Wild Idea
Des bisons à la terre et de la terre aux bisons
Dan O' Brien
Au diable vauvert, 2015
Traduction Walter Gripp
"C'est quoi ton boulot? Protéger le monde?
- Non, bien sûr. Mais je dois faire quelque chose."
Après Les bisons du Coeur-Brisé (d'après la forme de la marque sur le bétail) j'ai été ravie de retrouver Dan O'Brien et sa petite équipe. Je craignais un peu les redites, mais non, le propos de l'auteur est de raconter l'évolution de son aventure avec la Wild Idea Buffalo Company. Sur son 'petit' ranch de Dakota du sud, il élève des bisons sans clôtures, permettant aux animaux et herbes endémiques de la Prairie de revenir, et commercialise de la viande de bison abattu sur place et non en abattoir.
Prenant conscience qu'il lui faut agir sur de plus grandes surfaces, il désire acheter, disons, une sorte d'abattoir mobile, et le Ranch de Cheyenne River.
"J'ai tout balancé en une seule phrase ininterrompue :
'Pam dit que tu as de l'argent à investir et j'ai le projet d'aider des Lakotas en moissonnant leurs bisons de façon culturellement appropriée, et de me débrouiller pour qu'on achète cette machine vraiment formidable qui coûte un tas de fric, et l'agent des impôts dit que ça peut passer en 501c3 alors j'ai pensé que peut-être tu serais d'accord pour nous donner un quart de millions de dollars.'
Il y a eu un silence au bout du fil."
Moissonner les bisons sur les terres indiennes Lakotas ne se fait pas sans quelques préliminaires. "Nous devons brûler de la sauge. Nous devons remercier les ancêtres. Nous avons besoin de cérémonies." Les Lakotas peuvent même récupérer des parties des bisons impropres à la vente mais traditionnellement cuisinés ou utilisés.
Pour les lecteurs frileux craignant le nature writing pur et dur, les grandes envolées lyriques sur la défense de la nature et tout ça, soyez sans crainte. On pourrait parler de récit crossover. Il y a de fabuleux passages sur le retour des bisons après l'hiver (les braves bêtes se débrouillent seules pour survivre dans le froid et la neige), et la chasse au faucon pèlerin, un passage très triste sur des sternes et des herbes rares fauchées prématurément, mais c'est (trop) court et on suit avec intérêt l'aventure de toute une famille dans ce ranch, famille très attachante. Jilian, la mère, m'a l'air d'une fantastique cuisinière et me donnerait presque envie de manger de la viande rouge...
Bref, ça fait plaisir de savoir qu'aux Etats-Unis il y a encore des fous pour se lancer dans l'élevage de bisons 'libres', pas emprisonnés dans des parcs d'engraissement, pas nourris artificiellement, tués sans stress (mais tués quand même, eh oui), lesdits bisons vivant leur vie dans les Grandes Plaines telles qu'elles existaient avant le 19ème siècle, l'idée étant qu'elles bénéficient de la présence des bisons (tout est lié)
Le premier petit bison de l'année 2015 au ranch!
Si comme moi vous voulez en savoir plus, c'est ici (photos, films, blog, recettes, etc. et même possibilité de commander -envoient-ils en France ?)
Les avis de Folfaerie,
Des bisons à la terre et de la terre aux bisons
Dan O' Brien
Au diable vauvert, 2015
Traduction Walter Gripp
"C'est quoi ton boulot? Protéger le monde?
- Non, bien sûr. Mais je dois faire quelque chose."
Après Les bisons du Coeur-Brisé (d'après la forme de la marque sur le bétail) j'ai été ravie de retrouver Dan O'Brien et sa petite équipe. Je craignais un peu les redites, mais non, le propos de l'auteur est de raconter l'évolution de son aventure avec la Wild Idea Buffalo Company. Sur son 'petit' ranch de Dakota du sud, il élève des bisons sans clôtures, permettant aux animaux et herbes endémiques de la Prairie de revenir, et commercialise de la viande de bison abattu sur place et non en abattoir.
Prenant conscience qu'il lui faut agir sur de plus grandes surfaces, il désire acheter, disons, une sorte d'abattoir mobile, et le Ranch de Cheyenne River.
"J'ai tout balancé en une seule phrase ininterrompue :
'Pam dit que tu as de l'argent à investir et j'ai le projet d'aider des Lakotas en moissonnant leurs bisons de façon culturellement appropriée, et de me débrouiller pour qu'on achète cette machine vraiment formidable qui coûte un tas de fric, et l'agent des impôts dit que ça peut passer en 501c3 alors j'ai pensé que peut-être tu serais d'accord pour nous donner un quart de millions de dollars.'
Il y a eu un silence au bout du fil."
Moissonner les bisons sur les terres indiennes Lakotas ne se fait pas sans quelques préliminaires. "Nous devons brûler de la sauge. Nous devons remercier les ancêtres. Nous avons besoin de cérémonies." Les Lakotas peuvent même récupérer des parties des bisons impropres à la vente mais traditionnellement cuisinés ou utilisés.
Pour les lecteurs frileux craignant le nature writing pur et dur, les grandes envolées lyriques sur la défense de la nature et tout ça, soyez sans crainte. On pourrait parler de récit crossover. Il y a de fabuleux passages sur le retour des bisons après l'hiver (les braves bêtes se débrouillent seules pour survivre dans le froid et la neige), et la chasse au faucon pèlerin, un passage très triste sur des sternes et des herbes rares fauchées prématurément, mais c'est (trop) court et on suit avec intérêt l'aventure de toute une famille dans ce ranch, famille très attachante. Jilian, la mère, m'a l'air d'une fantastique cuisinière et me donnerait presque envie de manger de la viande rouge...
Bref, ça fait plaisir de savoir qu'aux Etats-Unis il y a encore des fous pour se lancer dans l'élevage de bisons 'libres', pas emprisonnés dans des parcs d'engraissement, pas nourris artificiellement, tués sans stress (mais tués quand même, eh oui), lesdits bisons vivant leur vie dans les Grandes Plaines telles qu'elles existaient avant le 19ème siècle, l'idée étant qu'elles bénéficient de la présence des bisons (tout est lié)
Le premier petit bison de l'année 2015 au ranch!
Si comme moi vous voulez en savoir plus, c'est ici (photos, films, blog, recettes, etc. et même possibilité de commander -envoient-ils en France ?)
Les avis de Folfaerie,
Commentaires
Je sens qu'on a vu les mêmes livres, j'ai repéré un écossais, et celui du gardien de phare, mais je ne suis pas allée au bout, et ne vois pas, pour le troisième! On est sur la même longueur d'ondes, quoi! ^_^
Dépaysement garanti, et en prime une histoire familiale et amicale intéressante!
Beaucoup moins loin, en France, pas loin de chez moi, se trouve une ferme de bisons (élevage) on peut acheter de la viande et visiter le ranch (très sympa). La viande est très bonne et plus fine au goût que le bœuf.
Mais bon, si je possédais un ranch, ça serait pour les laisser vivre leurs vies ... O'Brien a fait un sacré boulot en attendant car cet animal avait presque disparu des USA (sauf à Yellowstone)
O'Brien est l'invité de La Grande Librairie demain soir ;-)
J'aime bien la couverture.
Exact, je crois qu'en France on peut y goûter. J'en avais aussi mangé lors d'un repas dans l'ouest américain.
O'Brien sera aux Etonnants voyageurs, et là tu me dis qu'il sera à LGL, faut que j'y pense. Merci.
Il faut que je sorte de ma zone de confort :)
Sinon, le mois anglais se prépare!
Aux Etats Unis, finalement, on trouve tout!
Oui, j'ai fait Yellowstone 4 fois... un moment magique : un réveil en camping entouré de bisons ! Le garde était arrivé pour nous demander de rester immobiles car le mâle (immense) était assez nerveux... il y avait bien une cinquantaine de bisons .. dont un à cinquante centimètres de ma tante !
Oui, il faut virer les vaches !
A part ça j'ai vu O Brien à la grande librairie, une grande première, l'émission donne envie de lire, c'est déjà énorme!
Tu sais, Hardy, j'ai bien envie... J'ai failli acheter Jude l'obscur l'autre jour (celui là, je ne l'ai pas lu)
Certains titres ne sont pas chez eux, exact, rien que Walden, par exemple.
Mais avant, je dois lire "Les bisons de Broken heart"...