Vers Compostelle
Drôles de rencontres
Antoine Bertrandy
Transboreal, 2015, Collection Voyages en poche
Encore un récit de voyage à Compostelle? Comme je n'ai lu que celui de Rufin, je ne risquais pas l'overdose et de toute façon je fais totalement confiance à l'éditeur dans ses choix. Vous êtes prêts? Sacs bouclés? Bonnes chaussures? Bâton?
Antoine Bertrandy, à le lire, n'est pas un adepte de la randonnée et avant de partir parcourir le Camino Francés, de Saint-Jean-Pied-de Port à Compostelle, s'entraîne tout simplement à Paris. Un équipement correct, de bons conseils, et il quitte femme et enfant pour cinq semaines. Au fil des étapes il livre ses expériences, sans trop s’appesantir sur les paysages et les petits bobos, mais analysant honnêtement ses réactions et états d'esprit et surtout relatant les rencontres les plus frappantes, et il y en aura! Drôles de rencontres dixit l'intitulé, et c'est bien sous cet angle que le récit s'articule, vivant, agréable à lire, souvent amusant, parfois émouvant. Sur ce chemin il suffit de peu pour retrouver quelqu'un ou le perdre, en allant (volontairement ou non) plus ou moins vite, ou choisissant une autre auberge.
Je vous invite à cheminer vous aussi et comme j'ai reçu deux exemplaires du livre, je vous l'envoie si vous êtes intéressés, il en vaut la peine et pas question de le laisser dormir sur une étagère!
Épilogue : "Il y a autant de pèlerinages que de pèlerins. J'ai emprunté le même chemin que beaucoup d'autres et je me suis arrêté dans des refuges où, chaque année, des milliers de marcheurs s'arrêtent aussi. Si chaque voyageur qui atteint Saint-jacques se mettait à écrire le récit de son voyage, il y en aurait plus de 200 000 par année. Pourtant aucune relation ne serait semblable à une autre. Certains privilégieraient probablement l'aspect spirituel ou religieux du voyage. D'autres mettraient l'accent sur l'aspect culturel et historique et sur l'importance patrimoniale que nous découvrons tout au long de notre progression. Mon voyage a été plus que tout autre chose, une chemin de rencontres.. Je me suis peu à peu ouvert aux autres et tous ces autres en se confiant à moi en retour m'ont ouvert à moi-même. Surtout, ils m'ont ouvert les yeux sur mes peurs et mes frilosités, m'ont mis à nu et m'ont fait accepter, sans le savoir, ma part de sordide, de laid, de sale, de mort. Ma part de tristesse, de colère et de haine.(...) L'essentiel est d'être parvenu à surmonter mes obstacles intérieurs jusqu'à atteindre le but ultime de ma marche, Santiago. Après quoi je peux revenir chez moi. Ni neuf, ni nouveau, mais plus fort. "
Les avis de Chinouk, saxaoul,
Drôles de rencontres
Antoine Bertrandy
Transboreal, 2015, Collection Voyages en poche
Encore un récit de voyage à Compostelle? Comme je n'ai lu que celui de Rufin, je ne risquais pas l'overdose et de toute façon je fais totalement confiance à l'éditeur dans ses choix. Vous êtes prêts? Sacs bouclés? Bonnes chaussures? Bâton?
Antoine Bertrandy, à le lire, n'est pas un adepte de la randonnée et avant de partir parcourir le Camino Francés, de Saint-Jean-Pied-de Port à Compostelle, s'entraîne tout simplement à Paris. Un équipement correct, de bons conseils, et il quitte femme et enfant pour cinq semaines. Au fil des étapes il livre ses expériences, sans trop s’appesantir sur les paysages et les petits bobos, mais analysant honnêtement ses réactions et états d'esprit et surtout relatant les rencontres les plus frappantes, et il y en aura! Drôles de rencontres dixit l'intitulé, et c'est bien sous cet angle que le récit s'articule, vivant, agréable à lire, souvent amusant, parfois émouvant. Sur ce chemin il suffit de peu pour retrouver quelqu'un ou le perdre, en allant (volontairement ou non) plus ou moins vite, ou choisissant une autre auberge.
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Déjà, en 1568... |
Épilogue : "Il y a autant de pèlerinages que de pèlerins. J'ai emprunté le même chemin que beaucoup d'autres et je me suis arrêté dans des refuges où, chaque année, des milliers de marcheurs s'arrêtent aussi. Si chaque voyageur qui atteint Saint-jacques se mettait à écrire le récit de son voyage, il y en aurait plus de 200 000 par année. Pourtant aucune relation ne serait semblable à une autre. Certains privilégieraient probablement l'aspect spirituel ou religieux du voyage. D'autres mettraient l'accent sur l'aspect culturel et historique et sur l'importance patrimoniale que nous découvrons tout au long de notre progression. Mon voyage a été plus que tout autre chose, une chemin de rencontres.. Je me suis peu à peu ouvert aux autres et tous ces autres en se confiant à moi en retour m'ont ouvert à moi-même. Surtout, ils m'ont ouvert les yeux sur mes peurs et mes frilosités, m'ont mis à nu et m'ont fait accepter, sans le savoir, ma part de sordide, de laid, de sale, de mort. Ma part de tristesse, de colère et de haine.(...) L'essentiel est d'être parvenu à surmonter mes obstacles intérieurs jusqu'à atteindre le but ultime de ma marche, Santiago. Après quoi je peux revenir chez moi. Ni neuf, ni nouveau, mais plus fort. "
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Pour info... |
Commentaires
je l'ai noté bien entendu
Oui, j'ai vu ton billet, ah Shangaï...
Je note l'idée!
Je guette aussi le bouquin d'Axel Kahn, il traverse la France en diagonale.
Ce canal de Berry, c'est 260 km, du sud du Loir et Cher à Montluçon, mais il y a deux branches à l'est. Certaines parties sont remblayées (merci les routes)
Mais là ça pourrait aller, après tout les angles ne sont pas les mêmes, le trajet non plus.
Ceci étant, on ne peut guère se passer des chaussures, et je crois qu'il existe des randos avec portage, donc on porte le minimum dans la journée.
Pour plusieurs raisons, déjà parce que j'aime ce genre de récit, qui m'en apprends toujours énormément et ensuite car j'envisage de faire Compostelle, un de ces jours.
Merci pour ce billet !
Aaaah oui n'hésite pas si vraiment ça te trotte dans la tête!
Je cherchais justement un bon livre sur le pèlerinage de Compostelle après avoir dévoré "le vestibule des causes perdues". Si votre exemplaire n'a toujours pas trouvé un foyer, je suis prête à l'adopter dans ma campagne de Seine et Marne :-)
Didounette
Le vestibule des causes perdues, il me semblait bien en avoir entendu parler. Il existe pas mal de livres sur ce pèlerinage, j'en découvre souvent.Celui d'Alix Saint-André, ceux de Bourlès, etc.
Mon exemplaire est chez une blogueuse, ensuite il part chez une autre, ensuite... j'en parlerai, pourquoi pas en Seine et Marne? ^_^