâce à toi, j'ai acheté Ed McBain. Je l'ai prêté à ma mère avant de le lire, depuis elle ne tarit pas d'éloges sur le 87è district !
Ah Mc Bain, vite vite découvre-le!!!
Traduit seulement maintenant...