Le journal de Yaël Koppman
Marianne Rubinstein
Wespieser, 2007
(existe en pocket)
L'auteur est une romancière et essayiste, économiste, maître de conférences à Paris. Elle a écrit 'Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin', essai sur les orphelins juifs de la Schoah, et Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, roman où l'on retrouve son personnage Yaël Koppman! (merci wikipedia)
Première phrase : "Clara dit qu'elle se chargerait d'acheter les fleurs." J'étais ferrée. Et ce n'était que le début de la balade dans l'univers étonnant de Bloomsbury.
Mais ce titre très Bridget Jonesien cache sans surprise le journal d'une trentenaire parisienne entourée de son colocataire Eric (rien entre eux, il n'est pas hétéro), sa cousine Clara, juive aux yeux des non juifs, mais pas du tout aux yeux des juifs car sa mère ne l'est pas, donc elle songe à se convertir; à part ça Clara fréquente un homme marié (qui ne veut pas quitter sa femme, air connu) et sent son horloge biologique tourner tourner. Et Yaël? Pas vraiment trop de kilos à perdre, mais une vie sentimentalo-sexuelle vide ou compliquée, une vie professionnelle remplie (elle est économiste et maître de conférences, oui, comme) et surtout surtout... une mère! avec laquelle les rapports sont ... compliqués, et ayant toujours refusé de révéler qui était le père de Yaël.
Pas de quoi s'emballer, me direz-vous? Ah mais c'est que Yaël est fascinée par l'économiste John Maynard Keynes et ses idées. Il fréquenta le groupe de Bloomsbury, Vanessa Bell (soeur de virginia Woolf) épouse de Clive Bell, et mère de Angelica Garnett, dont il fut le parrain. Entre l'histoire d'Angelica et celle de Yaël se révèle un 'effrayant et salutaire effet de miroir' : parallèle entre Bloomsbury et les soixante-huitards comme Elsa, mère de Yaël; relation mère fille compliquée, Vanessa-Angelica ou Elsa-Yaël; père 'inconnu'. Vous avez deviné que Yaël est aussi en analyse.
Yaël décide d'écrire un livre sur Angelica, écrivain et peintre, elle la rencontre même (oui, elle est morte en 2012!). Juste pour montrer l'ambiance, sachez que son vrai père, Duncan Grant, fut l'amant de son oncle (frère de Virgnia et Vanessa Woolf), de son futur mari David Garnett, d'un futur amant, de John Maynard Keynes aussi... La barque est pas mal chargée... Yaël analyse finement le roman de David Garnett, La femme changée en renard.
Marianne Rubinstein aborde tous ces sujets en 200 pages environ, oui! Ecriture fluide, humour, un poil d'émotion, des remarques pleines de justesse, des personnages bien captés. Et puis Sabine Wespieser. Bref, une bien jolie surprise que cette lecture!
Sachez aussi que Yaël utilise des notions d'économie dans la vie pratique : la théorie de l'avantage comparatif sert à partager les ménage et les courses avec le colocataire, le problème du lave-vaisselle à vider se règle grâce au dilemme du prisonnier et le marché de la séduction est considéré comme un marché en information imparfaite...
L'avis de Lou chez Lecture écriture, Marie, qui renvoie vers Amanda Meyre - Cathulu
Chez Clarabel - Cunéipage
Les lectures de Florinette
Lily et ses livresLivres de Malice
Marianne Rubinstein
Wespieser, 2007
(existe en pocket)
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Première phrase : "Clara dit qu'elle se chargerait d'acheter les fleurs." J'étais ferrée. Et ce n'était que le début de la balade dans l'univers étonnant de Bloomsbury.
Mais ce titre très Bridget Jonesien cache sans surprise le journal d'une trentenaire parisienne entourée de son colocataire Eric (rien entre eux, il n'est pas hétéro), sa cousine Clara, juive aux yeux des non juifs, mais pas du tout aux yeux des juifs car sa mère ne l'est pas, donc elle songe à se convertir; à part ça Clara fréquente un homme marié (qui ne veut pas quitter sa femme, air connu) et sent son horloge biologique tourner tourner. Et Yaël? Pas vraiment trop de kilos à perdre, mais une vie sentimentalo-sexuelle vide ou compliquée, une vie professionnelle remplie (elle est économiste et maître de conférences, oui, comme) et surtout surtout... une mère! avec laquelle les rapports sont ... compliqués, et ayant toujours refusé de révéler qui était le père de Yaël.
Pas de quoi s'emballer, me direz-vous? Ah mais c'est que Yaël est fascinée par l'économiste John Maynard Keynes et ses idées. Il fréquenta le groupe de Bloomsbury, Vanessa Bell (soeur de virginia Woolf) épouse de Clive Bell, et mère de Angelica Garnett, dont il fut le parrain. Entre l'histoire d'Angelica et celle de Yaël se révèle un 'effrayant et salutaire effet de miroir' : parallèle entre Bloomsbury et les soixante-huitards comme Elsa, mère de Yaël; relation mère fille compliquée, Vanessa-Angelica ou Elsa-Yaël; père 'inconnu'. Vous avez deviné que Yaël est aussi en analyse.
Yaël décide d'écrire un livre sur Angelica, écrivain et peintre, elle la rencontre même (oui, elle est morte en 2012!). Juste pour montrer l'ambiance, sachez que son vrai père, Duncan Grant, fut l'amant de son oncle (frère de Virgnia et Vanessa Woolf), de son futur mari David Garnett, d'un futur amant, de John Maynard Keynes aussi... La barque est pas mal chargée... Yaël analyse finement le roman de David Garnett, La femme changée en renard.
Marianne Rubinstein aborde tous ces sujets en 200 pages environ, oui! Ecriture fluide, humour, un poil d'émotion, des remarques pleines de justesse, des personnages bien captés. Et puis Sabine Wespieser. Bref, une bien jolie surprise que cette lecture!
Sachez aussi que Yaël utilise des notions d'économie dans la vie pratique : la théorie de l'avantage comparatif sert à partager les ménage et les courses avec le colocataire, le problème du lave-vaisselle à vider se règle grâce au dilemme du prisonnier et le marché de la séduction est considéré comme un marché en information imparfaite...
L'avis de Lou chez Lecture écriture, Marie, qui renvoie vers Amanda Meyre - Cathulu
Chez Clarabel - Cunéipage
Les lectures de Florinette
Lily et ses livresLivres de Malice
Je l'ai lu à sa sortie et heu .... je n'en garde pas de souvenirs.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé en rodant devant les étagères de la bibli (Wespieser, ça m'a attirée). Après lecture j'ai découvert que beaucoup l'avaient lu à l'époque, regarde la liste, cela ramène à toute une période des blogs...
SupprimerJ'ai beaucoup aimé et aurais bien lu la 'suite'.
le groupe de Bloomsbury m'intéresse beaucoup, je' note
RépondreSupprimerJ'en ai appris de belles! ^_^ Et cela m'a renversée d'apprendre qu'Anjelica est morte si récemment!
Supprimerj'adore ce dernier paragraphe que je trouve très amusant
RépondreSupprimerJ'ai vraiment aimé ce roman, à cause de tous ces détails...
SupprimerMoi qui avait horreur de l'économie au lycée, voilà qui me tente, finalement.
RépondreSupprimerCela passe très bien, et est plutôt amusant!
SupprimerJ'allais écrire exactement la même chose qu'Aifelle. J'ai noté que ça sonnait juste, mais je n'étais guère enthousiaste !
RépondreSupprimerJe suis bien plus enthousiaste que vous, alors.
SupprimerInconnu au bataillon... mais ça a l'air réjouissant !
RépondreSupprimerInconnu aussi. Comme quoi il faut roder devant les étagères de la bibli et se laisser faire...
SupprimerJ'ai relu deux fois ton billet pour tout comprendre, alors malgré mon affection (ô combien) pour les mères juives, je crois que je vais passer dans l'immédiat ! J'ai suivi quelques liens chez des blogueuses de *toute-une-époque* ^-^ il y en a même un qui s'est japonisé...^^
RépondreSupprimerOn aime les 'mères juives' (qui ne sont pas forcément juives, c'est juste leur caractère supposé) mais en roman...
SupprimerVoir cette liste de blogueuses m'a ramenée loin en arrière (nostalgie)
Je vais lire les avis des copinautes !
RépondreSupprimerCertaines sont toujours fidèles au poste (nos anciennes, quoi)
SupprimerJe note à cause de tous les éléments sur le groupe de bloomsbury !
RépondreSupprimerJ'en ai appris de belles, comme je le disais plus haut. Quelle famille!
SupprimerÇa a l'air de valoir le détour mais là, ma LAL/PAL est à deux doigts de craquer.;-) Trop de tentations en ce bas-monde.^^
RépondreSupprimerM'en parle pas! Le mois anglais, même pas démarré, et je craque. Plus jamais ça.
SupprimerEffectivement le résumé n'est pas emballant, mais l'économie dans la vie de tous les jours, pour vider le lave-vaisselle, c'est tentant...
RépondreSupprimerJ'adore cet humour. J'ignore ce que devient l'auteur (prof d'économie?)
Supprimerje vais le mettre dans ma liste , il doit être dans ma médiathèque .
RépondreSupprimerC'est là que je l'y ai trouvé!
SupprimerJe pense qu'il est déjà dans mon carnet de lectures futures mais je le remets - au cas où -, car ton billet est fort tentant. Et le lien avec V. Bell, Keynes & Cie, voilà de quoi redoubler mon intérêt.
RépondreSupprimerJ'ai appris plein de choses. De toute façon, les Bloomsbury, ça m'intéressait au départ.
SupprimerIl est bien tentant ce livre... je le note..
RépondreSupprimerExiste en poche, en bibli j'espère.
Supprimerpas tentée par les relations mère fille souvent compliquées
RépondreSupprimerHélas le livre en parle, mais heureusement pas que de ça!
SupprimerOuh la, ça me fait penser qu'il est dans ma "vieille" PAL et que je l'ai complètement oublié (pas bien :0) Mais heureusement tu es là pour me le rappeler ;0) Tiens j'ai une nouvelle qui devrait te faire baver d'envie (ou presque :0) Demain soir, devine qui vient dans ma librairie chouchou ?!! Un auteur de Gallmeister Pete Fromm, je devrais passer une belle soirée :0) Bisous, belle fin de journée
RépondreSupprimerSors le vite!
SupprimerOh mais comme ça je devine où tu habites! Figure toi qu'il sera ensuite dans une librairie pas loin de chez moi (le même jour qu' O Gallmeister, mais ailleurs, alors je dois choisir; cornélien)
Bisous à toi!
Et bien ça peut m'intéresser, j'aime bien les truc un peu loufoques, et je suis curieuse de voir comment elle introduit la clique magique de Woolf dans son histoire ! La curiosité aura ma peau...
RépondreSupprimerEt elle ajoute aussi l'économie, très drôle! J'aime bien ces romans imprévisibles.
SupprimerUn bon souvenir, cette lecture !
RépondreSupprimerCela ne m'étonne pas du tout!
SupprimerC'est une surprise qui pourrait me plaire je pense, il semble qu'elle allie légèreté et sujets sérieux :-)
RépondreSupprimerJolie surprise, en effet, important dans la vie d'une blogueuse trop influencée par les autres blogs! Là j'ai fouiné toute seule!
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