La revanche de Kevin
Iegor Gran
P.O.L., 2015
Kevin H. (on ne connaîtra pas son nom) travaille à la radio (pardon, la Radio) plutôt dans le commercial, d'ailleurs, et s'est toujours senti moqué/ostracisé/regardé de haut à cause de son prénom, considéré comme indiquant une extraction populaire. Le prénom comme marqueur social? Le prénom entravant un avenir professionnel? Déjà que certains étudient la corrélation entre prénom et mention au bac...
Sous le pseudo d'Alexandre Janus-Smith il court les salons du livre, se présentant comme lecteur dans une grande maison d'éditions. L'auteur appâté ne verra jamais de contrat. Sa dernière victime: François-René Pradel.
Un événement tragique viendra changer la face de l'histoire, qui prendra des chemins inattendus et réjouissants pour le lecteur. J'ai dévoré ce roman, y voyant surtout -et avec délectation- une vision des milieux éditoriaux et intellectuels. A l'autre bout du spectre, le personnage de la mère de Charlotte est une vraie réussite. Tout comme le roman, pour faire court, avec ses rebondissements (et ses notes de bas de page) !
Les avis de Clara (moi aussi, lu d'une traite!)
Iegor Gran
P.O.L., 2015
Kevin H. (on ne connaîtra pas son nom) travaille à la radio (pardon, la Radio) plutôt dans le commercial, d'ailleurs, et s'est toujours senti moqué/ostracisé/regardé de haut à cause de son prénom, considéré comme indiquant une extraction populaire. Le prénom comme marqueur social? Le prénom entravant un avenir professionnel? Déjà que certains étudient la corrélation entre prénom et mention au bac...
Sous le pseudo d'Alexandre Janus-Smith il court les salons du livre, se présentant comme lecteur dans une grande maison d'éditions. L'auteur appâté ne verra jamais de contrat. Sa dernière victime: François-René Pradel.
Un événement tragique viendra changer la face de l'histoire, qui prendra des chemins inattendus et réjouissants pour le lecteur. J'ai dévoré ce roman, y voyant surtout -et avec délectation- une vision des milieux éditoriaux et intellectuels. A l'autre bout du spectre, le personnage de la mère de Charlotte est une vraie réussite. Tout comme le roman, pour faire court, avec ses rebondissements (et ses notes de bas de page) !
Les avis de Clara (moi aussi, lu d'une traite!)
Commentaires
Le roman me tente bien en tout cas. Surtout si tu l'as dévoré.
Un bon roman!!!
Ha bon il écrit dans Charlie Hebdo (je vis sur une autre planète)
Tu devrais adorer aussi ce roman!
Bon, je jetterais peut-être un oeil à ce livre, même si ça risque de me mettre la monstre pression, étant en pleine réflexion prénom pour future junior. Je te rassure, Kevin ne fait pas partie de la liste des palpables ^_^
Ce roman n'est pas que sur l'influence des prénoms. Un junior? Bravo, félicitations. Je compte sur ton bon sens pour le prénom. Moi j'ai un petit goût pour les indémodables... Pour ne pas me faire des ennemis, je ne te donnerai pas la liste des prénoms qui me font soupirer (encore une tripotée ce matin dans le quotidien, rayon naissances)
Merci pour cette critique.
Tu devrais aimer ce roman, oui.
Apparemment, le dictionnaire allemand Langenscheidt choisit par vote le mot "djeuns" de l'année mais pour la première fois, ils ont dû refuser le vainqueur pour éviter d'être discriminatoire. Il s'agissait du mot "Alpha-Kevin", ce qui veut dire "le plus bête de tous". J'ai trouvé ça assez énorme (et horrible pour les Kevin) ^_^
J'ignorais que le prénom Kevin avait eu aussi ses années de préférence en Allemagne! En France, c'était très net, pas une classe sans un ou deux Kevin, pendant des années... Rarement les meilleurs élèves, il faut avouer. Même si je me souviens de deux copains prénommés ainsi, excellents élèves, et forts en maths. Le prénom ne les avait pas terrassés!
Cependant c'est horrible, l'histoire dont tu parles.
A ma connaissance, il n'y avait pas eu avant de prénom très à la mode mais si connoté... Beaucoup de Christelle, de Nicolas, etc. mais sans opinion négative attachée à ce prénom.
Bon, Kevin, le prénom, on trace; Kevin le livre je note ;-)
Étrange que le phénomène existe dans des pays si différents...
Bonne conclusion : le roman est bien (et il n'y a pas que des variations sur la difficulté à le porter, ce prénom)