Les arpenteurs
The Ploughmen
Kim Zupan
Gallmeister, 2015
Traduit par Laura Derajinski
Pourquoi cette lecture? 1) Gallmeister (et ça faisait longtemps, non?) 2 ) Cela se passe au Montana.
Bien, voyons voir cela.
C'est la nuit, dans la prison du comté de Copper, que discutent deux hommes à la fois différents et semblables.
D'un côté de la grille, le jeune adjoint, Valentine Millimaki, dont le mariage se délite, luttant contre l'insomnie et plongé dans le brouillard du manque de sommeil. Parfois le jour, accompagné du chien Tom, il part à la recherche de personnes disparues dans la région, les retrouvant bien souvent trop tard... J'ai aimé la délicatesse de Val à l'égard de ces victimes.
De l'autre côté, John Gload, et ne pas se fier à ses airs de papy! C'est un tueur, un vrai, sans trop d'états d'âme, et un rusé! Il s'est pris d'affection, semble-t-il, pour Val et lui dévoile des parties de son passé, au cours des nuits où lui aussi dort fort peu.
Le titre original fait d'ailleurs référence à cette ressemblance entre eux, dommage que le titre français soit obscur (à mon avis).
Deux êtres que tout oppose à priori, même si une certaine sensibilité à leur environnement les habite (descriptions -courtes- et belles), ainsi qu'un côté taiseux. Bien des silences, des non dits dans ce roman où le lecteur se doit de demeurer vigilant et de remplir les blancs. Au final, un roman noir et rude qu'on ne lâche pas, une amitié parfois dérangeante et fascinante.
"Gload observa la rivière à travers un bosquet de saules sans feuilles, l'eau écumait dans le vent. Les mouettes qu'il détestait tant semblaient flotter sur le tissu crêpe du ciel printanier comme des origamis punaisés là-haut."
"Sous le regard du chien immobile, il retira sa propre moufle, tendit le bras et toucha le poignet de la femme. Comme il les touchait toujours tous. Ce qui restait d'eux, se disait-il, n'était pas ce qu'ils avaient été."
Des avis chez babelio, et clara,
The Ploughmen
Kim Zupan
Gallmeister, 2015
Traduit par Laura Derajinski
Pourquoi cette lecture? 1) Gallmeister (et ça faisait longtemps, non?) 2 ) Cela se passe au Montana.
Bien, voyons voir cela.
C'est la nuit, dans la prison du comté de Copper, que discutent deux hommes à la fois différents et semblables.
D'un côté de la grille, le jeune adjoint, Valentine Millimaki, dont le mariage se délite, luttant contre l'insomnie et plongé dans le brouillard du manque de sommeil. Parfois le jour, accompagné du chien Tom, il part à la recherche de personnes disparues dans la région, les retrouvant bien souvent trop tard... J'ai aimé la délicatesse de Val à l'égard de ces victimes.
De l'autre côté, John Gload, et ne pas se fier à ses airs de papy! C'est un tueur, un vrai, sans trop d'états d'âme, et un rusé! Il s'est pris d'affection, semble-t-il, pour Val et lui dévoile des parties de son passé, au cours des nuits où lui aussi dort fort peu.
Le titre original fait d'ailleurs référence à cette ressemblance entre eux, dommage que le titre français soit obscur (à mon avis).
Deux êtres que tout oppose à priori, même si une certaine sensibilité à leur environnement les habite (descriptions -courtes- et belles), ainsi qu'un côté taiseux. Bien des silences, des non dits dans ce roman où le lecteur se doit de demeurer vigilant et de remplir les blancs. Au final, un roman noir et rude qu'on ne lâche pas, une amitié parfois dérangeante et fascinante.
"Gload observa la rivière à travers un bosquet de saules sans feuilles, l'eau écumait dans le vent. Les mouettes qu'il détestait tant semblaient flotter sur le tissu crêpe du ciel printanier comme des origamis punaisés là-haut."
"Sous le regard du chien immobile, il retira sa propre moufle, tendit le bras et toucha le poignet de la femme. Comme il les touchait toujours tous. Ce qui restait d'eux, se disait-il, n'était pas ce qu'ils avaient été."
Des avis chez babelio, et clara,
Commentaires
Mais j'adore aussi les ambiances british, je te suis sur un (long) mois anglais!
Alors, Pete Fromm ou Olivier Gallmeister ?
Sans doute O Gallmeister, ne serait-ce que parce qu'en plus il y a une expo photo et un de ses traducteurs avec lui (et, hum, je risque de craquer pour des bouquins, en rencontre en librairie ^_^)(bref, on verra)
J'ignorais qu'il y avait encore La voie des indés récemment.
Hâte de le lire, ayant vécu au Montana, amoureuse du nature writing et de Gallmeister.. je pense que je vais aimer ;-)
Il y a quand même un peu de descriptions de nature, mais juste en passant (pour le plaisir)