Vivement l'avenir
Marie-Sabine Roger
la brune au rouergue, 2010
La présence plus palpable sur ce blog de romans du Rouergue et en particulier de Marie-Sabine Roger s'explique simplement; cet éditeur a été choisi pour des lectures en commun dans mon département, et ma médiathèque recevra Marie-Sabine Roger (un jour où je ne suis pas disponible, snif)
Dans cette petite ville tristounette en proie à la crise, être jeune n'est pas le top. La copine de Cédric est partie avec un autre, d'ailleurs Cédric joue les Tanguy chez ses parents, et il passe son temps à glander, en particulier avec son pote Olivier qui s'est lancé dans la construction d'un barrage sur le canal, à l'aide de canettes de bières (bues avant)
En CDI à l'usine locale, Alex loue une chambre chez Marlène et Bertrand, et s'intéresse à Gérard, alias Roswell, le frère de Bertrand, vraiment mais vraiment à l'ouest, bavouilleux crachouilleux mais à l'innocence et l'enthousiasme dévastateurs (et il chante fort et faux)
Bon, d'accord, avec Marie-Sabine Roger, c'est toujours un peu les mêmes histoires de gens pas bien gâtés par la vie, la même écriture directe et parlée, mais encore une fois après quelques dizaines de pages, bingo, elle m'a eue et j'ai vite filé cette lecture, parce que moi aussi j'aime bien les lectures qui donnent le cœur plus gros... Les héros sont finalement sympathiques, les méchants plus bêtes que méchants et ça fonctionne!
Page 186 : je signale que Rahan n'est pas un personnage de comics américain, mais bien français! (ah Pif et ses gadgets...)
Dans la foulée, j'ai enchaîné avec
Les encombrants
Babel, 2011
Ces nouvelles que je désirais depuis longtemps découvrir ne m'ont pas déçue. Les encombrants, ce sont ces personnes âgées que l'on remise en maison de retraite ou que l'on oublie dans leur maison. Il arrive que la mémoire leur joue des tours (tendre et belle Rose thé), qu'ils n'aiment pas les animaux (Vic), qu'ils vivent quand même leur vie (La piquante Comment fait-elle?), que leur fille les aime (Son père) et ces bouffées de tendresse aident à avaler les splendides et caustiques Une garde de nuit (une abominable garde de nuit!), On n'a pas tous les jours cent ans (réjouissant, cruel, mais si bien croqué!). Mon cœur a été broyé par Eliette, de Eliette et Léonard, petite mamie solitaire pour qui le très rare et intéressé passage en coup de vent de ses petits-enfants est un événement...
Côté écriture, on est moins dans le vif et parlé que dans les romans déjà lus, et c'est aussi une découverte.
Hautement recommandé!
et ensuite:
Il ne fait jamais noir en ville
Editions Thierry Magnier, 2010
Il se confirme que les nouvelles de Marie-Sabine Roger sont idéales pour les non amateurs de nouvelles. Comment résister à ces histoires de chat abandonné bouleversant la vie -et surtout la personnalité- d'une employée à la vie tristounette (La loi de Murphy), de voisin inquiétant (Ce bon Monsieur Mesnard)? Plein de tendresse, de coup au cœur, d'humour; je retrouve l'univers de Marie-Sabine Roger, ces gens âgés, infirmes, décalés, ces gens comme tout le monde (ou presque). Beaucoup moins de dialogues, et une écriture plus 'soutenue', bref, j'aime!
Marie-Sabine Roger
la brune au rouergue, 2010
La présence plus palpable sur ce blog de romans du Rouergue et en particulier de Marie-Sabine Roger s'explique simplement; cet éditeur a été choisi pour des lectures en commun dans mon département, et ma médiathèque recevra Marie-Sabine Roger (un jour où je ne suis pas disponible, snif)
Dans cette petite ville tristounette en proie à la crise, être jeune n'est pas le top. La copine de Cédric est partie avec un autre, d'ailleurs Cédric joue les Tanguy chez ses parents, et il passe son temps à glander, en particulier avec son pote Olivier qui s'est lancé dans la construction d'un barrage sur le canal, à l'aide de canettes de bières (bues avant)
En CDI à l'usine locale, Alex loue une chambre chez Marlène et Bertrand, et s'intéresse à Gérard, alias Roswell, le frère de Bertrand, vraiment mais vraiment à l'ouest, bavouilleux crachouilleux mais à l'innocence et l'enthousiasme dévastateurs (et il chante fort et faux)
Bon, d'accord, avec Marie-Sabine Roger, c'est toujours un peu les mêmes histoires de gens pas bien gâtés par la vie, la même écriture directe et parlée, mais encore une fois après quelques dizaines de pages, bingo, elle m'a eue et j'ai vite filé cette lecture, parce que moi aussi j'aime bien les lectures qui donnent le cœur plus gros... Les héros sont finalement sympathiques, les méchants plus bêtes que méchants et ça fonctionne!
Page 186 : je signale que Rahan n'est pas un personnage de comics américain, mais bien français! (ah Pif et ses gadgets...)
Dans la foulée, j'ai enchaîné avec
Les encombrants
Babel, 2011
Ces nouvelles que je désirais depuis longtemps découvrir ne m'ont pas déçue. Les encombrants, ce sont ces personnes âgées que l'on remise en maison de retraite ou que l'on oublie dans leur maison. Il arrive que la mémoire leur joue des tours (tendre et belle Rose thé), qu'ils n'aiment pas les animaux (Vic), qu'ils vivent quand même leur vie (La piquante Comment fait-elle?), que leur fille les aime (Son père) et ces bouffées de tendresse aident à avaler les splendides et caustiques Une garde de nuit (une abominable garde de nuit!), On n'a pas tous les jours cent ans (réjouissant, cruel, mais si bien croqué!). Mon cœur a été broyé par Eliette, de Eliette et Léonard, petite mamie solitaire pour qui le très rare et intéressé passage en coup de vent de ses petits-enfants est un événement...
Côté écriture, on est moins dans le vif et parlé que dans les romans déjà lus, et c'est aussi une découverte.
Hautement recommandé!
et ensuite:
Il ne fait jamais noir en ville
Editions Thierry Magnier, 2010
Il se confirme que les nouvelles de Marie-Sabine Roger sont idéales pour les non amateurs de nouvelles. Comment résister à ces histoires de chat abandonné bouleversant la vie -et surtout la personnalité- d'une employée à la vie tristounette (La loi de Murphy), de voisin inquiétant (Ce bon Monsieur Mesnard)? Plein de tendresse, de coup au cœur, d'humour; je retrouve l'univers de Marie-Sabine Roger, ces gens âgés, infirmes, décalés, ces gens comme tout le monde (ou presque). Beaucoup moins de dialogues, et une écriture plus 'soutenue', bref, j'aime!
Commentaires
J'aime m'attarder sur un bouquin, le soupeser, le contourner, en saisir toute la saveur ou en trouver les failles. Mais chacun a sa façon de lire et l'une n'es pas meilleure que l'autre, c'est une simple constatation. Je tente aujourd'hui de me limiter en quantité au profit de plus de «poids». C'est pourquoi d'ailleurs je ne termine plus tous les livres entamés comme avant. Dès que ça sent le léger, le facile, le bâclé, je jette.
J'aimerais bien ne lire que du 'poids' mais parfois pour voyager ou me détendre je cède au plus facile. Il m'arrive d'en abandonner! Cependant Marie-Sabine Roger, puisqu'il s'agit d'elle, aborde des sujets sérieux.
Allez, soyez heureux, je suis en pleine lecture d'une biographie de Shakespeare (et un jour un jour je reprendrai ma lecture des Essais)(et des textes de Thoreau). Le plaisir demeure!
En fait je préfère les nouvelles, avec un style plus soutenu et moins de 'formules' dont je déplorais l'abus avec Bon rétablissement.
Moi aussi je suis épatée par ton volume de lectures!
Ne pas s'inquiéter du volume, il y a peu de pages en fait, dans les nouvelles (et ça se lit vite)
Non, non, je n'ai pas pensé à toi (le chat?)